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Accueil du site > Tribune Libre > Polanski : Le facteur sonne toujours deux fois !

Polanski : Le facteur sonne toujours deux fois !

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Sans aucun doute que Polanski fait parler de lui d’une autre façon qu’il l’aurait souhaité... Il a réussi, dans le timing des faits à créer quelque chose d’inédit. Une sorte de chambre d’écho autour du mot « J’accuse », l’entourant maintenant de toute part. La lettre de Valentine Monnier a recouvert l’affiche du film, le jour de sa sortie . https://bit.ly/2Q4ws66 « Sans J'accuse, je serais restée dans mon silence, comme je le fais depuis quarante-quatre ans », affirme t’elle.

Il y a quelques mois, cette photographe, ancienne actrice, découvre dans la presse que Roman Polanski prépare un film sur l'affaire Dreyfus, l'histoire d'un officier français condamné à tort en 1894, sur fond d'antisémitisme, pour avoir livré des documents secrets à l'Allemagne. Par le retournement du verbe, sa décision ressemble à une de ces séquences cent fois jouées, où l’on voit un témoin tout à coup s’emparer de l’arme d’un criminel, et la braquer sur lui. Une illustration de ce que les Grecs anciens appelaient « le Kairos » ; la simultanéité du temps idéal et de l’action, un point de basculement décisif . https://bit.ly/2qKQR5u (article RTL)

.Cette fois personne n’a pu dire « Coupez ! »

Les échotiers et les copains ont commenté, chacun à leur façon. L’éternelle ritournelle de la prescription de faits, d’ailleurs juridiquement non prouvés. Reste que la liste des plaignantes s’allongeant, la présomption d’une accumulation de mensonges devient une probabilité non viable. Les choses étant ce qu’elles sont, après la déprogrammation de « C à vous », enregistré sur la 5 avec Louis Garrel, la défection de Jean Dujardin sur le plateau de TF1, pour promotionner le film, parler de malaise est un euphémisme.

Cela évoque « Le monde du silence » du commandant Cousteau. Ou encore : « Le facteur sonne toujours deux fois ! » un chef d’œuvre qui donna lieu au remake de Bob Rafelson, en 81, après la version magnifique du grand Visconti, en 1946. Belle histoire, courte, brûlante, faite de haine et de passion, avant que le hasard ne rattrape les protagonistes du crime. Il semble bien que l’homme reste toujours le même, d’une époque à l’autre. Il croit maîtrisé la mise en scène de sa vie, avant que la roue du destin ne la perturbe, et que le facteur sonne de nouveau à sa porte.

 

 

On craint les dégâts collatéraux, les conséquences sur la sortie du film, et sur le monde du cinéma en terme d’image. Tous ces petits calculs d’épicier matois. Une culture très hexagonale, faite de petits arrangements entre amis, camoufle les scandales sous les tapis rouges, et feint l’indifférence, ou minore l’événement. Certains parleraient d’omerta. Pendant longtemps, c’est tout juste si ces agissements, plus acceptés ici qu’aux USA, n’étaient pas vus comme une qualité propre à notre culture, une sorte de « French touch » dont on pourrait se vanter. Le Français ne serait pas prude, bégueule comme les américains, mais libéré, nature.... DSK aurait-il eu les ennuis qu’il rencontra aux states s’il était resté en France ?

Polanski, un cas qui embarrasse le cinéma français (TV5 lmonde) : https://bit.ly/2NDu0lh

Actuellement, les faits de harcèlement au cinéma se télescopent. La profession dans l’ensemble s’est murée dans un silence prudent, mis à part cette jeune actrice Adèle Haenel, apportant son soutien. La neutralité n’est-elle pas une forme de complicité ? Adèle a révélé son histoire de harcèlement, alors qu’elle était mineure, il n’y a pas huit jours, tétanisant le Landerneau médiatique.. Un barrage est-il rompu ? On dirait que c’est la tournée du facteur, vendant ses calendriers. On comprend ceux qui n’ouvrent plus, ou qui ne veulent rien dire. Emmanuelle Seigner, l’épouse de Polanski, qui joue dans le film, s’est ainsi « décommandée » de l’émission « Boomerang » où elle était invitée.

   Boomerang….Un mot signifiant lui aussi. Étrange pertinence des mots ! Le projet du film ne date pas d’hier, était mûrement réfléchi. Outre l’intérêt de cette histoire qui partagea la France en deux clans sous la troisième république, Roman Polanski. Via le dossier de presse du film, déclare que l'histoire du capitaine Dreyfus fait écho à sa propre histoire.
"Je peux voir la même détermination à nier les faits et me condamner pour des choses que je n'ai pas faites. La plupart des gens qui me harcèlent ne me connaissent pas et ne savent rien sur l'affaire."

Est-ce cette interview accordée en Aout dernier à Pascal Bruckner qui a poussé Valentine Monnier à hurler son indignation ?....Roman Polinski serait-il stigmatisé depuis des lustres ? Des multiples plaintes à son égard, une seule a été jugée, et Polanski a été reconnu coupable, par la justice américaine, avant de fuir à l’étranger. ..(pour tout comprendre de l'affaire Polanski : https://bit.ly/2NJcXyc )

Face à l’accusation de Valentine Monnier, Polanski prépare, a-t-il dit, sa réplique, tout en « clamant son innocence », selon la formule consacrée. Entre manipulation et enchantement, le cinéma est bien ce septième art qui engloberait tous les autres, en leur piquant leurs ficelles, les mixant entre elles. La danse, le théâtre, la poésie, la musique tirent leur canevas autour du désir, de l’épouvante, de la névrose et de l’extase. Une science d’hypnotiseur, qui joue de sa camera sur les foules, et les acteurs, comme avec un pendule.

Au centre, le maître de ballet, qu’on appelle le metteur en scène. Les histoires les plus folles circulent parfois sur eux. Il semble que leur pouvoir, comme celui qu’on donne aux hommes politiques, leur monte parfois à la tête. Dans le monde du cinéma, ce n’est pas toujours le lion de la MGM, qui rugit le plus fort.

On sait depuis longtemps qu’il est plus facile de faire condamner un manant qu’un seigneur. Ce qui amène forcément silence et résignation, à moins d’être suicidaire, ou très en colère. Pour ne pas avoir observé ces préceptes, un dénommé Damien, fut condamné à écartèlement, après avoir subi le supplice de la roue. C’était en 1757 à Paris. Ce jour là le roi Louis quinze au soir de cette épouvantable journée en prit nouvelle. https://bit.ly/33DqGMN

  C’est pour défendre l’honneur de sa petite fille, victime du roi pédophile, que Damien blessa légèrement celui ci d’un coup de canif. Les rumeurs des exactions de Louis 15, et celles de l’hôpital de Paris servant alors de plaque tournante aux prédateurs de la haute société, n’appartiennent pas aux grands faits d’armes des familles à blason, et ne furent jamais évidemment jugés, et très peu commentés par les historiens. Surtout pas parmi les contemporains de cette affaire. Qui aurait été assez fou à part Damien, pour oser s’opposer à l’ordre déviant des choses.

La justice a fait tout de même des progrès notables depuis l’affaire Damien, et la parole de Valentine Monnier, parce qu’elle est crédible, et appuyée par des témoignages indirects, aura au moins rencontré compréhension, sympathie et soutien. Elle n’en attendait pas plus. Aurait-elle voulu pousser au pénal, les faits sont prescrits, en raison de leur ancienneté.

C'est une question morale et autant juridique, aussi ancienne que le droit lui-même. Mais jamais la prescription n'aura autant fait débat qu'actuellement. Elle éclate dans un contexte particulier, où les femmes s’affirment, s’organisent, parviennent à rompre le sentiment d’opprobre et la peur de la relégation qui gouvernaient jusqu’alors ces problèmes de viols. Ce silence venant de la victime, et qui fait la force des prédateurs. Il agissent en fonction d’un climat sociétal plus ou moins liberticide, suggérant quand, où, et avec qui, ils peuvent s’affranchir des conventions morales.

 Combien de bonnes et de petites servantes, envoyées de la province vers Paris, durent ravaler leur honte, et subirent opprobre, après avoir été mise en cloque dans une famille bourgeoise. Un usage de la femme en forme d’esclave sexuelle, qui fut presque banal tout au long du dix neuvième siècle, et sans doute bien plus tard.

  Le monde du cinéma qui se la joue moderne, est plus en phase avec le monde d’hier, en raison des liens de dépendance avec le monde de l’argent fou ! C’est lui, avec son corollaire, l’esprit de domination, qui fait et défait les carrières de ceux qui ne respectent pas des règles de soumission, tétanisant les nouveaux venus, subissant le même traumatisme que les appelés du régiment, qu’on appelait « les bleus ».. Car le « tu te couches ! » n’est pas employé qu’au figuré. Un monde semblant évoluer de de façon de plus en plus incestueuse, au service de familles et consort. Depuis l’affaire Wenstein, les langues se sont débridées. Même sans avoir été l’ingénu type, on reste ahuri devant tant de cynisme et de vice. Les clichés les plus putrides sur le cinéma sont dépassés. D’un seul coup on comprend mieux pourquoi ce monde, et ses réalisations, sont tant coupés de la réalité des gens ordinaires, dans leur représentation. Ils ne les voient pas, sont victimes du complexe Marie Antoinette. .

Cela explique pourquoi tant de films historiques, et la difficulté d’aborder le fait social, comme un pays étranger dont on ne connaît pas les usages. Ils préfèrent les vaudevilles ou les marivaudages réchauffés. L’histoire de France est un vrai panier à crabes qui ne pincent plus personne, mais dans lequel ils sont à l’aise. On s’inspire d’un vieux roman de la cour, d’un vieux scandale sous la troisième république. Pourquoi s’emmerder avec le social ? Bien peu ont le courage de déranger, de dénoncer la puissance d’argent dont ils dépendent, de présenter des utopies pour le futur.

  Sans doute que les comédiens ne veulent pas mettre de gilets jaunes. De vrais sacs à ploucs ! Ils préfèrent les uniformes chamarrés. Des brandebourgs, des rouflaquettes, des épées qu’on brise, des décolletés somptueux dans lesquels on plonge. Notre cinéma national est plein de costumiers, de perruquiers et de professeurs de danse, comme à l’époque du roi soleil.

Trop peu de cinéma détonnant, engagé, offrant autre chose que les éternels acteurs formatés, passant leur carrière de notable du ciné, en partant des rôles voués à l’adolescence jusqu’à ceux du grand âge. Quelle idée doivent avoir les étrangers de notre pays, à voir rien que des bourgeois, égrainant leur spleen, entre l’appartement de Paris, et leur villa Normande ou du Lubéron, à des années lumière de nos préoccupations ?

  « J’accuse ! »...Disait aussi la nouvelle vague, avec Godart, Truffaut, Rohmer, Resnais, Malle, Varda, Demy et quelques autres, pour ouvrir une fenêtre sur la rue, et la société de l’époque, en plein bouleversement. On en revient à « L’affaire », comme on disait à l’époque de Dreyfus, prudemment, en regardant avec qui on allait en causer. Ce film qui traite de l’injustice, de l’engagement, et du courage, a tout sûrement pour faire mouche, et assurer un bon succès d’estime, et surtout commercial.

  S’en compter qu’on fait œuvre d’éducation. Et de bons sentiments, en dénonçant l’antisémitisme. Mais on n’est jamais maître du destin. Sans doute que Polanski aurait dû se méfier davantage du passé, du retour de manivelle. En bon professionnel qu’il est. C’est sans doute cette trop grande assurance qui l’a trompé.

« J’accuse !... » Vous pensez... Ce titre a vraiment été une erreur de casting. Il a réveillé le passé, Peut-être bien Zola dans sa tombe. Sans compter toutes ces filles que certains voient comme autant d’hystériques. Elles sont en nombre, crient beaucoup, auraient pu faire de la figuration dans « la nuit des morts vivants », ou même « le bal des vampires », un film où Polanski a lui-même joué….. Elles s’accrochent à vos basques, ne vous lâchent plus, veulent vous emporter dans leur tombe. De saintes furies ! Celles du mouvement metoo, par exemple. Ou les femen… Étonnant que Polanski n’ait pas eu une fiche de travail, un pense-bête sur toutes ces histoires passées.

  On ne peut se garder de tout. Personne n’est parfait. L’envie d’arriver, l’esprit tendu vers un but, est un puissant anesthésiant du réel. C’est une bombe à retardement. le timing idéal propice au scandale. Presque du Hitchcock, dans la convergence des sens, des non dits, et des coïncidences ! Un grand pervers paraît-il lui aussi. Du moins dans ses rapports avec ses actrices, sur le plateau. La liste est longue des metteurs en scène psychopathiques et autoritaires, faisant danser leurs acteurs comme un corps de ballet soumis. Certains les appellent des Pygmalion ! D’autres de façon bien plus cru !

« Le crime était presque parfait  ! » C’est le nom d’un des films de Hitch. Il a beaucoup traité l’histoire du psychopathe qui joue avec la police, avec les règles. De savants montages, et des cadrages admirables... D’où vient la genèse de l’art ? Mais aussi du crime ? De la névrose ? Du passage à l’acte compulsif ? Ce moment où le créateur sort de la fiction et du jeu... Peut-on considérer qu’un artiste à moins de chance de devenir un déviant et un criminel que d’autres qui ne disposent pas d’un canal, pour esthétiser leurs angoisses et leurs désirs ? La création change-t-elle la pulsion de mort en énergie vitale ?... Reste que le metteur en scène ne ressemble en rien à un artiste solitaire, travaillant sur sa toile, mais se tient au centre de la toile d’araignée, et ressemble parfois au docteur Mabuse.

Hitchcock a longuement discuté de ses films, du processus de création avec Truffaut, dans ces carnets d’entretien qui deviendront avec raison célèbres, et tant appréciés des cinéphiles.... Qu’est-ce qui prit au père de Hitch, le jour où il expédia le brave Alfred au commissariat, à l’âge de quatre ou cinq ans, avec mission de remettre une lettre à la sommité du lieu ? Avait-il trop bu ?.. Alfred jura toute sa vie qu’il ne se souvenait plus ce qui avait pu provoquer une punition pareille. Le gamin remet donc la missive au commissaire, qui la lit et l’enferme illico dans une cellule pendant dix minutes en expliquant que « c’est ce qu’on fait aux petits garçons méchants ».

En racontant cette histoire à Truffaut, il ajouta : « On demande à tous les petits garçons ce qu’ils veulent devenir quand ils seront grands. Il faut porter à mon crédit que je n’ai jamais répondu policeman ». En tout cas il livre ici une clé freudienne à sa terreur des flics, et de l’erreur judiciaire. Le thème de l’homme tranquille, victime de la roue aveugle du destin, et de méprises incroyables, constante chez lui, présente dès ses premiers films, tels « les 39 marches - 1935 » « Jeune et innocent - 1937 » et « la cinquième colonne - 1942 » mais on pense surtout à « la mort aux trousses », film plus connu.

Les thèmes de Polanski sont d’un autre ordre. Une sombre fatalité est présente dans la plupart de ces films. Un cinema fait de lumières et d’ombre, où la quête du bonheur est fragile. La monstruosité peut être celle du destin, et frapper les héros au hasard des circonstances. Le paranormal flirte avec le pathologique et la maladie mentale. On en vient à cette possession, qui n’est que le fruit d’un mental défaillant, mais parfois d’un conditionnement, ou d’un esprit malin.

Il faut dire que la jeunesse de Roman fut un roman. Souvent d’épouvante. Avec tout de même des éclaircies. Entre ses années passées en Pologne dans le ghetto de Cracovie, la mort de sa mère en déportation, le petit juif pauvre, livré à lui-même, a dû développer des qualités exceptionnelles de résilience, pour arriver à s’en sortir, et parvenir au sommet de son art. https://bit.ly/2CMXqXP (Polanski : Sa vie est un roman)

  S’il y a une polémique sur l’homme, tout le monde s’accorde à reconnaître en lui un grand cinéaste, et de grandes capacités à rebondir. Même sur une plaque de béton, pourrait-on dire. A la vue de ce qu’il a vécu, il ne serait pas étonnant qu’il traîne des félures, et qu’une part d’ombre surgisse parfois en lui, comme les héros de ses films. On ne parvient pas toujours à changer la boue en or, même si on a tourné « Oliver Twist » en rappel de vaccin contre la rage et la misère.

L’histoire que se joue actuellement autour cette affaire est bien signée Polanski. Plus vrai que celui de l'affiche ! Ce « J’accuse » au gros budget. Dans le déroulement du scandale, la dynamique particulière, les faits hallucinants, l’irruption du monstrueux dans un cadre tranquille, on retrouve la patte de l’auteur qui a sorti « Ghost writer », ce film étrange sur la création, le dédoublement, la menace diffuse. Comment l'ombre de tout ce qui est arrivé à Roman depuis l'horreur nazie ne peut-elle pas peser sur les films de Polanski ? 

Prenez « TESS  ». Un film admirable. D’après un roman de Thomas Hardy. Comme pour son dernier film, c’était un tournage qu’il tenait à réaliser. En hommage à Sharon Tate, sa jeune femme, qui avait été éblouie par le roman. Elle lui avait recommandé, avant de se faire assassiner par Charles Manson, en 69, dans leur villa de Los Angeles. https://bit.ly/353djWv

L’écho de « Rosemary’ s baby », ce chef d’œuvre glaçant de la manipulation et de l’épouvante me revient aussi en mémoire. Le lieu clos de la chambre, permettant tous les sacrifices, et les exactions. Tess, raconte l’histoire d’une jeune fille pauvre, dans la campagne anglaise au dix neuvième siècle. Engagée comme « dame de compagnie », elle va être victime du fils de famille, un opportuniste. C’est le cœur de l’histoire. Un huis clos glaçant où cette « oie blanche » inexpérimentée, candide, se retrouve déshonorée, enceinte, et toute à sa honte, va, à partir de ce traumatisme, s’enfoncer de plus en plus dans la déchéance, la punition, armant la violence contre elle même, finalement. …

  Tess, (sublimée par Natassja Kinski, qui jouera certainement là le rôle de sa vie), s’affranchira finalement du passé, en tuant son prédateur, dans un moment de colère froide. Fuyant la police, elle va se lancer sur le tard dans une quête du bonheur, et des occasions passées. Quelques jours crépusculaires, et si beaux, dans des bras aimés, avant que la parenthèse ne se referme. Qu’importe. Tess est une femme libre, qui s’est battue pour s’affranchir des conventions et du refoulement. J’ai pensé à elle en écoutant ses soeurs, refusant d’être des actrices soumise au maître, qui leur avait imposé le silence. Tess est d’une grande modernité. N'est-ce pas elle qui demande maintenant des comptes ?

J’ai été étonné de voir que Costa-Gravas soutenait lui aussi Polanski. "Ca fait 40 ans... Le pardon est nécessaire dans la société », a observé récemment le réalisateur, président de la Cinémathèque française. Costa-Gravas a tout de même réalisé nombre de films dérangeant, liés à la mémoire. L’un deux m’a particulièrement marqué. « Music box »

L’histoire met en prise une jeune avocate américaine, avec le passé de son père, ce « héros », qui s’avérera finalement avoir été un monstre nazi... Music box est un chef d’œuvre, fait d’élégance et de non dits. Il faudra que la jeune femme visionne des photos d’époque, pour admettre enfin ce qu’elle savait déjà. Là aussi, en lisant les propos de Costa-Gravas, il m’a semblé entendre la musique du film se mettre en branle, et que les ballerines en porcelaine se mettaient à danser.

Qui peut juger ? Et qui peut pardonner, hormis les victimes elles mêmes ?

L’image de Tess m’est revenue. Et puis celle aussi de Polanski, enfant, misérable, à la croisée des chemins, hésitant entre deux routes à suivre, au sortir du ghetto, dans la campagne Polonaise hivernale. Je les ai superposées aux propos résilients de Valentine Monnier. Mais je ne savais plus de quelle bouche ils sortaient, tant ils étaient universels.

"J'ai tenu tant d'années, usé de différents exutoires pour résister, pris de nombreuses voies détournées pour le dire autrement, avant de comprendre, dans le pas de femmes exemplaire, que le chemin de la vérité était le droit chemin' !"


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78 réactions à cet article    


  • Clark Kent Séraphin Lampion 14 novembre 2019 11:42

    se vautrer dans la fange pour se débarrasser des parasites est une ilussion de sangliers restée dans la mémoire de l’espèce chez les cochons

    quand on a la chance d’avoir des mains, il existe des techniques plus efficaces et moins salissantes pour les moralisateurs : les tribunaux


    • velosolex velosolex 14 novembre 2019 12:54

      @Séraphin Lampion
      « Circulez y a rien à voir »
      Vous remarquerez que je ne me suis pas complu à mettre les mains dans les petites culottes, mon intention visant l’ailleurs, le non dit. Et à établir des relations entre le pouvoir, les artistes, leur vie, et leurs créations. 
      Mais à chacun ses projections. Et ses qualités d’analyse, et de curiosité. Un film n’est jamais fini quand on sort d’une salle de ciné. On contraire. C’est à ce moment que les meilleurs commencent à vous travailler. 
      Quant aux tribunaux judiciaires, il n’en est pas question. L’essentiel est ailleurs. « Ceci n’est pas une pipe », comme disait Magritte.
      D’où vient cette affaire, puisqu’il faut bien mettre un mot sur ce qui est, et qui pétrifie assez les acteurs eux mêmes, d’une telle façon qu’ils décommandent leurs prestations sur les plateaux. ?..
      Du passé, d’une multitude de faits, s’additionnant, et finissant par posséder un sens. Il arrive qu’une concomitance de cette ordre quand elle rencontre une sensibilité nouvelle crée un phénomène dynamique. Nous y sommes. 
      Et il existe ainsi plusieurs sortes de tribunaux, qui vont de celles des hommes, à ceux de l’histoire, et qui vont jusqu’à sa propre conscience. Mais sait on comment les hommes vivent ? 


    • Désintox Désintox 14 novembre 2019 19:39

      @Séraphin Lampion
      J’aime bien les films de Polanski, mais là, ça commence à faire beaucoup. Peut-être faudrait-il accepter la demande d’extradition des USA ?


    • Baron de Risitas Bertrand Dupuis 15 novembre 2019 11:52

      Cet homme ne sera jamais réhabilité par les tribunaux et emportera son lourd secret dans sa tombe , je ne voudrais pas être à sa place , sa vie extérieure est réussie mais le remord doit le ronger à l’intérieur


    • velosolex velosolex 15 novembre 2019 12:54

      @Désintox
      Je ne me suis pas complu dans les détails de la première affaire pour laquelle il a été jugé aux states, par une sorte de pudeur, mais je vais tout de même le faire,
      car à la vue de beaucoup de réponses, exonérant quelques peu Polanski, et semblant penser que les victimes sont des opportunistes, je pense qu’ellles ne sont au courant
      Cette jeune fille, de pas13 ans, il faut parler plutôt d’enfant, à été drogué aux barbituriques et à l’alcool, et a été non seulement violé, mais victime de sodomie. C’est difficile de croire qu’elle était consentante. Voilà dans quelle contexte arrive le J’accuse, qui sort de la bouche de Polanski. Valentine Monnier connait tous ses éléments, qui s’ajoutent à sa propre histoire, et sa réaction apparait non seulement légitime, mais totalement pertinente. 
      Le scandale vient du J’accuse, détourné de l’affaire Dreyfus, et revendiqué par le cinéaste à son propre usage, remettant dans l’actualité de vieilles affaires. 

      Polanski réfute, va dit il répondre...On attend...Je me suis bien gardé de juger le cinéaste, souvent excellent, mais je fais référence à ses œuvres, car on peut voir que les modes pulsionnels qui régissent ses passages à l’acte, dans cette première affaire qui a été jugée, s’apparentent à ceux des psychopathes qu’il met en scène. Tess et « Rosemary baby », principalement. Si l’on prend comme très crédibles les déclarations des autres jeunes filles qui prétendent avoir été abusé, on ne peut que s’interroger sur une société du spectacle qui ferme les yeux ou se tient silencieuse, et finalement complice 


    • velosolex velosolex 15 novembre 2019 15:53

      @Désintox
      Au fur et à mesure des liens, et des renvois, je me suis aperçu que Polanski avait bien plus d’affaires aux basques que je l’entrevoyais. Et que le pathétique, le sordide, le déni se centrifugent dans une colère accrue

      Peut on encore parler de soupçons, sans être indigne, quand tant d’affaires remontent à la surface, ainsi le témoignage de cette actrice, Marianne Barnard, victime d’un viol, à ….10 ans….

      « Qui se dit victime », faut il dire, pour rester conforme aux diktats judiciaires. Reste qu’à un certain moment, un réseau de faits, dans leur accumulation, sont terriblement parlant, et que le « J’accuse » de Polanski, qui joue au persécuté, ressemble à un crachat. 

      https://bit.ly/378D75q


    • velosolex velosolex 22 novembre 2019 23:22

      @Séraphin Lampion
      Une série de noms, ou d’x, de dates, et l’âge des victimes au moment des faits
       X , 1969 10 ans
       x 1969 16 ans
       Malory 1970 29 ans
       x 1972 9 ans
       Robin 1973 16 ans
      Valentine 1975 18 ans
      Marianne 1975 10 ans
       x 1976 15 ans
       x 1976 12 ans
      Samailla 1978 13 ans
      Charlotte 1983 16 ans


    • velosolex velosolex 14 novembre 2019 12:38

      C’est juste dommage que l’article soit publié avec le portrait de Damien en tête de l’article. La première image que j’ai enregistré, c’est vrai, mais qui devait resté dans l’esprit incluse dans le texte, celle qu’on trouve en haut de l’aricle était le mieux à même de représenter la meilleure illustration générale. . Mais c’est tout de même fâcheux, et paraitra absurde. . Mais je n’accuse personne.


      • Stupeur Stupeur 14 novembre 2019 18:19

        @velosolex
        Mais tu pourrais, accuser quelqu’un. smiley
        Celui qui n’a pas lu ce qui est inscrit dans le petit module pour ajouter des images à nos articles (« La première image téléchargée sera affichée pour illustrer votre article sur la page d’accueil et sur toutes les pages listant votre article. »)...
         smiley


      • Lugsama Lugsama 14 novembre 2019 12:39

        Les appels au boycott ont bien fonctionné, troisième meilleur démarrage du cinéma français et meilleur démarrage de la carrière de Polanski.


        • velosolex velosolex 14 novembre 2019 13:04

          @Lugsama
          Ce n’est pas ce qui m’intéresse. Je ne me permettrais pas de lancer un appel au boycott. Mon article vise surtout à faire des relations entre l’œuvre, et la vie de l’artiste.
          Je n’ai pas pu m’empêcher de tirer des bords, sur le cinema, la relation avec le réel, le statut des artistes, et la toute puissance de certains, vivant dans leur tour d’ivoire, se coupant peu à peu de la vie, et du sel de la création.
          Reste que les faits divers ayant entourés la vie de Roman sont assez signifiants pour interroger. 
          Pour le reste, ce n’est certainement pas le meilleur Polanski. Mais plus une œuvre de commande, assez boursoufflée, et qui au niveau de l’histoire n’a pas de rigueur, déformant les fait. . Polanski est un metteur en scène que j’ai toujours aimé, mais il lui arrive ce qui arrivé à Hitchcock, à Chaplin, Houston, Fellini, et tant d’autres génies du cinema sur leurs derniers films. 


        • Aimable 14 novembre 2019 14:06

          Quand on voit ces femelles hystériques se jeter sur eux dans certaines grandes manifestations cinématographiques ou autres , il est évident que des esprits simples croient que tout leur est offert et qu’ils n’ont qu’a se servir .


          • Désintox Désintox 14 novembre 2019 19:41

            @Aimable
            Bel exemple de propos sexiste et misogynes, qui ne grandissent pas leur auteur.


          • Aimable 14 novembre 2019 22:51

            @Désintox
            j’ai peut être des propos sexistes et misogynes mais les faits sont là , alors pourquoi les nier ?


          • nono le simplet 14 novembre 2019 14:09

            salut à toi et content que tu reprennes l’écriture ...

            comme Raymond (enfin, un peu comme ... en fait pas du tout comme lui) j’ai été surpris par cette dénonciation 44 ans après, ne connaissant pas le contexte ...

            mais avec le contexte tout devient lumineux et insupportable quand on emprunte le regard de cette femme ...

            du coup je me demande si Polanski, génie ou pas, était bien placé pour réaliser ce « j’accuse » et je me demande dans si le tréfonds de son esprit il n’a pas pensé à la possible porte ouverte entre sa propre vie et l’affaire Dreyfus ...

            est-il dans le déni de ses turpitudes passées ? estime t il que le temps a poli les cailloux de plage ? ... il me fait penser à un récent ministre de budget chasseur d’exilés fiscaux ...

            en effaçant légitimement l’ignominie de la marque de l’étoile jaune qu’il a portée enfant j’ai bien peur qu’il ait frotté un peu à côté de la tâche pour effacer d’autres marques ...



            • velosolex velosolex 14 novembre 2019 14:31

              @nono le simplet
              Salut nono. J’ai commencé l’article hier matin. Je l’ai repris dans la nuit. Ce qui me plait dans cette affaire, c’est ce qu’on ne dit pas, ce qu’on devine, et puis le passé, qui revient comme un boomerang, à force de trop le convoquer...Tout de même..« J’accuse », franchement...Il cherchait quoi, Roman. il voulait rallumer les souvenirs fâcheux chez certains. Certains diraient que c’est de la provoc. En moto, un retour de kick...Ca m’est arrivé.. Mieux vaut se servir du démarreur électronique au lieu de lancer le gros piston au pied. Je ne parle pas d’un solex…..En psychanalyse, un retour du refoulé...Le sujet d’un bon film en tout cas. On peut faire en tout cas d’étranges parallèles, entre les scénarios de Polanski et sa propre histoire. Les monstres qui surgissent parfois, sont ils le fruit du hasard. Polanski a toujours dit qu’il ne mettait pas en scène son passé. . Le déni est trop massif pour ne pas cacher ce qui dérange. Roman serait il une sorte de docteur Jykell ne voulant rien à voir avec mister Polanski... Mister hyde, se prononce comme Hide, le verbe cacher. La pulsion dans ses œuvres, et la présence du mal absolu sont trop fréquentes pour ne pas être signifiants. ON en arrive à Tess, qui est pour moi un chef d’œuvre. Tourné en Bretagne, dans le finistere, des paysages que je connais. Polanski dira qu’il avait trouvé là les paysages du roman, qu’il ne trouvait plus en Angleterre. Un mensonge sans doute. Les raisons étant plus prosaïques. Il craignait des mesures d’extradition vers les usa, s’il mettait les pieds en Angleterre. « Rosemarry baby », ce huit clos étouffant, où comme dans Tess, il est question d’un viol esthétisé, et de possession sont pour moi les grandes réussites….ne sollicitait il pas déjà l’attention autour de sa propre vie ?...Etranges répétition du serial cinéaste !... Au delà de cette histoire, révélatrice du milieu du cinéma et du pouvoir, il était tentant de tirer les rallonges. Et j’aimerais autant que les lecteurs s’en emparent, au lieu de faire leur Raymond, maintenant que Poulidor est mort, sans maillot jaune. J’ai bien envie d’accuser le milieu du cyclisme !


            • velosolex velosolex 14 novembre 2019 18:41

              @Raymond75
              Cette fille de 18 ans à l’époque des faits a raconté à des témoins qui attestent de la véracité de ses dires, ainsi qu’elle avait des bleus. Elle a vécu sans doute un état traumatique où elle a été incapable de réagir. De plus à l’époque, il n’existait pas de preuves d’ADN. Pas de témoins….La notoriété de ce type l’a mis au pied d’une montagne infranchissable. Pas trop difficile à évaluer, quant on sait qu’actuellement, beaucoup de femmes ne portent pas encore plainte. Mais à l’époque le fait d’entrer chez quelqu’un était vu clairement comme une acceptation de l’acte sexuel, pour certains policiers, pour ne pas parler de la société..

              Le mieux pour se mettre dans la tête des plaignantes, c’est que vous regardiez « Tess »
              Le chef d’œuvre de Polanski, qui raconte au mieux ce trauma, la sidération, le sentiment de culpabilité de l’agressée, et la lente déchéance. 
              Polanski connait très bien cette clinique, mais fait preuve de la distanciation d’un pervers polymorphe quant on lui demande des comptes. Rappelons que dans l’agression de la mineure, aux states, il s’est livré sur une gamine de 13 à des actes de pédophilie extrême. Mais je ne détaillerai pas.
              Tout cela date, et cette affaire aussi. Ne parlons pas de Dreyfus qui ressurgit. Le scandale, dit cette femme, c’est que ça soit Polanski qui joue à la victime, et s’approprie le mot « j’accuse »


            • velosolex velosolex 14 novembre 2019 19:22

              @exol
              Et tout de suite les mouches à merde tournent autour...

              La mouche, c’est au siècle dernier le nom d’argot pour désigner les flics.
              Elles sont partout, et se posent dans des endroits non recommandables

              Certains truands allemands ont repris la métaphore, et on nommé les policiers du coté allemand, « die fliege » qui signifie donc « la mouche »
              Revenu de l’autre coté du rhin, le mot « flic » phonétiquement semblable, s’est imposé. 
              Pour le fion, je vous laisse enquêter


            • velosolex velosolex 14 novembre 2019 19:50

              @Raymond75
              Pour la plainte, la réponse est facile à donner, le délai étant dépasse, il y a prescription . Donc impossibilité de passer par la justice. Pas d’affaires. Même s’il y avait des preuves irréfutables
              Seuls les crimes contre l’humanité ne sont pas prescriptibles


            • njama njama 14 novembre 2019 20:44

              @velosolex

              Au terme d’une longue et prudente enquête journalistique « la tribune de Valentine Monnier » a finalement été publiée le 8 novembre dans Le Parisien dans un article intitulé « Pourquoi j’accuse Roman Polanski aujourd’hui » dont la lecture est (pour l’instant ?) réservée aux abonnés...
              Le Journal Libération du 11 novembre est moins avare donnant à lire le texte qu’elle a transmis à l’AFP dans laquelle elle écrit  :
              « Sans
              J’accuse, pour les raisons que je décris dans ma tribune, l’inacceptable et les provocations, je serais à jamais restée silencieuse. »
              Le « J’accuse » que semble-t-il Roman Polanski semble s’approprier pour son propre compte, du moins selon dont Valentine Monnier le perçoit et l’exprime dans « sa » tribune publiée par Le Parisien, la goutte qui a fait déborder le vase...

              « Ne s’agirait-il pas là d’une dernière contorsion de Polanski, nous exhortant à y entendre aussi son propre cri et à nous en émouvoir ? »
              « Polanski ne se verrait-il pas Dreyfus et Zola à la fois, figure de l’injustice et parole de vérité ? »
              Tribune qu’elle conclut par : « Depuis de nombreuses années, je me tiens au silence, estimant qu’en l’impuissance de la Justice, je ne trouverais aucun allégement à me répandre publiquement et exposerais inutilement mes proches.
              J’accuse aura marqué ma limite. »


            • velosolex velosolex 14 novembre 2019 22:36

              @njama
              « Ne s’agirait-il pas là d’une dernière contorsion de Polanski, nous exhortant à y entendre aussi son propre cri et à nous en émouvoir ? »

              C’est bien ce que j’avais compris, et qu’il est difficile de ne pas comprendre, même sans que soit explicité davantage. 
               
              Comment ne pas avoir anticiper que ce « J’accuse », allait mettre de l’huile sur le feu. ?.
              On pourrait croire que c’est de la bétise, de l’arrogance, d’une vanité de vieillard voulant laisser de lui une statue héroïque, quant il s’identifie à Dreyfus, alors que son passé est assez explicite et douteux, pour que n’importe quel quidam se la jouerait effacé. 
              C’est aussi parlant qu’une indice qu’un criminel laisse à la vue des enquêteurs. 
              Polanski a été formé au théatre de l’absurde. A t’il besoin de l’aiguillon de la querelle, voir de la haine, ou du moins de l’intrigue, en jouant sans cesse sur le fil de la prescription des faits, de la rumeur assassine, pour se composer un personnage trouble et mystérieux ?
              Aurait il prémédité le coup en quelques sorte, en pervers polymorphe, roi de la manipulation et des scénarios à double fond ? 
              Ca me parait très crédible. Valentine Monnier a vu juste très certainement. Elle déshabille implacablement le metteur en scène, le transformant en marionnettiste minable. Un type incapable de se remettre en cause, ajoutant les mensonges les uns aux autres. D’une certaine façon son génie vient de là, de ce regard faussé sur le vie, qui met en branle les histoires psychotiques qui fascinent le public. 
              Eichman avait réussi à Jérusalem, dans le procés célèbre à se faire passer pour une victime. Séducteur, manipulateur, sachant organiser des lignes de défense et de doute. Il y a certainement une grande jubilation à continuer de jouer, à susciter des émotions. Même sans camera, et peut être encore plus, à cause de cela même.


            • njama njama 14 novembre 2019 23:11

              @velosolex
              Polanski se sera tiré une balle dans le pied tout seul


            • nono le simplet 15 novembre 2019 00:30

              @exol
              bé mon bébert, te vla bien amer ... amer d’alors !


            • velosolex velosolex 15 novembre 2019 13:07

              @njama
              Il a mis une balle à blanc. La couleur est importante au moins autant que le bruit. 


            • njama njama 15 novembre 2019 13:50

              @velosolex

              Sur Libération.fr l’historien Vincent Duclert spécialiste de l’affaire Dreyfus dénonce les libertés que Polanski a pris avec l’histoire
              https://www.liberation.fr/debats/2019/11/12/le-j-accuse-de-roman-polanski-en-trois-controverses_1762943

              C’est là qu’on mesure que la puissance du cinéma est capable de refaçonner l’histoire par l’image si l’on n’y prend pas garde


            • velosolex velosolex 15 novembre 2019 14:42

              @njama
              Merci de vos commentaires éclairés, et de vos sources intéressantes. Voir « libe » L’affaire Polanski est une sorte de dépliant, ouvrant des perspectives diverses : Sur l’impunité des puissants, sur les prescriptions, sur le détournement d’un scandale au profit des criminels, sur la connivence mafieuse du milieu, sur la manipulation historique qu’un metteur en scène se permet dans une reconstitution...On peut ajouter le révisionnisme, la complicité de certains journalistes, comme Brukner, qui à travers une question, induit sa convivence, en faisant des amalgammes honteux, tendant des perches à Polanski pour oser le pire : Comparer les féministes dans leur combat, avec des nazis…« En tant que juif pourchassé pendant la guerre pendant les nazis, que cinéaste pourchassé par les staliniens en Pologne, survivrez vous au neo féminisme aujourd’hui »


            • velosolex velosolex 16 novembre 2019 13:26

              @Tall
              En voyant Nicholson, je pense forcément à Shinning, et à Kubrick, un autre maître, qui tourna « Lolita »....Un film sulfureux, mais le tournage lui ne l’a pas été. La gamine qui a joué la nymphette, Sue Lyon, gardera son ame d’enfant pendant, et après le tournage, car l’équipe était respectable. Je suis pas sûr que les actrices ayant joué avec Polanski gardent de telles impressions
              https://bit.ly/356rUQJ
              « L’équipe, Stanley, Jimmy et James Mason étaient tellement drôles, on s’amusait tellement bien, que j’ai été choquée, vraiment choquée, quand je me suis retrouvée sur un autre tournage où je n’étais pas protégée. Moi, je croyais que le cinéma c’était toujours comme ça, avec des copains comme Stanley et Jimmy. »


            • velosolex velosolex 16 novembre 2019 13:36

              @velosolex
              Comme grand frère que tout gamin aura toujours rêvé d’avoir, je pense aussi à Robert Mitchum...Mitchum, pendant le tournage de « la nuit du chasseur », ce chef d’œuvre absolu, où il joua le rôle du faux pasteur psychopathe, chaperonna les deux gamins qu’il pourchasse dans le scénario du film. Ils jouent le rôle de ces petites enfants qui furent vagabonds, sur les routes, pendant les années de dépression des années 30...Hors, Mitchum a été un de ces gamins, quand il n’avait pas dix ans....Mitchum avait eu une enfance et une jeunesse difficile, mais contrairement à Polanski, elle l’a grandi...

              Un autre fait divers, parlant…..Il jouait un rôle de méchant, conformément à sa légende, dans un film de Cecil B De Mille...Une séquence exigeait qu’il donne un baffe à une actrice, et il ne parvenait pas à s’y résoudre. De Mille s’est levé de son siège, s’est levé, et a retourné à l’actrice une baffe monstrueuse. 
              « Voilà, c’est pas difficile. Faut que tu tape fort, c’est tout ! »

              Alors Mitchum s’est approché, et lui a retourné son poing dans la gueule. 
              « Et celle là, elle était assez forte ? »

              C’était une époque où le féminisme ressemblait à un western


            • nono le simplet 16 novembre 2019 13:41

              @Tall
              moi j’avais compris ... et c’est une bonne nouvelle bien sûr smiley


            • velosolex velosolex 16 novembre 2019 13:45

              @velosolex
              Sera t’il rattrapé par une manche avant que la grande faucheuse ne l’attrape par l’autre, et ne le fasse passer en suisse de l’autre coté ?...
              J’ai lu que Frederic Mitterand lui apportait tout son soutien. 
              Il est des compréhensions, qui sont parfois gênantes. 


            • velosolex velosolex 16 novembre 2019 13:47

              @Tall
              Il est formidable dans « la nuit de l’iguane », d’Houston. Mais à vrai dire, c’est un type qui donnait de la lumière et de l’ombre à n’importe quel nanard. Avec lui pas besoin d’éclairagiste


            • velosolex velosolex 16 novembre 2019 13:53

              @Tall
              Le lieu de prescription qui serait le lieu hors champ du tournage, peut être vu comme un lapsus intéressant. 
              Lentement on se rapproche de « Twin peaks », de Lynch, ou l’auteur disserte avec sa camera du bien, du mal, et des prédateurs monstrueux


            • velosolex velosolex 16 novembre 2019 14:02

              @velosolex
              Mea culpa ( une formule inconnue de Polanski)

              C’est Burton qu’a tourné dans la nuit de l’iguane. Avec le noir et le blanc, et le temps, tout se mélange.
              Comme dirait Roman


            • nono le simplet 16 novembre 2019 14:14

              @Tall
              rognnn tudjuuu

              fais pas ton Prunelle !


            • velosolex velosolex 16 novembre 2019 14:39

              @Tall
              Je regrette juste que Polanski n’est pas fait tourné Mitchum, en rapport avec l’histoire de Cecil B De Mille. 


            • velosolex velosolex 16 novembre 2019 14:44

              A se demander si la racine de « J’accuse », c’est pas encore le cul !


            • Aimable 17 novembre 2019 13:49

              @Tall
              Il a probablement été compris , c’est la modification de la loi qui n’a pas plu aux intéressés .


            • Kapimo Kapimo 14 novembre 2019 15:05

              Polanski (né en 1933 selon Wikipédia, ce qui lui fait 86 ans) a eu de multiples vies, et est un relativement talentueux réalisateur qui a fait des films tragiques ou les comportements criminels/déviants sont prégnants.

              Polanski est aussi un prédateur sexuel, qui a trouvé dans le milieu complètement pervers du show-bizz un environnement favorable à la réalisation de ses pulsions (lire à cet effet http://centerforaninformedamerica.com/laurelcanyon/).

              En fait, Polanski comme tout artiste a projeté son égocentrisme et ses fêlures dans son oeuvre artistique.

              Au lieu de nous bassiner avec une é-nieme version de l’affaire Dreyfus, vieille histoire culpabilisante pour les non-juifs, et à 86 ans, Polanski aurait mieux fait de nous faire un « J’accuse Weinstein, Epstein & Benguigui » montrant qu’il était capable d’un minimum de contrition. Mais ça ne lui correspond apparemment pas.

              Bref, ce type a complètement raté sa sortie.



              • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 14 novembre 2019 18:36

                @Kapimo

                D’autant plus que l’affaire Dreyfus mérite de debondir :


                Et celle-là, vous la connaissiez ?

                http://www.the-savoisien.com/blog/index.php?post/Dreyfus-est-coupable


                Evidemment, vidéo ne marchant plus : https://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/dreyfus-et-s-il-etait-vraiment-78377


              • Kapimo Kapimo 14 novembre 2019 19:07

                @Daniel PIGNARD

                L’affaire Dreyfus est un véritable roman policier qu’il est difficile à suivre. Au-delà du fond de l’affaire judiciaire et au regard de sa médiatisation disproportionnée, on a là clairement affaire à un fait d’ingénierie sociale qui a servi à culpabiliser la France catholique.


              • njama njama 15 novembre 2019 10:01

                @Kapimo

                Dreyfus est un bouc émissaire. Alsacien germanophone, et en plus juif... condamné sur une analyse graphologique douteuse qui en faisait un espion et un traitre...
                du coup l’antisémitisme qui circulait dans l’État-Major français peut paraître un élément assez secondaire dans l’accusation car l’esprit de corps dans « l’élite de l’armée » faisait que pour devenir officiers supérieurs il fallait être « bien né », et d’ascendance chrétienne si possible, et, sous la monarchie être issu de la noblesse pour commander un régiment. De la monarchie à la république, il est peu probable que l’état d’esprit du corps militaire avait changé
                http://www.dreyfus.culture.fr/fr/genealogie-html.htm

                Le chevalier d’Éon de Beaumont qui n’était pas baron, ni marquis, mais pourtant très brillant personnage recruté dans « le Secret du Roi », diplomate hors pair dont Louis XV n’eut qu’à se féliciter de ses talents et sa bravoure militaire en avait fait les frais, d’être issu de la haute bourgeoisie de province ne suffisait...
                https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_d%27%C3%89on_de_Beaumont


              • njama njama 15 novembre 2019 10:28

                Alfred Dreyfus est un élément très brillant
                « Il entre à l’École polytechnique en 1878 et devient officier d’artillerie. En 1890, il est admis à l’École de guerre *.
                En 1893, il est attaché à l’état-major de l’armée au ministère de la Guerre comme capitaine-stagiaire et passe successivement dans chaque bureau de l’état-major. »

                L’École supérieure de guerre, en abrégé ESG, a été de 1876 à 1993 le plus haut établissement français d’enseignement militaire destiné à former des officiers d’état-major et des officiers généraux.

                Dreyfus victime d’une jalousie interne ?


              • Kapimo Kapimo 15 novembre 2019 14:54

                @njama

                Dreyfus victime d’une jalousie interne ?

                Dans cette affaire, on voit apparaitre un personnage central agent de multiples intérets (Estherazy), militaire des services de renseignement proche à la fois des milieux juifs et des milieux antisémites. Avec ce genre de personnage, difficile de cerner le véritable dessous des cartes des manipulations.
                Quelle que soit la raison à l’origine de l’affaire (jalousie, antisémitisme crasse, autre), ce qui caractérise l’affaire Dreyfus est son instrumentalisation qui a eu pour effet d’imprimer fortement dans la communauté juive l’idée de l’antisémitisme institutionnel en France (et par la meme le bien fondé du sionisme) tout en stigmatisant le commandement militaire français catholique et par la-meme le catholicisme.


              • njama njama 15 novembre 2019 16:02

                @Kapimo
                La récupération ultérieure a fait rentrer « l’affaire Dreyfus » dans une dimension méta-hystérique plus qu’historique très éloignée du procès et encore plus de l’histoire sur laquelle le point de vue allemand peut nous éclairer et dont on peut voir qu’il est sans aucun rapport avec l’antisémitisme !

                Gerd Krumeich* : L’affaire Dreyfus vue d’Allemagne (professeur émérite de l’Université de Düsseldorf, spécialiste de l’histoire franco-allemande spécialement, de la Première guerre mondiale)
                [......] Les réactions du gouvernement allemand aux événements en France se sont déroulés en trois phases consécutives.
                Il s’agissait d’abord de réagir à une information donnée par le journal à grande diffusion Le Matin annonçant en 1894 une affaire de trahison du secret militaire au profit de l’Allemagne. L’ambassadeur allemand, le comte von Münster dément catégoriquement. On n’en parle plus jusqu’en 1896-97, au moment où les Allemands découvrent l’alliance franco-russe et où est publié le pamphlet de Bernard Lazare L’Affaire Dreyfus – Une erreur judiciaire, début novembre 1896. C’est à partir de cette date que l’attaché militaire allemand Schwartzkoppen remarque que le bordereau censé avoir été envoyé par Dreyfus l’avait en fait été par Esterhazy en relation avec lui à l’insu de son ambassadeur. En automne 1897, les autorités militaires allemandes décident de rappeler à Berlin leur attaché militaire en France. Ce geste est aussitôt interprété comme un aveu et renforce la nervosité de l’opinion française. [...] Le gouvernement allemand avait tout fait pour rétablir la situation. En vain. Les Allemands niaient et les Français affirmaient avoir la preuve du contraire. Le retrait de l’attaché militaire allemand Schwartzkoppen grillait la piste Esterhazy et convainquit les Français que l’Allemagne n’était pas innocente. La focalisation sur Dreyfus était telle qu’aucune autre piste n’était envisagée.Le gouvernement allemand ne fit que réagir aux affirmations françaises. En ce sens, il jouait un double jeu car il ne livrait pas le vrai coupable qu’il connaissait. Il se contentait de ce qui sonnait comme une dénégation.
                La « gifle » officielle allemande intervint en mai 1898 et prit la forme d’ une déclaration officielle :
                « le gouvernement allemand n’a jamais dit qu’il n’avait pas eu de relation avec Esterhazy ».
                Les Allemands ont ainsi livré le coupable mais les Français ne veulent pas le croire. Jusqu’à l’absurdité.

                [...] https://www.lesauterhin.eu/laffaire-dreyfus-vue-dallemagn/


              • njama njama 17 novembre 2019 12:16

                Toute « l’affaire Dreyfus » part de la trahison de l’officier Esterhazy qui fera de l’(ex)alsacien Dreyfus un suspect idéal
                1898 : ESTERHAZY, le traître de l’affaire Dreyfus (1) Publié par La Plume et le Rouleau sur 7 Septembre 2001

                Le 7 septembre 1898, un type peu recommandable prend le bateau et quitte la France pour rejoindre l’Angleterre. Menteur, mythomane, cupide, truqueur, traître, espion...
                Certains auraient préféré qu’il restât en France. Car l’homme en question fuit en effet afin d’éviter d’être démasqué pour un crime (c’est à l’époque la qualification donnée aux faits que je vais évoquer) pour lequel il a fait condamner à sa place un autre homme, au bagne et à vie.
                Le fuyard s’appelle Ferdinand Esterhazy.
                [...] En septembre 1894, il rédige une correspondance adressée au lieutenant-colonel Maximilien Von Schwartzkoppen, attaché militaire de l’ambassade d’Allemagne à Paris, à laquelle est jointe divers renseignements (notamment sur le frein hydraulique du canon de 120 et sur le manuel de tir d’artillerie).
                Pas de chance, la femme de ménage est une alsacienne qui transmet patriotiquement, à la fin du mois de septembre 1894, le document au « Service de la statistique » des armées françaises du colonel Sandherr, autrement dit le contre-espionnage.
                Ce courrier, on ne l’appellera plus que sous le nom de « bordereau ».
                Dès octobre, les soupçons se portent sur le capitaine Alfred Dreyfus...


              • njama njama 17 novembre 2019 12:41

                La question de l’antisémitisme supposé qui aurait circulé dans l’État-Major de l’armée française, alors même qu’il n’avait nullement besoin d’être évoqué pour suspecter Dreyfus, et le condamner, paraît être une construction qui émana du même accusateur manipulateur...
                L’Histoire de cette grande « injustice judiciaire » gagnerait peut-être à minimiser le lien entre le procès, et un antisémitisme qui aurait divisé les dreyfusards des anti-dreyfusards, querelles qui ne relevaient que de « l’opinion » populaire et de la presse.
                1898 : ESTERHAZY, le traître de l’affaire Dreyfus (2)
                [...] A cette époque, personne, pourtant, ne croit réellement en l’innocence de Dreyfus, hormis sa famille. Fin 1897, le frère de Dreyfus accuse publiquement Esterhazy d’être le traître véritable.
                Celui-ci se lance alors dans une campagne d’opinion en se prétendant victime d’un complot juif.
                Avec arrogance, il réclame un procès devant le Conseil de Guerre, qui l’acquitte le 11 janvier 1898 ! Il devient un héros pour les anti-dreyfusards (car la France commence à s’empoigner sur le sujet).
                Zola, lui, est furibard. Deux jours plus tard, le 13 janvier 1898, il rédige « J’accuse » dans l’Aurore. Ça barde drôlement !
                La pression s’accentue : sept mois plus tard, le 30 aout 1898, le commandant Henry avoue son « faux » en écriture. Écroué, il se suicide.
                Là, Esterhazy comprend que le vent a vraiment tourné. Il fuit en Angleterre le 7 septembre 1898 avant, quelques jours plus tard d’adresser une lettre au journal « le Matin » en se reconnaissant comme l’auteur réel du « bordereau ». Ultime félonie destinée à brouiller un peu plus les pistes, il accuse son chef de l’époque, le colonel Sandherr de lui en avoir donné l’ordre...


              • njama njama 17 novembre 2019 13:57

                « L’Affaire Dreyfus... est un mythe créé par la Presse »
                Patrice Boussel dans son livre « L’Affaire Dreyfus et la Presse », Paris A. Colin, coll Kiosque 1960

                « Il est indispensable de poser en principe absolu qu’il n’y a plus d’Affaire Dreyfus »
                Henri Giscard D’Estaing, « D’Esterhazy à Dreyfus », Paris, Plon 1960
                https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1961_num_16_6_421697

                Presse et édition dans l’affaire Dreyfus

                Le rôle central joué par la presse et l’édition dans l’affaire Dreyfus, est illustré par le symbole de l’engagement journalistique qu’est J’accuse d ’Émile Zola. L’affaire Dreyfus est en effet le premier événement surmédiatisé en France. Des milliers de publications ont littéralement « fait » l’opinion. Cette presse libre et pléthorique se développe, grâce aux acquis de la République au travers, notamment, de la loi de 1881 sur la presse. Elle profite aussi des progrès technologiques de la seconde moitié du XIXe siècle. Elle pèse très directement sur le déroulement de l’affaire Dreyfus au travers de campagnes parfois violentes et d’articles souvent sensationnels.

                [..........] https://fr.wikipedia.org/wiki/Presse_et_%C3%A9dition_dans_l%27affaire_Dreyfus


              • ZenZoe ZenZoe 14 novembre 2019 15:51

                Grand réalisateur, homme méprisable.

                Tout autant que les margoulins qui accusent ses détracteurs d’antisémitisme primaire pour les faire taire On touche le fond.

                On peut parler aussi de la pauvre Nadine Trintignant, qui n’avait pas de mots assez durs pour le meurtrier de sa fille et refuse à Cantat toute reprise de son métier, mais trouve toutes les grâces à Polanski et demande qu’on le laisse enfin en paix faire son boulot, ça c’est de la cohérence !

                Quelle bande de dégénérés ! Quand je pense que mes impôts ont servi à subventionner les films d’un violeur, moi ça me gêne. La France est vraiment un grand pays avec un sens inné des belles valeurs.


                • Aimable 14 novembre 2019 17:12

                  @ZenZoe
                  Que voulez vous , Cantat lui n’est pas de bonne naissance , donc pour elle c’est un être méprisable .


                • Fergus Fergus 14 novembre 2019 17:32

                  Bonjour, ZenZoe

                  Excellent commentaire.

                  Nadine Trintignant est pathétique.
                  Tout comme le CNC qui contribue au financement des films de Polanski.

                  Cela dit « Grand réalisateur, homme méprisable » résume assez bien le rapport schizophrénique que la plupart d’entre nous entretenons avec Polanski.

                  A cet égard, on observe la même chose  dans un domaine différent et pour d’autres motifs  avec LF Céline.


                • Kapimo Kapimo 14 novembre 2019 17:42

                  @Fergus

                  J’ignorais que Céline était un violeur...


                • velosolex velosolex 14 novembre 2019 18:59

                  @Fergus
                  D’accord avec vous...C’est difficile d’apprécier entièrement l’œuvre des monstres. Il y a quelque chose qui gâche le plaisir.
                  Le sentiment qu’il créent qu’avec qu’une moitié de leur cerveau, avec l’autre moitié bancale et fêlée qui surveille
                  Notons que mister Hyde et docteur jykell a été écrit par Stevenson ,un homme exceptionnel, et que les œuvres sur le clivage ne sortent pas forcément d’esprit clivés. 
                  C’est une grande interrogation de lire Celine, une humanité apparente dans son voyage au bout de la nuit, Comme Tess. Pour Celine bien sûr il y a tout de même la guerre de 14 en circonstance atténuante si l’on peut dire, si l’on tente d’expliquer la folie. Au bout du compte, quand on connait la vie de l’auteur, impossible d’apprécier, de ne pas devenir soi même schizophrène ; 
                  Polanski comme tous ceux du cinéma connaissent tous les arts du subterfuge. Je n’irais pas voir ce film qui me parait reposer sur un mensonge, et déforme les faits d’histoire, d’après les critique que j’ai lu. Le roman permet de s’extraire du réel, mais l’histoire vous impose un cadre. Ce que la justice n’impose pas forcément aux puissants
                  ... 


                • velosolex velosolex 14 novembre 2019 19:28

                  @ZenZoe
                  Indignation à géométrie variable.
                  Que voulez vous qu’elles jouent ; Un jour la mère éplorée accusant le monstre coupable de la mort de leur fille, l’autre jour absolvant un autre coupable de la dégradation d’une autre.
                  On s’y perd. Les jacasses et les j’accuse volent bas. Le service d’assiette va y passer.
                  Quant à Deneuve. Elle se montre aussi inflexible.
                  Avec l’âge, les rides se déplacent
                  Et les raideurs aussi.
                  Et le bandage fait place à l’arthrose. 


                • Fergus Fergus 14 novembre 2019 19:34

                  Bonjour, Kapimo

                  « J’ignorais que Céline était un violeur »

                  Auriez-vous des problèmes de lecture ? J’ai écrit « pour d’autres motifs », évidemment en relation avec son immonde antisémitisme !


                • Désintox Désintox 14 novembre 2019 19:44

                  @Kapimo
                  « J’ignorais que Céline était un violeur... »

                  Le fascisme n’est en rien préférable.


                • Kapimo Kapimo 14 novembre 2019 20:36

                  @Fergus

                  Donc tenir un discours antisémite comme le faisait Céline, c’est-a-dire exprimer par des mots certaines opinions (non délictueuses à l’époque), cela équivaut dans votre imaginaire à être au même niveau de bassesse qu’un pervers violeur de mineure ?
                  Le législateur est alors bien trop tendre avec les antisémites, qui prévoit un maximum de 5 ans de prison, lorsque la peine maximale pour un viol de mineure de moins de 15 ans est de 20 ans.
                  Mais l’avenir vous donnera peut-être raison, peut-être qu’à l’avenir le viol de mineur ne sera plus pénalisé que par 5 ans d’emprisonnement , et le discours antisémite par 20 ans de prison. Et puis après tout, comme il est dit dans Yebamoth 98a : "Tous les enfants de Gentils sont juridiquement des bâtards, puisque les Gentils sont seulement des animaux."


                • Initiativedharman Initiativedharman 14 novembre 2019 17:38

                  Le sexe et le cinéma ont toujours fait très bon ménage de quelque manière que ce soit. Des dérives, des copulations abusives, des soirées orgiaques, je crois bien qu’il y en a eu des milliers dans l’Histoire du cinéma et que ça continue encore. C’est un secret de polichinelle. Tout comme la cocaïne qui circule pas mal dans le milieu du cinéma. 

                  Que des midinettes aient participé à l’une de ces soirées de débauche, c’est un fait.

                  Que certaines aient eu des relations sexuelles avec un réalisateur ou un acteur, c’est un fait.

                  Moi, je crois bien qu’au moment des faits, elles étaient consentantes ou bien défoncées et pourquoi ne rien dire pendant des années et ressortir tout ça 20 ans après ? 


                  • Désintox Désintox 14 novembre 2019 19:45

                    @Initiativedharman
                    « Le sexe et le cinéma ont toujours fait très bon ménage »

                    « Sexe » et « viol », c’est pareil pour vous ?


                  • Initiativedharman Initiativedharman 14 novembre 2019 21:53

                    @Désintox
                    Vous m’avez très bien compris, je parle du sexe dans le milieu du cinéma. Dans les années 60 et 70, les soirées d’Hollywood étaient orgiaques. Les filles qui y participaient savaient ce qu’elles allaient voir. A la libération sexuelle tout le monde couchait avec tout le monde.
                    Et puis surtout expliquez-moi pourquoi une victime de viol attend 20 ans et la sortie d’un film qui s’appelle comme par hasard « j’accuse » pour accuser Polanski de viol.


                  • velosolex velosolex 14 novembre 2019 23:03

                    @Initiativedharman
                    Lisez donc « l’affaire du dahlia noir » de steve Hodel, qui découvre les caves de la cité des anges. https://bit.ly/33Pa44L Vous ne le lâcherez pas...
                    J’ai lu dernièrement un rapport sur le nombre d’homicides, de suicide, et de prostitution lié à l’usine à rêves d’Hollywood, et qui est affligeant. L’envers des paillettes ne ressemble pas à une photo de playboy, et plus d’une pauvre nana fut précipitée dans les marches d’un escalier à défaut de monter les marches du festival de Cannes.
                    De temps à autre, un scandale ouvre rapidement une fenêtre sur ce monde, assez immonde, où dernièrement l’affaire Epstein, impliquant des personnalités, même en France, et dévoreuse d’enfants, a ébranlé quelques jours les médias.
                    Ayant travaillé en psychiatrie, j’ai croisé plus d’une femme qui a cultivé le silence sur les exactions et les viols subits, Le cas de Madame Monnier n’est pas rare. C’est le lieu commun, en fait. Une femme violée peut très mal tourner, se suicider,devenir parfois actrice de porno. Ce qui est une autre forme de suicide quand on connait l’espérance de vie de ces femmes, dont un déni feint d’ignorer l’implication mental de leur activité. Elle tentent de se punir souvent de l’agression dont elle ont été victime, ou par la répétition névrotique, d’en minorer l’importance. 


                  • Initiativedharman Initiativedharman 15 novembre 2019 06:03

                    @velosolex
                    Merci, j’en ai entendu parler, je le lirai sans faute !


                  • Désintox Désintox 15 novembre 2019 14:46

                    @Initiativedharman
                    "Et puis surtout expliquez-moi pourquoi une victime de viol attend 20 ans et la sortie d’un film qui s’appelle comme par hasard « j’accuse » pour accuser Polanski de viol."

                    Que voulez-vous que je vous dise ? Regardez cette vidéo. Vous comprendrez peut-être :

                    https://www.youtube.com/watch?v=QFRPci2wK2Y


                  • Désintox Désintox 16 novembre 2019 17:06

                    @Cadoudal
                    En cherchant, vous avez trouvé un violeur d’enfant qui a un nom à consonance arabe. Et hop ! Un petit commentaire sur Agoravox !

                    On peut faire pareil en trouvant un pédophile breton. Et hop ! Tous les bretons se retrouvent pédophiles !

                    Et je ne parle même pas des curés.

                    Lol.


                  • cétacose2 14 novembre 2019 19:04

                    Polansky est au cinéma ce que BHL est à la philosophie.....c’est à dire....(censuré)


                    • Désintox Désintox 14 novembre 2019 19:48

                      @cétacose2

                      Au contraire !

                      Polanski a été convaincu de viol aux USA, pas BHL.

                      Polanski fait du bon cinéma, mais BHL...


                    • Initiativedharman Initiativedharman 14 novembre 2019 22:33

                      @cétacose2
                      Je vois que vous êtes un fin cinéphile....


                    • velosolex velosolex 15 novembre 2019 18:10

                      @cétacose2
                      Vous confondez Polansky et Polanploi !


                    • pallas 14 novembre 2019 19:46
                      velosolex

                      Bonsoir,

                      Polanski est un criminel, de plus en cavale, protégé par la France.

                      Il n’y a nul prescription, nul indulgence, nul pitié

                      Un criminel doit etre condamné, ses complices avec

                      La regle est simple.

                      Sinon c’est l’anarchie, la guerre civil, la fin de la civilisation

                      N’est ce pas le cas deja en France ?

                      La Culture Française c’est Polanski ?, une pauvre tache sans valeurs

                      Hé hé hé hé hé

                      Vivement demain

                      Salut


                      • Kapimo Kapimo 14 novembre 2019 23:02

                        @pallas

                        Un criminel doit etre condamné, ses complices avec

                        La regle est simple.

                        Oui, mais il ne faut pas se tromper, car comme dit dans Sanhedrin 57a :
                        Si un Gentil tue un Juif, le Gentil doit être tué. Mais si un Juif tue un Gentil, le Juif doit demeurer libre.


                      • JMBerniolles 14 novembre 2019 22:36

                        Cet article est à la fois un procès à charge et un verdict sanction...

                        Le film de Polanski sur l’affaire Dreyfus, une affaire qui même aujourd’hui va au-delà de la simple erreur judiciaire et a encore une signification moderne, notamment sur les manipulations de la Justice —, n’a rien à voir avec une affaire de viol. Et il a une existence propre indépendante de son auteur.

                        Je ne veux pas défendre Polanski parce qu’il est clair qu’il a tout de même eu des problèmes de comportement disons. Mais son film mérite d’être vu dans la sérénité.

                        Il y a aussi le cas de Woody Allen, dont le film plein d’"humour y compris dans la remise en place de tout les faux culs qui l’accusent et jouissent de positions privilégiées, a été interdit aux USA alors qu’il met en valeur New York. 


                        • biquet biquet 15 novembre 2019 09:16

                          Le facteur sonne toujours deux fois ? Il ne sonne même plus et laisse un avis de passage en disant qu’on était absent. Les temps changent, mais pour ce qui est du fric, certains savent toujours où il se trouve.



                            • gaston gaston 15 novembre 2019 21:17

                              Bonjour la censure .....


                              • gaston gaston 15 novembre 2019 21:18

                                ha dès que tu prononce le mot « juif » c’est censure automatique LLLOOOOL 


                                • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 16 novembre 2019 14:25

                                  Avec tout ça je suis pas prêt de revoir « Le bal des vampires » sur la TNT. (suis un simple qui aime les comédies). Sniff . Sinon que justice passe .


                                  • Mirlababo 29 juin 2022 20:46

                                    @Aita Pea Pea
                                    Bal des vampires, un gay....


                                  • Mirlababo 29 juin 2022 05:46

                                     thèmes de Polanski sont d’un autre ordre...



                                    effectivement... d’un tout autre ordre notamment le chapitre déviances sexuelles et satanisme... bref 


                                    • Mirlababo 29 juin 2022 20:51

                                      Difficile de dire quel est le pire rosemary ou celui dans lequel il se travestit en femme... pauvre individu. 

                                      Le SM dans la vénus à la fourrure.. ou mieux encore le voyeurisme exhibitionisme SM lesbianisme urophilie dans lunes de fiel ponctué par un suicide et un meurtre. Le génie ! 

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