Squarcini et la filière syrienne (5) : bien plus qu’un ratage
Jamel Beghal, celui qui a détourné l'attention des services secrets US et permis que les attentats du WTC se fassent sans bâtons dans les roues, est une des clés de voûte d'un système reposant en définitiive sur peu de personnes. Une poignée, manipulés adroitement pour devenir les pions parfaits d'un jeu d'échecs dont ils ne sont que les figurants. Flirtant pour la plupart avec la délinquance, l'alcool ou la drogue, ces jihadistes présentent pour la plupart un islamisme de façade, lié à une dérive sectaire de cette religion prothéiforme où les adaptations sont plus nombreuses que celles des blockbusters d'Hollywood, le wahhabisme, rigide et inadapté au monde moderne, étant le plus réprésenté chez ses jeunes en rupture... ou ses stars du foot ratées. Au final, Mohamed Merah, dont le comportement a surpris plus d'un, n'était pas très différent de ceux annoncés comme responsables des attentats du WTC : ceux-là on plus n'ont pas eu conscience d'avoir été menés par le bout du nez, persuadés de "travailler" pour Ben Laden, comme en Algérie ceux arrivés au GIA qui ignoraient que les généraux algériens tiraient les ficelles.
Beghal et son bagoût
Pour en revenir à Jamel Beghal, c'est bien Abou Walid qui le convainc de partir s'établir en Afghanistan en 2000, ce qu'il confirmera à son procès en 2002 en se perdant en arguties, sa grande spécialité : le magistrat s'impatiente : "n'a-t-il pas adhéré, à la mosquée de Leicester en Angleterre, au djihadisme international, cet appel au combat prôné par Abou el-Walid ? "Je vous prierai de me donner une définition du djihadisme international, parce que je n'en connais pas le sens, s'offusque le prévenu. Un exégète peut délivrer des fatwas allant des ablutions aux affaires politico-militaires. Certaines ne sont pas les miennes. D'autres restent discutables au nom de l'islam." De quelle tendance, de quels préceptes se réclame-t-il donc ? "On dirait un tribunal d'inquisition", soupire le prévenu, sous les exclamations des magistrats. Avec le même aplomb, le religieux conteste toute adhésion à l'idéologie du Takfir, qui prône le retour aux préceptes originels de l'islam, un "gros titre spécifique" que lui aurait collé au dos le magistrat instructeur. "Je suis musulman à fond", résume-t-il avec le sourire... "Musulman à fond", autre vocable pour désigner le terrorisme islamique : car Beghal a été recruté entre temps pour réaliser un projet de ce type. Et celui qui en est l'incitateur n'est autre que le grand recruteur... Zoubeïdah, ce demi-fou, qui va lui proposer un plan très vite éventé.... mais qui devait se réaliser à une date clé. Sans le savoir, Beghal va se retrouver à détourner l'attention des américains sur leur propre territoire, à fomenter des attaques en Europe, et à Paris, va choisir comme cible pour un attentat l'ambassade américaine, mettant en alerte tous les services de sécurité US, tous focalisés sur l'Europe, à ce moment crucial de la fin de l'été 2011... Pour beaucoup, on l'a vu, Zoubeïdah (Abou Zoubeydah) était lui-même manipulé de bout en bout, et ne donnant les ordres qu'on lui dictait, et rien d'autre. Beghal sera le pigeon du 11 septembre, capturé pour détourner l'attention des services secrets US vers l'Europe et non vers les USA !
le cure-dent messager
La façon dont on va annoncer à Jamel Beghal que son opération est prête est un autre grand sommet de fabrication médiatique sombrant dans un ridicule achevé, comme le raconte avec ironie "Mr X" (l'invité de Patrick Pesnot) : "enfin, au beau milieu du mois de juillet 2001, cet ordre arrive. Pour bien lui montrer l'importance qu'on accorde à sa mission, Zoubeida lui remet des cadeaux personnels d'Oussama Ben Laden : un chapelet, un flacon d'encens et... un cure-dents ! Un objet de grande valeur pour le chef d'Al-Qaïda et les siens. Beghal s'envole donc pour le Maroc où il doit recevoir ce pactole qui doit lui permettre de financer l'attentat. Muni d'un passeport français falsifié mais qui paraît tout à fait authentique, le terroriste est très confiant : Zoubeïda semble avoir tout prévu. À l'escale de Dubai, les policiers s'intéressent beaucoup à son passeport. Selon la version officielle de la police des Émirats, ces zélés fonctionnaires s'aperçoivent qu'il s'agit d'un faux document. Aussitôt, Beghal est appréhendé. En réalité cette histoire de passeport est bidon. Les dés sont pipés. Le jeune Français est attendu à Dubai et on sait parfaitement qui il est. Beghal a donc été trahi !". Le coup du cure-dent est absolument phénoménal, tant il est... ridicule !!! Selon l'auteur, il n'y a qu'une version possible : "Beghal a été trahi par les siens, ces types d'Al-Qaïda qui lui avaient ordonné de perpétrer un attentat contre l'ambassade américaine de Paris".
Beghal dénoncé par ses propres amis
Car Beghal au bagoût assez prononcé, à beau clamer devant Bruguière qu'il est innocent et que ses aveux de Dubaï ont été extorqués par la torture, à son retour forcé en France, il donne au juge beaucoup d'éléments d'informations sur une cellule dormante bien particulière, d'où émerge le dénommé Nizar Trabelsi : or cette cellule est belge, et c'est celle que dirige... Malika el Aroud... encore elle, on y revient toujours !!! Beghal le connaissait bien, Trabelsi : il l'avait eu en effet comme ancien colocataire à Corbeil ! Fait étonnant, Nizar Trabelsi, est un ancien footballeur professionnel venu du club tunisien de Sfax, âgé de 33 ans qui a versé progressivement dans l'islamisme après avoir sombré dans... la cocaïne. Toujours les liens avec la délinquance ! Il avait lui reçu comme objectif de projet d'attentat la base militaire de Kleine Brogel dans le Limbourg : or celle-ci détient toujours des armes nucléaires américaines, l'objectif avait alors pris une toute autre dimension. Trabelsi, arrêté dans un appartement d’Uccle le 13 septembre 2001 (soit deux jours seulement après les attentats de New-York) avait assez vite avoué s’être rendu en Afghanistan et même avoir rencontré Ben Laden en personne (cela reste toujours un propos invérifiable). Son groupe, outre Malika el Aroud, comportait Tarek Maaroufi, 37 ans, un belge d’origine tunisienne, qui sera condamné à 6 ans de prison (or celui-ci avait été déjà condamné à 3 années en 1995 pour ses liens avec le GIA algérien, preuve de la filiation ininterrompue de cette cellule dormante avec le terrorisme venu d'Alger !). Aux dernières nouvelles, Trabelsi est libérable : résultat, il fanfaronne moins et n'arbore plus de barbe ou de signe de prière intensive sur le frond. Il se fait aujourd'hui tout petit, car, toujours incarcéré, il craint d'être extradé aux USA ; où une peine similaire sinon pire pourrait lui tomber dessus... "Après dix ans de prison passés en isolement, Nizar Trabelsi dit avoir tourné la page et vouloir retrouver une vie ordinaire" fait-il dire par son avocat : pas sûr que les changements cosmétiques suffisent pour amadouer la justice belge et encore moins l'américaine.
Un tout petit monde
Le dernier du lot arrêté le 13 septembre aux Pays-Bas s'appellant Jérôme Courtailler, alias "Salman", qui a autrefois habité à Brighton en Angleterre. Son frère et lui avaient en effet loué le même appartement que Zacarias Moussaoui, avant que celui-ci ne parte en février 2001 pour les USA. On retombe toujours la même petite équipe restreinte ! Condamné à 10 ans de prison, Trabelsi est fin 2007 l'objet d'une tentative d'évasion à l’aide d’explosifs, fomentée par son groupe d'origine... celui de Malika el Aroud, qui sévissait toujours impunément à cette époque. A son arrestation, six ans auparavant, on avait découvert chez lui des éléments accusateurs lui appartenant : "Le sportif s'adonnait à des jeux dangereux. Chez lui, outre un pistolet-mitrailleur Uzi, les policiers ont saisi une sorte de précis de chimie qui augure de ses intentions d'apprenti sorcier. Dans les arrière-cuisines d'un ami, tenancier de restaurant, il aurait entreposé 65 kilos de sulfate et 50 litres d'acétone, de quoi préparer des explosifs" explique le Point. De la cordite, plus exactement. Décidément, onze plus tard, c'est fou comme quoi rien n'a vraiment changé les cocottes minutes ou des couscoussiers plein de poudre noire et de clous comme celle qui devait faire exploser le marché de Wazemmes, à Lille (ce qui aurait provoqué un massacre, tant il est bondé !) sont toujours-là. Des vestiges du réseau Kelkal des attentats de 1995 !!! Le même principe que 25 juillet 1995 lors de l'explosion à la station RER Saint-Michel - Notre-Dame à Paris !!!
La bombe, fort ressemblante à celle en préparation à Strasbourg, avait été désamorcée à Villeneuve d'Ascq près de Lille : "Le 2 novembre (1995), au petit matin, persuadée qu'un nouvel attentat se prépare, la police mène une vaste opération à Paris, à Lyon, mais aussi sur la métropole lilloise. À Villeneuve d'Ascq, les policiers se rendent dans un appartement situé rue Corneille, dans le quartier de La Poste. Ils y trouvent les composants d'une bombe similaire à celles utilisées dans les attentats perpétrés depuis juillet : plusieurs kilos de poudre granuleuse, des pistolets et cartouches, une bonbonne de gaz sciée, des écrous et des réveils trafiqués... De quoi fabriquer une bombe vraisemblablement destinée à exploser en plein coeur du marché de Wazemmes. L'occupant de l'appartement, qui se fait appeler Omar Allaoui, n'est autre que Smain Aït Ali Belkacem, né à Alger en 1968. C'est l'interpellation, la veille à Paris, de Boualem Bensaïd, présenté comme un « émir » du GIA, qui avait mis les policiers sur la piste de Belkacem. Placé en garde à vue, il est le jour même transféré à Paris. Suite à ces deux arrestations, la vague d'attentats prend fin..." Belkacem sera finalement condamné à la réclusion criminelle à perpétuité sans période de sûreté pour sa responsabilité dans l'attentat du Musée-d'Orsay, où cette fois il s'agissait d'une bombonne de gaz de 3kg remplie d'écrous, placée sous un siège du RER qui avait fait une trentaine de blessés. En mai 2010, Belkacem avait tenté de s'évader, aidé, on l'a vu, par le groupe... des Buttes-Chaumont et Beghal, alors libre mais assigné à résidence (voir épisode 1) !
Plus amateurs que professionnels, au final, et surtout sacrifiés
En tout cas ; comme le dit MrX, le réseau démantelé autour de Trabelsi et de Beghal n'est pas de taille à réaliser une opération du type WTC : "toutefois, si on regarde la réalité en face, il faut bien admettre que ce réseau n'était constitué que de petites mains. Le footballeur tunisien, par exemple : un ancien drogué, incapable de tenir sa langue et qui avait même confié à ses proches qu'il allait commettre un attentat ! Est-ce qu'un professionnel du terrorisme, comme les hommes qui vont détourner les avions et frapper les Twin Towers, se serait laissé aller à de telles imprudences ? Bien évidemment, non. Quant aux autres membres du réseau ils sont plus ou moins du même acabit même s'il y avait parmi eux des gens déterminés. Des illuminés prêts à passer à l'action. Par conséquent, ce réseau pouvait être sacrifie sans grands dommages". Des illuminés, le mot est lâché. Il semble faible, hélas !
Le GIA-DRS, toujours en tâche de fond
Le GIA est-il toujours derrière l'agitation terroriste en Europe à ce moment-là (et aujourd'hui encore serait-on tenté de dire avec ce qu'on vient de redécouvrir) ? Oui, sans hésiter, et un travail journalistique en profondeur le démontre justement en 2002. Début novembre 2002, en effet, Canal plus diffuse "90 minutes", un magazine d’investigation, où apparaît l'enquête menée par Jean-Baptiste Rivoire et Romain Icard, sur les attentats perpétrés à Paris en 1995 .
L'enquête est un réquisitoire terrifiant contre le DPS (*), les fameux amis de Charles Pasqua, qui selon les auteurs est bien le commanditaire de la vague d'attentats à Paris : "Les conclusions d’« Attentats de Paris, enquête sur les commanditaires » sont édifiantes. A l’issue d’un travail d’investigation de plus de deux ans et à travers une vingtaine d’entretiens inédits avec des acteurs algériens et français, les deux journalistes affirment que les « Groupes islamistes armés »
sont depuis 1994 directement guidés par le Département de renseignement et de sécurité (DRS, l’ex-Sécurité militaire). Les conclusions de l’enquête menée par Jean-Baptiste Rivoire et Romain Icard sur les attentats perpétrés à Paris en 1995 marquent le début d’une polémique. Selon les deux journalistes de « 90 minutes », ces actes terroristes, revendiqués officiellement par un islamiste, Djamel Zitouni, (en photo à gauche) auraient été orchestrés par les services secrets algériens. Cette thèse défendue par les deux journalistes du magazine de Canal +, ne fait que confirmer les interrogations soulevées après la condamnation à perpétuité des seuls Bensaïd et Belkacem par la cour d’assises spéciales de Paris. " Ceux-là aussi se seraient donc fait manipuler ! Au milieu de l'affaire, on bute sur la personnalité d'Ali Touchent à chaque coin de l'investigation
(bien dénoncé dans le reportage de "90 minutes" lors de l'interview d'Alain Marsaud, qui confirme à demi-mot le rôle de Touchent puis parle de "terrorisme d'Etat") !!! Un GIA lui-même chapeauté ou aidé par la CIA, toute heureuse de déstabiliser n'importe quel pays au monde comme on avait pu le voir en Belgique ou en Italie ces dernières années.
Une fausse piste européenne pour détourner l'attention aux USA
Selon Richard Labévière et Alain Chouet, ancien chef de sécurité de la DGSE, Beghal avait donc été manipulé de bout en bout pour créer une diversion en Europe, juste avant les attentats du 11 septembre... et selon lui, et d'autres, celui qui l'avait trahi sciemment s'appelait... Zoubeidah, dont on connait désormais le cursus de demi fou appliquant à la lettre les ordres qu'on lui dictait. Des ordres prétendus venus de Ben Laden, et derrière lesquels se cachait la CIA, toute heureuse d'avoir un tel relais aussi facilement manipulable. Beghal, selon Mr X et d'autres qui se sont penchés sur la période, a bien été sacrifié, pour détourner l'attention. Certains affirmant que ses aveux fort prolixes étant dûs à la connaissance de cette trahison. Beghal, écœuré, ayant balancé tout ce qu'il savait... sans même avoir a être torturé, ce dont il se plaindra après (pour se protéger, peut on aussi penser, quoique les services de police de Dubaï pratiquent sans vergogne la chose).
Un projet complet démarrant par l'indispensable assassinat de Massoud
On peut penser aussi qu'il a pu servir à couvrir aussi les agissements de la cellule belge, qui allait être à la base de la remontée vers le fief de Massoud. Car pour son cas aussi, on retombe sur Malika El Aroud, et son premier mari, une égérie dont il a toujours été impossible de voir les yeux, ce qui n'a eu de cesse de m'intriguer : car elle n'a pas toujours été la même à témoigner devant les journalistes, tout simplement. Regardez toutes ses dépositions, regardez toutes les images de ses procès : on n'a pas toujours eu affaire à la même personne : le niqab pratique pour dissimuler des agents de propagande est une superbe invention, une très habile manipulation ! Stratégiquement, il fallait impérativement supprimer Massoud pour imposer et un Karzai, qui a transformé depuis son pays en clone de la Sicile, en nommant aux postes clés sa fratrie, dont un frère tué depuis comme responsable du principal revenu du pays : l'opium. Je ne vois en effet aucune différence entre un chef mafieux et Amid Karzaï, dont le système ne tiendra pas quinze jours au départ des américains, comme tout le monde s'y attend. Le meilleur agent du retour des talibans c'est lui, sans hésiter : en ayant fait monter la corruption dans des sphères astronomiques, il a ouvert un boulevard aux talibans qui prônent une rigueur moyen-âgeuse qui finit même par plaire à certains en repoussoir du système Karzaï (auprès des hommes seulement, tant elle est machiste) : c'est un paradoxe fabuleux !!!! Une manière pour Karzaï de préparer sa succession dans le sens de ce que souhaite le lobby des armes !!! Et un retour à une société invivable pour les habitants !
Un Massoud vite devenu bien trop gênant pour les USA ; malgré le fait qu'au début, son armée avait été financée par la CIA (dans les années 80). Ses amitiés européennes et son option politique d'un islamisme modéré allait à l'encontre de ce souhaitaient les USA : attiser les anciens chefs de guerre pour qu'ils reprennent le flambeau délaissé par les soviétiques. En 1989, l'URSS prive en effet les USA d'une zone de combats qui lui permet d'écouler leurs stocks militaires, ce que ne supporte pas le lobby industriel consacré à l'armement. Auparavant, les USA passeront un temps fou et dépenseront des millions de dollars pour racheter les missile Stinger offerts aux moujahidines (**), par crainte que l'on se s'en serve contre eux, désormais, épisode grotesque que j'ai aussi raconté ici dans ma saga sur la CIA. Les américains dissimuleront à leurs compatriotes un nombre important d'hélicoptères abattus par leurs propres lance-missiles non récupérés ! Question dissimulation et profits, personne n'échappe au maesltrom afghan.
Massoud a été icônisé en Europe, alors que sa famille elle-même n'est pas exempte de critiques : son propre frère Ahmad Zia Massoud, premier vice président en 2004, a détourné de l'argent public pour se faire construire une villa dans un lieu symbolique : Palm Jumeirah, l'île en forme de palmier, chère aux plus grandes fortunes mondiales : la mémoire de Massoud n'avait pas besoin de ça ! Une villa achetée via la banque Farnood, grand fan de poker, où deux frères de Karzaï pointent au conseil d'administration.
Un sytème de désinformation entretenu
Au milieu de tout ce Marigot de profiteurs de guerre, entre DPS et CIA, Beghal s'est retrouvé être l'idiot parfait d'un système qui l'avait fait balader dans toute l'Europe pour vanter les mérites d'un Ben Laden inexistant, ou plutôt déjà devenu un reclus mythique existant ou pas, dont la CIA s'efforçait tous les jours d'écrire la légende, en créant jour près jour des N°3 à géométrie variables ou aux noms changeant régulièrement, une liste sidérante, entretenue au fil des événements et chargée à la fois de brouiller les pistes et de renforcer le mythe d'une armée structurée aux généraux nommés par Ben Laden, au fur et à mesure de la capture ou de la disparition de leurs prédécesseurs. Car, à bien y réfléchir, on se retrouve au bout avec fort peu d'acteurs et un groupe français d'une douzaine d'individus : et se seraient ceux-là, et la quarantaine de kamikazes du Waziristan qui menaceraient le monde, et en ce qui concerne l'Europe ??? Begahl, comme d'autres, a servi de pélerin évangélisateur du nouveau dieu du terrorisme monté sur un piédestal pendant plus de deux décennies, à grands coups médiatiques !
Cela fait plusieurs années que je m'intéresse au sujet, et plusieurs années que je constate à la fois l'indigence du nombre de réels acteurs de cette grande peur entretenue, face à l'armada militaire américaine qui nourrit tout un système ou toute une nation. La disparité est sidérante, le déséquilibre est évident, et ne tient que grâce à un entretien médiatique que procurent les trois sites fondamentaux qui ne servent qu'à relayer les idées jihadistes au prétexte de les critiquer : de critique, il n'y en a pas, chez eux, et les sites jihadistes plus qu'amateurs obtiennent par leur relais une aura inespérée : en somme, on a affaire à une création médiatique totale, à une illusion savamment entretenue par des gens quis. souhaitent que l'on se batte quelque part dans le monde, sinon en bons industriels de la guerre, ils y perdent. En ce sens, à les voir manigancer ses sites accrocheurs, on ne peut qu'imaginer que ces gens-là sont prêts à tout, et que chez eux, un président américain assassiné ou 3000 victimes pèsent le même poids, dans leur décision de relancer leur marché de marchands de morts ponctuellement en perte de vitesse au moment où ils commettent leurs pires crimes. Vous m'avez très bien compris. Les USA, c'est le stade suprême du marketing de la mort. Le pouvoir de créer des cauchemars chez les gens. The Power Of Nightmares, comme disent les anglo-saxons.
(*) L'enquête de Canal "Attentats de Paris : enquête sur les commanditaires" de Jean-Baptiste Rivoire.
1) http://www.dailymotion.com/video/xf8au0_attentats-de-paris-enquete-sur-les_school
2) http://www.dailymotion.com/video/xf8aq7_attentats-de-paris-enquete-sur-les_school
3) http://www.dailymotion.com/video/xf8ah3_attentats-de-paris-enquete-sur-les_school
(**) sur l'incroyable épisode des Stingers :
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/viktor-bout-et-les-usa-ou-mickey-80541
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