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UE : le PRCF avait raison – écho à un article de A Bernier « L’embarras de Pierre Laurent sur les questions européennes »

Le 18/01/14 P Laurent était invité chez Ruquier à ONPC. Aurélien Bernier commente dans une note récente de son blogs ses propos. Propos et commentaires qui doivent être mis en perspective de l’histoire du PCF et du PRCF, démontrant que le PRCF avait raison.

Il suffit de lire les échanges ci-dessous pour s’en convaincre !

Article à retrouver sur www.initiative-communiste.fr

Il est vraiment malheureux que trop souvent, notre PRCF ne soit pas écouté A TEMPS par les communistes. Car pour finir ses analyses deviennent presque toujours une évidence partagée.

Lors du 29ème congrès du PCF, nos camarades Georges Gastaud et Laurent Nardi, tous deux délégués au 29ème congrès, l’un pour le Pas-de-Calais, l’autre pour la Haute-Savoie, sont intervenus – dans les limites étroites des congrès hyper-verrouillés du PCF – pour dénoncer le virage euro-constructif de la clique de Robert Hue. Militants de la Coordination communiste du PCF, dont sortira le PRCF en 2004, Gastaud et Nardi soulignaient que l’enjeu principal du congrès était de maintenir ou d’abroger le « préalable » que constituait jusqu’alors le refus catégorique de l’UE de Maastricht par le PCF pour entrer au gouvernement socialiste. Mais Hue et les siens, les Gayssot, Buffet, Demessine, etc. voulaient aller au gouvernement.

Le PCF a alors bel et bien « pris le virage » euroconstructif avec l’absurde théorie défendue par Wurtz de la « réorientation progressiste de la construction européenne » complété à notre époque par le conte de fées d’un « euro au service des peuples ». Pourtant Hue lui-même, lors de sa prise de fonction au PCF (28ème congrès) considérait encore la « monnaie unique comme antinomique de progrès social ». Se reniant misérablement, comme ils l’avaient déjà fait plus d’une décennie plus tôt en abandonnant la dictature du prolétariat et le marxisme-léninisme (22 et 23èmes congrès), les dirigeants du PCF ont de fait rallié la conception social-démocrate de l’ « Europe sociale ». Ils ont été suivis par la direction de la CGT qui dans la même période, renonçait à s’affilier à la Fédération Syndicale Mondiale pour adhérer à la très maastrichtienne Confédération Européenne des Syndicats.

Le PCF est alors entré au gouvernement Jospin et ses ministres NON communistes Buffet, Gayssot et Demessine ont cautionné durant cinq ans un gouvernement de privatisations (notamment de France-Télécom, avec les tragédies qui ont suivi), de guerres impérialistes (Afghanistan, Yougoslavie) et de mise en place du funeste euro, dont tout être sensé constate aujourd’hui qu’il a largement contribué à plomber notre pouvoir d’achat et à démolir notre industrie.

Depuis ce virage, qui ne fut qu’une trahison opportuniste indigne, le mouvement ouvrier français a été très gravement désorienté. Le FN a occupé seul, en le dévoyant et en le stérilisant, le combat pour l’indépendance nationale et du produire en France : il est devenu le premier parti identifié chez les ouvriers. Et le PCF n’a cessé de décliner et de « muter » jusqu’à devenir la clé de voûte du Parti de la Gauche Européenne, cet appendice informe de l’Internationale socialiste qui est subventionné par Bruxelles pour développer la « conscience européenne » des Français. On comprend que M. Laurent soit attaché à ce parti qu’il préside, même s’il est en réalité une bouée en plomb pour notre mouvement ouvrier en grave difficulté, à l’instar de la C.E.S.

Plus que jamais, il faut rétablir l’INDEPENDANCE : celle de la nation française, ce qui suppose de SORTIR de manière unilatérale et par la voie progressiste de l’UE, celle aussi du mouvement ouvrier français. Ce qui signifie reconstruire un vrai parti communiste sur la base de l’unité d’action des forces franchement communistes organisées à l’intérieur, comme à l’extérieur du PCF-PGE.

Voici donc l’article de Aurélien Bernier, auteur de La gauche radicale et ses tabous.

L’embarras de Pierre Laurent sur les questions européennes

Le 18 janvier 2014, Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français et président du Parti de la gauche européenne (PGE), était l’invité de l’animateur Laurent Ruquier dans l’émission « On n’est pas couché », sur France 2 (http://www.france2.fr/emissions/on-n-est-pas-couche/diffusions/18-01-2014_166212).

Interrogé sur différents sujets d’actualité, Pierre Laurent a été interpellé par la journaliste Natacha Polony à propos de mon dernier livre, La gauche radicale et ses tabous, ce qui a donné lieu à l’échange suivant :

Natacha Polony – Il y a un livre qui vient de paraître, d’Aurélien Bernier, qui est membre du Front de gauche, enfin qui est proche du Front de gauche, qui analyse les différents tabous qui, selon lui, empêchent la gauche radicale, la gauche de la gauche, de percer. Et ce qu’il explique est assez intéressant : pour lui, il y a un basculement en 1997, au moment où, dit-il, le Parti communiste accepte d’entrer dans la majorité plurielle en échange de, on va dire, de son basculement sur la question européenne. C’est à dire qu’avant cette période-là, le Parti communiste était très critique sur la construction européenne, parce qu’elle était ultralibérale, parce qu’elle était en train de démanteler tout le modèle social français, et en 97 Lionel Jospin met un marché : en gros, vous serez morts si le PS ne vous aide pas dans les élections locales, ne vous aide pas aux législatives, mais il faut mettre un peu d’eau dans votre vin sur la question européenne.

Alors je vous vois secouer de la tête, vous vous dites que ce n’est pas vrai, pourtant on est quand même très très frappé, pourtant, quand on voit les discours du Parti communiste sur cette question-là, on est frappé par le fait que vous avez acquis cette idée que, finalement… pouvoir réformer de l’intérieur… que, sur l’euro, vous pouvez aussi réformer de l’intérieur, qu’il y aurait cette Europe sociale qu’on pourrait un jour construire… Est-ce que vous vous êtes reniés ? Est-ce que vous vous êtes faits avoir par le Parti socialiste ?

Laurent Ruquier – C’est la real-politik !

Pierre Laurent – Le Parti socialiste vous obsède beaucoup, voyez. On ne se détermine pas par rapport au Parti socialiste sur toutes ces questions. On se détermine par rapport à ce qu’on pense.

Natacha Polony – Sauf que vous avez changé de discours. Le Parti communiste a changé de discours.

Pierre Laurent – Sur l’Europe, je secoue la tête, pourquoi… Moi je préside le Parti de la gauche européenne. C’est toutes les forces politiques qui ressemblent à notre famille politique, qui sont très diverses au plan européen. Celui qui travaille au Parti de la gauche européenne à mes côtés, Alexis Tsipras, qui est le leader de la gauche grecque, qui résiste aux plans d’austérité, on vient de décider qu’il serait notre candidat, à l’échelle de toute l’Europe. Or, le combat qu’on mène ensemble, que je mène avec Syriza, avec Die Linke, avec beaucoup d’autres partis européens, c’est justement un combat de critique radicale de l’Union européenne actuelle, parce que nous, nous pensons que cette construction européenne ultralibérale est la responsable de la crise dans laquelle nous nous trouvons, qui enfonce l’Europe dans le chômage, dans la précarité, qu’il faut radicalement refonder cette Europe, mais effectivement, nous pensons qu’il faut construire un autre espace européen. Nous ne renonçons pas pour autant à l’idée européenne. On peut la faire de manière démocratique, en donnant davantage de pouvoir aux peuples, en mettant la coopération à la place de la mise en concurrence systématique et du dumping.

Cette réponse du dirigeant communiste, et surtout son évitement face à certaines questions, méritent une analyse

Le tournant « euroconstructif » et ses conséquences

Sans surprise, Pierre Laurent ne s’exprime pas sur le tournant idéologique opéré par Robert Hue en 1997 et défend la stratégie du PCF et du PGE : celle d’une réforme « de l’intérieur » des institutions européennes. Les images montrent un certain embarras du dirigeant de la gauche radicale, sans doute lié au format globalement accusatoire de l’entretien, mais sans doute également au sujet traité dans mon livre et résumé sur le plateau par Natacha Polony. L’embarras est compréhensible, car le tournant stratégique du PCF, sous la pression du Parti socialiste est une réalité incontestable.

Début 1997, le PCF lance une pétition pour refuser le passage à la monnaie unique. En meeting à Paris, Robert Hue déclare le 19 février que la monnaie unique est « un véritable carcan, assurant la soumission des peuples aux conditions fixées par les marchés financiers et annulant par la même toute velléité d’indépendance, tout libre choix des français et des élus qu’ils se donneraient, notamment en matière de politiques économiques et sociales ». La ligne du PCF est encore celle de 1992, et de la campagne contre Maastricht. A cette époque, on lisait dans les Cahiers du communisme que « Maastricht prolonge et focalise ce choix majeur que la grande bourgeoisie a effectué dès le milieu des années 1970, qui consiste à rapetisser la France aux normes communautaires pour gonfler les profits des possédants. »1 Le PCF défendait l’idée d’une « Europe des Nations ». Il était fermement opposé à la monnaie unique et proposait une monnaie commune, qui permette la coopération sans remettre en cause la souveraineté des peuples.

La tournant a lieu en mars-avril 1997. Les négociations pour les législatives (prévues à l’époque pour juin 1998) se déroulent entre les directions du PS et du PCF et par médias interposés. Chacun défend ses positions et le PCF attend des socialistes une « vraie politique de gauche ». Mais le 3 mars 1997, Lionel Jospin déclare : « La direction du PC ne peut pas à la fois dire qu’elle veut gouverner, critiquer le partenaire principal et refuser tout mouvement sur des points essentiels qui assureraient la cohérence d’un futur gouvernement. Qu’il s’agisse de l’euro ou d’un certain nombre de mesures de politique intérieure »2. Même si la diplomatie est de mise, tout le monde comprend qu’il s’agit d’un ultimatum auquel, dans un premier temps, le PCF ne réagit pas. Mais le 21 avril 1997, Jacques Chirac annonce officiellement la dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation d’élections anticipées le 25 mai et le 1er juin 1997. Le tempo s’accélère d’un coup. Dès le 29 avril, un accord entre le PCF et le Parti socialiste est trouvé pour une « déclaration commune » sur les grandes orientations politiques. Le compromis obtenu sur l’Europe évoque, de façon très floue, un « dépassement de Maastricht » et un engagement dans des « discussions pour réorienter la construction européenne ». Dans L’Humanité, à la question « Comment dépasser Maastricht ? », Robert Hue répond : « Il reste un an pour un grand débat national, une renégociation »3.

Le PS gagne les élections du 1er juin, le PCF entre au gouvernement… mais cette renégociation n’aura jamais lieu. Le tout premier acte de Lionel Jospin vis-à-vis de l’Union européenne sera de signer, dès le 17 juin 1997, le traité d’Amsterdam qui confirme le passage à l’euro au prix de mesures d’austérité que l’on appelle pudiquement « critères de convergence ». Malgré l’absence d’ « Europe sociale », malgré le libéralisme assumé des sociaux-démocrates européens qui accéderont au pouvoir au Royaume-Uni puis en Allemagne, Robert Hue continue à défendre l’idée d’une transformation de la construction européenne. Le 6 novembre 1997, il déclarait « Nous avons besoin d’Europe pour réussir le changement en France »4. Le 3 décembre 1997, il se qualifiait pour la première fois d’« euroconstructif »5. Le 27 mai 1998, il affirmait : « Je ne peux imaginer l’avenir de notre pays en dehors d’un ensemble européen. Et j’ajoute : pour le meilleur et pour le pire. »6 Enfin, le 15 mars 1999, la liste « Bouge l’Europe ! » formée par le PCF pour les élections européennes de juin publiait son manifeste, qui débutait par « La France, le monde ont aujourd’hui besoin d’Europe ». Durant toute la campagne, le PCF s’efforçait de montrer qu’on peut changer l’Union européenne et l’euro « de l’intérieur ».

Il y a donc bien eu un tournant du PCF sur les questions européennes en 1997, qui explique aujourd’hui encore la position « euro-réformiste » du PCF et du Front de gauche. Ainsi, en mars 2011, Pierre Laurent affirmait, comme Robert Hue en son temps, qu’aucune politique de gauche en France ne serait possible sans refonte des institutions européennes : « il n’y aura pas de politique de gauche dans ce pays si la France ne reprend pas l’initiative pour changer l’Union Européenne »7. Cette analyse est terrible. Elle signifie que le PCF n’a que deux options : soit réussir le projet titanesque (et totalement irréaliste à court terme) de « refonder la construction européenne », soit renoncer à toute transformation sociale.

Aussi regrettable soit-il, ce changement de stratégie est un fait, et nous ne referons pas l’histoire. Il est même inutile de chercher à savoir quelle est la part de calcul et la part de naïveté dans le comportement des dirigeants communistes de l’époque, Robert Hue en tête. Aujourd’hui, la seule question qui ait du sens est : comment sortir de cette stratégie à laquelle plus personne ne croit ?

Entre la souveraineté et l’Union européenne, le PCF doit choisir

En janvier 2014, une enquête Ipsos/Steria intitulée « Nouvelles fractures françaises » (http://www.ipsos.fr/ipsos-public-affairs/actualites/2014-01-21-nouvelles-fractures-francaises-resultats-et-analyse-l-enquete-ipsos-steria) donnait, sur les questions européennes, des résultats spectaculaires. 70 % des sondés considèrent qu’« il faut renforcer les pouvoirs de décision de notre pays même si cela doit conduire à limiter ceux de l’Europe », contre seulement 17 % qui pensent qu’ « il faut renforcer les pouvoirs de décision de l’Europe même si cela doit conduire à limiter ceux de notre pays ». Jamais le désaveu des politiques européennes n’a été aussi flagrant. Cette demande de renationalisation des pouvoirs atteint 81 % chez les sympathisants du Front de gauche et 78 % chez les ouvriers. Alors qu’une propagande incroyable est menée en faveur de l’euro, 33 % des sondés sont pour la sortie de la France de la zone euro et un retour à une monnaie nationale. Ils n’étaient que 28 % en 2013, lors de la première édition de l’enquête.

Les citoyens ont visiblement mieux compris que les directions des partis politiques le besoin de désobéir à l’Union européenne – c’est à dire de restaurer la primauté du droit national sur le droit communautaire – et de sortir de la monnaie unique pour mettre fin à la crise. Il est dommage que la gauche radicale n’admette pas encore qu’il s’agit de mesures incontournable pour mener des politiques de gauche, et qu’elle n’en tire pas la conclusion qui s’impose : tant qu’elle ne clarifiera pas son discours, elle ne sera pas suffisamment crédible et sera battue dans les urnes. Rappelons que le programme du Front de gauche, l’Humain d’abord, propose de mettre en place un « protectionnisme européen » qui nécessiterait un accord des vingt-huit États membres de l’Union européenne, de changer les statuts de la Banque centrale européenne, ce qui nécessiterait un accord des dix-huit États membres de la zone euro, et que, s’il évoque la désobéissance européenne, il le fait sans dire que restaurer la primauté du droit national sur le droit communautaire est un préalable juridique incontournable.

A la veille des élections européennes de 2014, la question est de savoir si le Front de gauche radicalisera ou non son programme. En novembre 2013, le Comité du Projet du PCF, chargé de proposer des orientations pour le programme politique, publiait un document intitulé « Refonder l’Europe » (http://www.pcf.fr/43018), dans lequel on peut mesurer l’embarras des communistes sur la question.

Dans un court paragraphe, le Comité du Projet du PCF donne sa vision de la construction européenne : « Le type d’ « Union » répondant le mieux, selon nous, à ces buts communs [de solidarité et de coopération entre États] est une construction qui ne cherche pas à reproduire au niveau européen la structure d’un État national quelle qu’elle soit. Il s’agit, à nos yeux, d’une union de nations et de peuples souverains et associés, donc d’un cadre très spécifique à créer d’un commun accord. » Ce positionnement est très important, puisqu’il affirme le besoin de préserver et de reconquérir la souveraineté nationale et populaire, dans une perspective de coopération. Or, depuis le tournant « euroconstructif » de Robert Hue, le PCF restait extrêmement timide, voire silencieux, sur le sujet. Il s’agit donc d’une évolution positive.

Pour autant, le Comité du Projet est loin de revenir aux positions du PCF du début des années 1990. Dès les premières pages de son document, il « récuse le qualificatif d’eurosceptiques ». Les auteurs considèrent que « la grande majorité [des citoyens] se rendent compte du besoin impérieux d’un cadre européen dans la mondialisation » et que la sortie de l’euro, concertée ou non « n’est pas une solution ». Ils ne proposent finalement que de mettre en place un nouveau traité en remplacement de celui de Lisbonne. Ils ne formulent aucune mesure de rupture en cas d’échec de cette stratégie : pas de désobéissance européenne, pas de retour à la monnaie nationale, même comme deuxième choix. Dès lors, l’Europe des nations souveraines et solidaires que le PCF appelle de ses vœux n’est qu’un rêve lointain. Et puisque la quasi-totalité des mesures proposées par le Front de gauche sont conditionnées à ce changement « de l’intérieur » de l’Union européenne, tout son programme est bâti sur du sable.

Dans ces conditions, on voit mal comment la personnalité d’Alexis Tsipras suffirait à convaincre les électeurs français de voter pour le Front de gauche aux élections européennes de mai 2014. Par contre, on voit très bien comment le rejet des politiques européennes pourra mener à une abstention massive et à un score élevé, voire très élevé, pour le Front national. S’il veut éviter la catastrophe, le Front de gauche doit impérativement changer de ligne et revenir au discours radical qui était celui du PCF en 1992. Or, le Front de gauche ne changera pas de ligne si le PCF n’y est pas prêt. Les communistes doivent relire leur propre histoire et retrouver, sur l’Europe, leur cohérence et leur radicalité d’avant les « années Robert Hue ». Il leur reste moins de quatre mois pour le faire.

Aurélien Bernier 30/01/2014

1Gérard Streiff, « Maastricht-Elysée . L’impossible quête d’un référendum apolitique », cahiers du communisme, septembre 1992.

2L’Humanité, 4 mars 1997.

3« Une dynamique à gauche pour répondre aux exigences citoyennes », L’Humanité, 29/04/1997.

4« Robert Hue : redonner du sens à l’Europe », L’Humanité, 6 novembre 1997.

5« Robert Hue : un esprit euroconstructif », L’Humanité, 3 décembre 1997.

6« Robert Hue : un nouvel élan est nécessaire », L’Humanité, 27 mai 1998.

7« Le Front de gauche rejoue les airs du « non » européen », Libération, 2 mars 2011.

Pour compléter le sujet, rappelons le texte proposé au 29e congrès du PCF entre autre par G Gastaud (PRCF), H Alleg (membre du comité de parrainage du PRCF) ou Rémy Auchedé
Et en clin d’oeil un reportage de france 3 au sujet de la liste bouge l’europe du PCF aux européennes.


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28 réactions à cet article    


  • PrNIC PrNIC 7 février 2014 12:49

    Est ce un problème de Démocratie ou de volonté ?

    Car pour le moment , ceux qui disent NON à l’Europe de la Finance s’acheminent
    -soit vers le boycott des élections Européennes sans poser concrètement des actes qui construisent une autre Europe : ils attendent quoi ?

    -soit vers une socialisation de l’Europe telle qu’elle est , « de l’intérieure » sans poser EUX AUSSI concrètement des actes qui construisent une autre Europe : EUX AUSSI attendent quoi ?....d’avoir le pouvoir ?

    Il serait peut être temps de REDONNER le pouvoir au peuple , pour nous sortir des « attentes » de certains !


    • taktak 7 février 2014 14:21

      Pour ce qui nous concerne au PRCF, oui on est pour sortir de l’UE car c’est un instrument de dictature de l’oligarchie capitaliste.

      Cela ne signifie pas que l’on est pas pour un véritable internationalisme populaire

      D’ailleurs, la lutte contre l’UE, on la mène au coté de 30 autres partis d’europe.
      http://www.initiative-communiste.fr/articles/international/boycott-des-europeennes-note-du-prcf-linitiative/


    • Vipère Vipère 7 février 2014 12:57

      Bonjour à tous

      C’est encore et toujours les mêmes salades entourées de fil blanc !

      Les Partis Politique, y compris les communistes « à la française » se soucient, comme par hasard, de l’opinion des électeurs français, et à quel moment ?

      Au moment des élections ! ni avant, ni après !!!

      Ils leur faut absolument le vote qui confortera leurs postes et leurs prébendes, après le reste pourra bien attendre... ils n’ont aucune obligation de résultat.


      • thandalas 7 février 2014 13:12

        Euh attention a l’amalgame, je connais pas très bien le Prcf, mais il me semble avoir une ligne directrice bien distincte des autres partis de gauches. Je ne suis pas encore près à le mettre dans le même sac. Attention aux réactions de rejets automatique.

        D’ailleurs je vais de ce pas essayer de me renseigner un peu plus sur eux, on ne perd rien à écouter d’autres avis, au contraire ça enrichit le débat.


      • taktak 7 février 2014 14:24

        Le PRCF est depuis sa création en 2004 pour la sortie de l’UE et de l’euro
        Il est formé de communistes qui ont combattus à l’intérieur du PCF la mutation de R Hue, l’allignement dans la gauche plus rien sur le PS de droite et l’euro réformisme du PCF, avant de s’organiser au sein d’un Pôle, le PRCF afin de faire entendre le mot d’ordre de sortie de l’UE et de l’Euro. Mot d’ordre largement partagé par la population mais qui en 2004 n’était porté par personne.


      • politzer politzer 7 février 2014 22:42

        bonjour

        Non ce n est pas sur la question de l UE et de l Euro une organisation qui serait opportuniste et électoraliste . C est un groupuscule qui n a aucune audience nationale mais qui développe une juste position sur la triple sortie UE, Euro , Otan . Dommage qu il n ait pas compris l importance du rejet de l immigration de peuplement par les Français à 67% selon les derniers sondages.Ca le prive d’un thème de rassemblement des salariés lésés, y compris des travailleurs immigrés ( économiquement, politiquement et socialement) qui se dispersent dans le vote Le Pen et l abstension.


      • lcm1789 8 février 2014 17:14

        Comme si l’immigration était l’alpha et l’oméga de la politique...

        Faut arrêter de baver d’envie sur la Lepen...le peuple de France aspire à choisir son destin et cela neveu pas dire qu’il est raciste et xénophobe.

        Cela passe par les quatre sorties UE Euro Otan capitalisme...
        Le sentiment anti immigration n’est que le symptôme d’un peuple qui se sent dépossédé de sa souveraineté.

        Il est faut de faire croire que les miséreux du sud n’ont à l’esprit que d’envahir la france...comme tout le monde ils aspirent à vivre et travailler chez eux...
        Pour lutter contre les flux migratoires qui sont il faut le rappeler d’abord un drame pour les migrants, il ne suffit pas développer une rhétorique raciste et discriminatoire, il faut mettre en place une politique de souveraineté nationale et de coopération avec les pays du Sud.

        Le Faux Nez du capital propère sur la confusion souveraineté/racisme...
        L’énergie dépensé à traquer les plus miséreux que soi, c’est de l’énergie qui ne va pas aux changement économiques nécessaire à une vie meilleure en france.

        Il ne me semble pas que le PRCF soit pour une ouverture illimité des frontières, mais cela ne l’empêche pas de tenir des positions de classe et de voir que les travailleurs immigrés sont nos frères de classes lorsque l’oligarchie financière de la Lepen à Aubry en passant par Sarkozy sont les ennemies du peuple de france...

        Ce n’est pas en jetant les roms sur les routes que l’on empêchera le dumping social, c’est en donnant le pouvoir aux travailleurs et ça le PRCF le veut alors que le Faux Nez du capital mondialisé ne le veut surtout pas. 

        Il ne faut pas lâcher la souveraineté nationale au FN, il ne faut pas céder sur les valeurs républicaines...et ce n’est pas parce que la médiocratie sert la soupe à la PME FN qu’il faut se laisser abuser.

        Il faut envoyer un pavé dans la mare de l’UE dictature en boycottant massivement les élections européennes.

      • Vipère Vipère 7 février 2014 12:59

        Tout le reste n’est que du flan !

        Ce que veut le peuple qui en a marre de tous ces politiciens professionnels, c’est les mettre tous dehors, à la rue !


        • taktak 7 février 2014 14:29

          Vipère.
          Au PRCF, il n’y a pas un seul politicien professionnel. Et oui. Que des militants bénévoles.
          Ni aucun politicien ayant fait carrière dans les cabinets ministériels, pantouflé dans les grands partis....

          Et c’est pourquoi d’ailleurs nous n’avons aucune difficulté à appeler au Boycott des élections européennes. Car nous faisons de la politique par engagement pour le pays et non pour nous même. Contrairement au FN pour qui l’enjeu de l’élection européenne, c’est près de 30 000€ par mois réparti entre le père la fille et le gendre....
          Ou d’autres qui plutot que de servir le combat pour le pouvoir au peuple, préfére cautionner ces elections en inspérant qu’elle leur permette de faire grossir leur parti.


        • claude-michel claude-michel 7 février 2014 13:36

          (Le 18/01/14 P Laurent était invité chez Ruquier).. ?

          Voilà ou nous retrouvons nos politique...« Chez des saltimbanques pour paraître à la télé.. »

          Affligeant...


          • Vipère Vipère 7 février 2014 17:37


            "Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) ? Qui sommes nous ? Que voulons nous ?

            Un pôle de rassemblement qui travaille à unir les communistes pour faire renaître un vrai Parti Communiste de France indépendamment de la direction « mutante », socialo-dépendante et « euroconstructive » du PC/ Front de gauche/Parti de la Gauche (...)"

            Vous n’êtes crédible pour personne dès lors que vous annoncez d’ores et déjà votre ralliement au Front de Gauche de MELANCHON, l’imposteur qui refile ses voix aux faux socialistes !

            Autant dire que Vous ramez pour le PS, largement rejeté par les électeurs au bout de 18 mois, dont la popularité, je l’espère dégringolera à 3 % d’ici peu.


            • taktak 7 février 2014 20:21

              Vipère, le PRCF n’est pas membre du FdG, et n’est pas rallié à Mélenchon.
              Et c’est justement parceque les communistes du PRCF ont refusé le ralliement du PCF à la gauche plurien et aujourd’hui à Hollande qu’ils ont créé le PRCF.

              Autant dire que vous avez tout faux


            • Vipère Vipère 7 février 2014 17:48


              Un petit conseil :

              Changez totalement votre nom « d’enseigne », ne vous raccrochez plus à des terminologies ayant avoir de près ou de loin avec communisme, socialisme, Parti de Gauche, Front de Gauche !

               Ces partis ont tellement trompé les français, qu’ils en ont développé de l’urticaire rien qu’à l’évocation de ces vocables.


              • politzer politzer 7 février 2014 22:47

                bonjour

                Je suis assez d accord avec cette idée aussi je pense depuis longtemps qu une organisation progressiste pourrait prendre le nom de parti pour la liberté et le progrès social. Après tout les appellations ne présentent pas une si grande importance sauf quand il s agit de se démarquer d’un terme historiquement disqualifié par des imposteurs , en l occurrence les staliniens .


              • CN46400 CN46400 7 février 2014 18:19

                Les partisans de gauche de la sortie de l’UE sont toujours, même sans le dire ouvertement, des partisans du « socialisme dans un seul pays ». Comme Staline en 27, qui croyait qu’on pouvait construire une société socialiste à partir de forces productives embryonnaires, sur des bases autarciques, ils croient qu’en dehors de l’UE il serait possible d’accéder au bonheur dans un hexagone cerné par une UE perclue de millions de chômeurs. Quand Kroutchev promettait le communisme pour 1980, Fidel Castro avait fait remarquer qu’il ne pouvait y avoir le « paradis du communisme à un bout de la planète et l’enfer du capitalisme à l’autre bout ».

                Certe l’UE est une construction des bourgeoisies européennes qui correspond à leurs intérêts, mais la bourgeoisie française n’est-elle pour rien dans la réalité actuelle de la société française ? Croire qu’on pourrait, sans dommages, s’extraire de l’économie capitaliste européenne est une utopie. L’ancienne position de PCF sur le sujet ne correspondait pas aux strics intérêts de la France, mais à ceux de l’URSS, le camp socialiste... qui était sous la menace militaire de l’OTAN. On était alors dans le post-stalinisme qui s’est éffondré sur lui-même en 91, entraînant, évidemment, le changement de pied du PCF sur l’UE.

                • taktak 7 février 2014 20:27

                  CN
                  Votre position me semble assez dogmatique et assez loin de la dialectique marxiste
                  Sortir de l’UE ce n’est pas se cantonner à un stricte cadre national au strict ou / ou très restrictif que tu proposes. Ce ou / ou qui est d’ailleurs un des principaux éléments de langages de la classe dominante.
                  Au contraire, c’est ouvrir la possibilité de construire un internationalisme des travailleurs.

                  Je vous donne l’exemple de Cuba ou du Venezuela, qui tout en tenant compte de l’histoire et de la réalité matérielle de l’existance des Nations pratique un véritable internationalisme. Le second est sortie de la zone de libre échange américaine, pour participer à la création de l’Alba....


                • CN46400 CN46400 7 février 2014 22:26

                  L’UE n’existe que depuis 56, quand je lis ce qui parle de l’histoire du communisme, je constate que la lutte anticapitaliste n’était pas plus facile avant, même si l’existence de l’URSS, dont on propageait une image plus idillique que réelle, facilitait la pénétration des arguments. 

                  Qu’on le veuille ou pas, de même que la bourgeoisie qui s’est installé dans la France de 1789 n’est pas revenue à la Gaule, le socialisme succédera au capitalisme dans le cadre que celui-ci aura atteint avant de disparaître, et pas dans un cadre dépassé depuis un ou plusieurs siècles. 
                  Quand à Cuba ou le Vénézuela qu’on ne peut même pas comparer entre eux, comment assimiler leur situation à celle qui prévaut en Europe ? Tout juste peut-on remarquer qu’ils sont activement impliqués dans la construction d’un ensemble sud-américain visant une intégration aussi poussée que l’UE ouest-européenne (CELAC). Les lois du développement des forces productives qui, toujours, visent à accroître la production matérielle, sont, sauf à tirer un trait sur le progrès social, incontournables.
                  Le repli sur la nation pour mener la lutte de classe contre la bourgeoisie locale est pure illusion quand on constate que la plupart des grosses entreprises travaillent des produits largement importés et revendent l’essentiel de leur production à l’export. Par contre, s’appuyer sur la nation, pour mobiliser contre les bourgeoisies européennes, apatrides désormais, peut être payant.

                • politzer politzer 7 février 2014 22:54

                  bonjour

                  Oui je pense que l idée d une lutte de libération nationale s appuyant sur la fraction capitaliste lésée par l UE et les travailleurs révolutionnaires est la solution ? C est le projet d Asselineau qui propose une large entente du genre de celle qui a présidé à la naissance du CNR, Une sorte ce compromis historique. Sachant que chacune des composantes conservant ses propres objectifs à terme qui sont pour les révolutionnaires , la suppression de l esclavage salarié.


                • CN46400 CN46400 8 février 2014 08:02

                  @ politzer

                  « la fraction capitaliste lésée par l’UE » C’est quoi cette lésion ? c’est qui qui est lésé ?

                • Vipère Vipère 7 février 2014 20:38

                  Mea massima culpa, j’ai mal lu, vous êtes indépendant de la clique au Pouvoir depuis des décennies... cela mon regard sur votre Parti ! smiley


                  • Vipère Vipère 7 février 2014 20:39

                    cela change mon regard sur votre Parti ! smiley


                    • BA 8 février 2014 08:44

                      En Allemagne, à Francfort, la Banque Centrale Européenne mène une politique monétaire parfaitement adaptée ... à l’Allemagne.

                       

                      Dès sa naissance, l’euro était une monnaie allemande, acceptée par l’Allemagne à condition qu’elle soit adaptée à la démographie de l’Allemagne, à condition qu’elle soit adaptée à l’économie de l’Allemagne, à condition qu’elle serve l’intérêt national de l’Allemagne.

                       

                      Dès la naissance de l’euro, l’Allemagne a toujours imposé une politique monétaire adaptée à l’intérêt national de l’Allemagne.

                       

                      Quant aux élites des autres pays européens, elles acceptent de suivre la politique de l’Allemagne.

                       

                      La politique de l’Allemagne consiste à défendre l’intérêt national de l’Allemagne, et les élites françaises acceptent de suivre la politique de l’Allemagne.

                       

                      Comme d’habitude.

                       

                      La video dure 3 minutes :

                       

                      https://www.youtube.com/watch?v=SB4YWntTnZI


                      • CN46400 CN46400 8 février 2014 12:49

                        A Francfort la BCE fait la politique qui convient aux bourgeoisies européennes, et pas seulement de la bourgeoisie allemande. Les prolos allemands eux, doivent souvent se contenter pour chaque heure de travail d’un seul et unique Euro émis par la BCE......


                      • EntreiciThropocène 8 février 2014 18:12

                        Il serait judicieux (et en cela l’analyse d’Aurélien Bernier est pertinente) qu’une gauche radicale se réveille.

                        Retour à notre monnaie et protectionnisme (entre autres) ne devraient pas être seulement l’apanage du FN.

                        Laisser le FN seul sur ce terrain est CRIMINEL !

                        Donnons nous les moyens de lutter efficacement contre l’europe libérale soit, mais surtout de contrer la terrible menace bleue marine.

                        Il est encore temps ! Dans le cas contraire « la pseudo gauche progressiste » ne sera qu’une complice de l’arrivée des fachos au pouvoir.

                        Ce devrait être LA priorité des priorités !

                        C’est pourtant un constat confondant de simplicité, alors au juste, on attend QUOI ? Le bruit des bottes ?...

                         

                         

                         

                         


                        • CN46400 CN46400 8 février 2014 21:01

                          En quoi la disparition de l’euro ferait-il disparaître l’exploitation capitaliste ? Les capitalistes deviendront-ils moins avides de profits quand les bilans seront rédigés en francs ? Avec le franc le FN rasera gratis puisqu’avant l’euro tout baignait dans le bonheur général, refrain connu. En définitive, les anti-euros sont toujours pour l’exploitation, mais pas en euros. Quel progrès......


                        • EntreiciThropocène 8 février 2014 23:03

                          Dans l’ordre : souveraineté ; régulation du libre-change via le protectionnisme. Etant bien entendu que ce n’est qu’un préalable incontournable à une transformation structurelle plus globale. 

                          Aurélien Bernier évoque à juste titre dans son bouquin « La gauche radicale (radicale au sens de »racine« ) et ses tabous », l’échec de cette gauche face à l’extrême droite, tant qu’elle ne sera pas en rupture avec l’UE et non-revendicatrice de souveraineté et protectionnisme. 


                        • EntreiciThropocène 8 février 2014 23:08

                          Lire « libre-échange »


                        • CN46400 CN46400 9 février 2014 08:08

                           Le libre échange n’est un pb que lorsque les produits proposés par la France sont plus chers que les autres. Mais ceci n’est pas fatal, quand EDF fonctionnait comme une entreprise nationale dont le but était de fournir à la France de l’électricité, en quantité et au meilleur coût personne ne pouvait la concurrencer. Depuis qu’elle devient une multinationale avide de profits pour le compte de ses actionnaires privés, le prix du kw augmente fortement en France pour pouvoir, en bradant sa production, gagner et contrôler des marchés ailleurs. Ainsi les consommateurs français paient, au final, les risques inhérents aux aventures extérieures, sans, jamais, encaisser le moindre des bénéfices éventuels, suivant en cela l’expérience des multinationales de l’eau (Lyonnaise, Véolia etc...).

                             Contrairement à ce qui se dit, la raison de cette situation n’est pas l’ouverture à la concurrence imposée par l’UE, mais la décision des « élites » pro-capitalistes françaises qui veulent, au travers de la privatisation d’EDF, engraisser le capital privé avec un outil performant, entièrement financé par le peuple français, et lui seul. 
                             En restant, ou redevenant, public EDF pourrait continuer à jouer le rôle pour lequel cette entreprise avait été créée, a savoir, fournir aux français, grand public ou entreprises, de l’électricité au meilleur coût. C’est à Paris et pas ailleurs que cette décision peut être prise, l’UE ne pourra exiger qu’une chose : qu’EDF se sépare des réseaux qu’elle exploite ailleurs (GB..etc) ce qui n’est un pb que pour les capitalistes qui ont spéculé dessus, pas pour les prolos français qui pourront, alors, espérer voir la courbe de leur facture s’inverser vers le bas, rendant, du même coup, la concurrence sans objet en France.

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