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Accueil du site > Actualités > Politique > L’instrumentalisation de l’antifascisme

L’instrumentalisation de l’antifascisme

Le premier juin, j'apprenais, stupéfait, l'annulation des projections en salle du film documentaire militant Dédale, un fil vers la démocratie. Cet événement, suite logique de toute une série d'autres faits similaires, était l'événement de trop : il me fallait enquêter sur cette mouvance antifasciste. Je voulais comprendre qui étaient ces (prétendus) antifascistes et pourquoi ils s'en prenaient systématiquement à des personnalités qui combattent l'oligarchie, l'impérialisme, les guerres néocoloniales et qui, de façon générale, luttent courageusement pour un monde plus juste. Ces atteintes violentes à la liberté d'expression et à l'honneur de ces personnalités était tellement incohérentes qu'il me fallait enquêter pour comprendre et trouver un sens à cette sombre cabale. Le 6 juin, dans une étrange synchronicité, l'actualité me rattrapait avec la mort tragique du jeune Clément Méric, militant antifasciste, tué durant une bagarre de rue contre des skinheads. J'ai donc poursuivi de plus belle mes recherches dont voici le dossier.

Histoire de l'antifascisme

L'antifascisme est un mouvement qui apparaît en regard du fascisme qu'il combat dès les années vingt et qui se développe fortement dans les années trente face aux régimes d'Hitler en Allemagne et de Mussolini en Italie, ainsi que dans la guerre d'Espagne, notamment contre Franco et les phalangistes. En France, le Comité de Vigilance des Intellectuels Antifascistes (CVIA) est fondé en 1934 par le philosophe Alain (radical), l'ethnologue Paul Rivet (socialiste) et le physicien Paul Langevin (proche du communisme). La même année voit naître, sous l'impulsion de la lutte contre la montée de l'idéologie fasciste en France, la coalition politique du Front Populaire, composée de la SFIO (qui deviendra en 1969 le PS), du Parti Radical Socialiste (ancêtre des partis de la droite dite « classique ») et du PCF (communiste). Durant la seconde guerre mondiale, les antifascistes ont joué un rôle important dans la Résistance.

Selon le comité de vigilance contre l'infiltration policière dans le mouvement antifasciste (CVIPMA) « l'antifascisme est né sous le signe de l'équivoque » dans la mesure où, dès la rupture du pacte germano-soviétique en 1941, l'URSS totalitaire de Staline s'allie au bloc occidental contre les régimes fascistes Allemand et Italien, et c'est cette « union sacrée » qui va altérer la définition de l'antifascisme. Ils expliquent « À partir de 1941, être antifasciste, c'est d'abord être communiste. Et être anti-communiste devient alors suspect de sympathies pro-capitalistes, donc profascistes. C'est pour cela que l'antifascisme est né dans l'ambiguïté sémantique ».

Les choses se compliquent juste après la victoire contre l'Axe, dès le début de la Guerre Froide en 1947. En URSS, le terme « fasciste » va être utilisé abusivement pour désigner toute contestation du régime stalinien au sein même de l'union, ainsi que l'ensemble du monde non communiste. En occident, sous l'impulsion de l'Amérique, ressort la notion de « totalitarisme » qui permet de désigner l'ennemi soviétique et ses sympathisants. Le CVIPMA écrit :

« L'antifascisme était utile avant 1945 au forces occidentales, mais il devient ensuite gênant. Le camp du "monde libre" a besoin des anciens nazis, et le combat se focalise sur l'anticommunisme ». Etant donné l'appropriation du terme antifascisme par les soviétiques, toute référence à l'antifascisme en occident devient suspecte d'accointance avec les communistes. Le CVIPMA conclut : « L'antifascisme, au cours de la Guerre Froide, est vidé de toute substance. »

Dans les deux blocs (capitaliste et communiste), les mouvements antifascistes et antitotalitaires, mais également les groupuscules néonazis, vont être instrumentalisés par infiltration (entrisme) en vue de servir de levier politique dans les luttes d'influence souvent occultes de cette période. Bien entendu, les services secrets des deux côtés jouent un rôle déterminant dans ces noyautages. La manipulation devient un outil des "démocraties" occidentales comme des "totalitarismes" rouges afin d'orienter les opinions publiques et justifier des actions politiques, juridiques et militaires.

Durant les années septante apparaît en France une nouvelle mouvance politique nationaliste et populiste : le Front National. Le CVIPMA explique : « Les néo-fascistes, instrumentalisés pendant la Guerre Froide au service des intérêts du camp occidental, vont trouver là un moyen de retrouver un rôle politique moins obscur ». Ce qui donne lieu à une réactivation des mouvances antifascistes, issues le plus souvent de l'extrême-gauche, et dont la lutte va s'étendre, pour l'occasion, à ce qu'on va alors désigner comme « extrême-droite ». Il ne s'agit plus de combattre le fascisme au sens strict, historique, mais toute mouvance politique qui s'inspire ou évoque certaines caractéristiques du fascisme, et notamment le nationalisme, le racisme et bien sûr l'antisémitisme.

Mais l'antifascisme des années septante et quatre-vingt est critiqué, même à gauche. Outre George Orwell qui déjà, en 1940, explique que le mouvement antifasciste a surtout servi une « démocratie bourgeoise » et a été soutenu par des communistes devenus dans les faits des contre-révolutionnaires (Dans le ventre de la Baleine), l'écrivain et metteur en scène italien Pier Paolo Pasolini écrira (1974) :

« Je suis profondément convaincu que le vrai fascisme est ce que les sociologues ont trop gentiment nommé la société de consommation (...) En réalité nous nous sommes comportés avec les fascistes de façon raciste : nous avons voulu croire hâtivement et cruellement qu’ils étaient prédestinés à être fascistes, et que face à cette décision de leur destin il n’y avait rien à faire. Et ne nous le cachons pas : nous savions tous, dans notre conscience profonde, que lorsque l’un de ces “jeunes” décidait d’être fasciste, c’était par hasard, ça n’était qu’un geste, immotivé et irrationnel : il aurait suffit peut-être d’un seul mot pour que cela n’arrive pas. Mais aucun d’entre-nous n’a jamais parlé avec eux. Nous les avons tout de suite acceptés comme des représentants inévitables du mal. Et c’était peut-être des adolescents et des adolescentes de 18 ans qui ne savaient rien de rien, et ils se sont jetés tête la première dans l’horrible aventure par simple désespoir. »[i]

Pour Amadeo Bordiga, l'antifascisme est une idéologie bourgeoise qui cherche à mêler les intérêts de la classe ouvrière avec ceux de la bourgeoisie afin de neutraliser toute percée de véritables mouvements révolutionnaires, ce qui est également expliqué en détail dans un manifeste du Courant Communiste International publié sur son site internet en 2000 et intitulé L'antifascisme radical de l'extrême-gauche de la bourgeoisie. Le CCI explique notamment :

« Alors que "l’antifascisme bourgeois" classique, tel celui d’un Churchill ou d’un De Gaulle, fonde sa propagande sur la défense du libéralisme capitaliste et de la démocratie parlementaire "garantie de liberté", l’antifascisme révolutionnaire prétend, lui, se fonder sur la défense des intérêts de la classe révolutionnaire. Toute sa mythologie s’appuie sur un mensonge, pourtant démenti des dizaines de fois par l’histoire, à savoir : l’opposition entre fascistes et fractions démocrates de l’appareil politique de la bourgeoisie peut, à certains moments, recouvrir, traduire, l’antagonisme qui oppose la bourgeoisie au prolétariat. Si les "antifascistes révolutionnaires" appuient momentanément les fractions antifascistes de la bourgeoisie, ce ne serait donc pas pour défendre une partie de la bourgeoisie contre une autre, mais pour défendre le prolétariat, dont les intérêts seraient momentanément portés par une fraction de la bourgeoisie. Ce ne serait qu’une question de tactique momentanée. »

Cette critique se fonde sur l'analyse de la tactique du front populaire, consistant à former des gouvernements unissant les partis de la bourgeoisie libérale et de la gauche dans le but de contrer la menace fasciste, tactique appliquée en France et en Espagne avant la guerre. Pour les trotskistes et les anarchistes, la lutte révolutionnaire et l'antifascisme ne peuvent pas reposer sur le principe du front populaire, qui a échoué en Espagne et n'a rencontré, en France, qu'une demi réussite, puisque même s'il a permis d'empêcher un temps la prise de pouvoir par les factions fascistes du sérail politique français, il n'a pas permis de préserver la France contre la prise de pouvoir de Pétain durant l'occupation nazie. Les trotskistes arguent du fait que cette tactique, même si elle réussit, permet surtout à l'oligarchie capitaliste de se maintenir au pouvoir, ce qui bien évidemment fait obstacle à la révolution prolétarienne.

« Affirmer que la droite est l’organe spécifique de la répression des luttes prolétariennes et présenter les régimes "démocratiques" comme une sauvegarde, une aide, même provisoire, contre celle-ci, c’est se moquer grossièrement de toute l’expérience tragique du prolétariat. La "gauche démocrate" a joué directement le rôle de "chien sanglant" ; parmi d’autres exemples :

  • contre l’insurrection ouvrière de Berlin en 1919 (c’est le gouvernement social-démocrate d’Ebert-Scheidemann, avec l’ouvrier "socialiste" Noske, qui a fait couler le sang ouvrier dans les rigoles des rues de Berlin).
  • contre les premières révoltes de la classe ouvrière espagnole rapidement déçue par la "démocratie" de 1931 (c’est le gouvernement "social" d’Azana qui a assumé la responsabilité de les réprimer violemment : en juillet 1931 à Séville, en janvier 1932 en Catalogne, en janvier 1933 contre les ouvriers agricoles de Casas Viejas - le gouvernement avait donné l’ordre de raser le village si nécessaire).
  • contre l’insurrection des ouvriers polonais de décembre 1970 (c’est le très "antifasciste" parti ouvrier qui a commandé aux milices et aux blindés de tirer sur les manifestants).

Ce ne sont là que quelques-uns des cas les plus nets car comme nous le verrons, c’est surtout en collaboration avec la droite que la gauche a joué son rôle de répression du prolétariat. »

À la chute du mur de Berlin en 1989, qui va rapidement aboutir à l'effondrement du bloc communiste et de l'URSS dans les années nonante, le contexte géopolitique change et modifie, on s'en doute, la situation de l'antifascisme :

« En même temps que se dissipent les illusions communistes un peu partout dans le monde, l'antifascisme va renaître sur une base moins idéologique et moins prosoviétique. C'est le moment où l'antifascisme n'est plus un slogan récupéré par les idéologues de l'URSS et qu'il redevient possible d'être antifasciste sans cautionner pour autant le système soviétique. La notion gagne alors en pertinence. (...) L'antifascisme, c'est alors la lutte contre l'extrême droite en général. Bien entendu, c'est encore demeurer éloigné du contenu strict et scientifique du terme, qui recouvre les régimes mussolinien et hitlérien. Mais un grand pas en avant est fait dans la rigueur de la cause antifasciste qui n'est plus aussi marquée par l'idéologie qu'elle ne l'était pendant la Guerre Froide. (...) Mais les succès médiatiques de l'antifascisme vont à nouveau altérer peu à peu le sens de ce combat. Le fait que chacun se retrouve sommé de se positionner par rapport au national-populisme, et donc par rapport à ses éléments fascistes, fut nécessaire mais provoque aujourd'hui certaines dérives. Le fascisme est en passe de se muer à nouveau en pur instrument idéologique, tandis qu'en règle générale, l'effet mobilisateur des accusations mutuelles de "fascisme" est inversement proportionnel à la rigueur scientifique du terme. » (CVIPMA)

On ne peut en tout cas pas passer sous silence cet aveu fait en 2007 par Lionel Jospin, premier secrétaire du PS de 1981 à 1988 sous la présidence de François Mitterrand, ministre du gouvernement sous le second mandat, qui avoua en 2007 : « Pendant toutes les années du mitterrandisme nous n'avons jamais été face à une menace fasciste donc tout antifascisme n'était que du théâtre. Nous avons été face à un parti – le Front National – qui était un parti d'extrême droite - un parti populiste aussi, à sa façon - mais nous n'avons jamais été dans une situation de menace fasciste et même pas face à un parti fasciste. » On ne peut mieux révéler l'instrumentalisation, par le PS et le gouvernement de François Mitterrand, des mouvements antifascistes par le biais d'une récupération des luttes antiracistes. Le témoignage de Farida Belghoul est particulièrement éclairant pour comprendre les manœuvres de la classe politique au pouvoir dans les années quatre-vingt.

Les mouvements antifascistes contemporains (durant les années 1980 et 1990) se revendiquent nettement de l'extrême-gauche et sont aussi très liés à la mouvance « skinhead ». C'est comme si, en réaction à la mouvance skinhead d'extrême-droite (« boneheads » souvent proche ou assimilée à la mouvance néo-fasciste), la jeunesse ouvrière d'extrême-gauche avait décidé de lutter contre la jeunesse ouvrière d'extrême-droite en adoptant les mêmes codes vestimentaires, les mêmes comportements, la même culture de rue, la même violence. On voit alors arriver dans la mouvance antifasciste les « Redskins », le « RASH », le « SHARP » et autres « Red Warriors ». Est-ce d'ailleurs anodin que cette nouvelle génération antifasciste ait repris, dans les années quatre-vingt (sous Mitterrand) le symbole de la SFIO (les trois flèches), devenu le PS en 1969 ?

 

Actions et méthodes

Voyons donc maintenant de quel bois se chauffent les antifascistes. Quelles sont leurs modes d'action ? Quelles sont leurs méthodes ? Leur stratégie ? Avec quelle efficacité et quelle pertinence ? C'est ce que nous allons essayer de voir. Pour cela, je vais principalement me baser sur le communiqué de dissolution du SCALP-Reflex (No Pasaran), dans lequel ils brossent un historique de leurs actions au cours des vingt-cinq années de leur existence. Le SCALP n'est bien sûr pas le seul mouvement antifasciste, mais vu leur expérience d'un quart de siècle sur la scène antifasciste, il me semble que cet angle d'approche devrait être représentatif.

Les actions :

  • Comme son nom l'indique (Section Carrément Anti Le Pen), Reflex s'oppose avant tout au Front National de Jean-Marie Le Pen.
  • Présence dans les universités pour faire barrage à l'implantation du F.N.
  • Présence dans les quartiers et sur les marchés pour des actions d'agitation-propagande visant à chasser (sic) les frontistes.
  • Production et diffusion de la revue REFLEXes.
  • Solidarité avec d'autres mouvements antifascistes.
  • Participation aux luttes antiracistes, solidarité avec les migrants, lutte contre les expulsions.
  • Lutte contre les questions sécuritaires et la xénophobie d'Etat.
  • Actions contre les anti-IVG au côté des pro-choix.
  • Campagne anti G7 (GAG) en 1996.
  • Participation au rassemblement contre les sommets européens (dès 1999).
  • VAAAG (village alternatif anticapitaliste et anti-guerre) = expérience d'autogestion (échec du projet « Zelda » = zone d'extra-longue durée d'autonomie).
  • Participation aux campagnes de soutien aux prisonniers et prisonnières politiques Basques.
  • Participation aux mouvements de protestation contre les guerres du Golfe I et II ainsi que contre les guerres en ex-Yougoslavie.
  • Organisation et sécurité de concerts sur la scène de la contre-culture.
  • Réflexion pour faire évoluer la mentalité machiste et sexiste au sein même du mouvement (problèmes de viols, d'absence de parole et de pouvoir des femmes dans les groupes militants, prostitution, ...).
  • Campagne contre les jouets sexistes.
  • Réflexion sur la notion de « travail » avec réponse en 3 axes : gratuité (RATP) / revenu garanti / travail socialement utile.

Les antifascistes du SCALP-Reflex sont assez lucides et autocritiques : ils constatent eux-mêmes les limites de leurs méthodes et leur échec face à leur cible historique, le FN :

« La première limite est liée aux évolutions de la conjoncture sociopolitique, et en particulier à la banalisation des idées d’extrême droite. La lepénisation des esprits, que nous pensions dès l’origine être un danger plus grave, plus pressant et plus insidieux qu’une éventuelle prise du pouvoir par l’extrême droite, est désormais presque achevée : en témoignent non seulement les bons scores électoraux du FN lors de la séquence électorale de 2012, ainsi que la multiplication ces dernières années de groupuscules fascisants (Identitaires, Troisième Voie, Nationalistes autonomes, etc.), mais aussi et surtout le fait que les thèmes et souvent les thèses de cette mouvance ont été peu à peu récupérés par les partis politiques classiques – et ce, à gauche comme à droite. »

Constat d'échec, donc, qui certes n'est pas le fait des antifascistes en eux-mêmes, mais qui montre en tout cas que les méthodes adoptées n'ont pas permis d'obtenir les résultats espérés.

Ce qui me saute aux yeux en faisant cette liste d'actions, c'est l'évidente inadéquation des méthodes avec l'objectif pourtant affiché de façon claire :

« Si le Scalp-Reflex, et au-delà le Réseau No Pasaran, s’est impliqué dans des luttes aussi diverses au cours des trente dernières années, c’est que dès l’origine et jusqu’à aujourd’hui sa ligne directrice a été celle de l’antifascisme radical. Antifascisme radical, c’est-à-dire qui entend attaquer les racines profondes du fascisme, de transformer la société pour en extirper les germes du fascisme. »

En effet, c'est exactement ce que veut dire le mot « radical » : qui cherche la (ou les) cause(s) d'un problème à la racine "pour en extirper les germes". Le hic, c'est que ce mot fait partie de ces très nombreux termes qui ont été dévoyés et pervertis par le système (cf. Le syndrome de Babel) et que pour beaucoup - y compris pour des antifascistes eux-mêmes, sans doute - le mot radical est synonyme d'extrémiste. Cette idée fausse (même si elle n'est pas évoquée, bien entendu) est d'autant plus forte que la position des antifascistes, au sein de bandes de rue ou de mouvements ayant eux-mêmes une dimension identitaire (Redskins, Red Warriors, etc. ont un évident caractère identitaire dans la culture de rue au sein de laquelle ils évoluent : look, couleurs (blason), codes vestimentaires, signes de reconnaissances, contre-culture musicale, appartenance à une "tribu", ...) renforce d'autant le clivage et la position « à l'extrême » : Il y a nous (les antifascistes et antiracistes = les bons), il y a les fachos (le FN, la JNR, la LDJ, Troisième Voie, etc. = les méchants et les brutes), il y a le monde politique (les truands) et il y a les autres (le peuple = les endormis, les bourgeois, les zombies).

Pourtant, le SCALP-Reflex semble lucide aussi sur les causes :

« Même si, en France, l’antifascisme radical s’est développé dans les années 1980 en réaction à la montée en puissance du Front National, il n’est donc pas seulement une lutte contre l’extrême droite, encore moins contre un parti d’extrême droite. Il s’agit d’une lutte globale, à la fois socioculturelle, économique et politique, contre tout ce qui, dans une société, est susceptible de permettre la résurgence de phénomènes fascistes, avec leur cocktail d’autoritarisme, d’inégalités et d’exclusions, bref une lutte pour l’émancipation et l’autonomie de tous et toutes. »

Le mot clef est prononcé : inégalités. Les inégalités sociales et économiques sont le creuset dans lequel se forgent toutes les idéologies mortifères, la ségrégation et l'autoritarisme. La stratégie du chaos (bien expliquée par la journaliste canadienne Naomi Klein dans son livre La stratégie du choc) est l'arme dont usent les ultralibéraux dès les années septante pour imposer une série de politiques crapuleuses, mais c'est aussi, bien plus largement, le levier politique dont se servent toutes les oligarchies pour réorienter leurs politiques hégémoniques, USA et Israël en tête (mais ils ne sont bien évidemment pas les seuls).

Si je résume à quelques thèmes essentiels la liste des actions mentionnées ci-dessus, nous avons donc grosso-modo cinq axes d'action :

  1. anti Le Pen / anti F.N.
  2. antiracisme
  3. anti conservateurs (luttes progressistes au niveau des mœurs sociétales)
  4. anti guerre / OTAN / U.E.
  5. anti sexiste

Mais dans cette liste, je ne vois aucun thème qui concerne les inégalités sociales et économiques. Si l'on excepte les luttes contre les guerres (dont on a hélas bien vu l'impuissance à les empêcher, et dont l'analyse au cas par cas pourrait bien révéler d'étranges contradictions et ambiguïtés[ii]), les actions semblent bien se focaliser sur les inégalités « sociétales », c'est-à-dire les droits des minorités, permettant notamment aux femmes, aux étrangers, aux homosexuels, d'obtenir les mêmes droits que la majorité, comme si était déjà acquise l'égalité économique et sociale ! On reste donc à (pardonnez-moi l'expression) « grenouiller » dans la mare de la société bourgeoise, capitaliste, libérale, et on ne parle plus de droits ou d'acquis sociaux, on laisse les riches et les puissants (les voleurs de ressources et les voleurs de pouvoir) continuer à se goinfrer et à piller les ressources de la planète tout en détruisant méticuleusement l'écosystème, on ne s'en prend, finalement, qu'aux symptômes les plus apparents : le racisme, le sexisme, les inégalités sociétales. Le racisme, n'en déplaise à certains, n'est pas une cause, mais un symptôme. Ce n'est donc pas un germe du fascisme.

On ne naît pas raciste, on le devient. Le racisme engendre du mal, mais n'est pas « le mal » : il est la conséquence d'un mal plus profond et résulte principalement de deux choses : les inégalités économiques et le tissu socioculturel. On a donc là deux causes fortes à analyser pour le racisme, mais aussi pour toute une série d'autres symptômes. Où sont les actions sur le plan socioculturel, économique et politique revendiquées comme fondements de la lutte globale antifasciste radicale ? Où est l'éducation populaire, qui devrait être au centre des luttes antifascistes aussi bien qu'anticapitaliste ?

De façon générale, l'idée que les luttes sociales se font dans la rue a été une erreur stratégique déterminante dans l'échec de l'antifascisme. Cette orientation a été délibérément laissée au peuple par les voleurs de pouvoir, pour la simple et bonne raison que les pouvoirs - tous les pouvoirs, y compris les contre-pouvoirs - c'est entre leurs mains qu'ils sont, et cela depuis... la Révolution !

Le SCALP le dit lui-même : le F.N. s'est relevé de sa crise de 2002 après une traversée du désert de huit ans, et dès 2010, sous la houlette de la « vague bleue Marine »[iii]. Comment ? Pourquoi ? Il a radicalement changé de stratégie et s'est tourné vers le seul pouvoir susceptible de le faire monter dans les sondages : les grands médias, « quatrième pouvoir ». Le F.N. a changé son image, s'est débarrassé des groupuscules skins et néo-nazis qui traînaient dans son sillage et apportaient de l'eau au moulin des accusations de « parti facho », il a réorienté son discours, à récupéré toute une série de thèmes délaissés par la gauche. Bref, le F.N. a abandonné le terrain de la rue aux antifascistes. Ils ont été plus malins en comprenant que ce n'est pas là que se joue la partie. Ce n'est pas faire leur éloge que de leur reconnaître ça.

La rue, le peuple, n'a aucun pouvoir. On peut manifester, protester, pétitionner, se mettre en grève, les voleurs de pouvoir s'en fichent et ils le disent clairement : « Ce n'est pas la rue qui décide ! ». Il ne faut pas être grand clerc pour s'en rendre compte. Et l'élection, dans lequel le peuple est censé détenir le « pouvoir suprême » est une vaste mascarade. La litanie propagandiste qui sévit depuis plus de 150 ans, comme quoi « élections = démocratie / démocratie = élections » est une des plus grandes tromperies universelles auxquelles les peuples ont cru, par la répétition, et il est urgent de les désintoxiquer de cette croyance. Elire de prétendus « représentants », qui en réalité ne représentent qu'eux-mêmes et les intérêts des banques et des multinationales qui financent leurs partis et leurs campagnes électorales et qui constituent leurs réseaux d'influence, c'est seulement désigner des maîtres qui décident de tout à notre place jusqu'à la prochaine élection. Ce n'est pas Octave Mirbeau, cet écrivain et romancier anarchiste par trop méconnu, qui contredira cette idée, lui qui écrivait déjà, en 1888, cette chronique incendiaire dans Le Figaro, intitulée « La grève des électeurs », véritable pamphlet anti élections qui dénonçait le faux suffrage universel de l'oligarchie particratique.

Car en effet, l'élection est, par définition, oligarchique. Elire, c'est choisir le meilleur ; « le meilleur » se dit en grec aristos. Dès lors, l'élection est bel et bien aristocratique, donc oligarchique (l'oligarchie étant le « gouvernement du petit nombre », et l'aristocratie étant constituée d'un petit nombre de gens, l'aristocratie est oligarchique). Comment une telle évidence ne nous a-t-elle pas sauté aux yeux plus tôt ? Voilà une question à creuser.

Si Mirbeau - et sans doute d'autres auteurs anarchistes - avaient déjà découvert ça il y a plus d'un siècle, je ne l'ai découvert, moi, qu'en 2010. Et grâce à qui ? Un homme d'une grande intégrité, profondément humaniste, gentil (trop) et foncièrement antifasciste, aujourd'hui traîné dans la boue par... une frange inquiétante de la mouvance antifasciste française et grecque, dans un grand élan de diabolisation par association, syllogismes, amalgames, calomnies, mensonges et diffamations dont ils se sont fait une spécialité.

 

Les cibles de la fronde antifasciste.

Etienne Chouard, l'homme qui a révélé le coup d'Etat contenu dans le TCE et contribué, par ses analyses, à faire gagner le NON au referendum de 2005, qui s'est, selon son propre aveu, réveillé politiquement (à 50 ans) à cette occasion et a poursuivi sa lutte contre l'oligarchie. Et, avec d'autres penseurs, artistes, journalistes, intellectuels, scientifiques, qui tous luttent contre l'Empire, le sionisme, le capitalisme, l'U.E, les guerres et contre tous les fascismes (les vrais), il est à présent victime d'une étrange cabale provenant apparemment de la mouvance antifasciste. Cette fronde est-elle justifiée ? Pertinente ? Efficace ? C'est ce que nous allons analyser. Mais vient-elle réellement, à la source, des antifascistes eux-mêmes, ou les antifascistes (ou une partie d'entre eux) se sont-ils laissés instrumentaliser par des barbouzes infiltrés dans le mouvement ? Je pense que c'est très probable, et je vais aussi m'efforcer de montrer comment et pourquoi j'en arrive à cette hypothèse.

Voyons d'abord qui sont les quelques personnes qui - outre Etienne Chouard - ont notamment subi les foudres d'actions antifascistes sur le net et lors d'événements d'éducation populaire. Qui sont-elles, que font-elles, qui combattent-elles, pourquoi sont-elles accusées d'être fachos ou « amis des fachos », en quoi ces accusations n'ont aucune pertinence et sont, au contraire de pures calomnies ? Développons.

 

Jean Bricmont est un physicien et essayiste belge, docteur en sciences, membre de l'Académie Royale de Belgique, et est actuellement professeur de physique théorique à l'UCL. Libre penseur, il s'est notamment fait connaître pour sa défense radicale de la liberté d'expression, et cela notamment en prenant la défense de Noam Chomsky (dont il partage les idées et les analyses politiques radicales de gauche). Mr Bricmont a été descendu en flammes par un certain establishment « d'extrême-gauche » arqué sur des positions de principe contradictoires, des antifascistes qui prétendent être pour la liberté d'expression, à condition que celle-ci ne véhicule que des idées politiquement correctes ; qui prétendent être contre la guerre mais qui attaquent tous ceux qui dénoncent les guerres impérialistes de l'OTAN ou des USA ; et qui sont bien entendu favorables à la loi Gayssot.

Le professeur Bricmont est donc de ceux qui pensent, comme Chomsky, que le meilleur moyen pour combattre les idées intégristes (de quelque bord qu'elles soient - y compris fascistes, bien entendu), n'est pas d'interdire et de condamner juridiquement une personne pour ses paroles ou ses idées, mais de permettre un débat contradictoire qui, en faisant valoir des arguments bien fondés et des faits établis, permettent de rétablir la vérité et de montrer la non pertinence de ces idées totalitaires. Pour cela, il est accusé par une nébuleuse prétendument antifasciste, au prétexte fumeux de "créer des ponts avec l'extrême-droite", d'être un "rouge-brun". Le très "gauchiste" Charlie Hebdo (officine dorénavant rendue aux intérêts atlantistes, sionistes et européistes) s'est ainsi fendu d'un billet intitulé « Les soutiens bruns de Damas » dans lequel ils le dénoncent. Jean Bricmont a répondu à ces diffamations au micro du Cercle des Volontaires, mais également dans ces colonnes.

 

Michel Collon est journaliste indépendant et essayiste belge, fondateur du collectif indépendant Investig'Action qu'il gère avec une équipe de bénévoles. Il a commencé sa carrière à l'hebdomadaire Solidaire (Parti des Travailleurs de Belgique, pas franchement de droite aux dernières nouvelles). Il dénonce depuis de nombreuses années la désinformation des grands médias ainsi que les techniques de propagande de guerre. Il s'est notamment élevé contre l'intervention de l'OTAN au Kosovo en 1999. Il a participé à la conférence contre l'impérialisme Axis for Peace en 2005. Il a dénoncé les mensonges médiatiques de la guerre illégale contre la Lybie. Il s'est opposé à la guerre de la France au Mali. Il s'oppose farouchement à la politique d'apartheid d'Israël, qu'il considère comme l'un des Etats parmi les plus racistes au monde et dont il dénonce les crimes de guerre. En novembre 2011, suite à des pressions de syndicalistes se prétendant antifascistes, la CGT lui a refusé l'accès à la Bourse du travail de Paris. Voici un extrait de leur "argumentaire" qui en dit long sur leur totalitarisme : « La question qui se pose aujourd’hui à tout prolétaire en lutte menacé par la montée du fascisme est donc simple : comment faire taire les bourgeois et les fascistes, comment détruire ou neutraliser les moyens de propagande de l’ennemi ? La «  liberté d’expression  » doit être détruite, au même titre que toutes les libertés bourgeoises, il ne s’agit pas de les reprendre pour nous, c’est impossible. (...) Reconnaître à nos ennemis le droit de s’exprimer, c’est leur reconnaître le droit de gagner la bataille : car les mots sont des armes mortelles. (...) La révolution, c’est nécessairement bâillonner la bourgeoisie et ses alliés fascistes. » On en reste sans voix... (c'est le but, me direz-vous : stratégie du choc).

Dans cette même déclaration, digne des pires dénonciations collabos de l'occupation nazie en Europe, ils associent Michel Collon notamment à Alain Soral, « crypto fasciste notoire », faisant accroire qu'ils seraient amis. Amalgame qui ne résiste pas trente secondes à la vérification (on félicitera au passage la CGT pour leur discernement). En 2012, il a de nouveau été interdit de parole à la fête de l'Humanité, le service d'ordre des organisateurs ayant décrété ne pas pouvoir assurer sa protection suite à des menaces d'agression physique (!) s'il devait effectivement s'exprimer comme cela était prévu. On a donc affaire à des gens violents, près à faire usage de la force physique (de quel droit ?) pour « détruire la liberté d'expression » ! Méthodes qui flairent bon le fascisme et rappellent étrangement les méthodes utilisées par les milices nazies d'avant guerre.

 

René Balme est maire de Grigny, fils de bûcheron, homme du peuple. Il est engagé à la SNCF en 1968. Il adhère à la CGT en 1974. Il entre au Parti Communiste en 1983 et y reste jusqu'en 1997 où il décide de quitter le parti car il n'adhère pas au soutien du PC à la déclaration de guerre de la France contre la Serbie. Elu maire de Grigny en 1992, il est réélu en 1995, 2001 et 2008. Il rejoint le Parti de Gauche à sa création en 2009. En 2012, il est victime d'une campagne de calomnie orchestrée par la "journaliste" Ornella Guyet (dont nous allons reparler) qui publie, dix jours avant le premier tour de la campagne des présidentielles, un billet incendiaire malhonnête sur le site "d'information" Rue89. Cette diatribe, qui l'accuse d'être la « tache rouge-brun » dans la campagne de Jean-Luc Mélenchon, est reprise sans vérification (!) dans d'autres médias, notamment par Le Monde et Le Figaro. Dans ce texte, il est notamment accusé de « complotisme » (sic), d'« antisémitisme obsessionnel », d'homophobie et de « faire l'éloge de dictatures ». L'accusation d'antisémitisme, en particulier, scandalise René Balme, qui revendique sa lutte, toute sa vie, contre tous les racismes. Mais René Balme a visiblement (surtout ?) le tort d'être aussi opposé à l'idéologie sioniste. Il n'est pas difficile de vérifier que ces accusations sont mensongères et donc sans aucun fondement, mais qui prend le temps de vérifier ? Pas la hiérarchie du Parti de Gauche, en tout cas ! Au lieu de le défendre contre ces diffamations, la hiérarchie du Front de Gauche baisse son froc devant les média-mensonges et laisse lâchement tomber René Balme, qui décide naturellement, après la campagne présidentielle, de le quitter.

 

François Asselineau est le président fondateur de l’Union Populaire Républicaine (UPR), mouvement politique qu'il a créé en mars 2007 pour convier les Français à se rassembler provisoirement en dehors du clivage gauche-droite, afin de faire sortir au plus vite la France de l’Union européenne, de l'euro et de l'OTAN. Diplômé d'HEC Paris, vice major de l’ENA, Inspecteur général des finances, il a été membre de cabinets ministériels puis directeur de cabinet du président du Conseil général des Hauts de Seine Charles Pasqua de 2000 à 2004. Il a également été Conseiller de Paris, de 2001 à 2008, et Délégué général à l’intelligence économique à Bercy de 2004 à 2006. Il fait des conférences dans lesquelles il présente ses analyses pointues des rapports entre les USA et la construction européenne. Il s'est présenté aux élections présidentielles, sans toutefois recueillir les 500 signatures de maires. L’Union Populaire Républicaine (UPR) et son président François Asselineau ont fait l’objet, dès 2011, d’attaques extrêmement virulentes de la part de “Marie-Anne Boutoleau”, prétendue “journaliste indépendante” dont le véritable nom est Ornella Guyet. Ces attaques ont été diffusées sur les sites Internet Indymedia-Paris et Rebellyon et ont eu notamment pour effet d’empêcher la tenue d’une conférence à Lyon, deux gérants d’établissements ayant été successivement contraints, sous l’effet du climat de violence entretenu sciemment par cette femme et ses relais locaux, d’annuler les locations qu’ils avaient accordées. L'UPR et Mr Asselineau ont déposé une plainte pour diffamation publique contre Ornella Guyet et les sites Indymedia-Paris et Rebellyon. D'autre part, l'UPR a diligenté une enquête pour déterminer qui est réellement "Marie-Anne Boutoleau" et quels intérêts se dissimulent derrière ces attaques. Les informations récoltées sont très éclairantes sur les réelles motivations de cette dame, compte tenu des liens étroits qu'elle entretient avec les réseaux d'influences étasuniens. Il apparaît également dans cette enquête que le réseau Indymedia est entièrement financé par des fonds étasuniens, notamment la Fondation Ford, connue comme étant un des prête-noms de la CIA.

 

Vikctor Dedaj et Maxime Vivas, journalistes et coadministrateurs du site legrandsoir.info, se voient eux aussi victimes des délires diffamatoires d'Ornella Guyet et son double d'Article 11 : billets incendiaires diffusés sur internet, conférences annulées suite à des menaces, tout est bon pourvu que l'on fasse taire « l'infâme antisémite Dedaj ». Il faut dire, il est vrai, que Viktor Dedaj ne cache pas son rejet du sionisme. Il l'écrit sans détour et sans fioriture. Mais voilà : pour les Ornella Guyet et Co., l'opposition à l'idéologie sioniste ne fait que dissimuler un « antisémitisme honteux » ; tout qui s'oppose au sionisme et à la politique crapuleuse d'Israël est, nécessairement, antisémite. Il ne peut y avoir de demi-mesure, de nuance. Pour ces défenseurs inconditionnels d'Israël et de l'Empire US, il n'y a pas de différence entre juif et sioniste : tous les sionistes sont des juifs, donc tous les juifs sont des sionistes (et il faut le rappeler à ceux qui s'ignorent), donc tous les antisionistes sont antisémites. CQFD. Aucun complexe à faire assaut de syllogismes et de sophismes. C'est bien connu, plus c'est gros, plus ça passe !

La liste des victimes de ce genre de cabale ne s'arrête pas là, je pourrais encore en citer d'autres, beaucoup d'autres (Alain Gresh, Thomas Coutrot, Frédéric Lordon et les économistes atterrés, Béatrice Pignède, Jonathan Moadab et Raphaël Berland du Cercle des Volontaires, Hervé Kempf, François Ruffin, l'association Reopen911, ... même Alain Soral - n'en déplaise -, puisqu'il est lui aussi la cible de ces attaques et, bien sûr, l'humoriste Dieudonné).

Je vais tout de même mentionner encore Annie Lacroix-Riz, dernière en date à être victime des fatwas antifascistes, parce qu'on atteint là les sommets de l'absurde, c'est vraiment la cerise sur le gâteau. Cette historienne dont les travaux dérangent considérablement parce qu'ils sont rigoureusement sourcés et virtuellement indémontables, remet en cause toute une série de mythes qui concernent la première et la deuxième guerre mondiales ainsi que la construction européenne. Elle met en cause, notamment, une série d'hommes politiques et d'industriels occidentaux en démontrant leur implication dans la machine de guerre nazie. On la dit d'extrême-gauche, trotskiste, « rouge ». Il est vrai qu'elle a toujours été de gauche, en tout cas, et farouchement antifasciste. Et la voilà maintenant pointée du doigt comme une fasciste par un groupuscule prétendument « antifasciste de Lille » (toujours courageusement anonymes) sur le site Indymedia-Lille,... Les sommets de l'absurde, je vous disais !

Arrêtons-nous là et récapitulons les positions de ces personnes.

Etienne Chouard est démocrate (au vrai sens du terme), adversaire de l'U.E., contre les guerres, contre le fascisme (le vrai) et tous les totalitarismes, il défend un projet pour une vraie démocratie pour rendre le pouvoir au peuple et il n'est lui-même candidat à rien. Son leitmotiv est d'aller à une constituante populaire. Son crime ? Accepter le débat, y compris avec ses opposants politiques.

Jean Bricmont est libre penseur, défenseur radical de la liberté d'expression, opposé aux guerres et aux manipulations de la propagande de guerre. Son crime ? Lutter contre les lois liberticides, dont la loi Gayssot, afin de permettre un vrai débat d'idées qui permette de faire la lumière sur les mythes historiques (tous les mythes historiques), non pour donner des armes aux négationnistes, mais au contraire, pour éclairer les zones d'ombres dans lesquelles s'engouffrent les négationnistes pour convaincre leur public.

Michel Collon est adversaire de l'impérialisme, des guerres coloniales (néo-colonialistes), du « droit d'ingérence » prétendument humanitaire, du sionisme, du fascisme, de tous les totalitarismes. Son crime ? Mettre en doute les mensonges des grands médias.

François Asselineau est adversaire de l'impérialisme étasunien, de l'Union Européenne, favorable à un retour de la souveraineté monétaire pour la France. Son crime ? Présenter des analyses documentées et très argumentées qui démontent le mythe de la « construction européenne », ultralibérale et atlantiste.

Victor Dedaj et Maxime Vivas sont adversaires du sionisme, de l'ultralibéralisme, de la domination des multinationales (notamment agroalimentaires), et bien sûr, eux aussi adversaires des guerres néocoloniales. Leur crime ? Dire et écrire sans détour leurs quatre vérités aux sionistes.

Annie Lacroix-Riz est une historienne pointue, nécessairement révisionniste (le révisionnisme est un principe élémentaire de la méthode scientifique propre à l'analyse historique) franchement à la gauche de la gauche, adversaire des mythes et des mensonges historiques. Son travail pointe, de façon documentée, les dissimulations et les ententes secrètes entre intérêts économiques convergeant dans les camps ennemis et le financement des guerres et la manipulation des révolutions par les milieux bancaires et affairistes. Adversaire de l'impérialisme, son crime est évidemment de révéler quelques vérités très dérangeantes sur les pratiques de quelques grandes entreprises et dynasties bancaires, autant que la collusion de certains politiques avec le régime nazi.

Résumons-nous :

  • contre l'impérialisme
  • contre le sionisme
  • contre le capitalisme et l'ultralibéralisme
  • pour la liberté d'expression
  • pour la vraie démocratie
  • pour la souveraineté des peuples

Tout cela vous semble-t-il relever de l'idéologie fasciste ou « crypto fasciste » ? Revenons donc sur cette idéologie pour vérifier.

Qu'est-ce que le fascisme ?

À l'origine, les termes « fascisme, fasciste » apparaissent avec le mouvement italien fondé par Benito Mussolini en 1919. Le mot vient de l'italien fascio « faisceau » et fait référence à un attribut des Licteurs dans la Rome de l'antiquité. Le premier régime fasciste est donc le régime de Mussolini, qui a été au pouvoir en Italie entre 1922 et 1945. Le terme s'étend ensuite pour désigner toute une série de mouvements politiques partageant de nombreux points communs avec le régime de Mussolini, notamment, bien sûr, le régime nazi en Allemagne sous Hitler (entre 1936 et 1945).

Mussolini décrit lui-même son régime comme étant totalitaire (parti unique dirigé par un chef charismatique), ce qui s'exprime à travers ses mots : « Tout par l'État, rien hors de l'État, rien contre l'État ! ». Le leader italien prône le combat contre le bolchevisme et le socialisme, mais aussi contre le capitalisme et la démocratie parlementaire. Le régime fasciste italien est une oligarchie (gouvernement par le petit nombre).

Les fascistes sont adversaires de la démocratie (gouvernement par le grand nombre), du parlementarisme (gouvernement représentatif), de l'individualisme et de la société libérale du XIXe siècle (qui constituent un frein à l'embrigadement des masses), du socialisme et du marxisme (puisque le fascisme est adversaire de l'égalité et de la redistribution des richesses). La caractéristique du fascisme nazi et mussolinien (le fascisme historique) est l'idéologie qui fonde une hiérarchie fondée sur la suprématie d'une race sur les autres (aryenne pour les nazis, italienne pour les mussoliniens).

Le fascisme prône donc un régime autoritaire, il interdit la liberté d'expression, contrôle l'information, réécrit et impose l'histoire officielle et persécute les opposants, il exalte le nationalisme, appuie sa politique sur une armée forte et sur la guerre et ne craint pas l'emploi de méthodes coercitives violentes contre la société civile (atteintes à la vie privée, arrestations arbitraires, emprisonnements sans jugement, procès politiques, assassinats politiques, tortures).

De façon plus générale, est considéré comme fasciste tout mouvement politique ou organisation s'appuyant sur un pouvoir fort au service d'une classe sociale dominante, la persécution d'une classe ennemie chargée de tous les maux, la répression de l'opposition et un contrôle politique arbitraire de la société civile.

En France, l'idéologie fasciste (qui ne portait pas encore ce nom) s'est principalement développée, selon Zeev Sternhell, entre 1880 et 1914 suite à une réaction entre une radicalisation antidémocratique de certains mouvements d'extrême gauche (entre autres le syndicalisme révolutionnaire) et l'arrivée d'une nouvelle droite nationaliste (la droite révolutionnaire) dont naîtra le fascisme après la première guerre mondiale.

Le terme « fasciste » est employé de nos jours pour disqualifier des ennemis politiques. Cette acception a été utilisée par les Soviétiques durant la guerre froide dans le cadre de la « tactique du salami ». Dans les débats politiques, le terme « fasciste » (abrégé « facho ») continue d'être employé comme une injure visant à disqualifier et diaboliser une cible politique (que cela soit abusif ou non) dans une tactique dont le but est d'exercer une fonction repoussoir dans l'esprit du public.

Résumons-nous :

  • totalitaire (parti unique)
  • autoritaire (régime policier, police de la pensée, arrestations et détentions arbitraires, ...)
  • favorable à un pouvoir fort au service d'une classe dominante (oligarchique)
  • favorable à une hiérarchie fondée sur la race (raciste)
  • contre l'internationalisme, le communiste et le bolchevisme (nationaliste)
  • contre le socialisme et la redistribution des richesses (élitiste)
  • contre la liberté d'expression (ségrégationniste)
  • contre le parlementarisme (dictatorial)

Fascisme

Cibles des «  antifascistes  »

Totalitaire (parti unique)

Contre l'impérialisme

Autoritaire (régime policier)

Contre la police de la pensée et la violence

Pouvoir au service d'une classe dominante

Contre la domination d'une classe sur les autres

Hiérarchie fondée sur la race

Contre tous les racismes

Nationaliste (contre l'internationalisme)

Souverainistes et/ou internationalistes

Élitiste (contre la redistribution des richesses)

Contre les inégalités sociales et économiques

Contre la liberté d'expression

Pour la liberté d'expression (libres penseurs)

Contre le parlementarisme

Pour une vraie démocratie

Régime fondé sur la guerre et l'armée

Contre la guerre et le colonialisme

Cherchez l'erreur ...

 
 

«  La liberté d'expression doit être détruite  »

Au cours de ce travail j'ai pu en apprendre un peu plus sur les raisons avancées par certains antifascistes (ou prétendus tels) et les justifications qu'ils donnent à leurs actions liberticides. Par exemple, ce témoignage anonyme (oui, avec les antifascistes, on a le plus souvent à faire avec de courageux anonymes[iv]), nous apprenons que « non, nous ne sommes pas pour la liberté d'expression de tous, selon l'expression consacrée : la liberté d'expression, c'est une minute pour les juifs, une minute pour Hitler. » Cette logique est absurde, parce qu'elle part du principe que tout le monde aurait droit au même temps de parole face au même auditoire, ce qui est le contraire de tout ce que nous connaissons. Les grands médias (ceux qui mènent au pouvoir) sont verrouillés et seuls ceux qui ont l'autorisation tacite de l'oligarchie de s'y exprimer peuvent y apparaître. Qui plus est, il n'y a pas que les juifs et Hitler : c'est quoi cette manie de tout ramener aux juifs ou à Hitler ? Une manie d'antifascistes qui ne trouvent leur identité que dans l'affrontement face aux fachos ?

Si Marine Le Pen et le F.N. ont pu grimper dans les sondages, c'est uniquement parce qu'ils ont décidé d'abandonner le terrain de la rue pour conquérir celui des grands médias et donc jouer le jeu de l'oligarchie. La corrélation est parfaite entre temps de parole et résultats aux élections. Il est dès lors frappant de constater que ceux et celles que l'on cherche à bâillonner ne sont pas des personnalités qui apparaissent dans les grands médias.

On ne cherche pas à faire taire des membres de l'UMP, dont au moins la moitié tiennent des propos bien plus puants que Marine Le Pen elle-même (et je ne le dis pas pour la défendre, mais pour établir un fait : elle est maligne, elle mesure ses propos et calcule la portée de chacun de ses mots). Pas non plus de fatwa lancée sur, par exemple, un Yves Calvi, qui s'est pourtant illustré en 2012 en faisant l'éloge, dans l'émission C dans l'air, à une heure de grande écoute et sur une chaîne publique, de la politique d'épuration des étrangers menée par le parti fasciste Aube Dorée à Athènes. J'attends toujours la réaction indignée des antifascistes à ce propos (moi, je suis scandalisé qu'un pareil individu puisse encore sévir dans le PAF !).

Non. Il est tellement plus facile de s'en prendre aux plus faibles, ceux qui ne s'expriment que dans de petits auditoires, dans des conférences ou via le net. Ou à travers des livres, quand on sait très bien qu'à peine 5 % de la population lit. Les courageux antifascistes vont aller casser la gueule d'un Jonathan Moadab (au passage, il est juif... opposé au sionisme, certes, mais juif - bien sûr, il se sent Français avant d'être juif : serait-ce un crime ?), mais ils n'oseront pas aller s'en prendre à un Calvi, un Val, un Cohen ou un FOG. Tout cela est assez minable. Si encore ils ne tiraient pas contre leur propre camp, on pourrait comprendre, mais là, franchement, c'est à pleurer...

Je veux citer un internaute :

« Les gens qui sont ouverts au dialogue méritent qu'on dialogue avec eux. Il n'y a que ceux qui le refusent et qui ne connaissent que la violence qui doivent être mis à l'écart. Que ces derniers se disent de gauche ou de droite importe peu. Tant que le dialogue est possible, il y a de l'espoir. Refuser le dialogue quand il est possible, c'est vouloir la guerre quand on peut avoir la paix, c'est favoriser le pire quand on pourrait l'éviter mais c'est surtout n'avoir aucune vision de comment convaincre ceux qui ce sont perdu et demandent la contradiction. »

Si l'on considère certaines idées comme dangereuses, nuisibles, alors il ne servira à rien d'essayer de faire taire ceux qui expriment ces idées. Les idées (même les mauvaises) survivent aux individus et les dépassent. Au contraire, rendre ces idées illicites les rendra même plus attrayantes, par un processus que nous connaissons tous (en particulier les anarchistes et les libertaires que nous sommes) : il suffit d'interdire quelque chose pour susciter la curiosité, l'intérêt, le désir de savoir ce qui se cache derrière et l'excitation de la transgression (un exemple ? Les protocoles des sages de Sion est mis à l'index, j'ai donc voulu savoir pourquoi, je l'ai donc lu : c'est très instructif - et cette lecture n'a pas fait de moi un adepte des théories fascistes ni un antisémite - par contre, j'ai bien compris pourquoi il était mis à l'index...). Pour lutter contre de telles idées, il faut les comprendre. Et le seul moyen d'y parvenir passe par l'isègoria. Selon ce principe, pour combattre le fascisme, on doit en écouter les penseurs pour mieux saisir leurs raisonnements, leurs motivations et surtout leurs besoins. Si on saisit leurs besoins, on peut essayer de démontrer qu'ils se trompent de solutions et montrer d'autres formules pour répondre à leurs besoins.

Une grande partie de la population vote pour le F.N. Tous ne sont évidemment pas fascistes, extrémistes, racistes, voués au mal. Beaucoup sont des ouvriers, des gens du peuple. Et ce n'est bien évidemment pas en les diabolisant -eux ou le F.N. - qu'on parviendra à les convaincre qu'ils font une erreur en votant F.N : on sait bien que si l'on diabolise un parti ou des candidats, les électeurs qui votent pour ce parti ou ces candidats se sentiront, eux aussi, diabolisé, ce qui aura pour effet qu'ils se sentiront solidaires du parti ou des candidats visés, plutôt que l'inverse. Ce n'est pas en s'attaquant à des Chouard, des Moadab, des Collon, des Bricmont, etc. qu'on les persuadera de voter FdG ou NPA. C'est donc seulement par l'éducation populaire que l'on peut empêcher les idées obscures d'investir la conscience collective, et cette éducation populaire passe par la défense radicale de la liberté d'expression.

Voyons maintenant le discours d'un antifasciste qui ne se cache pas derrière l'anonymat, le franco-grec Yannis Youlountas. Il explique notamment ceci :

« L’isègoria posée de façon absolue est une connerie (ou une hypocrisie intentionnelle). Il faut poser des limites à la propagande et aux actes fascistes, car ils n’opèrent pas du tout selon les mêmes règles éthiques de discussion et sont dangereux en distillant leur poison ou en visant explicitement des boucs-émissaires. »

Ils sont dangereux en distillant leur poison et en visant spécifiquement des boucs-émissaires... Oui, un peu comme les antifascistes qui s'en prennent aux résistants à l'Empire, en somme : ils distillent leur poison (calomnies, mensonges, syllogismes, anathèmes, insultes, sophismes, fatwas, diffamation) et posent des actes fascistes (menaces d'agression visant à faire taire, à censurer et interdire de parole ; agressions physiques) et tout cela sous couvert de prétendue "lutte contre le fascisme". Curieuses « règles éthiques » que celles des antifascistes. C'est bizarre, mais je n'ai jamais vu ceux que les antifascistes désignent comme « FAF » appliquer ces méthodes pour interdire de parole un de leurs adversaires idéologiques,... Qui est fasciste, dans l'histoire ? Ah mais oui, j'oubliais : c'est normal, puisque ce sont tous des fachos ! Raisonnement circulaire.

 

«  Nous sommes en guerre  !  »

Une autre position avancée par un antifasciste sur un forum est que « nous sommes en guerre  ! ». Et là, évidemment, il y a un gros problème : la seule situation qui justifie une hiérarchie, c'est précisément la guerre. Si on est en guerre, on a intérêt à s'organiser, et compte tenu des contingences de la guerre, seule une structure hiérarchique peut permettre d'optimiser l'action. D'ailleurs, historiquement, la logique hiérarchique trouve son origine dans la guerre, et toutes les structures sociales qui ont développé des principes hiérarchiques trouvent leurs racines - quand ce n'est pas leur fin (c'est le cas de tous les fascismes, évidemment) - dans la guerre.

Si on est anarchiste, libertaire, se considérer comme étant « en guerre » (alors qu'on est objectivement en période de paix), c'est problématique. Serait-il impertinent de voir dans cette situation une des causes de l'échec des mouvements antifascistes ? Pourtant, songez-y : pour gagner la guerre, il y a tout intérêt à être bien organisé, à pouvoir agir de façon précise, efficace, en économisant les forces et les ressources, en pointant les bonnes cibles au bon moment, en adoptant des actions selon un plan stratégique (et pas au coup par coup). Cela nécessite une hiérarchie, un chef ou un état major, des lieutenants et des troupes. Bref, tout ce qui est de la nature du fascisme et contre la nature de l'anarchie (l'anarchie est le contraire de la hiérarchie[v]). De quoi se perdre avant même d'avoir commencé la bataille. Les électrons libres sont toujours perdants dans une guerre.

Oui mais ce à quoi nous assistons en ce moment, il faut bien admettre que ça n'a pas l'air d'être désordonné. Au contraire, toutes ces actions liberticides ont l'air bien orchestrées, bien structurées, toujours sur le même mode opératoire, avec des cibles bien spécifiques dont il est facile de cerner les points communs : « dis-moi qui tu dénonces, je te dirai qui tu protèges » (paroles d'antifascistes). Il y a visiblement une stratégie, des moyens, des ressources et des soldats qui frappent selon une procédure réfléchie. Qui sont les têtes pensantes ? Qui élabore les stratégies ? Mystère : l'origine de cette cabale se dissimule derrière l'anonymat. À une ou deux exceptions près. Et là, on a comme un début de piste pour comprendre.

 

«  Nous sommes l'antidote contre le nationalisme  »

Slogan : «  LE NATIONALISME EST UN POISON  ! Si tu penses qu'on peut vivre sans patrie ni frontières, ensemble, NOUS SOMMES L'ANTIDOTE.  »

Les contresens et les inversions de cette affiche sont très révélateurs. Déjà, on voit bien qu'il ne s'agit plus de lutter contre le fascisme, mais contre le nationalisme. Le nationalisme - et les nationalistes (ceux qui défendent l'idée de nation souveraine, par exemple) sont donc assimilés, de facto, à des fascistes. Cette forme d'amalgame et de généralisation est précisément la rhétorique de base des racistes, des intégristes, des extrémistes. C'est évidemment stupide.

Ce qui est encore plus stupide, et qui montre le degré d'incohérence et d'ignorance de ce genre de slogan, c'est que ce raisonnement est censé se baser sur l'idéologie internationaliste. Or, l'internationalisme, comme son nom l'indique, n'est pas du tout en opposition au principe des nations et des frontières qui les définissent, c'est même exactement le contraire ! Par nature, l'internationalisme est fondé sur un respect mutuel entre nations, un respect de la souveraineté de chaque nation et la volonté de créer des relations mutuellement avantageuses avec les autres nations.

Dans cette optique, qui reçoit d'ailleurs l'approbation de beaucoup de nationalistes (que l'on dit "de droite"), ceux-ci sont plus proches de l'idéal internationaliste que tous les prétendus gauchistes qui se disent « communistes » - donc internationalistes - sans comprendre de quoi il s'agit. Même la tournure de phrase est ambigüe : si on ne lit que les grands caractères, on lit effectivement « nous sommes l'antidote contre le poison nationaliste » ; mais si on lit la phrase dans son contexte, on lit plutôt « nous sommes l'antidote contre ceux qui pensent qu'on peut vivre sans patrie ni frontières. » : cette affiche affirme donc deux choses radicalement contraires ! Cette supercherie très maligne est digne du Mossad.

Enfin, impossible pour moi de ne pas faire le rapprochement entre ce slogan et les paroles de l'Agent Smith dans Matrix, qui explique que l'espèce humaine est un virus dangereux, et que, eux, les agents du système, sont l'antidote contre ce virus. Etrange inversion : les soi-disant « antisystème » qui adoptent un slogan non seulement pro système, mais qui plus est déjà entendu de sinistre mémoire dans la bouche des ... nazis !

 

Abandonner les thèmes démocratiques aux «  FAF  »  ?

Si l'on suit le raisonnement de ces antifascistes, puisque les Chouard et Co. sont des « rouge-bruns », puisqu'ils fricotent avec des fachos et des antisémites « notoires » (sic), il faut les diaboliser et les ostraciser par association et amalgame. On ne peut donc plus avoir de débat avec eux, ni les lire, ni les écouter, bref : on doit les censurer. Il s'en suit logiquement que l'on abandonne les thèmes qu'ils développent (démocratie, lutte contre les guerres néocoloniales, liberté d'expression, etc.) aux « FAF » (ou désignés comme tels). De fait, puisque l'on cherche à évincer les Chouard, Collon, Bricmont, etc. des événements d'éducation populaire « de gauche » et que seuls les événements d'éducation populaire « de droite » continuent à accepter (et à solliciter) la présence de ces vilains pas beaux, ces thèmes sont débattus et défendus « à droite ». Et « à gauche », on se retrouve en pleine confusion, à se méfier de débats sur la démocratie (la vraie), sur la Révolution, sur les Lumières, etc. sous prétexte que « les intellectuels et penseurs qui abordent ces thèmes sont des rouges-bruns ». On distille à gauche l'idée que la démocratie populaire, c'est une idée de fachos pour prendre le pouvoir. Logique : ne dit-on pas que les Le Pen, les Asselineau, les Cheminade, etc. sont des « populistes » ? Donc, s'ils veulent donner le pouvoir au peuple, c'est qu'ils sont populistes, donc fachos. Puis-je affirmer qu'il s'agit encore là d'un syllogisme grossier, donc insignifiant ?

La meilleure façon de résister au fascisme serait, tout au contraire, de montrer plus d'assiduité à développer ces thèmes - et donc à solliciter et inviter ces personnalités pour débattre avec eux - dans des colloques et événements d'éducation populaire organisés par des associations dites « de gauche », que ne le font les associations et événements d'éducation populaire dits « de droite ». Cela empêcherait ceux que l'on prétend combattre de s'emparer de ces sujets et donc de les récupérer à leurs fins (puisque c'est ça que l'on affirme vouloir empêcher).

Là, le résultat est exactement inverse : on abandonne les thèmes à l'ennemi, on lui laisse le champ libre. Comment mieux décrire une stratégie de la défaite annoncée ? C'est comme si un général disait « OK, l'armée ennemie cherche à s'emparer de nos ponts, et bien nous allons les leur laisser sans combattre et nous replier sur de meilleures positions défensives, ainsi l'ennemi sera bien attrapé ! ». Je sais, pas vous, mais moi, ce genre de stratégie, j'appelle ça de la trahison. Posons-nous la question : à qui peut profiter le fait de reléguer pareils thèmes de débats et d'éducation populaire à « l'ennemi fasciste », tout en écartant ces mêmes thèmes à ceux qui veulent (théoriquement) le bien des peuples ? Poser la question c'est y répondre : l'establishment, l'oligarchie ; ceux qui mènent la danse.

 

L'entrisme

L'entrisme est une stratégie qui vise à noyauter un groupe par infiltration. C'est une ancienne technique qui remonte à l'entre deux guerres et qui se développe largement durant la guerre froide, des deux côtés du rideau de fer. Le noyautage est notamment utilisé pour détourner des groupuscules néonazis aussi bien qu'antifascistes, ou pour manœuvrer des groupes terroristes. C'est une méthode contre laquelle le CVIPMA met en garde les mouvements antifascistes sur la page «  Les faux antifas  : mieux les reconnaître  !  » en décrivant bien les techniques d'infiltration policière ou par des barbouzes (agents de services secrets).

« Un faux antifa a plusieurs visages : celui du flic, de l'idéologue, de l'hystérique. (...) Les groupuscules anarchistes violents sont sa cible privilégiée. (...) Mais, plus subtil, il existe des flics qui ont leur propre organisation antifasciste. Au service d'un Etat, ils concentrent leurs attaques sur les partis ou mouvements politiques les plus dangereux. Personne n'a trouvé mieux, à l'heure ou l'antifascisme dérive vers les autodafés médiatiques, que d'accuser tel ou tel parti ou homme politique de fascisme. Comme le premier type de flic, les valeurs démocratiques et humanistes de l'antifascisme sont subordonnées à une cause policière. C'est une forme très perverse de trahison de la cause antifasciste. (...) Mais le grand tournant, après la fin de la Guerre Froide, c'est l'appropriation par les idéologues en chef du néo-libéralisme triomphant des slogans de l'antifascisme. Aujourd'hui, tous les ennemis du nouvel ordre mondial sont taxés de fascisme. L'effet médiatique est immédiat. Ils n'ont pas trouvé mieux, avant les tapis de bombe en Irak, en Yougoslavie, en Afghanistan, que de sortir la grande cause de l'antifascisme. Ceux qui lisent Le Monde et le Courrier International en savent quelque chose. Il n'y qu'à ouvrir les pages des quotidiens ou allumer les chaînes de télévision où se répandent les maîtres penseurs du néo-libéralisme. Pour ceux d'entre eux qui haïssent le communisme, et qui se sont vu privés de leur raison d'être avec la fin de l'URSS, il y a un nouveau slogan : les rouges-bruns. C'est la grande panacée, on fait d'une pierre deux coups : on vomit sa haine du communisme et on instrumentalise l'antifascisme. Les rouges-bruns, c'est un mythe. »

C'est en 2001 que le CVIPMA a rédigé ce texte. Ils avaient déjà conscience de l'infiltration et de la récupération des mouvements antifascistes par leurs véritables ennemis idéologiques ultralibéraux. Et c'est notamment contre ces dérives antifascistes que le CVIPMA a enquêté au sein de la mouvance antifasciste.

Si j'en juge par les événements de ces dernières années, leur travail a échoué. Il semble bien qu'aujourd'hui, les mouvements parisien, mais aussi toulousain, lyonnais et belge sont noyautés. Mais par qui ? Considérant les cibles de ceux-ci, deux pistes me semblent possibles : les services secrets US et/ou le Mossad. En effet, c'est principalement des résistants à l'Empire atlantico-sioniste qui sont visés, mais également un mouvement d'émancipation et de prise de conscience que nous ne sommes pas (et n'avons jamais été) en démocratie qui est visé. L'oligarchie veut faire taire les penseurs qui développent ces thèmes et étouffer dans l'œuf un possible réveil des peuples pour empêcher la montée de revendications démocratiques (constituante populaire, tirage au sort, contrôle des mandats des représentants, etc.). De la même manière, il faut discréditer et faire taire - au moins en les éloignant des grands médias - ceux qui dénoncent la politique d'apartheid et les crimes de guerre d'Israël, tout autant que la politique hégémonique des USA. Il faut désigner ceux qui s'opposent aux guerres néocoloniales comme étant des traîtres, des fascistes, des « idiots utiles » défenseurs des tyrans et des dictateurs de tous poils.

Et ça marche. Les petits crétins sans culture politique ni culture générale, sans faculté d'analyse mais dopés à la testostérone et en quête d'adrénaline, se font aisément fanatiser par quelques idéologues (faux antifascistes) et se jettent avec autant de haine que de hargne belliqueuse contre les « ennemis » désignés, les « rouge-bruns ». Une fois entraîné dans pareils excès, difficile de faire marche arrière et de se désavouer, même si, par miracle, une lueur de lucidité touche soudain leur esprit. Le phénomène est bien montré dans l'expérience de Milgram : on appelle cela « l'état agentique ». C'est cet état qui est décrit, de façon allégorique, dans le film Matrix, lorsque le personnage de Morpheus explique :

« La Matrice est un système, et ce système est notre ennemi. Quand on est à l'intérieur, qu'est-ce qu'on voit partout ? Des hommes d'affaires, des avocats, des enseignants, des charpentiers, ... C'est avec leur esprit qu'on communique pour essayer de les déconnecter. Mais en attendant, tous ces gens font quand même partie de ce système. Ce qu'il faut que tu comprennes, c'est que pour la plupart, ils ne sont pas prêts de se laisser débrancher. Bon nombre d'entre eux sont tellement inconscients et désespérément dépendants du système qu'ils vont jusqu'à se battre pour le protéger, ce qui fait d'eux nos ennemis. »

L'ironie suprême étant bien entendu de conduire ces jeunes décervelés à cet état agentique (soumission à une autorité) afin qu'ils en arrivent à défendre le système (sans en avoir conscience) et cela au sein même de groupes anarchistes et libertaires prétendant combattre « les valeurs bourgeoises » et défier les principes hiérarchiques de leurs pères (il est à noter que contrairement aux antifascistes des années '80 et '90, qui étaient pour la plupart fils d'ouvriers, bon nombre d'antifascistes d'aujourd'hui sont recrutés (!) dans les facultés au sein de la jeunesse bourgeoise, traditionnellement bienpensante). Et c'est là que le Diable hurla de joie.

Le CVIPMA fait le même constat :

« Les jeunes antifas ont mélangé crise d'adolescence et militantisme antifasciste. L'autorité est devenue fasciste, la loi est devenue fasciste, le nationalisme est devenu fasciste, la rigueur est devenue fasciste. La nuance elle-même est finalement devenue fasciste. D'où l'hystérie, la paranoïa (...) Les pseudo antifas hystériques, qui sont finalement des antifas naïfs, sont des éponges à propagande. Dès que l'opprobre médiatique ou autre leur jette en pâture le terme de fascisme, ils courent, ils se font avoir. Cette catégorie est extrêmement influençable par les flics et les idéologues. (...) Le problème est que cette attitude fait le jeu de l'idéologie dominante, le néo-libéralisme. (...) Précisons qu'un hystérique peut ne plus être très jeune, tout en restant très naïf. »

Le CVIPMA conclut cette page de leur site en décrivant le profil de l'antifasciste légitime :

« L'antifa légitime est d'abord indépendant des idéologies et de leurs relais médiatiques. Il se méfie des abus de langage, des amalgames. Il combat le fascisme quand il se présente, et il combat les autres idéologies meurtrières et aliénantes pour ce qu'elles sont. Pas pour régler des comptes, pas pour servir l'ordre dominant à une époque donnée. C'est une posture critique et lucide, qui sait se garder des slogans et mythes de ceux qui se réapproprient l'antifascisme. Afin que ce combat ne dérive pas vers des objectifs de reproduction de l'ordre dominant, ni ceux de la réémergence d'idéologies aussi meurtrières qui appartiennent au passé. Ses principaux ennemis sont d'abord les faux antifas. Parce que le fascisme ne peut être combattu si on les laisse dénaturer cette cause. »

Quels indices avons-nous pour étayer l'hypothèse du noyautage par la CIA, le Mossad et/ou la DCRI ? Primo, l'enquête diligentée par l'UPR de François Asselineau concernant Ornella Guyet (alias « Marie-Anne Boutoleau ») a montré, d'une part, les liens très particuliers de cette dame avec les lobbys étasuniens et la CIA, d'autre part que le réseau Indymedia (dont elle semble être coadministratrice) est entièrement financé par des sociétés étasuniennes (dont la Fondation Ford, prête-nom bien connu de la CIA). D'autre part, en Belgique, les mouvements antifascistes sont chapeautés depuis 1996 par la Coordination Antifasciste de Belgique (CAF), initiée par Manuel Abramovicz, également dirigeant de ResistanceS.be, un site internet et une revue consacrée à « l'observation de l'extrême-droite » (sic). Il est lié au PS (parti socialiste francophone de Belgique), donc à l'establishment et l'oligarchie politique Belge. Abramovicz est connu pour ses positions pro israéliennes, pro atlantistes et islamophobes. Il a également eut à faire à la justice concernant ses méthodes « spéciales » d'investigation. Ces indices ne sont pas rien.

 

Qui sont les vrais fascistes aujourd'hui  ?

Un tableau valant mieux qu'un long discours, reprenons celui que nous avons élaboré ci-dessus :

Fascisme

USA

ISRAEL

Totalitaire (parti unique)

Fausse alternance

Démocrates / Républicains

Oligarchie politique

Intégrisme religieux

Autoritaire (régime policier)

Patriot Act I et II

Guantanamo > tortures

Lois antiterroristes

Prisons politiques / tortures

Pouvoir au service d'une classe dominante

Financement (corruption) des partis par le "privé".

Pas de constitution formelle (différent religieux vs laïques)

Hiérarchie fondée sur la race

Communautarisme

(diviser pour régner)

Etat juif, par les juifs, pour les juifs

Nationaliste

« patriotisme » à toutes les sauces (drapeaux US partout)

Ultranationaliste

Politique d'apartheid

Élitiste (contre la redistribution des richesses)

Capitaliste et ultralibéraux

Capitaliste et ultralibéraux

Contre la liberté d'expression

Contrôle de la presse

par les ploutocrates

Contrôle de la presse

Contre le parlementarisme

Utilise le parlementarisme comme maquillage démocratique

Utilise le parlementarisme comme maquillage démocratique

Régime fondé sur la guerre et l'armée

50 % du budget mondial à l'armée

Néocolonialisme guerrier

Armée omniprésente et politiquement puissante

 

Bien que les USA et Israël aient un gouvernement (prétendument) représentatif fondé sur des principes parlementaires, il n'est pas difficile de montrer l'absence réelle de représentativité et la nature oligarchique de ces régimes, notamment par le truchement du principe électif. Il n'y a pas, stricto sensu, de parti unique et ces deux régimes ne sont pas stricto sensu totalitaires, mais la politique - et notamment la politique étrangère - a une orientation impérialiste, colonialiste et prédatrice prédominante qui montre une parenté avec les régimes fascistes.

Les deux pays ont un système policier et judiciaire puissant, des services de sécurité intérieure et extérieure puissants, un système répressif fort, fondé notamment sur les lois antiterroristes et la doctrine de la prétendue « guerre contre le terrorisme international ». L'arsenal judiciaire comprend le non respect de la vie privée, les arrestations arbitraires (y compris dans des pays étrangers, par la CIA, de façon totalement illégale), la détention arbitraire, le non respect de l'habeas corpus, des droits de la défense et jusqu'à la légalisation de la torture.

Le pouvoir politique est inféodé aux pouvoirs de la ploutocratie (les voleurs de ressources, multinationales, banques, FED, etc.), principalement aux USA où la corruption des partis politiques et le lobbysme sont légalisés, mais également en Israël, où l'essentiel du budget dépend d'aides provenant des USA (principalement). À l'évidence, le pouvoir politique de ces deux pays est en faveur d'une classe dominante, riche et puissante économiquement.

Les USA ont un très lourd passé raciste (génocide des amérindiens, esclavage des noirs africains, lois raciales et ségrégationnistes) et ont une politique fondée sur un faux multiculturalisme où prédomine le communautarisme (diviser pour mieux régner). Ils font de gros efforts pour se donner une image moderne, progressiste, antiraciste, mais la culture profonde des USA reste fortement WASP. Israël est un état raciste, tant dans son mythe créateur que dans la doctrine sioniste sur laquelle repose toute sa construction. Les autorités Israéliennes veulent un état juif, pour les juifs, par les juifs. Ils pratiquent, depuis leur création en 1948, une politique ouvertement ségrégationniste, coloniale, violente.

Aussi bien les USA qu'Israël ont poussé le « patriotisme », le nationalisme, à des sommets. L'omniprésence du « drapeau étoilé » aux USA est caractéristique. Quiconque ose émettre une critique de la politique (en particulier de la politique étrangère et guerrière) est aussitôt taxé d'antipatriotisme et de trahison. Les pacifistes sont taxés d'être des « lopettes ». En Israël, la propagande nationaliste et raciste (essentiellement à l'égard des arabes, mais aussi contre les européens) est omniprésente, y compris dans le cursus scolaire. L'armée et la logique militaire y sont sans cesse valorisées.

Les deux pays forment l'avant garde de l'idéologie néolibérale, ultra capitaliste, et favorisent nettement une logique élitiste. L'importance et l'influence de la pensée religieuse protestante aux USA est déterminante dans cette orientation, où même Dieu semble cautionner l'exploitation des faibles par les riches. Dans les deux pays, la presse est détenue par de puissantes multinationales, notamment par le complexe militaro-industriel et les milieux financiers. Inutile de dire que la presse y est contrôlée et orientée.

En ce qui concerne le parlementarisme, les deux pays n'y sont pas franchement défavorables, puisqu'ils l'utilisent pour maquiller leur régime en pseudo démocratie, mais une frange importante de leurs factions politiques sont en faveur d'un régime beaucoup plus centralisé et autoritaire. Certaines factions ne seraient pas contre une vraie dictature. On remarquera qu'aux USA, si le parti communiste a été officiellement interdit, le parti nazi ne l'a jamais été : pourquoi ce deux poids, deux mesures dans un pays qui se prétend champion de la liberté d'expression et de la liberté ?

Enfin, et c'est sans doute ce qui est le plus déterminant dans l'analyse : les deux pays fondent leur politique sur l'armée et sur la guerre. Les USA, à eux seul, représentent plus de 50 % du budget militaire de toute la planète ! Ils ont des bases militaires partout dans le monde, ils occupent de nombreux pays, notamment des pays qu'ils ont rasés suite à une guerre qu'ils ont déclenchée, le plus souvent en défiant les lois internationales. En Israël, le service militaire est obligatoire, pour les hommes comme pour les femmes. L'armée est omniprésente, notamment dans les territoires occupés.

On le voit, de tous les pays du monde, et bien que bon nombre de pays aient également des similitudes avec les critères qui définissent un régime fasciste, les USA et Israël collent à très peu de chose près au modèle fasciste. Pour ma part, cela ne fait pas de doute : les USA et Israël SONT des pays dominés par un régime fasciste, grossièrement maquillé en régime parlementaire et prétendument démocratique. L'adversaire désigné des antifascistes et des libertaires est donc bel et bien l'Empire atlantico-sioniste et leurs nervis et non ceux et celles qui dénoncent les politiques, les idéologies et les guerres de cet axe Washington-Tel Aviv.

 

Comment lutter efficacement contre le fascisme  ?

Pour lutter contre le fascisme, il faut recentrer les actions sur la lutte globale, à la fois socioculturelle, économique et politique, contre tout ce qui, dans une société, est susceptible de permettre la résurgence de phénomènes fascistes. L'antifascisme radical, c’est celui qui entend s'attaquer aux racines profondes du fascisme, à commencer par les inégalités sociales et économiques.

  1. Socioculturel : l'antifascisme doit mobiliser ses forces dans la promotion de l'éducation populaire, et au lieu d'exclure des penseurs injustement accusés de « collusion avec les fachos », il faut au contraire promouvoir la défense radicale de la liberté d'expression et miser sur la volonté grandissante des peuples à apprendre, à se cultiver, à penser par eux-mêmes. C'est l'axe le plus important, le plus décisif, car le fascisme se nourrit et alimente les peurs, l'ignorance et l'obscurantisme.
  2. Economique : l'antifascisme doit lutter contre les inégalités sociales (lutte des classes) et économiques (pauvreté, différences salariales, inégalités face au pouvoir de l'argent). Il faut analyser et comprendre les ressorts de l'économie, comprendre comment certains accaparent les ressources par la création monétaire, quitte à remettre en cause l'économie fondée sur la monnaie elle-même. Il faut étudier de nouvelles façons de penser l'économie (par exemple, l'EBR). La lutte radicale contre les inégalités économiques et sociales passe par la remise à l'ordre du jour de l'anarchie en tant que système social indissociable de la vrai démocratie.
  3. Politique : Il faut analyser les causes profondes de ces hiérarchies sociales et comprendre l'origine des principes hiérarchiques dans les sociétés prétendument « modernes ». Il faut lutter pour promouvoir une société non hiérarchisée, où le pouvoir est réparti horizontalement et non plus verticalement. Il faut se réapproprier les notions de la vraie démocratie et le germe démocratique que fut l'Athènes d'il y a deux mille cinq cents ans. Le slogan - si slogan il doit y avoir, devrait être « Je suis démocrate DONC anarchiste ! ».

Il est nécessaire de faire savoir ce qu'est le fascisme - le vrai - et ce qu'il n'est pas. Il faut introduire du savoir, de la connaissance, du discernement dans les analyses. Il faut avoir le courage de dénoncer les fascismes là où ils sont les plus dangereux, c'est-à-dire lorsqu'ils se manifestent à travers les grandes puissances de ce monde. C'est derrière le masque craquelé de « champion de la démocratie » que se cache aujourd'hui la pire menace fasciste que la Terre et l'humanité aient jamais connue.

Si des actions doivent, hélas, mener à des violences, il est essentiel qu'une forte éthique gouverne celles-ci. Je n'en vois qu'une qui puisse servir de modèle à d'authentiques antifascistes, c'est l'éthique des Jedi dans la saga Star Wars : la violence ne doit être utilisée que pour se défendre contre la violence. Cela demande beaucoup plus de rigueur, beaucoup plus de conviction et de maîtrise de soi. Mais ce n'est qu'à ce prix que l'on peut lutter contre le fascisme sans sombrer soi-même dans le côté obscur. Car la violence n'est jamais la solution. Elle est le problème : violences morale, psychique, sociale, économique, physique, c'est par toutes ces formes de violence que naissent les fascismes.

Et croyez-moi, ces considérations n'ont rien à voir avec de l'angélisme, c'est tout le contraire. Notre civilisation est en déclin. Sa chute est inévitable (et souhaitable), mais cette chute risque d'être douloureuse, dangereuse. Il ne s'agit pas de chercher à empêcher cette chute (elle est inéluctable) mais à se préparer à nous relever après la chute, à anticiper la civilisation à venir, afin d'empêcher qu'une fois encore la stratégie du choc nous fasse requérir les fausses solutions des voleurs de ressources et de pouvoir.

Enfin - et c'est certainement le plus important - la lutte contre le fascisme doit passer par une traque impitoyable des faux antifascistes et des mouvances antifascistes d'origine policière (au sens large). Sans ce travail d'assainissement, l'antifascisme continuera à servir les intérêts de l'oligarchie et des puissances qui dominent le monde, ce qui est le comble de l'absurde. Sans compter qu'elle se décrédibilisera de plus en plus aux yeux du grand public. Il faut donc prestement réactiver le CVIPMA. C'est indispensable.

 

Conclusion

En entamant ce dossier, j'ignorais à peu près tout de l'antifascisme. J'ai découvert beaucoup de choses, et notamment que le mouvement antifasciste authentique avait déjà tracé les contours de l'action la plus pertinente de l'antifascisme. En découvrant des documents précieux issus des mouvances antifascistes elles-mêmes, j'ai trouvé toutes les causes de la dérive antifasciste actuelle, mais aussi toutes les solutions (ou presque). Si l'antifascisme d'après la guerre froide a échoué, de même que l'antifascisme contemporain, c'est bien parce qu'au lieu de s'en prendre aux causes, ils ont agi sur des conséquences, sur des symptômes. Et s'ils ont orienté leurs actions sur ces symptômes, c'est parce qu'en grande partie, ils se sont laissés manipuler par infiltration et récupération de leur cause par les nervis de l'ordre établi - et notamment par le PS (tant en France qu'en Belgique). Ils le savent : ils l'ont écrit.

Mais une chose me saute encore aux yeux : les antagonismes intégristes (que l'on dit à tort "radicaux") sont la plus grande faille, la plus grande faiblesse de la lutte contre les extrémismes, quels qu'ils soient. Ils mènent au manichéisme judéo-chrétien, stérile et mortifère, à la pensée binaire, à l'exclusion de l'intelligence et du discernement. Ils mènent, inévitablement, à la confrontation brutale, à la guerre. Si on lutte contre la guerre, c'est-à-dire pour la paix, il faut rompre avec les logiques intégristes, et pour cela il faut se réapproprier le vrai sens du mot « radical ». Il y a une très grande différence entre l'intégrité et l'intégrisme, malheureusement, la distance entre les deux est extrêmement mince : seule une rigueur éthique et morale peut nous garder de franchir cette fragile frontière. La bienveillance et la tolérance ne sont jamais les positions les plus confortables, et certainement pas les plus faciles à adopter. Mais la lutte contre le fascisme - contre tous les fascismes - passe par là.



[ii] Une bonne occasion d'observer le fascisme, c'est la guerre et sa machine de guerre. Par exemple en 1999, l'antitotalitarisme et l'antifascisme sont mis au service de la guerre de l'OTAN contre le Kosovo. Quiconque émet un doute est qualifié de "rouge-brun".

[iii] au fait, le choix de « la vague » était-il un message subliminal envoyé au public ?

[iv] « J'appartiens à une organisation antifasciste. Mais cette prise de position ne concerne que moi, et mes camarades n'en sauront jamais rien. Car ils sont sur la position que vous critiquez qui est : on ne discute pas avec nos ennemis idéologiques ». Je trouve inquiétant que cette prise de position (le fait d'intervenir sur un blog pour ouvrir un dialogue avec "l'ennemi Chouard et ses adeptes" - puisque c'est ainsi que nous sommes considérés et qualifiés sur plusieurs sites antifascistes) doive être cachée et ignorée de ses camarades. Cela en dit long sur la liberté de pensée et la liberté d'agir au sein d'un mouvement qui, dans son ensemble, se revendique libertaire et donc (il me semble) attaché à la liberté individuelle.

[v] « anarchie » provient de an- privatif et de arkhein « commandement » : sans chef. 
 « hiérarchie » provient de hiéros « sacré » et de arkhein « commandement » : gouverné par un chef "sacré".

Autres sources

Technique secrètes pour contrôler les forum (Korben)

Analyse de la culture du mensonge (Le Grand Soir)

Communiqué d’ATTAC Besançon relatif à Étienne Chouard et les antifascistes
Quand Étienne Chouard rencontre un antifa

Pseudos antifascistes, vrais maccarthystes !

Ornella Guyet (wiki Reopen911)

Les honteux stratagèmes d’une manipulatrice démasquée

Chiens de garde : Ornella Guyet & Co.

Ornella Guyet contre Viktor Dedaj

Le délit de blasphème n’a pas sa place dans la république ! (Parti de Gauche)

L’Huma défend Forest mais pas Bricmont, pourquoi ?

les antifas, des militants proches de la gauche aux méthodes musclées (Le Monde)

L’affaire Daeninckx (Fabrice Nicolino)

Daeninckx, ou la calomnie pour vocation (Serge Quadruppani)

Indymedia-Paris : articles refusés

Problème technique ou censure (Gérald Christin to Indymedia-Paris)

Archive Indymedia.be

Résultat de recherche pour « chouard » sur Reflet.info

Les églises politiques et les sectes révolutionnaires de gauche

Lettre ouverte à Étienne Chouard

Étienne Chouard et ses inspirateurs d’extrême-droite (Indymedia-Nantes)

Monolecte, Étienne Chouard et les « vrais antifas »

Les liens entre Étienne Chouard et l’extrême-droite (selon « parasite-antifa »)

Le blog du SCALP-Reflex Paris

Les infiltrés (CQFD) > un modèle d’accusation à front renversé !

Quel antifascisme aujourd’hui ? (Coordination des Groupes Anarchistes)

Blog de Yannis Youlountas

Pour en finir avec certains arguments « chouardistes » (affreux, sale, bête et méchant)

Philippe « Avichai » Wagner, néonazi de la LDJ

Philippe Wagner, garde du corps de François Hollande

Antifa – chasseurs de skin (film documentaire)

Sur les pavés (film documentaire – réponse à « Antifa – chasseurs de skin »)

 


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127 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 24 juin 2013 10:40

    "C’est comme si, en réaction à la mouvance skinhead d’extrême-droite (« boneheads » souvent proche ou assimilée à la mouvance néo-fasciste), la jeunesse ouvrière d’extrême-gauche avait décidé de lutter contre la jeunesse ouvrière d’extrême-droite en adoptant les mêmes codes vestimentaires, les mêmes comportements, la même culture de rue, la même violence."

    petite erreur.il y a d’abord eu les punks puis les skins


    • Morpheus Morpheus 24 juin 2013 10:52

      Oui, foufouille, je te l’accorde, j’ai un brin simplifié en n’évoquant que les redskins, mais c’est vrai, parallèlement, les punks ont aussi été opposés aux skins (boneheads).

      S’il fallait être complet, j’aurais aussi du parler des hardos (ancêtres des métalleux) - dont personnellement je faisait partie -, des bourgeois en veste Millet, des rockabilly, des newaves, ...

      La contre-culture de l’époque est évidemment plus riche que l’antagonisme redskins vs boneheads, c’est juste que mon article étant déjà long et ne portant pas spécifiquement sur ce sujet, j’ai fais un raccourcis.

       smiley

      Cordialement,
      Morpheus


    • A. Nonyme A. Nonyme 24 juin 2013 12:19

      Et Murray Head ? Et Radio Head ?...
      Bon, blague à part, super boulot !



    • eric 24 juin 2013 10:53

      Vos contre sens, votre étonnement, proviennent, il me semble, d’une certaine méconnaissance historique.
      Ainsi, l’antifascisme ne nait pas dans les années 20. Ce sont les milices violentes de l’extrême gauche, le « canal voyou » des divers « PC canal politique », staliniens, trotskistes etc... qui apparaissent.
      Leur première vocation est de terroriser leurs concurrents idéologiques, de s’imposer y compris par la violence. C’est pour cela qu’a l’époque comme aujourd’hui, ils tapent en priorité sur des gens qui pensent en apparence a peut prêt comme eux, au moins pour l’observateur extérieur.
      En 1928 et sur décision de Staline les sociaux démocrates sont désignés comme le vrai ennemi. Au contraire, on cherche les rapprochement avec les nazis....
      Ce n’est que face aux brillants résultats de cette politique que les nervis d’extrême gauche deviennent trop tardivement « antifascistes » et que les partis qui les animent vont jusqu’à participer a des « fronts populaires » . Ils en favoriseront la chute, soit en tentant d’en obtenir le contrôle exclusif notamment par la violence terroriste et les assassinats de leurs « amis » (Espagne), soit en apportant leur pierre au sabotage de ces expériences ( France).

      A peu prêt rien n’a change ( tous ces machins sont très conservateurs). On est quelques part entre l’utilisation cynique de la violence et l’exaltation religieuse qui fait qu’on déteste les apostats et hérétiques presque plus que les incroyants. Il y a aussi une fascination pur une violence qui permet de se libérer des frustrations accumulées. Les porteurs de ces idées n’ont jamais réussi ou que ce soit a parvenir au pouvoir par les voies démocratiques. Certes, cela les auto renforce en théorie dans leur auto persuasion qu’ils sont un ilot éclairé au sein de peuples stupides et aliénés, mais en même temps, ils ne parviennent pas complétement a évacuer l’idée qu’ils sont incapables de convaincre « le peuple ». C’est pourquoi aussi ils tapent si volontiers sur les enfants du dit peuple. Il n’y a en général pas l’ombre d’un enfant de vrai ouvrier dans ces trucs. Bien au contraire. L’épisode Meric en est presque une caricature.

      Maintenant, qu’ils soient aujourd’hui manipules par l’extrême gauche, et au final par le PS, c’est une évidence. Des qu’on essaye de retracer qui paye pour les tee shirt, les tentes, les tracts, etc.. des indignes, des antifa, etc.. on finit toujours par retomber sur du fric public, des subventions et autres sponsors de la gauche classique.
      Hier encore, ils ont montre leur vrai visage. Le fascisme, ce sont les abri bus ( dévastation du mobilier urbain des services publics), leur méthode, la violence irrationnelle ( ils ont dessine des sortes de pentagrammes sur les vitrines de banque qu’ils n’ont pas brise. les intérêts qu’ils servent, ceux des autres gauches. le pouvoir socialiste avec l’aide des gens de la manif pour tous a parfaitement réussi a éviter de vrais débordement en marge de manifestations de millions de personne. Il ne sembla pas particulièrement cherche a éviter, ni avec les SO de la manif officielle, ni avec les flics, a éviter une nouvelle hausse de nos impots pour remplacer les abris bus casses...

      Ce qui est rassurant, face a la violence jumelle de tous ces socialismes ( national, international) c’est qu’on a jamais vu de milices démocrates chrétiennes ou libérales avancées
      , mais qu’a la fin, ce sont toujours ces forces de progrès de paix de dialogue et de démocratie qui l’emportent sur ces fous furieux.....


      • Morpheus Morpheus 24 juin 2013 11:23

        Bonjour eric,

        C’est vrai, « en France, selon Zeev Sternhell, l’idéologie fasciste (qui ne portait pas encore ce nom) s’est principalement développée, entre 1880 et 1914, suite à une réaction entre une radicalisation antidémocratique de certains mouvements d’extrême gauche (entre autres le syndicalisme révolutionnaire) et l’arrivée d’une nouvelle droite nationaliste (la droite révolutionnaire) dont naîtra le fascisme après la première guerre mondiale. »

        Je le précise plus loin dans l’article smiley

        Les antifascistes ont été manipulés par le PS dans les années ’80, ça c’est une certitude, mais je pense qu’aujourd’hui, la nouvelle génération antifasciste (nettement plus bourgeoise que dans les années ’80) est manipulée par les pro-sionistes et les atlantistes (les défenseurs de l’Empire), et le PS (qui est lui-même atlantiste et pro-sioniste) ainsi que le Front de Gauche, ne font que récupérer l’affaire Méric pour diaboliser une énième fois le F.N. dans une bonne vieille stratégie orwellienne des « deux minutes de haine » quotidienne, stratégie dans laquelle le F.N. et les Ayoub jouent le rôle du vilain Goldstein.

        Maintenant, je ne suis pas du tout sûr que le F.N. et les mouvements d’extrême droite remplissent pleinement le rôle de Goldstein, qui dans l’histoire révèle des vérités sur le système. Le F.N. veut le pouvoir (ce sont donc aussi des « voleurs de pouvoir »), et les groupuscules d’extrême droite sont un épiphénomène, utile à l’oligarchie.

        Sans doute espèrent-ils nous rejouer, lors des prochaines élections présidentielles, le coup de Chirac en 2002. En attendant, le PS doit occulter sa politique ultralibérale, liberticide et destructrice des acquis sociaux, et ce genre de manœuvre sert bien sa stratégie.

        Cordialement,
        Morpheus


      • Corinne Colas Corinne Colas 24 juin 2013 22:38

        « Ils en favoriseront la chute, soit en tentant d’en obtenir le contrôle exclusif notamment par la violence terroriste et les assassinats de leurs « amis » (Espagne) »


        Ah tiens on est d’accord pour cette phrase...

        En effet, on a beau refaire l’Histoire quand Staline a vu que ça bardait en Espagne, il y a bien eu mission commandée pour tenter de prendre le contrôle. 

        (Là ça se gâte) 
        Tout ça c’est du passé cependant il ne faut jamais oublier que les idéologues ne supportent pas l’idée qu’un peuple puisse se passer d’eux. Les staliniens ont même été soutenus par des intérêts privés (surtout catalans) afin d’éliminer les anarchistes : des ouvriers et des paysans en majorité qui réclamaient des droits sociaux et une vraie réforme agraire mais qui n’avaient pas envie pour autant de marcher au pas de l’oie soviet, lesquels aussi contrairement à l’idée qu’on s’en fait, étaient patriotes et peu amateurs de désordre. La « République » espagnole aurait préféré se passer de ces derniers... et souvent, n’a pas hésité elle aussi à tirer sur le peuple qu’elle était censée représenter et défendre. 

        Tant pis si je fais hurler les communistes et les « socialistes » (ceux-là : en priorité des banquiers et industriels catalans qui œuvraient pour l’indépendance de la Catalogne, des bougres devenus riches en ayant fait du commerce pendant la 1ère guerre mondiale avec les deux camps)... mais la vérité crûe, c’est que ce sont eux qui ont fait échouer la « République » en Espagne. Leur ennemi commun, c’était d’abord le peuple ! Franco ne s’est pas trompé de cible non plus. En Andalousie par ex, ce fut un nettoyage méthodique et à grande échelle. 

      • epicure 25 juin 2013 00:33

        Mais le stalinisme c’est une grosse manipulation qui a travesti la révolution qui se voulait socialiste, communiste, pour quelquechose qui n’était ni socialiste ou communiste. Mais un intermédiaire entre égalitarisme et extrême droite, en fait dans la lignée de la culture russe.
        Lénine n’a jamis voulu de staline comme succésseur et de sa burocratie omnipésente.
        Le stalinisme a dépouillé la gauche internationale à son propre profit en se cachant derrière un pseudo socialisme dans seul pays. On peut lui reprocher beaucoup de chose, dont d’avoir semé les germes qui ont permis au stalinisme de naitre avec la dictature du parti comuniste, mais sur ce point il a été visionnaire.

        Mais dans les faits staline était contre les socialismes, dont le marxisme, puisqu’il a persécuté ceux qui défendaient de vrais vivsions socialistes ou marxistes. Il est possible que staline ait fait exécuté plus de marxistes qu’hitler.
        Dans la guerre d’espagne il a montré son vrai visage en tuant des anarchistes, des républicains pas assez inféodés à Moscou.

        L’étiquette extrêem gauche est la moins pertinente au niveau politique puisque regroupant autant des mouvements à l’oposé de l’extrême droite, la gauche libertaire/anrchiste, et donc authentiquement anti-fasciste, que des mouvements plus proches idéologiqument de l’extrême droite que des anrchistes, comme le stalinisme, et donc faussement anti-fasciste.

        Donc faudrait savoir de qui on parle quand on parle des anti-fascistes et de l’extrême gauche, sinon c’est du blabla dans le vent.

        A l’inverse l’extrême droite regroupe des idéologies, des mouvements qui partagent tous des points communs majeurs au niveau idéologique, valeurs : comme le rapport à l’autorité et au chef, le refus de l’individualisme , la hiérarchie contre l’égalité, l’identité contre l’universalisme etc...
        A ceux qui me répondraient que le stalinisme partage un certain nombre de ces points, je neleur donnerais pas tord, puisque cela rejoint ce que je dis plus haut sur la stalinisme.


      • Corinne Colas Corinne Colas 25 juin 2013 11:07

        Vous avez raison Epicure et l’on peut ajouter que les communistes espagnols se sont faits avoir aussi puisque certains se sont retrouvés dans les camps d’internement soviétiques. Le socialisme primitif est à distinguer de ce qui a été « vendu »... Mais le souci aussi, c’est que l’on se réfère toujours au passé quand il serait temps de faire le ménage en fait... avec ce que l’on sait aujourd’hui !


      • Aldous Aldous 24 juin 2013 10:59

        Les antifa pratiquent l’action fasciste au nom de l’antifascisme.


        En dit de ce que dit le calendrier, nous sommes bien en 1984 :
        • « La guerre, c’est la paix. »
        • « La liberté, c’est l’esclavage. »
        • « L’ignorance, c’est la force. »

        • Aldous Aldous 24 juin 2013 11:26

          En dépit de ce que dit le calendrier...


        • Morpheus Morpheus 24 juin 2013 11:34

          Aldous, t’es en train de dire que, finalement, c’est tout de même Georges qui avait vu juste ?

           smiley


        • Morpheus Morpheus 24 juin 2013 11:30

          N’exagérons rien.

          Nicolas a tué Méric d’un coup de poing dans une bagarre de rue (et selon moi rien d’autre qu’une bagarre de rue), probablement sans intention de le tuer et en se défendant (je n’étais pas présent, donc je n’en sais rien, et on verra si l’enquête et le jugement le dirons), mais ce n’est pas un « motif futile » : il y a tout de même mort d’un jeune (qui, certes, aurait mieux fait de s’adonner à d’autres « loisirs » que chercher la bagarre aux vilains fachos), et ça reste un événement tragique. Même Clément Méric a le droit à l’erreur de jeunesse, mais hélas, cette erreur de jeunesse lui a été fatale, et ça c’est un drame qui n’est pas « futile ».

          Morpheus


        • eric 24 juin 2013 12:16

          Esteban. Nicolas c’est celui qui a refuse de donner son ADN parce que la procédure n’a lieu d’être que lors de flagrant délit criminels...Et qui a redicive en ne donnant, pour la deuxième fois, que la premiere partie de son nom de famille double ( usurpation d’identité).
          Vous confondez une victime directe de la justice socialiste, avec une victime indirecte de son idéologie. Meric a sans doute vu sur la TV de service publique le Film « Terminale » qui explique aux lycéens la nécessité d’aller tuer les gens qui ne pensent pas comme eux, avec quelques pistes sur la manière d’éviter de se faire prendre.


        • Morpheus Morpheus 24 juin 2013 12:26

          Oui, c’est vrai Éric, j’ai confondu Esteban et Nicolas.

          Au temps pour moi.

          Morpheus


        • eric 24 juin 2013 18:54

          Pas de souci. En jargon de gauche, cela se nomme juste un lapsus révélateur. Quand l’inconscient parle, manifester contre les adoptions gay, tuer des gens dans la rue, voter sarkozy, bruler des juifs etc... tous cela c’est un peu la meme chose n’est ce pas ?


        • Fab81 25 juin 2013 00:03

          Des voyous ont cassé des vitrines. Il y en a en marge de toutes les manifs,qui se fichent bien de la politique. Et évidemment, comme à chaque fois, c’est la seule chose que retiennent les médias...


        • Mr Dupont 25 juin 2013 09:40

          Mr Morpheus

          Oui en se défendant :

          D’abord provoqués dans le magasin : ils avertissent la sécurité du magasin par 2 fois

          Les fascistes de gauche les agressent à leur sortie du magasin

          La suite est là  :
           
          http://www.lepoint.fr/societe/clement-meric-aurait-donne-un-coup-en-premier-25-06-2013-1685596_23.php

          Le gouvernement socialiste par son « interventionisme » ciblé ne sort pas grandi dans cette affaire

          Mrs Démosthène, Wesson , Jaja et quelques autres feront -ils des excuses pour les insultes qu’ils ont écrites envers les intervenants du site qui osaient vouloir les éclairer ?

          Mr Désir fera -t-il son mea culpa ?

          Les « Antifas » seront-ils dissouds ?

          On peut toujours réver

          Les socialistes ne se trompent jamais eux qui trompent tout le monde


        • Cocasse Cocasse 24 juin 2013 11:05

          Je n’ai pu lire votre article qu’en diagonale car il est très long, et je devrais y revenir. Il me semble excellent. J’étais tombé sur quelques infos sur le sujet, il y a peu : ce sont des groupuscules pro-impérialistes. certains financements de sites internet « antifa » ont été découverts. Renseignez vous. Les responsables sont du coté du pouvoir, les jeunes qui les rejoignent manipulés.
          Je n’ai pas de liens à fournir sur ces infos, de mémoire (désolé), mais vous devriez trouver facilement. Il y a eu une tentative (pour le moment infructueuse), de récupérer des bandes de cité. Vous trouverez un témoignage direct sur le site de Egalité-réconciliation.


          • Morpheus Morpheus 24 juin 2013 11:33

            Oui, c’est précisé dans l’article, un enquête menée par l’UPR (François Asselineau) a mis au jour les liens de Ornella Guyet avec les lobby US en France, ainsi que le financement du groupe Indymedia par des fonds US dont la Fondation Ford, paravent bien connu de la CIA.

            Cordialement,
            Morpheus


          • byle 24 juin 2013 11:31

            Morice a laissé passer ca.. ? 

            Merde.. :)

            • Lisa SION 2 Lisa SION 2 24 juin 2013 11:48

               A propos de morice, voici où mène le clic sur Israël en bas de page de gauche sur indymédia : http://israel.indymedia.org/ quand vous avez testé le pouvoir du dialogue du personnage, vous comprenez tout de suite mieux l’origine de sources de financements. On se demande d’ailleurs pourquoi AVX n’a pas déjà crevé cet abcès purulent et polluant...


            • Furax Furax 24 juin 2013 12:00

              Beau travail. C’est un article de référence. Je partage tout à fait votre analyse sur les origines de ces mouvements avec, en plus, l’appui de l’UE.
              http://www.agoravox.fr/spip.php?page=forum&id_article=137192&id_forum=3746312


            • Furax Furax 24 juin 2013 12:16

              Ce commentaire s’adresse à Morphéus, bien entendu !


            • PhilVite PhilVite 24 juin 2013 12:09

              Gros boulot Morpheus ! Votre énergie à toujours remettre l’ouvrage sur le métier me laisse baba (cf discussions sur le site de Chouard).

              Juste pour les benêts et autres bas du front qui pensent que nation est un gros mot, l’article 3 de la déclaration des droits de l’homme de 1789 (toujours citée dans le péambule de notre maltraitée constitution actuelle) :
              « Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément ». 
              Wouaaaaah ! quelle horreur !!! c’était vraiment des cons ces révolutionnaires ! smiley
              (mais les Lumières ne sont paraît-il plus ce qu’elles étaient...encore une icône déboulonnée !)

              Plus je creuse et plus il m’apparaît que l’amalgame est l’arme des fainéants, des amateurs de raccourcis faciles et surtout des manipulateurs, et la cause principale des « incompréhensions » qui pourrissent et stérilisent le débat pour le plus grand profit de nos Zélites Zadorées (oups ! c’est pas populiste de dire ça ?).
              Mais il est vrai que l’analyse véritable demande autrement plus de travail et rend illusoires et perverses les simplifications à destination des masses vociférantes.


              • alinea Alinea 24 juin 2013 12:23

                Sacré boulot Morphéus, bravo et merci ; je le lirai en deux fois, la lecture sur écran étant fatale à mes yeux, à moins que je ne l’imprime ! Je suis d’accord avec tout ce que j’ai lu jusqu’ici ( la moitié, un peu plus !).
                Je vous donne une référence qui n’a rien à voir avec cet article-ci mais avec vos recherches sur un monde sans monnaie : connaissez-vous Robert Kurtz ? il a publié entre autres : «  » Vie et mort du capitalisme, Chroniques de la crise". Il y a un article sur lui dans La Revue des Livres de février je crois ; je pense que cela vous intéresserait ; j’ai cet article sur le web, et le cas échéant pourrai vous l’envoyer !
                Si vous connaissez, c’est bien !! Je n’ai pas encore lu ses bouquins...
                Si vous lisez l’allemand, vous aurez droit à toutes ses publications ; peu ont été traduites en France, c’est le genre de type qui a plutôt été mis à l’index !!


                • Morpheus Morpheus 24 juin 2013 12:28

                  Robert Kurtz, non, ça ne me dit rien, Alinea. Je vais me renseigner. merci pour l’info smiley


                • LE CHAT LE CHAT 24 juin 2013 12:41

                  Pour tous ceux qui vociférent du F Haine à longueur de commentaires , la petit démontration
                  des antifas ultraviolents hier à Paris avec arrestation de certains en possession d’armes prohibées est la preuve évidente de la fumisterie de ceux qui veulent des front républicains et voient des neonazis partout, la violence et l’intolérance sont dans leur camp !!!!!
                  qu’ils continuent dans cette voix , les français voient qu’on se paie vraiment leur tête !
                  les journalistes ont déjà compris , la manipulation autour du petit apprenti facho rouge Méric n’attire plus le chaland ....

                  ces antifas , avec leurs milices et leur fichage de gestapistes & appel à la violence , sont une honte !


                  • Yohan Yohan 24 juin 2013 12:44

                    Pas vu d’indignés dans les médias pour le coup smiley


                  • Le chien qui danse 24 juin 2013 13:52

                    Blablablablablablabla ou plutot miaoumiaoumiaoumiaoumiaoumiaou..... tes croquettes n’ont pas le même goût que les miennes, et bast...


                  • LE CHAT LE CHAT 24 juin 2013 14:37

                    @chien qui danse

                    les chiens ne font pas des chats ( et inversement )  smiley

                    j’ai d’ailleurs remarqué que les commentateurs chats , de nature très indépendants sont plutôt de droite alors que les chiens penchent à gauche sur Agoravox , est ce une coïncidence ?


                  • Fab81 25 juin 2013 00:10

                    J’étais à cette manif. Et comme, je crois, 99% des gens qui étaient là, je n’ai pas cassé de vritrines, je n’avais pas d’arme. Presque à chaque manif, il ya toute petite minorité d’excités ou de voyous, et évidemment, les médias ne retiennent que leurs exploits. Vous qui vous glorifiez de votre indépendance d’esprit, vous relayez leur manip’


                  • epicure 25 juin 2013 00:41

                    @Par Fab81 (---.---.---.22) 25 juin 00:10

                    faut pas se laisser impressionner par les manipulations d’un proche du fascisme, qui tel big brother veut faire croire qu’une chose est son contraire. (l’esclavage c’est la liberté, ou l’anti-fachisme c’est el fascisme, c’est la même réthorique ).


                  • LE CHAT LE CHAT 25 juin 2013 09:08

                    @fab81
                    vous ne manquez pas d’air , vous qui vous servez d’un pauvre skinhead débile pour stigmatiser les millions d’electeurs FN jusqu’aux anti mariage gay  !!!!!


                  • Fab81 25 juin 2013 09:42

                    Où ai-je parlé de la « manif pour tous » et des électeurs FN ?


                  • Yohan Yohan 25 juin 2013 16:47

                    C’est pour ton bien mon Sampi. Ton nartik est tellement cucul la praline et tellement niveau CM2 qu’on a pas souhaité te faire de tort en le publiant, preuve qu’on est quand même humains smiley smiley smiley 


                  • Yohan Yohan 24 juin 2013 12:54

                    Bravo Morpheus pour le boulot. Pour ma part, je me suis bien amusé de voir l’extrèmegauchosphère partir bille en tête sur un simple fait divers qui casse pas trois pattes à un canard. Sevrés d’affaires, ils ne peuvent guère que s’indigner contre la politique de Mollande, et devant la trop grande discrétion des crânes rasés, j’ai eu l’impression, avec l’affaire Méric, de voir un naufragé qui trouve un colis de chocolats Jeff de Bruges en se réveillant.



                    • Cocasse Cocasse 24 juin 2013 13:19

                      Ce ne sera ni la première, ni dernière fois que telles intoxications se produiront.
                      Il s’opère une logique de propagande consistant à radicaliser les gens de tous bords les uns contre les autres, de sorte que chaque partie ressente une injustice dont la cause viendrait d’une autre partie. Diviser pour mieux régner.


                    • jaja jaja 24 juin 2013 13:18

                      Pas trop de temps pour revenir sur les non-sens de toutes tes conneries à toi le soutien de l’ordure MLP...

                      Quand à Krivine et le NPA aux côtés des CRS...voir ici pas plus tard que la semaine dernière, manifestant contre la Conférence sociale et les nouvelles régressions sociales prévues, notamment sur les retraites...
                      http://www.npa2009.org/node/37824

                      Elle était où ta châtelaine.... ?


                    • Karol Karol 24 juin 2013 13:18

                      Merci pour ce travail. Ce qui pose question est cette impossibilité d’aborder certains thèmes sensibles sans ramasser une volée de bois vert.. Avec cet article j’ai beaucoup appris sur cette mouvance complexe à appréhender.


                      • DanielD2 DanielD2 24 juin 2013 13:20

                        Un si long article pour parler de ces petits cons mondialistes, donc traitres à la patrie ( Ils le revendiquent eux-même sur leurs affiches ) , c’est de la confiture pour les cochons, mais j’imagine que c’est nécessaire pour les gens qui ne les connaissent pas.

                        Le plus pathétique là-dedans, c’est leur manque d’humour, leurs phrases toutes faites répétés à l’infini, leur absence de projets, leur histoire qui semble s’être arrêté à la guerre d’Espagne, etc, c’est d’une infinie tristesse. Suffit d’aller voir leurs sites internet pour s’en rendre compte : C’est froid, désert, sans débat, arrogant. 

                        Quand on voit à l’inverse effervescence chez leurs « ennemis » : nationalistes, souverainistes, identitaires, antisionistes, antiliberaux, antimondialiste, etc, on comprend vite qui a un élan, qui est dans la vérité et la sincérité, et qui est juste une bande de petits cons manipulés par des slogans qui n’ont pas changé depuis 70 ans.


                        • DanielD2 DanielD2 24 juin 2013 13:38

                          Un des plus grand « fait d’arme » de ces imbéciles, antifas, gauchistes, etc, restera pour moi les JMJ d’Espagne en 2011.

                          Imaginez-vous, en plein mouvement des indignés, vous êtes quelques milliers à camper, et, incroyable aubaine, vous avez 1 millions de jeunes de tous les pays qui se rassemblent à Madrid. Là vous avez deux choix :

                          - Allez fraterniser avec des jeunes qui seront surement tout à fait favorable à vos revendications sociale, et ainsi faire passer un grand message d’unité et de lutte au monde, faire grossir votre mouvement, etc.
                           
                          - Allez les provoquer, les insulter, leur jeter des capotes puis finir cette glorieuse journée par du vandalisme et des bastons avec la police.

                          Devinez ce que nos grands combattants gauchistes ont fait ?


                        • Corinne Colas Corinne Colas 24 juin 2013 23:00

                          En effet, il était plus utile de choisir une vraie cible. Ils auraient mieux fait d’aller à Bruxelles afin de proposer des capotes aux fonctionnaires « européens », ceux-là se reproduisent comme des lapins tandis que ceux de nos hôpitaux publics disparaissent. 


                        • jaja jaja 24 juin 2013 14:24

                          « Tout dans l’État, rien contre l’État » définition du fascisme donnée par Mussolini...

                          Ce qui signifie sur le plan politique et social :

                          • Un parti unique avec culte du chef incarnant l’État et qui détient tous les pouvoirs
                          • Interdiction des partis d’opposition comme des syndicats et des associations
                          • Contrôle de la Presse et des médias... censure et interdiction des journaux d’opposition
                          • Absence de délibération politique toute décision étant imposée par la contrainte, c’est-à-dire soit par la propagande, soit par la violence pure et simple.....
                          • arrestation des opposants
                          Est-ce vraiment un danger définitivement écarté ?

                          Bien sûr que non....Le géant américain des banques JPMorgan Chase exige dans un nouveau document intitulé : «  L’ajustement de la zone euro, bilan à mi-parcours. » l’abrogation des constitutions démocratiques bourgeoises édifiées après la Seconde Guerre mondiale et ce dans plusieurs pays européens et la mise en place de régimes autoritaires.

                          Régimes que la banque appelle à entamer des « réformes politiques »... qui outre le fait que ses bénéfices colossaux en Europe doivent être garantis par ces régimes dictatoriaux craint que les mouvements d’opposition aux nouvelles mesures d’austérité empêchent les gouvernements démocratiques bourgeois, jugés trop mous, de les réaliser.

                          Pour JP Morgan les milliards d’euros déja donnés par la BCE aux banques pour effacer leurs créances pourries ne sont pas suffisants.

                          Si l’Espagne, la Grèce, le Portugal et l’Italie sont visés au premier chef nul pays européen n’est à l’abri de cette offensive de la banque qui n’est d’ailleurs sûrement pas le seul organisme capitaliste à penser à réhabiliter le fascisme en Europe !

                          Voici ce que dit par exemple ce document : «  Les systèmes politiques de la périphérie ont été établis après une dictature et ont été définis par cette expérience-là. Les constitutions ont tendance à montrer une forte influence socialiste, reflétant la force politique que les partis de gauche ont acquise après la défaite du fascisme. »

                          «  Les systèmes politiques autour de la périphérie affichent de manière typique les caractéristiques suivantes : des dirigeants faibles ; des États centraux faibles par rapport aux régions ; une protection constitutionnelle des droits des travailleurs ; des systèmes recherchant le consensus et qui encouragent le clientélisme politique ; et le droit de protester si des modifications peu appréciées sont apportées au statu quo politique. Les lacunes de cet héritage politique ont été révélées par la crise. » 

                          On voit bien quel type de régime est souhaité par les dirigeants de ce groupe bancaire criminel... Il n’est que le premier grand groupe capitaliste à appeler ouvertement à un régime fasciste 68 ans après l’écrasement du nazisme....

                          Et on voit bien dans l’offre politique de notre pays quelle force correspond le mieux au voeu de la banque... a moins d’être aveugle ou même borgne....


                          • Cocasse Cocasse 24 juin 2013 16:20

                            J’ai été également stupéfié par cette nouvelle.
                            Mais au cas où vous prendriez le FN pour être le parti désigné à cette sale tâche : l’UMPS et ses commanditaires n’ont pas besoin du FN pour appliquer une politique totalitaire.
                            En fait, il le font déjà très bien ! C’est juste une question d’intensité maintenant. On voit que petit à petit, ils hésitent de moins en moins à appuyer sur le turbo.


                          • jaja jaja 24 juin 2013 16:44

                            L’UMPS comme vous dites ce sont les dirigeants politiques « faibles » fustigés par JP Morgan... Il sont justement ceux qu’il s’agit de remplacer pour pouvoir imposer par la force des mesures d’austérité aux couches populaires qui les refuseront de plus en plus fortement...
                            Pour être les « sauveurs » fascistes souhaités par la banque ils faudrait qu’ils s’assoient totalement sur la démocratie bourgeoise et qu’un processus de fascisation interne de l’État bourgeois ayant le soutien de secteurs de l’armée se fasse...

                            Un parti resserré, familial, raciste, avec un(e) chef charismatique démagogue est mieux adapté à ce rôle abject.... Sinon effectivement les capitalistes chercheront ailleurs, financeront et feront monter les Identitaires, par exemple, où iront même chercher Tasin et sa bande si besoin est...

                            En Grèce, par exemple, ils ont Aube dorée qui en liens avec les forces de répression policières sèment la terreur jusqu’à ce que, éventuellement, l’armée se pose en recours et avec peut-être un certain soutien populaire de la part de gens excédés par le chaos et la violence qui en découle...
                            JP Morgan et les siens gagnant alors sur toute la ligne !


                          • Cocasse Cocasse 24 juin 2013 17:02

                            Cela me semble difficile de faire monter Tasin et les Identitaires, mais pourquoi pas ?
                            On pourrait citer aussi une branche droite « forte » de l’UMP pour faire le boulot.
                            Difficile d’y voir clair en tout cas, entre ceux qui représentent une opportunité, et ceux qui seront les nouveaux pantins.

                            Quelqu’un disait sur un commentaire (sur agoravox je crois), qu’étant donné la puissance des média-meanstream, il serait facile de faire mousser rapidement un nouveau candidat.
                            C’est ce qui s’est produit d’ailleurs pour sarkozy, on sentait parfaitement à l’époque le coté artificiel et accéléré de sa montée en puissance.

                            J’ai l’impression d’être devant une de ces fatalités terrible de l’histoire, et que les choses ne changeront que lorsque les gens crèveront de faim.


                          • tf1Goupie 24 juin 2013 19:02

                            "PMorgan Chase exige l’abrogation des constitutions démocratiques" est un fake relayé par des sites comme le-grand-soir et d’autres manipulateurs plus ou moins bien intentionné.

                            Merci Jaja de dévoyer l’information citoyenne


                          • jaja jaja 24 juin 2013 21:39


                            Document «  L’ajustement de la zone euro, bilan à mi-parcours. » obtenu à partir du lien sur le blog de Paul Jorion...

                            http://fr.slideshare.net/zappullagaetano/jpm-theeuroareaadjustmentabouthalfwaythere

                            Blog Jorion et sa correspondance avec les auteurs :

                            http://www.pauljorion.com/blog/?p=55496


                          • tf1Goupie 24 juin 2013 21:58

                            Jaja,

                            ce serait bien que tu lises les articles qui sont censés justifier tes propos.

                            A aucun moment il n’est dit ni même suggéré que les constitutions démocratiques doivent être supprimées ; il est même dit que « Le paragraphe auquel vous renvoyez n’entend pas suggérer qu’il existe un conflit entre la démocratie et la pratique des affaires ».

                            Tu fait juste du téléphone arabe de comptoir et de la propagande malsaine à partir et de « on-dit » et d’interprétations très qu’orientées.

                            Mais d’autres vont prendre tes propos bidons comme argent comptant, c’est comme ça qu’on propage des intoxs ...


                          • jaja jaja 24 juin 2013 22:09

                            Les auteurs ont écrit :

                            «  Les systèmes politiques à la périphérie furent établis dans la période qui a suivi une dictature, et ont subi l’empreinte de cette expérience. Les constitutions tendent a révéler une influence socialiste prononcée, reflétant la force politique que les partis de gauche gagnèrent après la défaite du fascisme. Les systèmes politiques dans la zone périphérique présentent de manière typique plusieurs des caractéristiques suivantes : des exécutifs faibles, des pouvoirs centraux faibles par rapport aux régions, une protection constitutionnelle des droits du travail, des systèmes où le consensus se bâtit – favorisant le clientélisme politique, et le droit de protester si des changements malvenus sont apportés au statu quo politique. Les lacunes de cet héritage politique se sont révélées à l’occasion de la crise. »

                            C’est clair... s’ils n’ont pas les couilles d’assumer (ou s’ils veulent continuer à tromper les futurs bernés qu’ils veulent que nous soyons) c’est leur problème...pas le mien !


                          • Antifa75 24 juin 2013 15:46

                            Belle propagande confusionniste. Un peu longue toutefois pour toucher plus que les con-vaincus de la clique des fachos de l’upr


                            • A. Nonyme A. Nonyme 24 juin 2013 15:53

                              Tiens j’ai vu des images d’une manif des Antifa aujourd’hui. Cagoulés ou masqués derrière des foulards, pompes à latter des gueules et cortège de vitrines brisées... Heureusement qu’il y avait des commentaires sur les images, passque j’aurais juré voir des fachos... smiley


                            • foufouille foufouille 24 juin 2013 17:09

                              les extrêmes se ressemblent beaucoup
                              les rangers n’ont pas de partis politiques


                            • Gontran Gontran 30 juin 2013 12:18

                              Merci pour votre contribution. Un argument sinon ? C’est mieux dans un débat vous savez, le truc où se tape pas dessus mais où on compare des idées pour se rapprocher d’une vérité commune. Ça doit vous dire quelque chose non ?


                            • maQiavel machiavel1983 24 juin 2013 16:56

                              Beau boulot morphéus !


                              • citoyenrené citoyenrené 24 juin 2013 18:15

                                Bravo et merci pour cet article qui souligne le fascisme dans ses différentes formes....mais, théoriquement, toute pensée collective, non décidée démocratiquement, par référendum, est fasciste,
                                elle doit s’étendre, régner ou disparaitre..plusieurs plantes invasives au même endroit mènent une lutte à mort....le totalitarisme, plus largement que le simple, le benêt fascisme, est partout où il n’y pas pas vote majoritaire, où l’éclairage est unique....peu à voir avec l’article...analyse de la lutte antifasciste , méthodes d’escrocs de certains, intéressant panorama, global il semble


                                • citoyenrené citoyenrené 24 juin 2013 19:26

                                  toujours peu à voir avec l’article, toute idéologie, voire culture, a un germe totalitaire, puis fasciste s’il sent des résistances, ressent des agressions..le trajet d’idée à idéologie est déjà une dérive totalitaire à part celles plaçant la pluralité comme fondement et sommet


                                • legrind legrind 24 juin 2013 18:27

                                  « Qui sont les vrais fascistes aujourd’hui  ? »

                                  Il faut regarder du côté des chouchous des associations, les stigmatisés..

                                  • tf1Goupie 24 juin 2013 18:59

                                    Une belle bouillie complotiste qui amalgamme allégrement « l’Empire, le sionisme, le capitalisme, l’U.E, les guerres et tous les fascismes » ; une sorte d’émanation du Réseau Voltaire.

                                    Une technique à l’Asselineau : je vous déroule d’abord un discours historique qui me donne un air cultivé et objectif ... puis je matraque ma propagande au lecteur anesthésié .

                                    USA= Juifs= fachos = Satan

                                    Beurk !


                                    • citoyenrené citoyenrené 24 juin 2013 19:14

                                      @ tf1Goupie,

                                      vous faites vous-mêmes vos machin = machin, les collez n’importe ou, puis « Beurk ! »

                                      « Beurk ! » vos ’machin =’ , allez les collez ailleurs, le mec qui se fait gerber dans la rue pour accuser les voitures et bus


                                    • tf1Goupie 24 juin 2013 19:26

                                      Le tableau

                                      Fascisme

                                      USA

                                      ISRAEL


                                      c’est bien l’auteur qui l’a collé dans son article, en remplissant les cases conformément à son discours.
                                      Vous n’avez pas lu l’article en entier ou bien la merde c’est vous qui l’avez dans les yeux, Citoyenrené ??

                                    • citoyenrené citoyenrené 24 juin 2013 19:32

                                      @ tf1déGoupie

                                      « = Satan »
                                      c’est quelle ligne ?
                                       t’as d’la fièvre mon pote


                                    • tf1Goupie 24 juin 2013 22:01

                                      Tu sais ce que c’est un raccourci ?
                                      Non, alors je comprends que t’aimes les articles de 10 pages qui t’amènent au même résultat.

                                      Retourne à l’école et apprends à penser


                                    • citoyenrené citoyenrené 25 juin 2013 06:52

                                      qui fait des raccourcis puants à part toi ? tf1Goupie, ne fuis pas ta prose, même lâchée en commentaire, elle t’appartient encore
                                      allez, reprends tes approximatives équations


                                    • Mowgli 25 juin 2013 20:11

                                      « Retourne à l’école et apprends à penser »

                                      Où avez-vous vu jouer que l’école apprenait à penser ???


                                    • yvesduc 24 juin 2013 19:11

                                      Et quand vous écrivez des articles longs, ça donne quoi ? smiley


                                      Ces (mal nommés) « antifas » ne sont heureusement qu’une poignée. Pour confondre ce qu’ils sont censés combattre avec son exact opposé, comme votre tableau comparatif le montre très bien, il faut être d’une ignorance abyssale.

                                      • Morpheus Morpheus 24 juin 2013 19:22

                                        C’est le plus long que j’ai écris jusqu’ici smiley


                                      • Scual 24 juin 2013 19:14

                                        Moi je pense que tout se résume à ça : les groupes violents et brutaux ne sont pas, et ne doivent surtout pas être appelés antifas. Ils sont des groupes créés de toute pièce par les ennemis des antifas dans le but de créer la confusion.

                                        Les appeler antifas, c’est leur donner la victoire car leur seul et unique but est de semer la confusion, de faire peur, de dissuader ceux qui seraient tentés de rejoindre ce combat, tout en divisant les rangs des vrais antifas en s’en prenant à leurs personalités les plus importantes.

                                        Leur étiquette autoproclamée est illégitime et tout article aussi intéressant et documenté soit-il qui ne conclu pas que ces personnes là NE SONT PAS ANTIFASCISTES leur offre une belle victoire. C’est malheureusement le cas de cet article qui j’en ai peur va faire perdurer la confusion.

                                        Pour conclure je dirais qu’il n’y a pas de rouge-bruns, ni de brun-rouges, de même qu’il n’y a pas de rouges qui se fasse passer pour un brun... par contre il y a bel et bien des bruns qui se font passer pour des rouges. Des vrais infiltrés comme dans les films, parce que c’est comme ça qu’ils sont les bruns. Ils se croient en guerre et utilisent toutes les méthodes possibles et imaginables pour éliminer l’ennemi. Il y a des bruns qui se font passer pour des rouges et cet article est très loin d’être assez clair sur le sujet.


                                        • Morpheus Morpheus 24 juin 2013 19:18

                                          J’ai donc intitulé mon article « instrumentalisation de l’antifascisme », et non « instrumentalisation des antifascistes », exactement pour cette raison.

                                           smiley


                                        • Scual 24 juin 2013 20:53

                                          Non mais je ne met pas en doute votre bonne foi.

                                          Ce que je dis c’est qu’il aurait fallu DEUX articles.

                                          Un article qui parle de l’antifascisme en général en tant que mouvement idéologique et politique ET un autre article qui parle des faux antifas puisque c’est un sujet différent étant donné qu’ils n’ont rien à voir avec l’antifascisme, c’est même bien souvent le contraire.

                                          Le simple fait de mêler les deux dans un seul et même article, sous une seule et même étiquette est donc en soi déjà un peu problématique.


                                        •  C BARRATIER C BARRATIER 24 juin 2013 19:27

                                          Certes, le fascisme créa l« anti fascisme comme le cléricalisme (qui est la prise politique du pouvoir par une religion pour l’imposer à tous) fabrique automatiquement l’anticléricalisme.
                                          Pour moi, je préfère utiliser un terme plus général ; le totalitarisme (qu’il soit religieux ou politique, c’est pareil).
                                          Aujourd’hui un totalitarisme puissant est celui de la loi du marché, on lui a donné le beau nom de libéralisme (qui n’a pas plus à voir avec la liberté que le loup dans la bergerie). Les totalitarismes politiques deviennent rares, les totalitarismes religieux se développent.

                                          Ce qu’il convient de combattre,c’est la »pensée unique"
                                          Voir en table des news :

                                          Libéralisme : Friedman, pensée unique 

                                           

                                          http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=99


                                           


                                          • I.L. I.L. 24 juin 2013 19:36

                                            in fine les fascistes seraient donc l’axe USraël ?


                                            • Proudhon Proudhon 24 juin 2013 20:25

                                              Bravo à Morpheus pour ce super article qui m’a vue la longueur bousillé les yeux.

                                              Les véritables fachistes faiseurs de guerres sont en fait les Oligarcho-Israelo-Sioniste made in USA.

                                              Oh pardon, selon les antifas je deviens ispo-facto fasciste.


                                              • Edmon Edmon 24 juin 2013 22:23

                                                 « ... qui m’a vue la longueur bousillé les yeux »


                                                C’est beau comme du Voltaire.

                                                et « ...ispo-facto ... » vous vouliez sûrement dire « ...ipso-facto ... » 

                                              • Edmon Edmon 24 juin 2013 21:47

                                                Il y aurait énormément à dire sur les pseudos antifas mais là vous vous viandez pitoyablement !


                                                En fait j’ai même pas eu besoin de lire puisque dès la deuxième ligne vous citez « Dédale » d’avec Chouard et les photos d’autres tristes sires ne font que me conforter dans mon choix .

                                                Soyons clair , pour moi Chouard n’est pa fasciste , c’est un con , tout simplement .Par contre ses associations font de ce névrosé et de ses gentils virus des personnes à dénoncer et sur le coup ne comptez pas sur moi pour vous épauler .
                                                Sur le web on aime à se fabriquer des idoles .
                                                Essayez encore ...

                                                • Morpheus Morpheus 25 juin 2013 10:33

                                                  Si Chouard est un con, toi tu dois déjà tourner en orbite depuis un moment, mon pote ^^


                                                • Gontran Gontran 30 juin 2013 12:10

                                                  Vous vous attendiez à paraître crédible en portant un jugement sur un article dont vous admettez n’avoir lu que les deux premiéres lignes ?


                                                • Corinne Colas Corinne Colas 24 juin 2013 23:34

                                                  En effet Chouard n’est pas fasciste !


                                                  En effet si les Français ont dit majoritairement « non » au référendum, ce n’est pas parce qu’ils avaient « en partie » lu ou entendu Chouard... un inconnu pour la majorité. Ils ont dit « non » par simple bon sens populaire !

                                                  De là, à dire qu’il est un «  », il a le droit de s’exprimer et comme pour tout le monde : parfois c’est intéressant, d’autres... non. A chacun d’y trouver son compte ! Il a au moins le mérite d’évoquer une alternative.

                                                  Personnellement, la « démocratie » à la mode d’Athènes, j’ai l’impression qu’il caresse un doux rêve chimérique car il oublie l’armée d’esclaves nécessaire et je suis absolument contre l’idée d’un tirage au sort. La participation de tous est vitale.

                                                  La première république efficace fut celle des pirates... un système à combiner avec les assemblées communales pour une vision plus pragmatique de la démocratie. Cela a fait ses preuves ! A bas la toge ! A bas les partis politiques !

                                                  • Morpheus Morpheus 25 juin 2013 10:20

                                                    Sur le germe de la démocratie athénienne, Chouard n’oublie évidemment pas les esclaves (il en parle, donc tu ne l’as pas encore assez lu ou entendu), et je te ferai remarquer (parce que tu ne l’as visiblement pas pris en compte) que nous, là, ici, dans notre monde moderne, disposons - chacun de nous - d’un équivalent de 200 à 500 esclaves grâce à l’énergie que nous produisons et toutes les richesses qu’elle permet (industrialisation). La différence ? Les citoyens athéniens avaient la démocratie. Nous pas !

                                                    Cordialement,
                                                    Morpheus


                                                  • Corinne Colas Corinne Colas 25 juin 2013 11:58

                                                    Oui Morpheus, c’est vrai que je n’ai pas lu Mr Chouard ( je préfère étudier le travail des historiens des idées) mais je l’ai écouté. C’est quelqu’un d’intéressant et qui parle vrai. L’honnêteté est si rare qu’il convient de souligner la sienne. 


                                                    De là, à tout prendre en bloc... notamment la rencontre avec San Giorgio, nouveau gourou qui préconise de ne prendre que des gens « utiles » dans sa BAD, je ris doucement ! 

                                                    Et quand je dis qu’il oublie l’armée d’esclaves, c’est juste pour souligner que sa démonstration est sujette aux critiques... j’ai du mal avec « le citoyen athénien », un système oligarchique pas très heureux comme exemple... s’il s’agit de dénoncer celui de notre temps.

                                                    Et ce n’était pas la peine de remonter si loin ! Nos assemblées paysannes (les esclaves, les serfs affranchis) ont prouvé depuis que la vrai démocratie était possible.




                                                  • Morpheus Morpheus 25 juin 2013 14:53

                                                    Dans sa discussion avec San Girgio, ils évoquent la peine de mort. Chouard met San Giorgio en difficulté en évoquant les erreurs judiciaires : San Giorgio ne sait que répondre. Savoir parler avec ceux qui n’ont pas les mêmes idées ni le même projet politique, cela s’appelle l’idéal démocratique, et cela permet, entre autre, d’éviter les guerres et de résoudre les différents dans la paix.

                                                    http://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/etienne-chouard-et-piero-san-38102

                                                    Personnellement, je préfère ça aux combats de coq politico-particratique de nos « élites » politiques et médiatiques actuelles.

                                                    Et de loin.

                                                    Si on n’accepte de causer qu’avec ceux qui sont d’accord ou politiquement correctes, ce n’est pas la démocratie, c’est la connerie bien pensante à laquelle nous sommes habitué, mais qui n’a pour autant aucune pertinence ni aucune vertu.

                                                    Cordialement,
                                                    Morpheus


                                                  • Corinne Colas Corinne Colas 25 juin 2013 17:42

                                                    Cela s’appelle aussi tourner en rond et refaire le monde autour d’un café sur une terrasse... comme nous le faisons tous ici de façon virtuelle, moi compris. Il faut savoir raison garder et être réaliste quant à l’impact de ces échanges. 


                                                    Mon voisin bon prolo, après avoir voté Sarko puis Hollande, m’a annoncé avec une pointe de gourmandise dans la voix qu’il y aura une grosse surprise pour les prochaines élections... comprenant alors, je lui ai demandé pourquoi il votera FN, il m’a répondu : « pour les emmerder tous » ! Avec cette phrase, il a résumé bien des choses. On peut le diaboliser, les experts peuvent gloser sur la soi-disant montée du fascisme et l’expliquer de mille manières... mon voisin n’a pas réfléchi si loin, sa réponse est très gauloise ! 

                                                    Grâce à mon voisin et d’autres, le camp d’en face dont le poulain est déjà certainement choisi, pourra monter au créneau et défendre « la démocratie », et faire de nouvelles promesses (les mêmes que celles de son prédécesseur en changeant quelques mots), il gagnera et tournez manège !
                                                     
                                                    Voilà cela se résume à ça le vote dans une société basée sur le consentement (sinon ce serait la révolte) : faire croire à chacun que son bulletin a de l’importance et que sa démarche est rationnelle.

                                                    Pendant ce temps, les plus lucides vont se promener... et sont accusés de trahison. 

                                                    Mes salutations tout de même pour votre énorme travail ! 

                                                    Bonne continuation.

                                                  • Morpheus Morpheus 25 juin 2013 18:24

                                                    Mais je suis bien d’accord avec toi, Corinne, c’est bien pour cette raison que l’idée centrale d’un Chouard (une Constitution citoyenne tirée au sort pour éviter les conflits d’intérêts et qui écrive notre pouvoir populaire plutôt que le pouvoir des élus) est une idée qui m’intéresse et qui mérite d’être débattue et étudiée.

                                                    En passant, « refaire le monde » est aussi une façon de mieux le comprendre, pour autant que l’on ne se contente pas de rester à la surface et d’étaler nos opinions (opinions = croyances). Mes idées évoluent au fil de mes découvertes et de mes lectures, je ne fais du « sur place ». Le blog du Plan C de Chouard est un outil intéressant pour ça (mais il n’est pas le seul outil allant en ce sens, bien sûr). Ce que j’apprécie dans ce blog, c’est que la liberté d’expression y est scrupuleusement respectée. On n’est pas chez Jorion, qui censure et balise tout.

                                                     smiley

                                                    Cordialement,
                                                    Morpheus


                                                  • bert bert 25 juin 2013 01:25

                                                    « futurisme et fascisme » de marinetti c’est du lourd +5 aux moustaches........



                                                    • Morpheus Morpheus 25 juin 2013 10:22

                                                      C’est long, c’est vrai. Le pire est que je n’ai pas dis tout ce que j’avais à dire et j’aurais pu approfondir. Mais alors, c’est un bouquin que je devrais écrire. Disons que c’est un dossier, et que ça a l’avantage d’exister.

                                                      Cordialement,
                                                      Morpheus


                                                    • Mowgli 25 juin 2013 06:37

                                                      Cela démarre bien et continue bien jusqu’au tableau intitulé « Qui sont les vrais fascistes aujourd’hui ? » où l’on lit :

                                                      USA 50 % du budget mondial à l’armée.

                                                      Je me suis arrêté là, car c’est bien évidemment absurde.
                                                       
                                                      Et, par curiosité, j’ai cherché « us defense budget » ce qui m’a directement envoyé ici : http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_military_expenditures.

                                                      En y regardant à deux fois on s’aperçoit que "50% du budget mondial à l’armée« ne signifie pas »les USA consacrent en dépenses militaires 50% du budget mondial" mais qu’ils y consacrent 50% de la somme des bugets militaires du monde entier.

                                                      En y regardant à trois fois on s’aperçoit que c’est faux, le chiffre effectif étant de 39%

                                                      En y regardant à quatre fois on y découvre que les USA consacrent 4,4% de leur PIB aux dépenses militaires. Exactement autant que la Russie, tiens ! Mais moins que l’Arabie Séoudite (10,1%) et surtout, moins que la grande gagnante, l’Erytrée (20,9%).

                                                      Du coup, ce "50% du budget mondial à l’armée" commence à ressembler à de l’enfumage. En est-ce vraiment, ou bien n’est-ce qu’une tournure mal ficelée ?

                                                      Il faudrait repasser tout l’article au peigne fin pour en décider.


                                                      • Morpheus Morpheus 25 juin 2013 10:25

                                                        C’est une blague ? Les USA ont des bases militaires partout dans le monde, ils sont présent sur tous les continents, dans tous les océans, ils ont une politique fondée sur la guerre de conquête. Tu veux que je fasse la liste des opérations militaires des USA ?

                                                        Allons, soyons sérieux, c’est ton déni qui est absurde !

                                                        Morpheus


                                                      • Charles Martel Charles Martel 25 juin 2013 12:15

                                                        vous n’avez pas répondu à la question.



                                                      • Mowgli 25 juin 2013 20:03

                                                        Il n’y a pas de blague. Sans faire de grands efforts je pourrais arguer que la Chine (hier le Japon) est partout dans le monde, plus que les USA. Trouvez-moi une boutique où RIEN n’est fabriqué en Chine et je renoncerai à arguer que la Chine a une politique fondée sur la guerre de conquête économique. En fait, ce n’est pas une si mauvaise idée et c’est vous qui me l’avez pour ainsi dire soufflée. Avec un peu de mauvaise foi, oh, si peu, peut-être même pas du tout, je pourrais étendre ce raisonnement au Qatar qui conquiert à charretées de pétrodollars les petits pays de merde comme la France (dirait la Grande Zohra).

                                                        Mais revenons à nos moutons. Les chiffres que vous citez sont faux et tendancieux.

                                                        Tendancieux : ils sont présentés de façon telle que l’on comprend que les dépenses militaires américaines s’élèvent à 50% des dépenses mondiales et non pas seulement militaires. C’est impossible et c’est ce qui m’a mis la puce à l’oreille.

                                                        Faux : les dépenses militaires américaines s’élèvent à 39% du total mondial, et non pas 50%.

                                                        Non seulement tendancieux et faux mais fuligineux : ils masquent le fait que ces dépenses n’ont rien d’extraordinaire, proportions gardées : 4,4% pour les USA, 4,4% pour la Russie.


                                                      • Orneon Orneon 26 juin 2013 22:56

                                                        http://www.sipri.org/yearbook/2011/files/SIPRIYB11summaryFR.pdf

                                                        Page 9. Rapport 2011 sur les dépenses 2010 (aujourd’hui on est en 2013, et évidemment tu te doutes que ça a augmenté).

                                                        C’est un rapport de la SIPRI, qui est très fiable sur le sujet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Stockholm_International_Peace_Research_Institu te

                                                        On y voit que les États-Unis (en 2010) détiennent 43% des parts mondiales sur les dépenses militaires, soit 698 milliards de dollars, contre 1630 milliards pour les dépenses militaires mondiales.

                                                        Vous citez la Russie et l’Arabie Saoudite, ces deux pays dépensaient respectivement 58.7 et 45.2 milliards de dollars pour l’année 2010, rien à avoir avec les 698 des USA.


                                                      • Captain Marlo Pilou Camomille 25 juin 2013 07:32

                                                        Merci pour cet excellent article.

                                                        Il y a peut-être des antifas vraiment de gauche et anarchistes, le problème c’est que leur sites sont constitués d’articles jamais signés et qu’il est impossible de savoir qui les finance et qui les tire les ficelles... ?

                                                        La Gauche qui les soutient ne clarifie pas la question, on se demande bien pourquoi ?

                                                        La méthode utilisée est celle de l’amalgame. Les anti fas s’en prennent aussi bien au gros bras du FN qu’aux anti -impérialistes, assimilés aux premiers.

                                                        Pour le site soit disant antifas INDYMEDIA, L’UPR a porté plainte en diffamation, et Asselineau a fait une enquête sur Internet sur la miss Guyet/ Boutoleau qui dirige INDYMEDIA.

                                                        Le financement d’ INDYMEDIA est assuré par les Fondations Ford, Georges Soros, la Glaser Foundation, la Tides Foundation.

                                                        Tides reçoit des fonds de nombreuses fondations, dont celle de Rockefeller, ainsi que des fonds de nombreux Départements du Gouvernement américain.

                                                        Les victimes de ces attaques ont tous un point commun, ils s’opposent à l’ UE, à l’ OTAN et à ses guerres pétrolifères, et à la main mise de intérêts US en Europe.

                                                        On peut supposer que ces attaques ont 3 origines, la CIA, la DCRI, et Bruxelles qui a débloqué 250 millions d’euros pour payer des trolls pour défendre l’ UE, et attaquer systématiquement ceux qui la critiquent et veulent en sortir.


                                                        • Captain Marlo Pilou Camomille 25 juin 2013 07:47

                                                          Ceux qui veulent vraiment lutter contre le FN ont un moyen simple, c’est d’argumenter sur le plan politique.

                                                          Sur le site « contrelacour », ils trouveront une analyse des enfumages et des approximations du FN :
                                                          « Le programme de Marine Le PEN au regard du droit de l’Union européenne ».

                                                          Contrairement à ce que racontent les médias, et que laisse dire le FN, celui-ci ne demande jamais la sortie de l’UE, de l’euro et encore moins de l’ OTAN.

                                                          Le FN veut une « renégociation des Traités. » Sans expliquer comment il compte obtenir cette remise à plat, puisque tout changement des Traités demande l’accord unanime des 27 pays.

                                                          En attendant, aucune proposition du FN n’est possible dans le cadre des Traités.

                                                          * * Réindustrialiser la France ? Pas possible, l’article 63 a supprimé les contrôles de capitaux.

                                                          ** Acheter français ? C’est contraire aux principes de libre concurrence.

                                                          ** Logements réservés aux Français ? C’est contraire au principe d’égalité de la Constitution française et au principe communautaire de non - discrimination.

                                                          ** Rétablir la Banque de France ? Interdit par l’article 123 du Traité de Lisbonne

                                                          ** Contrôler l’immigration aux frontières ? C’est contraire aux accords de Schengen.

                                                          ** Sortir de l’euro ? Impossible, l’euro est irréversible, il faut d’abord sortir de l’ UE, ce que ne veut pas le FN.

                                                          Si le FN arrivait au pouvoir, rien de ce qu’il propose n’est possible dans le cadre des Traités de l’ UE.

                                                          Comment le FN ferait pour convaincre tous les autres pays européens ? Silence radio.

                                                          Que ferait-il en cas d’échec des négociations ? Silence radio.

                                                          Pourquoi les organisations de gauche qui se disent anti- FN n’utilisent pas cet argumentaire pour démontrer la vacuité et les mensonges du FN ?


                                                          • Morpheus Morpheus 25 juin 2013 10:30

                                                            Absolument d’accord, Pilou Camomille, ce n’est pas difficile de mettre en cause des projets politiques par des arguments. Mais cela s’appelle la démocratie. Comme nous ne sommes pas en démocratie et ne l’avons jamais été, nous ne sommes pas accoutumé à ses méthodes, mais aux méthodes de l’oligarchie, qui n’est pas la politique (gestion de la cité, politeia), mais les luttes de pouvoir (guerres pour prendre ou garder le pouvoir, politikè).

                                                            Et la politikè, c’est à coup de diabolisation et de mensonges que ça se fait.

                                                            Et on en a marre de cette merde !

                                                            Morpheus



                                                            • simir simir 25 juin 2013 09:48

                                                              Bonjour Morpheus

                                                              Effectivement ces faux antifascistes ont appellé à l’interdiction d’une conférence d’Annie Lacroix Riz à Lille
                                                              Déjà le 6 Avril ils avaient essayé d’empêcher une conférence débat de la Coordination Communiste contre l’intervention en Syrie.
                                                              Comme le dit le PRCF : Pseudos antifascistes, vrais maccarthystes

                                                              • simir simir 25 juin 2013 11:47

                                                                Ces activités ressemblent fort à celles du POUM qui a saboté la lutte contre les fascistes pendant la guerre d’Espagne. 

                                                                Voici par exemple en quels termes Felix Morrow le trotskiste étasunien exprimait son approbation envers certaines activités telles que, incendier des églises :
                                                                « Les paysans opprimés s’occupèrent également, du clergé détesté.
                                                                lorsqu’il apparut que le gouvernement ne toucherait pas au clergé, les masses se chargèrent elles-mêmes du problème.
                                                                Cela ne consista pas uniquement à incendire des églises, mais à commander aux prêtres de quitter les villages sous peine de mort s’ils y retournaient.
                                                                Par abjecte loyauté envers le gouvernement, les staliniens dénigrèrent la lutte contre le clergé »« Rappelez vous qu’incendier des églises et des monastères apporte du soutien à la contre-révolution »«  »
                                                                Les efforts du Parti communiste pour expliquer qu’une telle activité n’avait rien de commun avec la tactique révolutionnaire furent conspués par ce POUM.

                                                                On leur doit aussi le massacre de La Faterellas. durant la résistance à la collectivisation forcée de l’agriculture les paysans de ce village avaient abattu 2 anarchistes. En représailles les anarchistes abattirent la moitié des hommes du village.
                                                                Lorsque le Parti communiste réclama l’arrêt de tels abus le POUM déclara : « Cette offensive des staliniens ne peut réussir et ne réussira pas... »( Campbell 1939 p 357)
                                                                De tels faits et beaucoup d’autres- comme le refus d’une armée populaire prétendant que les soldats d’une telle armée « seraient comme des automates sans tête qui claquent leurs talons et agisssent et meurent pour Hitler ou Mussolini » - ont aboutis à l’exclusion du POUM du gouvernement.
                                                                Accessoirement certains passent sous silence l’aide de l’URSS avec par exemple les 40 avions de guerre Moscas et Chatos, certes pas aussi nombreux que les avions allemands mais techniquement supérieurs. Des conseillers mlitaires, des armes et de la nourriture également suite à la dénonciation de l’accord du comité de Londres duquel l’URSS se retira suites aux violations de non intervention de l’Italie et de l’Allemagne.
                                                                L’URSS soutint de tout cœur la cause du peuple espagnol en dépit du danger, bien réel, de voir cette décision se muer en une guerre avec l’Allemagne, un danger qu’elle voulait retarder le plus longtemps possible.

                                                                • Charles Martel Charles Martel 25 juin 2013 12:19

                                                                  l’auteur oublie dans sa liste de véritable fascisme l’Arabie Saoudite et la Quatar, oligarchies islamique alliées des USA qui essayent d’imposer une idéologie religieuse fascisante ; jusqu’en Syrie par les armes ou jusque chez nous par le pognon...


                                                                  • Alexandre Lebienheureult 14 juillet 2013 16:32

                                                                    Non Charles , ce sont juste de larbins super bien rémunérés ; pas plus .


                                                                  • Corinne Colas Corinne Colas 25 juin 2013 12:54
                                                                    Bonne gerboulade ! 

                                                                    Ouf nous sommes heureux de savoir que les communistes étaient contre la collectivisation forcée et c’est pitoyable de lire « paysans » pour nommer ceux qui étaient opposés à la redistribution des terres ( qui n’a strictement rien à voir avec le collectivisme, un machin stalinien)...

                                                                    Ce n’est pas bien de reprendre la propagande Simir... l’URSS a eu beau « soutenir de tout coeur », les Espagnols n’ont pas voulu devenir staliniens :

                                                                    Sinon concernant l’Andalousie, berceau de l’anarcho-syndicalisme, la situation :

                                                                    « L’histoire des latifundia remonte à la conquête castillane. Les rois « très catholiques » d’Espagne envahirent le pays et détruisirent la haute culture arabe de l’Andalousie. Cordoue tomba en 1236, Grenade en 1492, entre les mains des conquérants qui chassèrent les cultivateurs de la terre pour la distribuer à leurs « seigneurs de guerre »... Ces structures de répartition de la terre sont restées les mêmes depuis cette époque.

                                                                    Toute l’histoire de l’Andalousie est jalonnée par les révoltes populaires contre la misère et l’injustice sociale. Depuis plus d’un siècle, les travailleurs agricoles réclament la restitution des terres qu’ils travaillent.

                                                                    En février 1936, le Front Populaire arrive au pouvoir. Dans les cinq mois qui vont de la victoire électorale jusqu’au putsch fasciste de juillet 1936, 500.000 hectares de terres sont récupérés et 100.000 familles paysannes y sont installées. » (sans aucun mort là où ma mère est née par ex et il ne s’agit pas de collectivisation)

                                                                    « Pendant la guerre civile, de 1936 à 1939, une grande partie de l’Andalousie est prise par les fascistes, et ce dès les premiers jours du coup d’Etat. La résistance populaire est étouffée dans le sang. Le 19 août 1936, le grand poète Garcia-Lorca est assassiné par les putschistes.

                                                                    Pourtant, quelques régions d’Andalousie opposent une résistance plus longue.

                                                                    Dès la victoire de Franco, tous les acquis de la réforme agraire disparaissent. Les terres distribuées aux petits paysans sont restituées aux latifundistes. Les latifundia deviennent le pilier du système franquiste en Andalousie et ces structures seront conservées jusqu’à aujourd’hui.

                                                                    Dans les années 80, il y avait encore 500.000 journaliers andalous dont beaucoup partaient plusieurs mois par an à la recherche de travail dans d’autres pays européens.

                                                                    Les terres andalouses sont les plus riches d’Espagne, mais le peuple vit dans la misère car 60% des terres cultivables sont entre les mains de 2.500 familles latifundistes qui représentent moins de 2% de la population rurale. »

                                                                    L’Histoire se répète éternellement...


                                                                    Lire http://www.forumcivique.org/fr/articles/andalousie-tierra-y-libertad



                                                                    • simir simir 26 juin 2013 12:09

                                                                      @ C Colas 

                                                                      Ce n’est pas bien de se faire le propagandiste de ceux qui, entre autre, retirèrent leurs troupes du front d’Aragon et autres manœuvres de sabotages telle que celles ci :
                                                                      fin 1937, alors que tout le monde s’attendait à une offensive fasciste contre le gouvernement républicain voici ce que disait Trotsky :
                                                                      « En Espagne, où le prétendu gouvernement républicain sert d’écran aux bandes criminelles de stalinisme, la GPU a découvert l’arène la plus favorable pour faire appliquer les directives du plénum. Il est temps de passer à une offensive internationale contre le stalinisme »

                                                                       Cette offensive des idiots utiles contre la république espagnole, coïncide avec l’offensive de Franco, telle fut la contribution du trotskisme dans cette période critique du peuple espagnol contre le fascisme. 
                                                                      Sabotage accompagné de slogans gauchistes tels que : « La bourgeoisie ne peut être une alliée contre le fascisme » « Seule la révolution prolétarienne peut constituer une force suffisament mobilisatrice pour secouer les populations »
                                                                      Cette clique malfaisante n’accorde pas la moindre attention à la résolution des problèmes d’une lutte , dans des circonstances particulières, et dans le cadre du rapport des forces existant.( Le parti CEDA d’extrêmE droite récolta le plus grand nmbre de sièges aux élEctions de 1933)
                                                                      Si le trotskysme n’a pu apprécier la nature révolutionnaire du Front Populaire, les Jésuites qui étaient la grande bourgeoisie, eux le purent. leur organe El Debate déclarait le 4 Aout 1954 « Aujourd’hui le communisme nous paraît infiniment plus dangereux lorsqu’il se déguise sous le masque de la collaboration gouvernementale et qu’il offre sa collaboratin à quelque chose de plus que la simple révolte.

                                                                       »les Espagnols n’ont pas voulu devenir staliniens :" Qu’en savez vous ?
                                                                      Fin 1934 suite à la grève générale et à l’insurrection des Asturies le mouvement ouvrier espagnol fut décimé et plongé dans la clandestinité 30000 travailleurs furent emprisonnés.
                                                                      Dans de telles circonstances le Parti communiste espagnol fut à l’initiative du front populaire qui comprenait : le PCE, le PS et les républicains de gauche
                                                                      Les élections de 1936 virent la victoire de ce front populaire
                                                                      Les trotskystes firent tout pour entraver ce processus d’unification des forces progressistes.
                                                                      Ils encouragèrent tous les excès de la part des travailleurs et paysans en colère et qualifièrent de contre-révolutionnaire toutes les tentetives de discipliner ce mouvement.

                                                                      Sur le soutient de l’URSS :
                                                                      Ce n’est pas sans hésitation que le Kremlin finit par soutenir la République espagnole, cette décision n’étant prise que deux mois après le putsch réalisé par l’armée et l’extrême droite en juillet 1936. 

                                                                      Le Commissaire du Peuple aux Affaires étrangères, Maxim Litvinov, qui incarne la tendance moscovite à la sécurité collective, redoute qu’un appui russe ne réveille chez les Occidentaux leur crainte d’une expansion révolutionnaire, et alimente l’anticommunisme en Europe. Ce regain d’hostilité pourrait déchirer l’esquisse de l’alliance franco-soviétique ébauchée l’année précédente. 

                                                                      Staline, en revanche, souhaite véritablement empêcher l’extension de l’extrême droite, en conformité avec la stratégie soviétique - encore récente - de mise en oeuvre des Fronts populaires contre le fascisme. En ce sens, le facteur idéologique est loin d’être absent de ses pensées. Intervenir en Espagne sera de nature à améliorer l’image symbolique de l’U.R.S.S.






                                                                    • Corinne Colas Corinne Colas 26 juin 2013 22:50

                                                                      Simir...


                                                                      On ne va pas refaire à nous deux ici la guerre d’Espagne d’autant que vos certitudes sont inébranlables. Sinon concernant la République et l’emprisonnement des ouvriers etc. je ne vous ai pas dit le contraire, j’ai même écrit qu’en son nom, on avait tiré sur le peuple en pensant justement (mais pas seulement) à la répression des mineurs. A propos de la réforme agraire, celle-ci fut organisée sur le terrain de façon très différente selon que c’étaient les socialistes, les communistes ou les anarchistes qui tenaient le coin. On ne peut comparer « la collectivisation » étatiste communiste et celle des journaliers anarcho-syndicalistes andalous qui réclamaient des terres pour ne pas mourir de faim.

                                                                      Puis-je vous conseiller de lire autre chose que ce qui a été écrit par vos maîtres ou par des écrivains ou « penseurs » enflammés accourus de partout afin de théoriser et d’ intellectualiser leurs convictions ? Quant à Trotsky par ci, Trotsky par là dont vous aimez tant dire du mal (vous êtes la réincarnation de Staline ?), je ne vais pas faire sa défense... et encore fallait-il savoir lire pour s’en référer à l’époque, les paysans s’en battaient le coquillard. 

                                                                      Ce moment de l’histoire fut un bon laboratoire de mensonge politique ainsi que l’affrontement entre tous les totalitarismes (Bennassar) : « le camp d’entrainement pour les communistes d’Europe centrale et orientale » mais aussi le lieu d’expériences dites utopiques. Ces expériences, je les connais bien !

                                                                      Le capitalisme et le socialisme, ce sont juste des méthodes de répartition de la propriété et des revenus... Certains ont voulu dépasser ça ! 

                                                                       

                                                                      Bonne soirée...






                                                                    • Captain Marlo Pilou Camomille 25 juin 2013 19:49

                                                                      Morpheus,

                                                                      Je ne crois pas qu’il s’agisse d’un manque de démocratie.
                                                                      Sur Agoravox, ceux qui veulent faire une critique politique du FN le peuvent, la preuve, je le fais.

                                                                      Le problème est ailleurs. En dehors d’une poignée d’organisations qui veulent sortir de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN, toute la classe politique est européiste.

                                                                      Tous les Partis qui ont accès aux médias, sont européistes, les autres sont blacklistés.

                                                                      Ils ont tous depuis 1979, dans leurs tiroirs, une mouture d’une autre Europe« , plus démocratique, plus sociale, plus ceci et moins cela.... .

                                                                      Vous allez voir fleurir avec la campagne des Européennes, toutes les promesses d’une autre Europe... à la St Glinglin...

                                                                      Comme le FN, ils nous promettent des trucs qui ne sont pas applicables dans le cadre des Traités et qui ne se réalisent jamais. Ce qui explique, et depuis longtemps, que les électeurs aillent à la pêche massivement aux Européennes...

                                                                      Ces programmes ont aussi été décortiqués par le site » contrelacour« .

                                                                      Il présentent autant d’enfumages et d’approximations que le programme du FN.

                                                                      Voir leurs analyses » Le programme de Bayrou au regard du droit de l’ Union européenne« 
                                                                      ou » le programme du FDG au regard du droit de l’ Union européenne« etc

                                                                      Ils voudraient bien attaquer le FN dans ses enfumages sur l’ UE et l’euro, mais pour cela, encore faut-il avoir un programme qui ne présente pas les mêmes travers, comprenez- vous ?

                                                                      Les organisations qui veulent une sortie de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN, et qui sont , de ce fait, interdits des médias sont :

                                                                      * le M’PEP
                                                                      * L’ UPR de François Asselineau
                                                                      * Le PRCF
                                                                      * Le Front syndical de classe
                                                                      * le P.O.I
                                                                      * Les Clubs »Penser la France"

                                                                      Comme par hasard, une bonne partie des gens pris pour cible par les antifafs...
                                                                      Courage et bonne continuation, on n’est pas sortis d’affaire !


                                                                      • Alexandre Lebienheureult 14 juillet 2013 16:28

                                                                        On est d’accord sur le fond Pilou

                                                                        Juste à propos de votre fin "Les organisations qui veulent une sortie de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN ...« 

                                                                        Je dirais plutôt »Les organisations qui prétendent vouloir une sortie de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN

                                                                        N’oubliez pas l’entrisme qui peut se nicher à tous les étages dans tous les coins ; le meilleur moyen d’être en position de saboter un mouvement est d’y participer, ou d’y associer une personnalité à la sympathie encombrante (Bigard avec reopen- Brigitte Bardot avec la défense des animaux et plus récemment un presque homonyme Frigide Barjot qui va plus loin encore dans la mystification)
                                                                        Morphéus nous l’explique clairement d’ailleurs dans cet article . Ceux qui coupent les oignons et ceux qui pleurent font souvent partie du même sketche ...


                                                                      • Esclarmonde Esclarmonde 25 juin 2013 23:33

                                                                        Le plus tragique est que les personnes qui vous citez qui sont visées par les groupes antifas, comme Etienne Chouard, sont des gens qui peuvent nous éclairer et nous permettre de mieux comprendre la marche du monde, les petites et grandes tractations politiques... Leur empêcher de s’exprimer est un très bon moyen de faire basculer les gens vers le fascisme le vrai et ça c’est vraiment tragique, des groupes anti fascites qui font monter le fascisme non ?.....


                                                                        Sinon, il y a quelques temps, je suis tombée sur ma page facebook sur un lien interdisant de lire les sites de Chouard, Asselineau et Soral, intriguée, je suis allée voir et suis tombée sur ceci :


                                                                        J’ai été stupéfaite par ce travail de fourmi digne de la meilleure période de la Stasi ou des ronds de cuir de l’Occupation les plus zélés, j’ai reconnu des sites que j’avais déjà visité dont le site.... Agoravox smiley (décrit comme un site de « conspis soraliens » smiley )

                                                                        Car vous ne l’avez pas précisé, être « conspirationniste » être un terme déguisé pour « fachiste » j’ai souvent remarqué smiley

                                                                        En tout cas, j’ai fait un remontage de bretelle à la personne qui avait mis le lien sur ma page disant que j’étais assez grande maintenant pour savoir quoi lire sur internet ! et ai joué la provoc’ en expliquant que je lisais nombre de ces sites abominables.... smiley

                                                                        J’ai gardé cette liste de côté car il doit y avoir bon nombre de lectures intéressantes à mon avis dans cet index de sites maudits (merci au passage aux antifas dont la bêtise m’a permise des lectures revigorantes smiley )

                                                                        Au moins, des associations ou des groupes politiques ont une démarche positives : conseiller des lectures ou lien d’en interdire..... !

                                                                        En tout cas, depuis quelques jours, je voulais faire des recherches pour trouver une définition sérieuse du fascisme, étant quand-même circonspecte face à l’insulte « facho » éructée à n’importe qui ( en particulier aux anti-mariages homosexuels en particulier ou les cathos en général )

                                                                        Vous m’avez fourni de précieuses infos à ce sujet, je vous en remercie !!



                                                                        • Morpheus Morpheus 25 juin 2013 23:55

                                                                          Oui, Esclarmonde, c’est vrai que le barbarisme « conspirationniste » est dans les fait une sorte de synonyme de « fasciste », complètement vide de sens et qui a la même vocation que « sorcière » ou « support de Satan » durant l’inquisition.

                                                                          Aussi, comme vous dites, cette « liste noire » des antifascistes constitue une liste intéressante de sites susceptibles d’apporter des informations (des vraies), ou a tout le moins un autre son de cloche que les médias mainstream.

                                                                          Cordialement,
                                                                          Morpheus


                                                                        • Furax Furax 26 juin 2013 17:03

                                                                          Morpheus
                                                                          Libération smiley le « journal » financé par Edouard de Rotschild, titre aujourd’hui « Génération Méric »
                                                                          Ils font exprès pour illustrer votre article ?


                                                                          • Morpheus Morpheus 26 juin 2013 17:47

                                                                            Ouhai, Libé, pas étonnant qu’ils prennent le parti des antifas smiley


                                                                          • Orneon Orneon 26 juin 2013 20:04

                                                                            Ennio Flaiano « [...] les fascistes se divisent en deux catégories : les fascistes et les antifascistes. »

                                                                            Winston Churchill « Les fascistes de demain s’appelleront eux-mêmes antifascistes »


                                                                            • Jules Elysard Jules Elysard 26 juin 2013 20:26

                                                                              @ l’auteur


                                                                              Vous dites avoir lu LES PROTOCOLES DES SAGES DE SION ?

                                                                              Vous faites une étude sur la police russe ?

                                                                              • Morpheus Morpheus 26 juin 2013 20:50

                                                                                Les protocoles des sages de Sion sont une réécriture (palimpseste) des « Dialogues aux enfers entre Machiavel et Montesquieu », pamphlet que l’écrivain français Maurice Joly a publié en 1864 (à Bruxelles) pour dénoncer la politique de Napoléon III et son coup d’état.

                                                                                Mathieu Golovinski a donc caviardé le texte de Maurice Joly à la demande de la police secrète du Tsar Nicolas II de Russie afin d’en faire un ouvrage prétexte permettant de justifier une politique antisémite. Mais Nicolas II refusa d’en faire usage. Plus tard, les nazis ressortirent le document pour justifier leur propre politique antisémite.

                                                                                En résulte toutefois un texte très intéressant où, si l’on remplace les termes « juifs » par « voleurs de ressources et de pouvoir » et les termes « gentils » (ou goyim) par « les peuples (de la Terre) », on découvre un plan d’asservissement de monde tellement cohérent et en phase avec ce qu’il s’est passé tout au long du XXe siècle (et qui est en voie d’achèvement en ce début de XXIe siècle), qu’on se demande s’il n’a pas réellement servit de mode d’emploi pour les salauds qui nous gouvernent.

                                                                                Tout y est, point par point. Et l’avantage des protocoles sur les dialogues, c’est que non seulement il est plus étoffé, mais qu’il se présente point par point, thème par thème, et qu’il est aisé de s’y référer. Ce plan est bel et bien mis en œuvre, non spécifiquement par « les juifs » (ça, c’est une généralisation grossière qui ne leurre que les imbéciles et les antisémites), mais par les voleurs de ressources et de pouvoir qui dominent dors et déjà la planète.

                                                                                Les protocoles des sages de Sion n’est donc pas seulement un vieux faux à usage de propagande, c’est aussi (surtout) un vrai plan d’asservissement du monde utile à tout qui veut prendre le contrôle de la planète.

                                                                                Raison pour laquelle ce document est mit à l’index.

                                                                                Cordialement,
                                                                                Morpheus


                                                                              • Jules Elysard Jules Elysard 26 juin 2013 20:53

                                                                                Et vous avez lu L’APOCALYPSE DE NOTRE TEMPS ?


                                                                                • Morpheus Morpheus 26 juin 2013 21:05

                                                                                  Non, celui-là, je ne l’ai pas (encore) lu.


                                                                                • Jules Elysard Jules Elysard 26 juin 2013 21:15

                                                                                  C’est un gros livre, une enquête policière.



                                                                                  Mais on ne peut pas tout lire. Et si on pense avoir tout lu, on est quand même un peu désarmé.

                                                                                  « La chair est triste, hélas... »

                                                                                  • Morpheus Morpheus 26 juin 2013 21:22

                                                                                    Oui, je dois dire que la pile de bouquin que j’ai à lire est en train de s’épaissir très sérieusement, et je ne trouve pas le temps pour l’amincir smiley

                                                                                    Mais j’essaye smiley


                                                                                  • Jules Elysard Jules Elysard 26 juin 2013 22:09

                                                                                    C’est une cause perdue. Plus on apprend, plus on apprend qu’on n’en sait pas assez.


                                                                                    • Captain Marlo Pilou Camomille 27 juin 2013 08:37

                                                                                      Morpheus,

                                                                                      Vous pourriez ajouter à la pile 2 petits livres pleins d’enseignements...., et de renseignements.

                                                                                      ** « Les Evangélistes du marché » de Keith Dixon. Ou comment les économistes de l’ école de Chicago ont converti à TINA les leaders d’opinion, journalistes, économistes, universitaires etc, qui depuis les années 80 nous servent TINA à tous les repas.

                                                                                      ** « De la Françafrique à la Mafiafrique » de Vershave. Il consacre 2 ou 3 pages aux 1500 hommes de main de JM Le Pen, qui travaillent dans les diverses Sociétés de mercenaires, au service du plus offrant, mais aussi des Etats, dont l’Etat français, dans les basses oeuvres de la République.

                                                                                      Il cite une enquête de Canal + sur le sujet, qui donne la parole à un mercenaire repenti :
                                                                                      « Il explique qu’on les envoyait faire des coups d’état en Afrique. En France, ils surveillaient des opposants africains, voire préparaient leur assassinat.

                                                                                      Et quand ils n’avaient vraiment rien à faire, ils allaient dans les banlieues sensibles brûler des voitures, histoire de déchaîner aussi un peu l’ethnisme en France. »


                                                                                      • claude bonhomme claude bonhomme 27 juin 2013 14:41

                                                                                        Le Guépard de Lampedusa.

                                                                                        Un livre que j’ai lu chez les Révérends Pères et que je savoure souvent.


                                                                                        • claude bonhomme claude bonhomme 27 juin 2013 15:17

                                                                                          Veuillez m’excuse. Il m’arrive d’être maladroit avec les moyens modernes de communication. Je voulais vous dire :

                                                                                          Une remarque en passant : vous n’attirez pas les mêmes fâcheux que Jules Elysard avec qui vous dialoguiez plus haut. Son dernier article a donné lieu à une conversation navrante entre des exégètes de Hitler et de Mussolini. Vous avez eu droit, vous, à la visite d’un admirateur de Staline qui n’hésite pas à s’en prendre au POUM.

                                                                                           

                                                                                          Bien sûr, il faut faire la part de la provocation, et peut-être même d’humour, dans ce genre d’interventions anonymes.


                                                                                          • Morpheus Morpheus 27 juin 2013 15:27

                                                                                            Certes, j’en conviens, et cependant, je ne m’en offusque pas tellement, considérant que je suis radicalement attaché à la notion (hélas perdue) de l’isègoria.

                                                                                            Cordialement,
                                                                                            Morpheus


                                                                                          • HugoS HugoS 29 juin 2013 21:06

                                                                                            Article exhaustif et tout à fait digne d’interêt.
                                                                                            Mes félicitations pour le travail accompli.
                                                                                            Au passage, j’aimerai votre avis sur cette vidéo sur laquelle je suis tombé il y’a peu :
                                                                                            http://www.youtube.com/watch?v=HznJQLvHJao


                                                                                            • Morpheus Morpheus 29 juin 2013 23:12

                                                                                              Oui, je connaissais cette vidéo.
                                                                                              Ce que dit ce gars-là est piqué du bon sens. Il sait effectivement de quoi il cause. Comme il le dit « j’ai vécu dans votre avenir ».

                                                                                              L’Union Européenne est de fait un projet totalitaire. Les vainqueurs étasuniens et anglo-saxons (capitalistes) n’ont fait, à la fin de la guerre, que reprendre le projet de « Grande Europe » imaginé par Hitler. Il est intéressant de se souvenir que les américains voulaient traiter avec le régime de Vichy et négocier avec Pétain. Ce n’est que parce que De Gaulle s’y est opposé que la France n’est pas restée un régime fasciste après guerre.

                                                                                              Bref, l’Union Européenne est un projet fascisant, et c’est peu de le dire. Ils ont simplement pris le temps et mis les formes pour que ça ne se voit pas trop, et ils ont surtout été retardé par l’URSS et le bloc communiste.

                                                                                              Cordialement,
                                                                                              Morpheus


                                                                                            • Captain Marlo Pilou Camomille 30 juin 2013 19:51

                                                                                              HugoS

                                                                                              Très intéressante cette vidéo !

                                                                                              Les Empires sont tous bâtis sur la cupidité et le goût du pouvoir.
                                                                                              Ils veulent tous « ne faire qu’un seul peuple » , supprimer les Nations, les frontières, les langues et les cultures, imposer une monnaie commune à des économies différentes, et cela ne fonctionne jamais longtemps.

                                                                                              La Loi Fioraso veut, (pour commencer) imposer l’anglais dans l’enseignement supérieur.
                                                                                              L’euro, impossible à dévaluer, condamne les économies les moins compétitives.
                                                                                              Les euro-régions prévoient de supprimer les frontières et les Nations, en découpant tous les Etats en confettis.

                                                                                              Ce sont les Traités européens qui sont de vrais programmes d’extrême-droite..., mais comme tous nos Partis européistes les ont votés, s’essuyant les pieds sur la souveraineté de la Constitution, ils n’aiment pas trop qu’on le leur fasse remarquer....


                                                                                              • Jean-Fred 1er juillet 2013 15:27

                                                                                                Merci pour cet article fouillé que j’ai lu intégralement !

                                                                                                Lire aussi un très bel article écrit en 2007 ici même sur le sujet :
                                                                                                Comment l’Amérique s’oriente vers la dictature

                                                                                                • Alexandre Lebienheureult 14 juillet 2013 15:45

                                                                                                  La vache ! Ça c’est un papier qu’il est bien - je diffuse directos !
                                                                                                  ça a du être un sacré boulot de formuler tout ça ; en y pensant, avant de le connaître, je me disais « pfff y’en a trop »

                                                                                                  bravo Morpheus !


                                                                                                  • Alexandre Lebienheureult 14 juillet 2013 21:02

                                                                                                    Seul bémol tout de même - l’image un peu sibylline de François Asselineau dont le parti ne fonctionne pas vraiment à l’image d’une démocratie qu’il est censé représenter , revendiquer - entre autres étrangetés - bizarrement, le seul pseudo-candidat à la chasse aux signatures en vue de la dernière élection présidentielle et ayant obtenu moins de parrainages avec des milliers de militants que Clément Wittman (pacifiste sans réel programme sur sa bicyclette)

                                                                                                    Cette présence me gêne un peu tant on en oublie tel Roger Garaudy, victime d’avant garde de l’anti impérialisme ; comme dit Chouard « un vrai démocrate ne veut pas le pouvoir »

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