Le contrat signé en 1994 porte sur 5,4 milliards de francs, soit 835
millions d’euros. Il est amené par un intermédiaire syrien, Abdul
Rahman El-Assir, à la fois proche de Zardari, le mari de feu Benazir
Bhutto, et de François Léotard, alors ministre de la Défense. Les
commissions prévues officiellement sont de 6% pour deux décideurs
pakistanais, et 4% pour l’intermédiaire syrien, qui devait
vraisemblablement verser des rétrocommissions en France. Là-dessus,
Chirac est élu en 1995 et donne l’ordre de cesser le versement des
commissions. Il pense, à tort ou à raison, qu’une partie des fonds est
destinée au financement de la campagne de Balladur. A ce stade, une
partie des fonds a déjà été versée à une banque suisse, qui les a
transférés à deux sociétés panaméennes dont on ignore tout.
http://www.lejdd.fr/cmc/politique/200925/attentat-karachi-on-est-face-a-une-affaire-d-etat_220637.html