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Les commentaires de picpetrolier



  • picpetrolier picpetrolier 21 avril 2014 10:25
    Il faut bien choisir ses mots. Lorsque l’on parle de modèles de calculs, on ne parle pas de la définition des scénarios. Il n’y a donc pas de négociation sur les modèles de calcul.

    Dans le scénario : un train déraille, le fait qu’il transporte du blé ou du TNT ne chan ge rien au scénario. Pourtant il semble que si on considère du blé ou du TNT, le modèle de calcul ne sera pas le même, sauf peut être pour vous.
    Comment raisonnez-vous ? Pas étonnant si c’est vous qui réalisez ces calculs que des carte d’aléas comme celle de Feyzin (voir avant) sont rendu publiques la bouche en coeur...


    Généralement les débits de rejet pour un scénario sont calculés par PHAST ou par des formules empiriques, on ne peut donc que difficilement remettre ces méthodes de calcul en cause. Les variations de débit peuvent être prises en compte.

    PHAST, comme tout bon logiciel informatique, réalise les calculs selon les paramètres que l’homme qui l’utilise rentre dessus. Dans ce contexte, le logiciel est un outil et l’homme le décideur. Il semble donc évident qu’il est facile pour l’homme de « bricoler » les paramètres pour faire dire au logiciel ce qu’on veut qu’il dise. Les variations de débit ne sont pas prises en compte pour la simple et bonne raison que le débit est un paramètre fixe à rentrer à la main. Dans ce cas ci, le débit nominal est rentré dans le logiciel plutôt que le débit réel lors de la rupture a pression atmosphérique.
    Un logiciel ne réfléchit pas à votre place, désolé de vous l’apprendre...


    Quand au rejet d’une heure ou deux heures ou trois, si vous étiez un vrai modélisateur de scénarios accidentels, vous vous rendriez compte qu’une fois le nuage établi (régime stationnaire), la concentration à un instant t ne s’élèvera plus. Par ailleurs, je vous invite à rechercher dans la littérature mondiale des seuils d’effets pour des rejets accidentels supérieurs à 1h, vous n’en trouverez pas, donc si on n’a pas de seuils d’effet auxquels se comparer, il n’y pas lieu de réaliser une modélisation.

    BlaBlaBla... C’est tout à fait logique. C’est ainsi qu’un nuage radioactif « disparait » totalement après 1h... Idem pour un nuage toxique.
    Pas de ma faute si ça arrange les industriels du monde entier de raisonner ainsi.


    C’était donc ça vos arguments « irréfutables » ? Vous en avez d’autres ? Je peux ?...

    Allez y on rigole bien !



  • picpetrolier picpetrolier 21 avril 2014 10:01

    Moi je crois surtout que vous ne savez pas grand chose sur le sujet....

    Tiens, j’ai la même impression vous concernant... Le choix de votre pseudo, sa création en réponse à cet unique article et votre argumentation limitée me fait croire que vous travaillez pour les industriels en question.

    Si l’industriel met ce qu’il veut dans un PPRT avec l’aval de l’administration évidemment , alors pourquoi les habitants de Martigues ralent tant sur le contenu de leur PPRT ????

    Pourquoi vous préférez vivre a 100 km d’une centrale nucléaire plutôt qu’a 2 ? Il n’y a pourtant aucun PPRT autour de ces sites... Écoutez vous parler... Un peu de bon sens vous ferai le plus grand bien !



  • picpetrolier picpetrolier 3 avril 2014 19:10

    Pour arrêter la guerre du pétrole et les guerres à cause du pétrole, il suffit que cette origine abiotique inépuisable devienne enfin un acquis définitif pour que la spéculation s’arrête, ce qui provoquerait une chute rapide des prix du baril et ouvrirait une véritable fenêtre d’opportunité pour des énergies plus saines et moins polluantes, pourvu qu’on empêche les habituels criminels capitalistes (privés ou d’état, c’est la même chose) de pouvoir spéculer sur la ou les nouvelles sources…

    Les méchants capitalistes !!

    En crise économique pour brouiller les pistes alors qu’ils croulent sous l’énergie !

    Une théorie servant particulièrement bien les intérêts Russes donc.

    A chacun sa méthode...



  • picpetrolier picpetrolier 3 avril 2014 13:02

    Regardez autours de vous :

    D’une manière ou d’une autre, il y a du pétrole partout.



  • picpetrolier picpetrolier 3 avril 2014 12:47

    Bonjour,

    Campbell, C. J. (wiki) :

    Il a été parmi les premiers à attirer l’attention sur l’épuisement des réserves de pétrole, et en particulier la fin de la découverte de nouveaux gisements qui conduiront inévitablement à la déplétion après le pic pétrolier2.

    Il est le fondateur de l’Association for the Study of Peak Oil and Gas (ASPO)3 et à ce titre à l’origine du Protocole de Rimini en 2003. Il a effectué plusieurs prévisions sur la date du pic pétrolier, qu’il situait vers 2010, puis 2007.

    .

    Voila ce que dit Wikipédia sur la théorie du pétrole abiotique auquel se référent vos sources :
    .
    Cette théorie, apparue au XIXe siècle, fit l’objet de nouvelles recherches et d’une mise en pratique en Union soviétique dans les années 1950 et 1960.

    Largement ignorée en Occident du fait des faibles volumes de pétrole abiotique découverts, elle n’a jamais suscité de réel intérêt parmi les géologues et est de nos jours majoritairement considérée comme scientifiquement invalide.

    Les pétrolier, dès 1850 avec la « Standard Oil », on eu la volonté de trouver de nouveaux gisements pour les exploiter.

    Les « majors » ont parcourus et sondé la planète pendant ces 150 dernières années.

    Il savent très bien faire la différence entre ce qui est exploitable, ce qui l’est moins et ce qui ne l’est pas du tout...



  • picpetrolier picpetrolier 3 avril 2014 11:35

    "De toute façon au rythme ou vont les choses, pour avoir des produits de qualité, seule les productions en milieu fermé sont viable a notre époque.« 

    Qu’est ce que vous appelez »viables" ? Car comme ça ne l’est pas sur le plan énergétique, ca ne l’est forcement pas économiquement (et oui c’est lié !)


    La radioactivité de plus en plus présente et très loin de disparaître et les autres polluants atmosphériques, sans parler des contaminations OGM ne laissent plus la possibilité de produire des produits de qualité en atmosphère.
    Plutôt d’accord.

    Oui, c’est énergivore, mais les choix sont limités et la géothermie est la plus efficace des solutions à moyen long terme pour remplacer l’énergie nucléaire qui a prouvé son immense dangerosité.

    A moyen terme mais a quelle échelle ? Vous rendez-vous compte du bilan énergétique hyper-positif (donc intéressant) du nucléaire en comparaison de la géothermie. (combien de centrale géothermiques et de quelle taille pour produire l’équivalent d’une central nucléaire).

    Quelles conséquences sur l’équilibre thermodynamique de la planète si on lui soutire autant d’énergie ?

    La meilleure solution (en terme de rentabilité énergétique = économique) reste le charbon...

    Les petites installations géothermiques n’ont à ce jour jamais provoqué le moindre problème et permettent une production d’eau chaude et d’électricité à un coût extrêmement faible dans le temps sans risque contrairement aux mines de charbon. pétrole et gaz qui eux ont prouvé leur dangerosité au niveau géologique.

    Oui petites. Seulement en ce monde, étant donné la population, il n’y a plus de place que pour le gigantisme. Sinon c’est pipi dans l’eau...
    Les mines ne sont que la « zone » ou on extrait la ressource mais on ne produit pas d’énergie à cet endroit... Ne pas tout confondre donc.



  • picpetrolier picpetrolier 3 avril 2014 11:09

    « Si notre monde dépendait d’une seule ressource ça ce saurait. »
    Et bien figurez-vous qu’il n’y a que vous qui ne savez pas que c’est l’énergie qui fait tourner le monde moderne...

    Je vous invite à voir l’évolution de la population mondiale en comparaison aux sources d’énergie disponible :

    -Le Big Bang (soleil) = création de la vie.
    - Découverte du feu par les premiers « homos » (-250 000 ans) : Naissance de l’espèce humaine
    - Charbon : 1ere ère industrielle (train, électricité). On passe de 150 à 250 millions en 100 ans
    - Pétrole : 2eme ère industrielle (moteur à explosion, abolition esclavage, plastiques, produits dérivées, médicaments, engrais, avancées technologiques majeures, agriculture intensive et surproduction etc...) On passe de 250 millions à 7 milliards en 150 ans...

    On a jamais aussi bien mangé, autant consommé, autant voyagé. Mais vous avez raison, c’est surement les billets de banques qui font cet effet là...

    L’argent n’est qu’un moyen, pas une ressource ! (bien qu’a la base c’était de l’or et des métaux précieux... à la base, il y a longtemps...)

    « Essayez de le faire tourner sans argent vous aurez également du mal. Sans hygiène également, etc ... »

    Je ne le répète jamais assez : Ce n’est pas une question d’argent !
    Le pétrole fait l’argent, pas l’inverse !
    Quant à l’hygiène : remerciez le pétrole pour l’avoir grandement améliorée, notre hygiène...



  • picpetrolier picpetrolier 3 avril 2014 10:54

    @ peak.singularity :
    Merci d’avoir partagé ce témoignage qui montre bien la partie de ping pong qui se joue en coulisse entre politiciens et pétrolier sur la question du pic pétrolier.

    Une chose est édifiante depuis 40 ans : On préfère mentir qu’agir...

    @ Matha

     « Vous reprenez la thèse officielle et rien ne colle dans ce que vous dites. »

    La thèse officielle c’est qu’il y a du pétrole pour encore 40 ans...

    .
     "On ne sait pas très bien où se situe la crise économique dont vous parlez : est-ce celle qui frappe les pays Européens et les Etats-Unis ? De quelle crise économique parle-t-on ? De marasme de l’emploi, celui du commerce ?« 

    On parle bien ici de la montée du chômage en Europe, de pays qui sont au bord de la faillite (Grèce, Espagne, Portugal...)

    http://www.economywatch.com/economy-business-and-finance-news/an-alternative-theory-for-the-worlds-limited-oil-supply.29-10.html

    Croissance mondiale en bleu (World GDP = PIB Mondial) comparée à la consommation de pétrole (en rouge) et plus particulièrement d’énergie (en vert)

    On remarquera que les courbes croissance et consommation de pétrole sont intimement liées...

    Voyez notre société comme une machine qui à besoin de pétrole pour fonctionner (Toute notre confort et notre richesse nous vient du pétrole finalement).
    .
    Pour rappel :

    .

    - C’est l’énergie (la lumière du soleil) qui à permis l’apparition de la vie.
    - La découverte du feu à permis l’apparition des premiers »homos« (- 350 000 ans).
    - Le charbon à permis la première révolution industrielle.
    - Le pétrole à permis la seconde révolution industrielle et à la population mondiale de passer de 250 millions d’individus en 1850 à plus de 7 milliards aujourd’hui (en moins de 150 ans)...

    http://www.financialsense.com/contributors/gail-tverberg/how-high-oil-prices-lead-to-recession


    Évolution de la consommation de pétrole en Grèce (1980 : 2eme choc pétrolier : guerre du golfe) comparée au PIB.

    .

    D’après Darwin, nous sommes issus d’une bactérie, et une bactérie à besoin par nature d’énergie pour se répliquer. Moins d’énergie dans la machine économique signifie que le système est contraint de ralentir...

    .

      »Parlons de notre pays, la France : vous réduisez les causes de la crise dans laquelle est plongé celle-ci, que tout le monde constate, à l’augmentation du coût de l’énergie. Ce phénomène serait inéluctable, du fait de l’augmentation croissante du besoin, chez nous, mais surtout ailleurs et tout autant, lié à l’épuisement de la ressource, qui est réduite ici a celle des hydrocarbures, qui sont d’origine fossile, puisque vous le dites et de ce fait, en quantité finie et en voie d’épuisement.
     Tout est faux dans ces affirmations.
     C’est ce qui explique la brièveté de ma pique initiale. C’était plus simple. Si vous voulez on peut débattre de chacun de ces points.« 

    .

    Bof. Le prix de l’énergie est encore bien trop sous estimé pour avoir un impact.

    C’est tout le paradoxe du modèle de l’offre et la demande : Le prix n’augmente que lorsqu’il n’y en a plus assez pour tout le monde...

     A ce moment certains doivent arrêter de consommer d’une manière ou d’une autre (faillite) pour que les autres acteurs aient à nouveau accès au produit.

    C’est donc une guerre économique en toile de fond avec pour enjeu principal l’approvisionnement en énergie..

    .

    L’Europe et le Japon sont dépendants à 95% de l’étranger pour le pétrole (hors Mer du Nord qui s’épuise rapidement). Bien plus que les grandes puissances qui produisent encore du pétrole (Chine, Russie, USA) et qui sont donc en meilleure posture pour l’instant.

    Si par exemple la Russie coupait les vannes du gaz et du pétrole à l’Europe (30% de sa consommation totale). La récession serait immédiate.

    Ce n’est pas une question d’argent mais d’énergie. Je ne le répète pas assez : Le pétrole fait l’argent, pas l’inverse.
    .

    Lien entre NOTRE crise économique et le prix des hydrocarbures.

    On a vu que l’Europe est importateur net (à 95%) de pétrole. Plus on à recours à des dettes pour acheter ce pétrole, plus la valeur ajoutée des produits issus du pétrole diminue, plus la compétitivité baisse, plus la monnaie qui repose de plus en plus sur des dettes perd de sa valeur...

    En gros : On manque d’énergie pour produire plus de richesses. On produit donc de l’argent (via les dettes) pour acheter de l’énergie...

    Ce n’est pas une question d’argent mais d’énergie  !

    .
    Lien entre le prix des hydrocarbures et leur rareté.
    Pas vraiment de lien, ce n’est pas une question d’argent !

    Le prix des hydrocarbures n’explose qu’une fois que la pénurie est déjà là (Une fois que c’est déjà trop tard donc..)

    .
    Lien entre besoins énergétiques et ressources en hydrocarbures.
    Lien important : le pétrole est à la base de la fabrication et de l’entretien de toute les autres formes d’énergies ( »renouvelables", nucléaire...). 

    .
     Liens entre : « origine » des hydrocarbures prouvée (abiotique) et non prouvée (biotique ou « fossile »), phantasmes divers bien entretenus par le pouvoir médiatique au service de la haute finance et renoncements divers : intellectuels, imaginatifs, ou réalistes, tout simplement.

    Je ne vois pas ce que vous voulez dire : Le pétrole est une ressource non renouvelable dont les réserves sont par conséquent limitées.

    La seule chose qu’on essaye d’éviter de vous dire c’est que notre société industrielle trouve son équilibre économique en se reposant sur cette énergie abondante et pas chère que l’on nomme pétrole.

    Le pétrole est à la base de tout ce que l’on possède/crée/fabrique/mange...



  • picpetrolier picpetrolier 2 avril 2014 22:33

    Par exemple dans le scénario : rupture d’une canalisation process (qui transporte un produit d’un point A à un point B) On considère que :

    - Les canalisations autour de celle concernée s’en sortent indemne.

    Pourquoi celle qui se trouve en plein milieu du rack est la seule à casser si un camion, une grue ou un morceaux de tour de distillation par exemple vient taper dessus ??
    => non-cumul des scénarios

    - On considère que lorsque la canalisation cède, le débit de la pompe reste le même alors que la pression chute (voir courbe débit/pression d’une pompe).. Ce débit augmente fortement en réalité ;

    - Qu’au bout d’une heure (temps maximum de l’étude) le nuage toxique disparait d’un seul coup. On ne voit pas plus loin car dsinon les distances augmenteraient considérablement (le nuage se disperse)..

    Entre autres..

    N’est-ce pas ce qu’on pourrait appeller « jouer » avec les paramètres ou encore « négocier » l’étude ?



  • picpetrolier picpetrolier 2 avril 2014 22:15

    Et je doute que vous ayez lu beaucoup de dossiers de ce genre. Pour preuve tout dossier PPRT comporte un résume non technique indépendant du reste du dossier et autoportant. Il résume l’ensemble des résultats y compris la hiérarchisation des scenarios et les cartes des zones de danger (et non de risque). Pour rappel le PPRT est disponible à la consultation du public et le résumé non technique est justement là pour être facilement accessible aux personnes non initiées.

    Oui un dossier facilement accessible pour les non initié à travers un résumé très simplifié concluant sur des résultats sans surprise.



  • picpetrolier picpetrolier 2 avril 2014 22:11

    Le risque est la combinaison d’une probabilité et d’une sévérité.

    On diminue donc la probabilité en mettant en place des barrière dites passives (signalisation, formation, capteurs).
     La sévérité/gravité avec des barrières dites actives (murs coupe- feu, bassins de rétention...)

    Deux « moyens » extrêmement théoriques qui restent du calcul de probabilité.

    Par exemple la limite acceptable de contribution au risque d’une installation industrielle sur le public est de 10-6/an. Cela signifie que l’on accepte qu’une activité engendre un risque additionnel de décès de 10-6/an. Cette valeur peut augmenter s’il on retire des bénéfices directs de cette activité. Pour preuve le risque tolérable pour un employé de cette activité est de 10-5/an. Car l’employé est directement bénéficiaire de l’activité. Je vais m’arrêter la sur le cours de Risque. Mais tout ça pour dire que diminuer le risque par 4 n’est pas forcement significatif. En effet si le risque est estimé à 1.2x10-7/an et qu’il est en réalité sous-estimé d’un facteur 4 cela signifie qu’il devrait être de 4.8x10-7 soit toujours sous la limite des 10-6/an. A titre de comparaison, en général l’ordre de grandeur d’une réduction de risque par l’implémentation d’une mesure complémentaire de sécurité est d’environ 10-1soit un facteur 10. Ou alors vous vouliez dire que les distances d’effets étaient normalement multipliées par 4 ? Ça peut effectivement arriver quand on laisse quelqu’un qui ne comprend rien manipuler PHAST…

    avec des 10-6/ans, des 1,2*10^-7 , des 6,1418*10^-12 on arrive vite à perdre de vue ce que ça veux bien vouloir dire et faire dire ce que l’on veut dire...

    Si je veux obtenir 42, je peux l’obtenir de plein de façon différentes... Peut importe le moyen, seul le résultat est évocateur : j’obtiens bien 42 !

    Et je conclu : Le résultat est 42. Pas besoin d’expliquer que je suis partit de la fin...



  • picpetrolier picpetrolier 2 avril 2014 21:59

    Alors la ça devient vraiment très intéressant. Je serais curieux de voir le fichier PHAST sur lequel vous avez fait vos calculs. Quelles étaient vos hypothèses et quel modèle d’explosion avez-vous utilisé ? Je vois beaucoup, dans les commentaires, des gens dire que vous apportez des « preuves  », ici en l’occurrence j’aimerais bien les voir ou au minimum connaitre vos hypothèses de calcul. Et expliquez-moi sur quelles bases vous avez comparés vos résultats de modélisations avec ce qu’il s’est réellement passé à Toulouse. Là encore vous jouez beaucoup sur la sensibilité des gens mais vos paroles sont du vent…

    http://wwwv1.agora21.org/entreprise/these-hubert-06.pdf


    L’usine d’AZF avait été construite en 1924 (75 ans au moment de l’explosion !)

    "Cette installation stockait sur son site, entre autres, plus de 6000 tonnes d’ammoniac, plus de 30.000 tonnes de nitrate d’ammonium ou encore deux wagons de chlore soit 112 tonnes. Eu égard à la nature dangereuse et à la quantité des produits chimiques stockés, cette usine répondait aux critères de la réglementation européenne Seveso."

    Le vendredi 21 septembre 2001 à 10h17 une forte explosion survenait à l’usine AZF, au sud de l’agglomération toulousaine. Le hangar numéro 221 contenant entre 300 et 400 tonnes d’ammonitrate se désintégrait. La puissance de cette explosion a été estimée comparable à l’explosion de 20 à 40 tonnes de TNT (TriNitroToluène) soit l’équivalent de 40 à 80 tonnes d’ammonitrate (BARTHELEMY, 2001.) [13.]

    L’onde de surpression a été à l’origine de la destruction de toutes les vitres dans un rayon de 7 kilomètres et a eu des conséquences matérielles dans un rayon d’une dizaine de kilomètres .

    En utilisant PHAST dans les memes conditions que celles qu’on utilise pour le PPRT du site, no fait exploser 30 tonnes de TNT en atmosphère confinée et on compare les résultats aux distances d’effets de surpression observées le jour de la catastrophe.

    Pas très compliqué en sois...


    Etes-vous bien au courant de la réglementation sur le PPRT ? D’après vous les raffineries de Total ne sont pas soumises au PPRT ? Déjà pourquoi uniquement celles de Total ? Le PPRT concerne TOUTES les installations Seveso seuil haut en France. Certains commentaires montrent que vous avez tort, exemple du PPRT de la Mède. Maintenant donnez-moi un seul exemple de site Seveso seuil haut non soumis au PPRT en France… un seul… Total ou pas Total d’ailleurs…

    Bof. Même si ces études existent effectivement, je considère qu’elles sont inexistantes car bizarrement les périmètres de risque élevés sortent peu du site ou sortent au endroits « arrangeants ».
    Pas de quoi pénaliser l’exploitation ni conclure d’un quelconque danger.. 

    Exemple : Carte des aléas de Feyzin 

    Analyse :

    Les effets faibles vont au maximum à 1300 m des frontières du site. Les distances données sont bien inférieures aux effets observés pour AZF (7km)... Plutôt étonnant vu la taille et les quantités de produits mis en jeu...

    Ensuite pas besoin d’être un génie pour voir qu’il n’est pas logique que les effets les plus faibles (vert) se trouvent là ou les effets forts sont les plus importants (rouge) et vice versa.

    Par contre les cercles d’effets moyen (bleus, périmetres qui vont commencer à demander un investissement conséquent si des habitations y sont inclus), partent sur le site industriel qui fait face ou sur le Rhône.

    .—> C’est bon, ça ne sort pas du site  ! Pas besoin d’investir dans des plans d’aménagements/d’urbanisation extrêmement couteux, aucuns risques majeurs pour les habitations aux alentours, rassurez-vous !

    .
    Cela reste assez invraisemblable du point de vu réalité physique des choses...

    Encore une fois une carte trop « arrangeante » pour être crédible.



  • picpetrolier picpetrolier 2 avril 2014 21:24

    Le plus grave c’est de dire que l’industriel fait appel à un consultant extérieur pour se désengager de ses responsabilités. C’est absolument faux. L’industriel est responsable de son dossier EDD et PPRT du début à la fin. C’est d’ailleurs lui qui le présente en son nom à l’administration. Je vous rappelle que le directeur du site est d’ailleurs responsable au pénal en cas d’accident. Le consultant lui n’a aucune responsabilité en cas d’accident. Pour lui le risque est éventuellement un impact réputationnel vis-à-vis de sa prestation s’il est effectivement passé à côté de quelque chose.

    Effectivement, l’industriel est responsable en cas d’accident mais de toute façon en cas d’accident il met aussi la clef sous le porte (hors industrie du pétrole qui est trop essentielle pour être touchable).

    Dans l’immédiat on cherche d’abord à ne pas mettre la clef sous la porte aujourd’hui, demain c’est demain...

    Le niveau de vie du directeur justifie pourquoi il prend le risque d’être responsable pénalement...

    "Confier des modélisations à un stagiaire (même issu d’une « Grande Ecole » comme cela a été sous-entendu dans les commentaires) est une mauvaise pratique d’après moi. Sauf si le stagiaire est bien encadré.« 

    Qu’entendez vous par »bien encadré«  ? ..

    Un stagiaire ne joue pas que son éthique mais aussi son diplôme... Il est logique qu’il est par définition »bien encadré"

    C’est là que je ne comprends pas la logique de l’industriel. La licence pour PHAST coute environ 20k€ à l’achat et le renouvellement coute dans les 5k€ minimum tous les ans (par poste !). Donc si l’industriel a ce logiciel à disposition c’est qu’il a des gens compétents sur le site qui l’utilisent régulièrement. Donc vous deviez être bien encadré. Enfin pas suffisamment en fait… vu les énormités que vous sortez sur PHAST…

    Peut être que cet industriel qui n’avait qu’une licence ne cherchait pas seulement à réduire ses couts mais aussi à former un futur membre de son équipe.

    Il semble que celui-ci n’avait pas la même vision des choses concernant l’éthique professionnelle que ces « experts » de la sécurité...



  • picpetrolier picpetrolier 2 avril 2014 21:10

    Cette carte des aléas est une blague… vous auriez pu trouver un exemple plus parlant…

    Peut importe c’est pour le principe. Parfois, les périmètres sortent du site. On essaye de s’arranger pour éviter que les cercles d’effets Moyen n’atteignent pas trop de bâtiments public car cela commence à couter cher en urbanisation comme vous dites.

    Quand ce n’est pas le cas et que les scénarios inévitables ont des effets qui sortent du site (et ce malgré toute la bonne volonté de l’industriel à minimiser l’impact), l’exploitant en fait état à l’administration et doit y remédier dans les 5 ans.
    Si le problème n’a pas été résolu sur le papier d’ici 5 ans, l’industriel risque une grosse amende et en théorie, la fermeture.

    En caricaturant :

    On rajoute quelques capteurs qui vont baisser les conséquences d’un facteur 42,14 x10^3,
    On remplace un boulon dont l’impact sur le risque sera de 6,425 x10^4 ;
    En construisant un mur, on va diminuer encore les conséquences d’un facteur 12.

    .
    En bricolant ces facteurs, j’arrive à calculer sur mon papier que la probabilité est inférieure au 0,001%, je peux donc conclure que le risque est extremement faible et que je peux continuer à exploiter. Ni vu ni connu, je t’enfume.

    Ni les capteurs, ni le boulon, ni le mur n’empêcherons l’accident d’arriver ni l’ensemble de l’usine de vieillir.

    Par contre cela est censé limiter les conséquences donc diminuer l’impact théorique...

    Le raisonnement est clairement : c’est pas grave si c’est gros, tant que ça ne sort pas du site...

    On va donc jouer beaucoup sur ce facteur

    C’est ici que l’on prend pleinement conscience du peu de connaissance que vous avez dans le domaine… DNV est l’acronyme de Det Norsk Veritas : ça ne sonne pas trop américain, si ?... C’est en effet une société Norvégienne mais j’imagine que mettre un grand groupe américain derrière tout ça donne un petit côté complot international. Mais là n’est pas le plus important. PHAST ne prend pas en compte l’environnement extérieur comme vous semblez le penser. C’est un modèle 2D qui considère tous les rejets en champs libre. Ce qui le rend généralement majorant par rapport aux réelles conséquences attendues en particulier pour les sites très compacts comme les raffineries ou les sites pétrochimiques.

    Outre le débat peu intéressant sur l’origine du logiciel en question, sur quoi vous basez-vous pour dire que le logiciel est minorant ? Il semble peu probable qu’il ait été « étalonné » par simulation des catastrophes qui ont réellement eu lieu ?

    Voir la réponse pour AZF.



  • picpetrolier picpetrolier 2 avril 2014 20:12

    Qu’est-ce que des « scénarios définis à l’ avance » selon vous ? Vous pensez qu’il y a une réunion entre l’industriel et la DREAL durant laquelle les gens discutent des scénarios qui seront ou ne seront pas pris en compte dans l’Etude de danger (EDD) et le PPRT ?

    Pourquoi pensez-vous qu’ils font une révision quinquennale (5 ans) selon vous ?
    En cette occasion, ils « ré-évaluent » le risque. Ils rajoutent des scénarios en cours de route, mais en laissent en suspens d’autres qui impliquent les plus graves conséquences (effets dominos notamment)...


    "On ce n’est pas comme ça que ça marche. Une des premières parties de l’EDD est l’identification des potentiels de danger et l’identification des scenarios pouvant conduire à des effets hors du site. Cette analyse se fait en groupe de travail pluridisciplinaire et est menée par un consultant extérieur indépendant spécialisé dans le risque industriel.
    « 

    Indépendant, mais payé (cher) par qui ? ...

     »La sélection est donc basée sur les connaissances de l’industriel, le retour d’expérience des installations similaires dans le monde entier et sur le jugement d’expert apporté par le consultant.« 

    Retour d’expérience ? ... :

    Historique du nombre d’accidents industriels conséquents au cours du temps (monde, recensés) :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie_de_catastrophes_industrielles

    Charbon : 1e ère industrielle :

    - 1600-1700 (100 ans) :
    1 accident


    - 1700-1800 (100 ans)  :
    1 accident


    Pétrole : 2eme ère industrielle :

    - 1800-1900 (100 ans)  :
    6 accidents

    - 1900-1950 (50 ans) :
    16 accidents.

    Nucléaire civil :

    - 1950-2000 (50 ans) :
    38 accidents


    - 2000-2014 (14 ans) :
    35
    accidents

    Ce retour d’expérience parle de lui même : L’avenir risque de couter plus cher que le présent.

    Mais ça va : Un »jugement d’expert est apporté par le consultant«  .

    L’expert va »juger« le niveau de risque acceptable (pour qui ?) dans le contexte actuel. Quant aux parties en présence, voila leurs objectifs :

    -  »Moins de chômage«  se fixe le gouvernement,

    -  »Laissez nous exploiter« répond l’industriel.

    Il semblerait que la »négociation" aille implicitement dans le même sens...

    Mais puisque les voisins (qui travaillent dans l’usine et voient le matériel tomber en ruine) supplient pour une meilleure prise en compte des risques alors Ok, on fait une belle étude compliquée aec une conclusion qui rassure.

    —> On verra pour le reste pour demain. Un peu c’est mieux que rien !

    .

    Quelques exemples connus :

    .

    BP avec sa couteuse étude d’impact validée par le gouvernement US pour sa plateforme Deepwater Horizon. La Catastrophe du golfe du Mexique met en évidence cette sous estimation flagrante des risques.

    Le scandale du diesel

    Les sables bitumineux et gaz de schiste qui sont un désastre écologique historique et dont toutes les études d’impacts concluent que les risques sur l’environnement sont négligeables...

    Les conséquences réelles de l’accident de Fukushima et les études de danger qui minimisaient les risques.

    (Liste non exhaustive qui tend à être complété...)



  • picpetrolier picpetrolier 2 avril 2014 17:13

    "Le PPRT sert également a mieux gérer l’urbanisation aux alentours des sites à risques et ainsi de limiter les conséquences en cas d’accident. Il a été mis en place suite à l’accident d’AZF qui a fait de nombreux dégâts sur les habitations situes a proximité du site."

    Effectivement, on est d’accord sur ce point.

    Un périmètre de risque important sortant des frontières du site représente un investissement conséquent en terme de mise au normes (urbanisation).

    On s’en est rendu compte en France après AZF en 2001, 17 ans après Bophal.

    Tant que les concitoyens se disent que c’est loin, ça passe...

    .



  • picpetrolier picpetrolier 2 avril 2014 16:29

    Bonjour Userdefinedsource,

    Finalement, voila (enfin) l’industriel (concerné ?) qui crée un profil pour intervenir dans cette conversation...

    « Commencez par aller ici : www.developpement-durable.gouv.fr Ça évitera de dire pas mal de bêtises. »

    Vous commencez par citer les sources officielles, qui sont finalement la seule source d’information disponible d’accès.

    Merci.



  • picpetrolier picpetrolier 2 avril 2014 15:46

    « Cette démocratie,qui nous permet périodiquement de choisir la couleur des chevaux qui nous conduisent toujours sur le même chemin »

    + 1

    Mais quel serait le bon chemin ?

    L’énergie commence à manquer...



  • picpetrolier picpetrolier 27 mars 2014 23:29

    (A propos des réacteurs à thorium)



  • picpetrolier picpetrolier 27 mars 2014 23:26

    Croisons les doigts alors et investissons dans la recherche pour aller dans ce sens au plus vite !