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Les commentaires de Matéo34



  • Matéo34 Matéo34 14 juin 2007 18:39

    @ l’auteur.

    Merci pour la polémique. C’est toujours utile pour lutter contre la pensée dominante.

    Permets-moi d’affirmer encore une fois que tu confonds « impôts » et « cotisation sociale ».

    Les cotisations sociales sont une partie du salaire, c’est du salaire non disponible immédiatement ou utilisable quand le besoin nait (maladie, vieillesse, famille, chômage en sont l’exemple). Elles ouvrent un droit direct et persoonel à une prestation. Elle sont prélevées et rentre dans une caisse spécifique définie bien avant. C’est le principe de spécialité que tu proposes plus haut, si je ne m’abuse, dans une de tes réponses. Comme tout salaire, elles sont prises sur les profit qui sont fait par l’entreprise. Et ce qui fait profit dans une entreprise, ce n’est pas les actionnaires ou les fonds de pensions mais le travail de l’ensemble des salariés. C’est là qu’une entrouloupe se fait : les charges dites patronales ne sont en faite produite par les salaeriés et non les patrons.

    Les impôts ont comme source les revenus. Ils n’ouvrent pas forcément un droit indirect à utilisation : tu peux n’avoir jamais besoin de la justice, de l’enseignement supérieur, etc mais ils sont une nécessité pour pour que la société se développe et que des politiques puissent être mises en oeuvre. La TVA est un impôt (et non une taxe) car elle rentre dans les caisses de l’Etat sans distinction, la ventialtion se faisant selon des choix politiques. Elle entre dans les caisses mais rien ne dit qu’elles iront dans la Sécurité Sociale, le plus bel exemple en est que les exonération de charges sociales faites depuis 1989 n’on fait que crexué le déficit de l’Etat et de la sécu puisqu’il est endetté et que généralement, il ne paye pas. On n’arrête pas de nous dire qu’il y a une dette et que donc c’est mauvais : quand on veut tuer un chien, on dite qu’il a la rage. C’est le même principe.

    Pour ce qui est de mon affirmation que c’est un transfert de la sécurité sociale vers le privé, elle se base simplement sur le caractère politique de ceux qui veulent mettre en place la mesure. L’UMP a une idéologie libérale ; dans toutes ses conventions sur la question, elle n’a pour visé de faire passé le sytsème de sécurité sociale à la française à un système à l’anglosaxonne. L’UMP le dit et elle l’assume, le MEDEF en est ravi, les Banques assurances se frotteent les mains : ils ne rêvent que d’une chose, c’est d’avoir le budget de la sécu dans leurs caisses pour faire des placements avec. Il faut pas le nier ! On passera d’une logique « a chacun selon ses besoins » à une logique « chacun selon ses moyens ». Drôle de conception des droits de l’Homme : ta santé dépendra des moyens que tu as pour financer tes soins, tu vieilliras en fonction de pouvoir ou non te payer une assurance vieillesse. Crois-tu vraiment que les femmes et les hommes qui ne connaissent que la précarité professionnelle et sociale n(ont pas le droit d’être soigné avec la même qualité que les autres ? C’est le cas aujourd’hui au Etats-Unis, en Grande Bretagne.

    Tu dis que le texte de 1789 est plus équilibré que celui de 1946. On peut l’admetrre mais bien qu’équilibré il a permis tous les excès : la Révolution française la fait naître, c’est avec une déclaration quasi identique que fut fondé la 1ère République en 1793 et qui a conduit à une boucherie. C’est sur les libertés que cette déclaration reconnait que le droit de grève, de se syndiquer, d’affirmer des positions politiques ont été interdits ou brimés.

    Je prends un exemple : pour que uen société soit viable, il faut que les personnes qui y vivent ne soient pas menacés dans leur intégrité physique de quelques façon que ce soit. Cela implique qu’elles ne soient pas mencées par l’insécurité ou dans leur santé. C’est cela le droit à la sûreté personnelle. Or quand tu travailles dans un milieux dangereux ou stressant, tu risques bien ta santé. Les dirigeants d’une entreprise fixent les conditions de travail, c’est donc bien à eux qu’incombe la responsabilité d’assumer le risque qu’induit leur décision. Une liberté ne se reconnait que par la responsabilité qu’elle induit, à défaut, ce n’est plus une liberté mais un acte discrétionnaire tyranique (et pour éviter cela, quoi de mieux que le contrôle des salariés sur la gestion de l’entreprise ???, un pouvoir demande toujours un contre pouvoir). C’est là la cause des cotisations sociales pour les accidents et maladies professionelles qui soit-disant exclusivement payée par le « patron ». Si tu fais basculé cela sur l’impôt, alors les salariés paieront automatiquement le risque qu’on leur fait subir... Etrange logique.

    Je veux bien que le texte de 1789 soit un texte équilibré, mais où est la liberté de penser et d’agir si, quand tu participes à la création de richesse pour le collectif, le même collectif ne te donne pas les moyens d’assurer tes envies les plus simples : fonder une famille, avoir des loisirs, etc. Un liberté individuelle est toujours conditionnée par la réalité d’une liberté collective. Les Services publics comme ceux de l’énergie ou de l’eau assurent des besoins aussi fondamentaux que la santé : peux tu vivre sans eau, sans électricité, sans chauffage aujourd’hui ?? non. Si c’est un besoin fondamental, est ce que le marché doit en fixer la possibilité ou non à son accès ? je pense que non et que la Constittion de 1946, vient là encore compléter les droits de 1789. De plus, beaucoup ergotent sur le fait que cela va faire du travail moins chers donc plus d’exportation, et bien c’est gens là se trompent loudement : les entreprises qui utilisent peu de main d’oeuvre mais beaucoup d’énergie pour produire sont pénalisées par quoi ??? l’énergie. Ceux qui ont choisi le privé ont connu des hausses entre 40 et 100% de leur facture d’énergie, ceux là délocaliserons tout autant. La TVA dite sociale ne changera rien.

    La supercherie de la TVA sociale est qu’elle ne réponds pas du tout à la question principal pour nos pays qui est « comment on relocalise la production de valeur ajoutée dans nos pays ? ». Tant que nous n’aurons pas une volonté politique qui fera que la capital retournera pas dans l’industrie européenne, que l’europe n’aura pas une volonté de reprendre ses industries lourdes et intermédiaires (elles seules fournissent beaucoup d’emploi direct et indirect aux personnes, toujours plus que les banques... smiley ) et bien la Chine continuera à être notre principal créancier. Et tu m’excuses, le régime de Mao ne vaut pas meiux que celui de Brejnev (je polémique un peu beaucoup là !), c’est un communiste qui te le dit.



  • Matéo34 Matéo34 14 juin 2007 12:01

    @ l’auteur.

    Bonjour,

    je trouve article intéressant mais votre regard n’est pas plus objectif que les autres articles que j’ai pu lire sur le site ou ailleurs.

    Il y a dans l’article une confusion sur la nature et le but entre impôt et cotisation sociale. Faire basculer les cotisations sociales sur un impôts, c’est changer la nature même des missions : les impôts assurent la pérénité des services publics, les autres à lutter contre les risques sociaux. Vouloir faire basculer le financement de la sécu sur l’impôt n’est que le début du transfert de la sécu publique vers le privé (c’est vrai que les 300 milliards d’euros (si ma mémoire est excate)gérer par elle éguise les appétits).

    Il semble aussi que le mot « juste » vous gêne parce qu’il est indéfinissable. J’ai envie de dire « encore heureux ». En matière fiscale, définir le juste de toute éternité est une absurdité car est fonction du système de production : les impôts ne peuvent être les mêmes quand votre économie est surtout rurale, donc basée surtout sur la propriété des terres, et dans une économie capitaliste. Si la DDHC de 1789 est importante, le préambule de la Constitution de 1946 l’est tout autant. le juste n’est pas subjectif, il est fonction d’une époque et de ses conditions.

    Après, vous reprenez les mêmes solutions que les différents penseurs libéraux, de Tocqueville à lécole de Chicago. Il n’y a donc rien de nouveau.



  • Matéo34 Matéo34 13 juin 2007 16:36

    @ Rainette

    et cela prouve quoi ???

    Bové, Besancenot, etc ont présenté des signatures, dont certaines venaient de l’UMP. Est ce que ce sont des candidats de l’UMP ??



  • Matéo34 Matéo34 13 juin 2007 15:32

    @ Le Chat.

    Une petite précision : l’étiquette gauche populaire et antilibérale n’était pas « bidon ». MG Buffet n’était pas la candidate du seul PCF, mais aussi de la majorité des collectifs anti-libéraux, donc point d’étiquette.

    Ensuite, les médias ont fait le reste : MG Buffet remplit le zénith à Paris mais pour eux, rien ne se passe. dans la campagne, on remplit deux fois celui de Marseille... mais nous sommes à bout de souffle ! Les meeting étaient plein partout mais attention, essayer d’approffondir ce que l’on défend, hors des schémas de pensée de la presse, c’est un truc surhumain pour les journalistes. Chaque fois que MG Buffet était interviewée, on sentait le journaliste qui pensait tout haut : « par pitié faites nous un beau second tour avec cette gauche responsable qui ne propose qu’un CPE retapé CPC (cela ressemble à un gaz à effet de serre), tout mais pas elle ». L’exemple type, c’est « libé » : Besancenot fait deux couv’ et deux pages interieures alors qu’il mobilise moins qu’elle. Elle n’a eu droit qu’a des articles tendancieux...

    Attention à l’opinion décrite par les journaux...



  • Matéo34 Matéo34 13 juin 2007 14:53

    Bonjour,

    L’expérience est effectivement menée en Allemagne mais il y a quand même des différences : l’Allemagne ayant encore plus d’industrie que la France, la main d’oeuvre indutrielle y est plus importante donc l’effet soi-disant bénéfique pour les salariés a pu joué. Comme nous voulons être un pays de service, le besoin de main d’oeuvre est moins important, cela ne jouera pas forcément pour les salariés. Mais en Allemagne comme en France, la question du niveau de salaire et la prolétarisation des couches sociales se pose autant.

    Cette réforme est mauvaise :

    - Les cotisations sociales étant salaire(différés certes, mais salaire quand même), les supprimer, c’est voler les salariés : les salaires s’imputent sur les profits, diminuer le salaire, c’est renforcer le profitet non l’inverse. En cette période où l’Europe exporte surtout des capitaux, que la part des salaire dans la redistribution de la valeur ajoutée diminue, c’est pas ça qui va renforcer notre industrie. Enfin, Je vais faire mon marxiste de base mais c’est rare, voir contre nature, qu’un patron redistribue les profits aux salariés, sauf peut être avec une intervention divine. Le gouvernement fait le pari que cela sera fait automatiquement... A mon avis cela relève de l’analyse à la Elisabeth Teissier.

    - la TVA sociale s’appuie sur la valeur ajoutée, d’accord, mais elle ne localise pas la production de cette valeur ajoutée. Si tu ne relocalises pas les industries demandant beaucoup de main d’oeuvre, que pour produire cette valeur ajoutée tu ne favorises par la qualification des salariés et la recherche en France... Tu peux faire toutes les taxes que tu veux, ce n’est pas celà qui renforcera ton économie.

    - La TVA n’est pas une taxe (paiement par l’usagers d’un service public utilisé à titre personnel), ce n’est pas une cotisation (paiement qui ouvre un droit personnel et direct à un service), c’est un impôt. Or, jusqu’a nouvel ordre, un impôt (la spécialité de l’impôt n’existe pas en France) fini toujours dans la caisse unique de l’Etat et il est ensuite ventilé dans le budget de la nation. le gouvernement fait cette ventilation comme il l’entend. Or, c’est là qu’est la supercherie politique : la franchise médicale et le déremboursement de médicament, la transformation des assurances sociales en assurances privées, tout est fait pour supprimé la nécessité des cotisations sociales. Les risques collectifs devront être assumés par les personnes mais les profits issus de leur travail serviront qu’à une petite caste.

    L’UMP ne fait qu’une politique de classe. Elle l’assume et c’est tant mieux... Maintenant, c’est au citoyen de savoir s’il souhaite vivre dans une économie digne du XIXème siècle.

    Mathieu (34)



  • Matéo34 Matéo34 12 juin 2007 17:57

    Bonjour,

    Si le parti socialiste a perdu les élections c’est parce qu’il n’avait pas de projet de gauche. C’est la raison fondamentale... le seul argument étant le vote utile, le souvenir du 21 avril 2002 a fait beaucoup. Les primo-votants sont allés voter contre Sarkozy mais n’ont pas vu l’utilité de voter aux législatives. Beaucoup n’on pas voter pour Ségolène Royal mais contre Sarkozy, comme elle a été battue, il est normal qu’ils ne la suivent pas aux législatives. Un implication politique demande quand même une culture politique pour faire un choix.

    La presse a fait aussi beaucoup pour tuer le débat : cette façon de faire croire que pour être moderne, il faut absolument être comme les autres, que le deuxième tour doit absolument être entre une gauche dite responsable et la droite, me rend fou de rage. Maintenant, pour être In à gauche, il faut faire une politique social-démocrate, il faut s’allier avec la droite (le MODEM est un parti de droite tant dans se sthèses que dans son électorat, l’UDF a voté tous les textes les plus reactionnaires du gouverbnement Raffarin sauf l’année qui précède l’élection...). Les echecs sont nombreux tant en Allemagne, qu’en Angleterre, qu’en Italie : faiblesse des salaires, hausse de la précarité, délocalisation, répartition des richesses se faisant qu’en faveur du capital et pas du travail, délocalisation.

    Pour ce qui est du PCF (le reste n’assumant pas ses responsabilités, il compte pour peu), la candidature antilibréale avait le programme le plus cohérant. On peut être ou ne pas être d’accord dessus mais c’est un fait : de la taxation des actifs financiers, prise en compte de comment est produite la valeur ajoutée des entreprises pour fixer la TP et les cotisations sociales, prise en compte de l’utilité sociale des investissements et progressivité de l’IS, renforcer la progressivité de l’impôt sur le revenu par plus de tranches, etc... Toutes ces mesures étaient parfaitement cohérantes et adaptées pour lutter contre les effets du capitalisme financier actuel. Mais voila... le drame : la personne qui défend ces idées est communiste ; cela ne cadre pas avec le schéma de pensée actuel, elle n’a pas l’utilité du facteur, donc vite.. on ne se préoccupe pas de ses idées et on la catalogue très vite ringarde. Ouf la paix des esprits de nos chroniqeurs matinaux est de retour, le monde tourne comme ils le pensent.

    Je ne crois pas que cela soit une défaite des idées de l’ensemble de la gauche. C’est surtout le révélateur qu’elle n’a pas su répondre à la révolution libérale (on le voit bien avec certains sociaux-démocrates qui veulent diminuer le salaire en diminuant les cotisations sociales), que les travailleurs de ce pays ont perdu beaucoup du pouvoir d’achat à cause de la mise en place des 35 heures (les salaires bloqués, l’annualisation du temps de travail qui rendent les heures supplémentaires plus difficle à obtenir, exonération de cotisation sociale sur les emploi à mi-temps et ceux payés au smic qui ont entrainé la smicardisation des salariés français) ont été des concessions insupportables pour le niveau de vie des salariés). Là est à mon avis l’adhésion à la supercherie du « travailler plus pour gagner plus ». Il y a enfin l’abandon de cette capacité à faire monter dans la structure politique des personnes issues des couches les plus défavorisées.

    Mathieu (34).