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Accueil du site > Tribune Libre > Réforme lycée 2019 : Les Maths ne doivent pas devenir une option

Réforme lycée 2019 : Les Maths ne doivent pas devenir une option

Réforme lycée 2019 :

Les MATHS NE DOIVENT PAS DEVENIR UNE OPTION  !

Texte

NON à la disparition des MATHEMATIQUES du socle de culture commune en 1ère et Terminale.

 

Pétition. Réforme du lycée 2019 : Les MATHS NE DOIVENT PAS DEVENIR UNE OPTION !

https://www.change.org/p/les-maths-ne-doivent-pas-devenir-une-option

Une page : Réforme du lycée et mathématiques

Une page : Réforme du lycée et mathématiques

https://www.facebook.com/MATHS.REFORMEduLYCEE.2019/

Un article de la Societe Mathématique de France : Autour de la réforme du Bac

La réforme du baccalauréat semble prendre une tournure qui inquiète fortement (le mot est faible), et unanimement.

Une réforme semblait nécessaire, car le niveau des élèves en sciences n’est pas satisfaisant : non seulement celui des futur(e)s scientifiques, qui sont mal préparés à l’enseignement supérieur, mais également celui des élèves qui ne se destinent pas à des études scientifiques, pour lesquels l’enseignement des maths s’arrête en fin de seconde (c'est le cas aujourd'hui et c’est encore le cas dans la nouvelle réforme) et ne prépare pas suffisamment les jeunes, ni pour leur futur métier, quel qu’il soit (en particulier si l’on pense aux enseignants, du primaire aulycée) ni pour leur condition de citoyen éclairé.

Le futur tronc commun dans le parcours du lycéen représente 16 heures hebdomadaires, sans aucune science.

Personne n’imagine pas une formation scientifique sans une solide formation littéraire, qui est absolument indispensable. La réciproque est également valable : une bonne formation doit laisser une place aux sciences.

Le module HSN (Humanités Scientifiques et Numériques) inclus dans le tronc commun a sûrement été pensé comme un moyen d’introduire des sciences pour tous. Mais d’après les discussions en cours, les rapports intermédiaires du CSP et des projets de décret qui circulent, ce module serait finalement l’occasion de parler des enjeux de la science, du numérique, etc… , c'est-à-dire de présenter un discours sur la science, mais sans faire de la science (les intervenants prévus ne semblent pas être des scientifiques). C’est une énorme différence.

Il est surement important de faire prendre conscience des enjeux scientifiques aux lycéennes et lycéennes. Mais cela ne compensera jamais un enseignement des sciences en lui-même. Ainsi, parler de grands enjeux à des élèves sans prendre en compte leurs difficultés profondes de compréhension, n’est pas constructif, voire peut donner sur la
science des idées fausses. Ici, c’est notre expérience qui parle : il n’est pas rare de devoir faire des rappels sur les fractions en 1ère année à l’université ! Pour le dire différemment, comme cela a été souligné dans le rapport Torossian-Villani par exemple, il est nécessaire que tous les élèves possèdent une base solide qui leur
permette de dépasser leur difficultés (en se ré-appropriant le calcul, l’intuition mathématique et logique). C'est alors seulement que, dans un deuxième temps, ils pourront appréhender à leur juste mesure les grandes problématiques.

Parlons chiffres :

  • Il est possible de ne plus étudier de sciences en 1ère

Après consultation de l’ensemble des acteurs de la communauté mathématique, des formateurs aux chercheurs, il apparait qu’un module de 2 ou 3 h hebdomadaires est indispensable pour tous (au moins en première) et que le contenu d'un tel cours devrait être adapté au profil des élèves, en fonction des spécialités choisies.

  • Un(e) élève voulant faire des sciences aura au plus 4 h de maths en 1ère, ce qui est sous-dimensionné par rapport aux connaissances qui devront être acquises en profondeur à ce niveau.
  • En terminale, ce même élève aura au plus 15h de sciences (2 modules de 6h de sciences accompagnés d’un module de 3h de maths expert), sur un total d'au moins 31h de cours hebdomadaire (enseignement de spécialité et socle de culture commune).
  • En particulier, il est impossible dans la configuration proposée de suivre en terminale une formation maths + physique-chimie + informatique (il faudra nécessairement choisir parmi deux de ces trois modules) :
  • quelle préparation insuffisante pour des futurs femmes et hommes, techniciens ou ingénieurs, qui seront porteurs de l’innovation !
  • à cela on peut rajouter les inquiétudes mentionnées plus haut sur les 2h du module HSN.

Ceci est à comparer par exemple à des étudiants souhaitant avoir une formation plus littéraire qui auraient donc plus de 25h de formation hebdomadaires sur les sujets qu’il ou elle souhaite approfondir.

L’enseignement des sciences est aujourd’hui à un tournant. Avec
d'autres associations (APMEP, UPS, CFEM, SFP...) et l'Académie des sciences, toutes aussi mobilisées les unes que les autres, nous allons nous manifester auprès du ministre, du CSP, etc. en espérant être entendus.

 Réforme du lycée 2019 : NON à l’option « PAS DE MATHS »

 

 


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26 réactions à cet article    


  • Clark Kent Kent 9 avril 2018 10:32

    Quand savoir lire et écrire deviendra une option dans l’école publique, deux filières resteront possibles :


    - l’« excellence »dans les établissements privés qui prépareront à l’ENA

    - le foot ailleurs

    • Buzzcocks 9 avril 2018 11:20

      Il faut juste voir que l’EN n’arrive plus à recruter de profs dans les domaines scientifiques. Du coup, la seule solution est de baisser le volume horaire de ces disciplines. C’est hélas ... mathématiques :)


      • Alren Alren 9 avril 2018 18:13

        @Buzzcocks

        Il faut juste voir que l’EN n’arrive plus à recruter de profs dans les domaines scientifiques.

        C’est bien ça le problème !!!
         Et que faire pour y remédier quand la société civile a besoin de plus n plus de scientifiques et particulièrement d’informaticiens de haut niveau ?

        La réponse est évidente : donner aux enseignants des conditions de travail et de salaire qui les fassent préférer l’enseignement et sa charge morale très lourde, à un travail « peinard » de création de programme, de nouveauté intellectuelle excitante que l’on peut connaître quand on est informaticien dans une grande entreprise ou administration.


      • Montdragon Montdragon 9 avril 2018 11:23

        Sachant que le Ministère est gangréné de normaliens, les scientifiques partis au privé, calculez la probabilité pour que ces fous furieux élaborent une réforme à leurs petits oignons...


        • Sinbuck Sinbuck 9 avril 2018 11:53

          Après la disparition des équations différentielles en maths et en physique, l’intégration par parties, ..., et les difficultés analytiques qui sont supprimées déjà depuis la dernière réforme, mais avec la mise en place de certains concepts ondulatoire, quantique ou liés à la relativité temporelle en physique, il faut bien que l’enseignement des sciences évolue.

          Les profs de maths (et j’en suis un) doivent également se remettre en question dans l’apprentissage transmis. 
          Avec l’émergence des machines dans la résolution des problèmes posés (dans l’ingénierie, l’architecture...) la technicité calculatoire me semble de moins en moins nécessaire. Par contre s’efforcer de stimuler la démarche d’investigation, la travail en groupe, l’autonomie dans la recherche des solutions approchées et la discussion qui s’en suit avec le prof pour formaliser les outils de synthèse, ..., tout cela préconisé dans la réforme des collèges (il y a 2 ans) n’est pas suffisamment mis en place. Pourquoi cet état de fait ? Et bien parce qu’on persiste dans les anciennes méthodes d’apprentissage, celles du XIXe s. qui ne sont plus à l’ordre du jour mais qui, il faut l’avouer, permettent de sélectionner un petit nombre, une infime minorité pour concourir à la médaille Fields mais au détriment d’un rejet psychologique des maths par la majorité des élèves de collèges/lycées.

          Ensuite l’enseignement numérique scientifique est dans le tronc commun, mais si l’approche n’est pas calculatoire, elle peut ouvrir l’esprit à notre monde, sa technologie, ses réseaux de communication et d’information...  

          • JC_Lavau JC_Lavau 9 avril 2018 19:51

            @Sinbuck. Le gros noeud de problèmes dans l’enseignement des maths et des sciences, est qu’au lieu que ça apprenne à se conduire en scientifique, c’est un gros sac de coutumes et traditions, sédimentées n’importe comment.

            j’ai abordé ici le remède à une des grosses failles traditionnelles. Ça n’a vraiment pas plu.

            Prisonniers de leur complexe de supériorité vengeur, ils sont incapables de travailler sur cahier des charges, de se mettre au service des besoins des utilisateurs.

            Il y a très longtemps, en MGP, j’ai été contraint de gober : « alors on a un vecteur vitesse angulaire qui grimpe le long de l’axe ». Ça ne s’est pas arrangé depuis. La wikip. t’enseigne que les neutrinos ont « une hélicité négative, c’est à dire que leur spin se projette à l’opposé de l’impulsion ». Oui mais en clair, un neutrino, ça vrille à gauche ou à droite ?

            Au long des classes de collège, le collégien a dû tacitement accepter que « angle » change trois fois de définition clandestine. 

            Et tout est à l’avenant.

          • Sinbuck Sinbuck 9 avril 2018 21:05

            @JC_Lavau
            Tout à fait d’accord JC_Lavau, les liens sont intéressants comme le site http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/

            Je ne cherche plus à discuter avec les inspecteurs disciplinaires lorsqu’il considèrent, par exemple, qu’en EPS, un ballon est un « référentiel rebondissant ». Je crois que la rhétorique et autre linguistique au sein de l’EN est déconnectée de la réalité, comme la politique d’ailleurs.

            Par contre, en tant qu’adjoint de direction dans un ensemble scolaire maintenant, j’ai apprécié la dernière fois une inspection sur la mise en place « technique » de la réforme des collèges (puisque j’avais paramétré le système informatique d’évaluation par compétences). 2h30 d’échange fructueux avec 2 inspecteurs qui venaient pour remettre en cause certaines pratiques de l’établissement et qui, à la fin, considéraient qu’on était un établissement modèle. Car en fait, les conceptions abstraites de l’évaluation par compétences permettent de favoriser l’interdisciplinarité et le travail collaboratif des équipes pédagogiques. Je valide donc cette réforme des collèges comme la réforme des lycées d’ailleurs.

            Cette réforme des lycées permet aux élèves de choisir les spécialités, de les combiner pour se constituer un profil propre et de ne plus être cloisonné dans des filières dépassées pour aborder l’enseignement supérieur et le milieu professionnel.


          • JC_Lavau JC_Lavau 10 avril 2018 08:55

            @Sinbuck. Voir les effets d’une mathématisation délirante-mais-obligatoire :
            http://citoyens.deontolog.org/index.php/topic,1991.0.html


            On a fait croire à ces élèves que le champ magnétique, c’est rien qu’un vecteur, et devenus profs voire inspecteurs, ils continuent de le croire, ces niais.
            Oh, en 1894, Pierre Curie avait mis l’erreur en évidence, mais qui s’en soucie ?

          • lcm1789 10 avril 2018 11:51

            @Sinbuck


            La voix de son maitre.

            Tu es responsable comme nombre de hiérarchies intermédiaires de l’effondrement du niveau scolaire en France et au premier rang du niveau mathématique, et sans aucune honte alors que TON bilan est catastrophique tu viens encore donner des leçons... quelle arrogance, quel mépris !

            La catastrophe est constatée de plusieurs façons, citons pour les plus récentes :
            • Le rapport Vilani qui préconise de revenir à un enseignement disciplinaire structuré des mathématique donnant toute sa place à la démonstration (au contraire de ce qu’imposent les IA-IPR et les Direction d’établissement depuis maintenant une vingtaine d’années)
            • L’impossibilité de recruter suffisamment de professeurs certifiés en mathématiques depuis plusieurs années (on est incapable de former 1200 professeurs de mathématique par an en France.)
            • Le niveau catastrophique de formation des professeurs des écoles attesté là encore par le rapport Vilani.
            • Les enquête cèdre PISA les évaluation d’entrée en Sixième (dont vous les hiérarchies caporalisées vous êtes bien sur empressés de NE PAS vous saisir tant leurs résultats sont effarants.)
            Tu en es responsable car d’abord tu as mis en place toutes les réformes (en promettant que la situation s’améliorerait ce que n’est pas le cas tout le monde le constate).

            Mais bien sur puisque, bien planqués à l’abri des élèves et de leur familles qui attendent beaucoup de l’Ecole, vous, les « autorités » faites les questions et les réponses, on va accélérer encore en direction du mur...

            La pétition montre chiffres à l’appui que l’enseignement des mathématiques va disparaitre dans ce pays et que la loi ORE et parcours sup vont installer des parcours d’initier permettant d’exclure des voies d’excellence les élèves qui en sont éloignés.

            Ce n’est pas grave Sinbuck pourra lui continuer à pérorer entre sergents chefs de l’E.N pendant que les élèves sont abandonnés et que les enseignants sont empêchés de faire leur travail.

            Le malade est saigné à blanc, encore un coup de lancette et il mourra guéri.

            Cela fait 10 ans que j’enseigne, je n’ai jamais vu ces roquets arrogants évaluer une de leurs réformes. 

            Ils ne se trompent jamais et tout va toujours pour le mieux dans une atmosphère idyllique de réussite totale. Arrogance toujours, mépris partout ! 

            La gamelle est bonne pour les sachants, les winners qui croquent la pommes à pleines dents. 

            Quand l’EN sera mis en pièces, on verra apparaitre les directives européennes demandant sa mise en concurrence puis comme à la SNCF suivant en cela EDF, GDF, France télécom, etc, nous serons vendu à la découpe.

            Sinbuck sera à vendre au plus offrant : contre un petit peu plus de pouvoir local peut être franchira-t-il le pas sans regret et sans remords, les winners sont ainsi il regardent vers l’avenir et oublient ceux sur qui ils viennent de marcher.


          • Sinbuck Sinbuck 10 avril 2018 23:22

            @lcm1789
            il faut peut être se présenter avant d’engager des extrapolations qui sortent et débordent largement des mots que j’ai utilisés et des critiques personnelles inutiles. 


            Faisons connaissance...
            Ma femme est prof dans le public, mes parents également, alors que les parents de ma femme sont dans le privé. Les profs se reproduisent, c’est pas bon...

            D’abord sache que je suis prof de maths sciences (certifié, en activité et à plein temps depuis +15 ans) et passant le concours après 1995, j’ai choisi le PLP (à dessein) dans le privé mais j’ai commencé comme MA dans le public. J’ai choisi le privé pour garder une certaine liberté sur les lieux de mutation et par certains choix basés sur la différentiation des deux (S) de l’éducation public/privé. Malgré que le privé soit sous contrat, il conserve une certaine autonomie mais également des inconvénients car toute la gestion administrative (secrétariat, comptabilité, direction, CPE, surveillant, femme de ménage, chef cuisinier, entretien...) est à sa charge. 

            Je suis donc en activité de prof (j’ai 20h cette année) mais comme je suis dans le privé, il y a trois ans, on m’a proposé de prendre des responsabilités dans l’établissement. C’est l’organisme de gestion du privé (OGEC) avec lequel j’ai discuté et qui me paye (depuis 3 ans) pour accepter ou pas la fonction proposée : transition collège/lycées LGT/LEP (responsable pédagogique 3e/2nde) et responsable des emplois du temps (il y a 120 profs en tout). Pour cela j’ai donc 2 payes, une venant du Rectorat (2300 € net/mois) et une autre venant de l’OGEC (800 € net/mois qui correspond environ à 6h/semaine annualisées). Donc tu vois j’ai du boulot mais je ne suis pas un « caporal de l’état », je peux arrêter quand je veux et faire prof seulement. On me propose, j’essaye et je constate une autre facette de l’Enseignement, celle de la gestion des équipes pédagogiques, celle de l’impulsion donnée à l’image de l’établissement, mais il ne s’agit pas du tout d’élite, c’est un établissement « spécialisé » en arts appliqués pour le lycée professionnel (infographie, photographie, audio visuels...), le lycée technologique (STD2A) et le post bac (BTS Design graphique, MANAA, Diplôme des métiers de l’art et du Design...). Le lycée général ne peut pas nous faire vivre. La majorité de nos élèves (70%) font plus de 100 km pour découvrir les arts appliqués.  

            Il faut comprendre que le privé s’auto gère, on applique les directives étatiques (qques différences avec le public qui concernent tout ce qu’est autour de la pédagogie) pour simplifier on est plus libre mais on a pas de service « clé en main » comme dans le public pour gérer ce qui n’appartient pas à l’état (les locaux, certains personnels, l’inscription des élèves hors zones...). C’est plus dur, surtout là où je suis (zone plutôt isolée) car il faut faire tourner la boutique et comme dans le public, les heures pédagogiques données par le Rectorat sont les mêmes et elles sont insuffisantes même pour appliquer une idéologie en désuétude. Je suis d’accord avec toi. 

            Cependant je trouve que la réforme du collège est bien (dans son esprit, mais elle ne va pas encore assez loin dans l’interdisciplinarité) et que la réforme du LGT est bien aussi pour décloisonner les filières et je suis également convaincu (comme toi) que l’enseignement scientifique y perd (en heure prof) mais que les élèves y gagne pour choisir librement les parcours envisagés dans un schéma de combinaisons propres en associant différentes spécialités décloisonnées (et ce mot est très important). En fait la réforme du lycée général et technologique (dans son esprit, dans la structure des évaluations...) se calque sur celle du lycée professionnel mise en place depuis presque 10 ans, elle a permis de dynamiser à nouveau l’enseignement pro par une meilleure reconnaissance, une plus grande autonomie des équipes pédagogiques, oraux, CCF, pédagogie par projet...

            La pédagogie et le système hiérarchique de l’éducation nationale sont imparfaits, mais tu as extrapolé mes idées et comme l’exprime Laurent, le débat est nécessaire, mais les insultes personnelles sont inutiles, déjà il faut se présenter !







             

          • finael finael 9 avril 2018 12:42

            Comme disait mon prof de math :


            - « Il y a trois sortes de gens sur Terre : ceux qui savent compter et les autres ! »

             smiley

            • Graal 9 avril 2018 14:01

              Qu’en pense Rosemar ?


              • Clark Kent Kent 9 avril 2018 14:45

                @Graal


                pour le concours d’entré à HEC, ENA, Sciences Po :
                grec (ancien, forcément)  : coef 8
                latin : coef 6
                vieux français : coef 4
                français contemporain : coef 2
                maths, gym, musique, dessin, chimie, physiqe : tirage au sort, coef 0.5

                période de stage en entreprise obligatoire à la banque Rotschild ou Goldman-Sachs

              •  C BARRATIER C BARRATIER 9 avril 2018 19:14

                Pourquoi vouloir obliger tous les lycéens à faire des math ?? Au nom de la liberté de qui ??

                la reforme du bac porte sur un vrai sujet

                Ecole,projets reforme Blanquer examen critique http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=296

                • Laurent 115 9 avril 2018 20:10

                  Pour répondre à C Barratier. Pourquoi obliger tous les lycéens à faire des maths ?

                  Deux extraits de l’éditorial de Gilles Cohen dans le dernier numéro du magazine Tangente

                  "les mathématiques font partie de la culture universelle, et qu’il est donc aussi stupide de supprimer aux élèves littéraires – à plus forte raison aux scientifiques – l’accès aux compétences mathématiques, que l’accès aux compétences de la langue française aux élèves scientifiques ?« 

                   »Qu’on se le dise, permettre de renoncer à la formation mathématique, c’est tirer une balle dans l’avenir de ces lycéens, et accepter à terme la décadence scientifique et économique de la France !"

                  L’article complet :
                  http://tangente-mag.com/article.php?id=3742

                  A ce compte-là, On pourrait aussi se poser la question pour d’autres matières !


                  • Sinbuck Sinbuck 9 avril 2018 21:30

                    @Laurent 115
                    Tout à fait d’accord avec vous mais le magazine Tangente dramatise un peu et fait du hors sujet. Le problème, c’est d’adapter l’enseignement des maths... Mais depuis des années, il y a une résistance et un prolongement de l’abstraction dans les problèmes posés et la théorie énoncée. Il n’y a pas eu de remise en cause malgré les mauvais résultats qui persistent aux évaluations PISA. Donc le couperet est tombé. Et puis la filière scientifique est saturée d’idées préconçues et rabâchées par les parents à leurs enfants : « mais si, pour faire du droit, il faut faire un Bac S, cela permet d’acquérir de la rigueur dans le raisonnement et puis le Bac S t’ouvre toutes les portes... » Ces raisonnements sont ridicules et dépassés.

                    Et pourquoi ne pas approfondir la philosophie et le maniement des mots pour faire du droit ? Et puis pour l’orientation, ce qui compte maintenant c’est surtout de la cohérence dans sa formation. Un Bac S n’accède plus à toutes les formations (j’ai un exemple en tête pour l’Ecole d’Architecture) comme dans les années 80. Ce temps là est terminé et heureusement. 
                    Il fallait remettre les pendules à l’heure, et ceux qui souhaitent intégrer une école d’ingénieur ou faire un Master en maths auront la possibilité de le faire et d’être bien formé avec cette réforme car seuls des groupes d’élèves vraiment intéressés prendront les spécialités et les options scientifiques. Donc avec un groupe constitué uniquement d’élèves motivés, on avance plus vite et mieux...

                  • lcm1789 10 avril 2018 11:54

                    @Sinbuck
                    Fake news


                    Déjà maintenant les élèves ne sont plus « bien formés » hors quelques établissements d’excellence bien connus des élites auto reproduites.

                    L’article démontre (mais tu n’as peut être pas bien compris que la démonstration c’est le contraire exact de l’argument d’autorité) que pour TOUS les élèves, le volume d’enseignement des maths va s’effondrer (et je ne parle pas du contenu aujourd’hui toujours inconnu, c’est dire si cette réforme est pensée dans l’intérêt de l’enseignement).



                  • Laurent 115 10 avril 2018 13:54

                    @Sinbuck
                    Bonjour Sinbuck.
                    D’accord avec vos analyses concernant l’enseignement des maths.
                     Loin de moi, l’ idée de croire que cette discipline est indispensable à tous les élèves concernant leurs choix d’orientation.

                    A travers cette pétition, nous souhaitons simplement que les mathématiques continuent à exister dans le tronc commun comme les autres matières qui y sont restées.
                     Elle avait déjà disparue de la série L et nous le déplorions. nous sommes attachés à la diversité et la complémentarité des disciplines pour permettre à nos élèves de se construire. 

                    Un enseignement des mathématiques nous parait donc indispensable dans le socle de culture commune. Une réflexion concernant les modalités de cet enseignement est bien sûr indispensable pour tenir compte des erreurs passées.
                    Notre volonté est que les mathématiques soient proposées à tous pas seulement comme vous l’avez écrit à une élite d’initiés.
                    A ce titre, concernant les spécialités, êtes vous si sûr que seuls les élèves motivés qui souhaitent intégrer une école d’ingénieur ou faire un Master en maths choisiront cette spécialité car les parents ne vont-ils pas inciter leurs enfants à faire des maths à cause de leurs représentations de cette matière comme vous l’ avez évoqué ?

                    Nous sommes trois « simples » profs dépités par ce gâchis et j’adhère à votre message à « la voix de son maître ».
                    Le but principal de cette pétition n’étant pas de recueillir un maximum de voix et nous ne nous étions pas fait d’illusions ! De ce point de vue là, votre réflexion concernant le nombre de signatures est tout fait pertinente et montre l’ampleur du désastre.

                     Nous ne souhaitons pas forcément une adhésion à nos revendications mais juste provoquer une prise de conscience et un débat.
                    Il serait temps que les acteurs de terrain fasse entendre leur voix pour dénoncer et s’opposer à toutes les recommandations voir les injonctions concernant nos pratiques d’enseignant qui nous ont fait aboutir à ce fiasco.

                     Seule une prise de conscience et une mobilisation de la base pourrait changer la donne car le silence des institutions liées aux maths que nous avons contactées nous montre qu’il ne faut pas compter sur elles.
                     Malheureusement pour l’instant, nos collègues ont pour la plupart renoncé à toute action par découragement ou continueront à appliquer les directives même les plus absurdes par paresse voire adhésion.
                    Merci pour vos réflexions. Je préfère le débat plutôt que le silence.

                    Les deux principales orientations qui déterminent mon travail de professeur, auprès de mes élèves, sont avant tout de susciter leur réflexion et développer leur esprit critique.
                    Cordialement Laurent 115.


                  • Laurent 115 10 avril 2018 14:17

                    @Laurent 115
                     deux rectificatifs au message adressé à Sinbuck : trois associations liées aux maths nous ont donné un coup de pouce pour médiatiser nos revendications.

                    Notre volonté est que les mathématiques soient proposées à tous pas seulement comme vous l’avez suggéré  à une élite d’initiés. et non pas « écrit »
                    En réponse à "La pétition montre chiffres à l’appui que l’enseignement des mathématiques va disparaitre dans ce pays et que la loi ORE et parcours sup vont installer des parcours d’initier permettant d’exclure des voies d’excellence les élèves qui en sont éloignés."


                  • Sinbuck Sinbuck 11 avril 2018 22:48

                    @Laurent 115
                    Justement je suis un acteur de terrain (prof à temps plein). Et le débat est nécessaire. L’état de délabrement du système éducatif en France s’explique par :

                    • Le décalage inconciliable entre le « conseil des programmes » et leurs applications (les profs) de la maternelle jusqu’au bac. La solution s’inscrit dans la nécessité de constituer les programmes au sein des conseils pédagogiques dans chaque établissement. Sur des cadres pré-définis (avec la hiérarchie administrative, le milieu professionnel, les programmes de fac...), les profs doivent élaborer eux mêmes les contenus d’enseignement et leurs applications en adéquation avec les disciplines connexes pour chaque niveau concerné.

                    • Le développement des technologies numériques (nouvelle norme de communication dans un monde multipolaire) et l’incapacité du système éducatif à s’adapter ou à gérer les échecs scolaires, les aberrations fonctionnelles... Comme je l’ai déjà dit (en réponse au dessus pour lcm1789), la créativité, le travail en équipe, la pédagogie par projet, l’évaluation en CCF, les oraux, la rigueur du raisonnement, l’adaptabilité et autres compétences représentent le contenu ESSENTIEL de la réforme du lycée général. Tout cela est nécessaire pour bousculer l’inertie des méthodes pédagogiques résultant du cloisonnement des filières L, (ES) et S depuis 200 ans. Disons, sans te contrarier, que la reformulation des disciplines et la redéfinition du socle de culture commune permettent d’ouvrir les nouveaux lycéens à l’interdisciplinarité. Et c’est une bonne chose.

                    • Les déviances analytiques de l’enseignement des mathématiques depuis 40 ans émergent des années 80 avec la programmation aisée des machines (électroniques) fonctionnant sur l’algorithme. Mais la notion d’algorithme existe depuis 800 ans... donc un nouvel enseignement scientifique est créé pour s’adapter aux langages des machines en local et/ou réseau. Cependant les disciplines du socle de culture commune sont, en classe de terminale générale : philosophie, hist-géo, EMC, LV 1 et 2, EPS et une nouvelle discipline : « ESN » c’est à dire enseignement scientifique et numérique. Je trouve ce tronc commun bien équilibré pour acquérir les bases de l’écrit, de l’oral, des idées, du sens critique et de la science au quotidien. Ce tronc commun ne représente que 50% en heure des répartitions semaines. Et 15 h heures supplémentaires (avec les options) sont consacrées à l’enseignement des spécialités, il s’agit : arts, Ecologie, hist-géo et sciences politiques, littérature et philosophie, langues et littératures étrangères, maths, sciences informatiques, SVT, SI, SES et physique chimie. Dans la réforme du lycée, des disciplines sont crées ou réorganisées et elles redistribuent les cartes du savoir et les compétences que les lycéens devront acquérir pour s’immerger dans l’enseignement supérieur et/ou dans le milieu professionnel. Les enseignements facultatifs de 3h sont : math expertes, maths complémentaires et les grands enjeux contemporains.

                    • L’enseignement supérieur est un échec. Depuis une dizaine d’années les chiffres baissent comme le niveau et la réforme du lycée est nécessaire pour palier, en partie, à se problème. 

                    Après, les considérations systémiques n’expliquent pas tout, mais je trouve excessif les réactions que vous avez, avec lcm1789, pour lancer un débat (insultes personnelles, extrapolations détournées de mes idées énoncés...) et soutenir l’enseignement du « coefficient directeur d’une droite, de la dérivée, des intégrales ou des suites numériques... » dans le tronc commun du lycée général, pour moi, en forçant un peu le trait, c’est une « aberration cognitive ». Mais je te rassure c’est dans le tronc commun des bacs techno et des bacs pro. Par contre, l’enseignement scientifique et numérique est nécessaire dans le tronc commun du lycée général et justement c’est une nouvelle discipline. Et les maths analytiques font partie des spécialités (12h) et des options (3h) enseignées et cela me semble tout à fait cohérent sur 30h de cours et en fonction du choix des élèves. 

                    Mais c’est sûr qu’il y aura à la rentrée 2019 une diminution des heures en physique chimie, en maths... et une réorganisation profonde des services et donc des postes amputés (et d’autres créés) et je le déplore fortement mais je ne suis pas responsable de cela, j’énonce juste mon point de vue systémique sur la réforme du lycée général. 

                  • sleeping-zombie 9 avril 2018 20:13
                    Bonjour,

                    J’attends impatiemment l’avis de Rosemar sur le sujet :D

                    • Sinbuck Sinbuck 9 avril 2018 21:12

                      @sleeping-zombie
                      Je ne pense pas que Rosemar va se prononcer... Que peut dire une lettre au nombre ? Nous sommes tous deux des symboles graphiques (dans le meilleur des cas)... Souvent les amoureux des belles lettres sont totalement insensibles à la beauté d’une équation mathématique.


                    • popov 10 avril 2018 03:19

                      Les maths, c’est trop dur pour les cancres importés.
                       
                      Et ces cancres, il ne faut pas les stigmatiser car ils constituent l’avenir de la France tel qu’il a été conçu par les pouvoirs financiers et dont le plan est mis en oeuvre fidèlement par leur petits caniches abricots que sont les chefs d’états des pays de l’UE.


                      • Allexandre 10 avril 2018 22:36

                        Tout le monde lève les bras au ciel pur les maths. Mais depuis cinquante ans, le Français, l’Histoire, la Philo et les Langues ont été le parent pauvre, voyant leur horaire diminuer un peu plus tous les deux ans. Personne ne s’en émouvait dans le sérail scientifique qui est rempli de profs de maths persuadés que sans eux, il ne peut y avoir d’enseignement. Eh bien si !! L’impérialisme des maths ça suffit. Quant à l’argumentaire sur la logique et la rationalité, il faut trouver autre chose.Les dictatures et les pseudo-démocraties comme ma France, ont compris que les scientifiques ne feraient pas se soulever les jeunes par prise de conscience et développement de leur esprit critique. En revanche, la philo et l’Histoire étaient très surveillées. Demandez-vous donc pourquoi ? Seule la SVT se rapproche du littéraire et permet une réflexion sur l’humain et sa condition. Les mensonges dont on nous as bourré le crâne sur les grands mathématiciens grecs est aussi une forfaiture. Thalès, Pythagore, , Archimède, Platon ou Aristote ont rédigé l’apport essentiel à leurs travaux de l’Egypte pharaonique noire. Le premier traité de math a été retrouvé en Afrique australe. Les Grecs ne sont donc pas les inventeurs de la science mathématique, pas plus qu’Hérodote, de l’Histoire. 

                        Etudier les matières scientifiques, oui absolument !! Mais les placer au dessus de la pyramide, non : c’est un contre-sens de l’histoire (mais pas de la politique actuelle évidemment.

                        • Laurent 115 10 avril 2018 23:32

                          @Allexandre

                          Un tableau qui montre l’évolution des horaires d’enseignements en mathématiques et sciences physiques en première et terminale scientifique au gré des réformes successives.

                          http://4.bp.blogspot.com/-hfZprk6KTd0/VXGywMfSoII/AAAAAAAACZs/0g-JHZtI_VI/s1600/a01.jpg

                          le Français, l’Histoire, la Philo et les Langues n’ont pas été les seules matières dont les horaires ont baissé.« l’impérialisme » des maths a quand même pris un coup dans l’aile depuis 25 ans.

                          "Personne ne s’en émouvait dans le sérail scientifique qui est rempli de profs de maths persuadés que sans eux, il ne peut y avoir d’enseignement.« 
                          La pétition n’a pas pour but d’opposer les »matheux« et les littéraires mais juste alerter sur la disparition des maths du tronc commun. Cela serait aussi dommageable pour les élèves si une autre discipline subissait le même sort !

                          Pour l’instant pas grand monde ne s’émeut ou ne lève les bras au ciel pour les maths. La preuve, après 1 mois et demie, la pétition a recueilli moins de 2500 signatures.

                          La réforme va »réussir" à attiser les rancoeurs et opposer les matières. Ce n’est pas le but de notre action.

                          Cordialement Laurent 115.



                        • Laurent 115 12 avril 2018 00:21

                          @ Sinbuck.

                          Je ne pense pas avoir extrapolé vos propos et encore avoir été agressif voire insultant. Reprenez bien mes interventions ! J’ai aussi lu de façon approfondie les modalités de cette réforme mais ne partage pas votre analyse concernant le fait que le tronc commun soit bien équilibré.
                          En aucun cas, je n’ai évoqué l’enseignement du « coefficient directeur d’une droite, de la dérivée, des intégrales ou des suites numériques... » dans le tronc commun. on peut songer à des notions mathématiques en relation à la physique, l’économie par exemple. 2 heures par semaine pour quatre matières scientifiques , les bases seront bien « légères » à mon avis.
                          Cordialement Laurent 115.

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