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Accueil du site > Actualités > Politique > Lettre ouverte aux manifestants du 5 mai

Lettre ouverte aux manifestants du 5 mai

Le 5 mai prochain, le FdG appelle à manifester pour une 6e République. Pour "donner un coup de balai" sur ce système pourri et dire le refus de l'austérité. Certes face au dégout que peut inspirer l'affaire Cahuzac, face à la mise en oeuvre d'une politique austéritaire que ne renierait pas Sarkozy par un gouvernement pourtant élu sur le mot d'ordre du changement, face à l'union d'une droite si décomplexée qu'elle n'hésite plus à manifester main dans la main avec l'extrème droite, une réaction des progressistes est indispensable. Le 1er mai constitue une première occasion. Mais réagir ne suffit pas et certains à gauche interrogent le contenu de cette initiative du FdG qui oublie déliberement la question du carcan de l'UE. Dans son appel à la manifestation le FdG indique que "Redéfinir les règles sociales et démocratiques est le moyen pour que le peuple reprenne le pouvoir. La VIe République visera à élargir le socle des droits, à étendre la souveraineté populaire, à favoriser la démocratie sociale" soulignant ainsi explicitement l'urgence de la nécessité de rendre sa souveraineté au peuple et d'engager une politique de progrès social. Mais c'est oublier un peu vite que cette souveraineté est confisquée par une construction européenne qui par construction ne connait que la souveraineté des marchés (ie de la classe capitaliste) et méprise celle des travailleurs.

J Nikonoff, économiste et président du M'PEP le souligne dans un billet récent dont voici une citation :

"Je serai le 5 mai dans la rue aux côtés des sympathisants du Front de gauche. Mais pas pour les mêmes raisons qu’eux. La situation que connaît la France actuellement impose en effet, plus que jamais, qu’elle recouvre sa souveraineté dans tous les domaines. C’est la condition nécessaire de la sortie de crise, même si elle n’est pas suffisante. À cet égard, la sortie de l’Union européenne et de l’euro sont les mesures les plus décisives qu’il convient de prendre. C’est pour cette raison, essentielle, qu’il convient de manifester, dans l’union la plus large, bien au-delà des seules forces qui se qualifient de « gauche de gauche ». Manifester pour « la 6e République » n’est ni adapté à la situation, ni rassembleur. Il faut donc participer à cette manifestation, mais avec d’autres mots d’ordre."

Et J Sapir, économiste, fait en substance la même critique dans son blog ( russeurope.hypotheses.org/1149) dans sa note intitulée VIe République ou Souveraineté, Une porte doit être ouverte ou fermée. JL Mélenchon se propose seulement de l'entrebailler., analyse très argumentée dont voici deux courtes citations.

"Oui, qu’il s’agisse de l’affaire Cahuzac, ou des comportements du trésorier de campagne de François Hollande, il s’agit moins de cas individuels que d’un système. Mais alors, le remède se trouve dans les maux dont nous souffrons. Il faut rétablir la souveraineté de la Nation, et pour cela abroger l’inscription dans la Constitution des différents traités européens. En un mot, il faut rétablir l’État. Cette tâche est à la fois bien plus vaste et bien plus simple que le changement de régime qui nous est proposé"

"en vérité, on évite un problème car on ne veut pas trancher. Et l’on est d’autant plus démuni face à un gouvernement qui met en place, les une après les autres, les mesures découlant de cet abandon de souveraineté et qui se traduisent alors par l’austérité et la financiarisation croissante de la société. Alors, que faire (air connu) ? Je ne me joindrai pas à cet appel, que j’estime confus et démobilisateur, mais je souhaite qu’il y ait le plus de monde possible à la manifestation du 5 mai, et que ce monde ne se limite pas aux militants du Front de Gauche."

Cette exigence de voir plus large et de poser cette question centrale de la nécessaire souveraineté de la Nation - c'est à dire de la souveraineté des travailleurs de ce pays - est également défendue par le PRCF dont une délégation participera à la manifestation parisienne du 5 mai (Le PRCF organise de longue date une conférence internationale à cette date) et y diffusera la lettre ouverte suivante :

Cher(e)s concitoyen(ne)s, cher(e)s camarades,

Face à la crise politique, économique et morale qui ébranle notre pays, vous avez décidé d’une manif dite coup de balai le 5 mai. Alors que la droite ultra, sous l’œil des « Cop’ Pen » et des coquins de l’UMP et du FN s’agite pour récupérer la colère populaire, il est vital de clarifier les objectifs communs que doivent se donner les progressistes. L’heure est grave en effet pour le peuple français, pris en étau entre les frères ennemis du Parti Maastrichtien Unique (formé du PS, de l’UMP, du Centre et d’Europe-Ecologie, qui cassent la République au profit de l’Europe fédérale des régions) et lUM’Pen qui se consolide au fil des rassemblements fascisants (homophobie, xénophobie, mépris pour les fonctionnaires, haine des prétendus « assistés », etc..).

Il serait insuffisant et trompeur de limiter la protestation à l’aspect « éthique » de la crise. Comme les multiples coups tordus (Karachi, Bettencourt, etc.) reprochés à Sarkozy, l’affaire Cahuzac est révélatrice d’un système. A l’abri d’un verbiage « libéral » prolifère ce que le PCF appelait justement, avant sa « mutation » des années 90, le capitalisme monopoliste d’Etat : en fait, derrière le mirage de la « concurrence libre et non faussée », les monopoles capitalistes et l’Etat bourgeois fusionnent plus que jamais à l’avantage des premiers. On le voit avec Cahuzac, l’ami de DSK et des labos pharmaceutiques qui orchestrait les déremboursements Sécu mais planquerait ses étranges millions à Singapour. Dénoncer le « libéralisme » comme le fait le PS est un leurre idéologique typique de la social-démocratie : en réalité il n’y a pas d’issue progressiste capitaliste à la crise du capitalisme ; pour s’en sortir, la France devra sortir du capitalisme et le plus tôt sera le mieux !

Mais mettre en cause abstraitement le capitalisme, comme le font les d’anticapitalistes de parade, ne suffit pas si l’on n’ose pas AUSSI accuser frontalement la « construction » européenne et son euro de malheur. Quelques temps avant le congrès du Parti de gauche, M. Mélenchon, vous aviezit déclaré – prenant soudain conscience de la radicalisation des peuples contre l’UE ? – qu’entre l’euro et le peuple souverain, vous choisirez le secondBravo !Mais immédiatement l’ex-candidat du Front de gauche aux présidentielles s’est fait tancer par la direction du PCF – qui s’identifie désormais à celle de laGauche Européenne (pro-UE et pro-euro !) pour voler au secours de la mensongère « Europe sociale ». En outre une polémique publique a opposé le PG à la direction du PC-PGE (M. Mélenchon a cité MM. Dartigolles et Chassaigne sur son blogue) sur l’idée de listes Front de gauche indépendantes ou pas du PS aux municipales : là aussi la direction du PC-PGE a mis le holà : pas touche aux alliances vitales pour les appareils, fût-ce avec le PS en perdition de MM.Hollandréou et Zapat-Ayrault ! Sous la pression des dirigeants du PC-PGE, qui répudient le combat patriotique de Jacques Duclos et de Georges Marchais contre l’Europe atlantique et supranationale, M. Mélenchon a finalement appelé le PG à s’en tenir à l’utopique réorientation progressiste de l’euro ; et, pour rassurer les militants, une attaque à grand spectacle a été lancée contre le « salopard » Moscovici : certes, cet homme du capital ne l’a pas volé ; mais est-ce un individu qu’il faut cibler ou bien la politique antinationale qu’il applique sous la direction d’Angela Merkel ? Une politique qui, au nom de l’Europe fédérale et du sauvetage à tout prix de l’euro, vide de tout contenu les conquêtes de 1789, 1905, 36, 45 et 68 !

Au final cette agitation à la gauche de la gauche n’a rien produit. Le PS social-maastrichtien accentue la politique d’euro-austérité en complicité avec l’UMP (Traité de Lisbonne, « euro-gouvernance », allégeance à l’OTAN, guerres néocoloniales du Mali à la Syrie, etc.) ; une politique qui creuse le lit des « ennemis » désormais inséparables de l’UMP et du FN. Et pendant que les directions syndicales confédérales s’obstinent à soutenir la « construction » européenne (la CGT, la CFDT, FO, et – s’il ne tenait que d’elle, la FSU – sont affiliées à la Confédération Européenne des syndicats), l’Axe Berlin-Washington, applaudi par les nouveaux collabos du CAC-40, programme l’« évaporation » de la France, de ses acquis, de sa production, voire de sa langue sacrifiée au tout-anglais, tout cela au profit d’une poignée de « bons Français » richissimes à la Bernard Arnault. Tout militant se doit à ce propos d’avoir lu par lui-même le manifeste du MEDEF intitulé Besoin d’aire (jadis on disait – en allemand – espace vital…) : le MEDEF veut ouvertement substituer à la République française la « reconfiguration des territoires » (Acte III de la décentralisation, effacement des départements et des communes au profit des métropoles, des régions transfrontalières, « Charte européenne des langues régionales et minoritaires » visant en réalité à officialiser en sourdine le tout-anglais impérial), les « Etats-Unis d’Europe, notre nouvelle patrie » et l’ « Union transatlantique » officiellement lancée par Obama : cela au mépris complet du Non cinglant opposé par les Français à la Constitution européenne en 2005. Mais pourquoi les dirigeants de la gauche médiatique ne parlent-ils jamais de tout cela à leurs militants ?

On comprend alors le désarroi du peuple français auquel on demande au fond de choisir son genre de mort  : une mort par le démantèlement «  soft » (en fait VEULE) des acquis hérités des Sans-Culotte, des Communards, de Jaurès, du Front populaire, de la Résistance, des ministres communistes de 45-47 et de mai 68, OU la mort déshonorante au moyen d’un « sursaut » fascisant livrant la France aux guerres communautaires et mettant notre pays au ban de l’humanité ?

Alors, si modeste que soit notre organisation franchement communiste, anti-Maastricht et antifasciste, nous demandons à chacun de réfléchir sans a priori à la stratégie neuve, indépendante du PS et de son Europe fédérale, que nous proposons.

  • Communistes qui refusez de renier la faucille et le marteau, unissez-vous indépendamment du PGE à la porte des entreprises ! Signez l’appel de soutien aux luttes ouvrières que le PRCF diffuse avec des camarades du réseau faire vivre le PCF, de la Gauche du PCF, de Réveil communiste… Allons ensemble chez Good Year, Prestalis, Aulnay, Florange, pour dire m…. à l’UE du capital. Associons le drapeau rouge au drapeau tricolore – dans la grande, et surtout, très efficace tradition de Jacques Duclos, de Maurice Thorez, de Benoît Frachon, voire de Georges Marchais… – pour défendre l’indépendance nationale et pour faire vivre la perspective du socialisme pour la France !
  • Syndicalistes de lutte, enterrons le prétendu « syndicalisme rassemblé », qui n’a produit que des défaites, et rompons à jamais avec les dirigeants jaunes de la CFDT  ! Exigeons que notre CGT, que nos syndicats FSU, mais aussi que FO et SUD, construisent le tous ensemble et en même temps pour produire en France, augmenter les salaires, rétablir la retraite à 60 ans après 37 ans ½ de cotisation, rembourser à 100% les soins médicaux, reconstruire les services publics, abroger les contre-réformes mises en place depuis Maastricht et sous Sarkozy. L’argent existe : il faut chercher du côté du CAC 40, de l’énorme évasion fiscale des riches, des cadeaux fiscaux indécents de Sarko et de Hollande au grand patronat, etc.
  • Construisons un large Front populaire, patriotique et progressiste pour actualiser les principes du Conseil National de la Résistance (indépendance nationale, laïcité, antifascisme, antiracisme, nationalisation des trusts, centralité du monde du travail, coopération internationale, Sécu, retraites par répartition, statuts, conventions collectives, démocratie politique et sociale…) sortir la France du broyeur euro-atlantique par la voie progressiste, briser l’extrême droite, rédiger ensemble une nouvelle constitution démocratique, nouer de nouveaux traités internationaux progressistes fondés sur la coopération entre les cinq continents (à l’image de l’Alternative bolivarienne des Amériques, qui lie Cuba, le Venezuela, etc. en proscrivant le « libre »échange ravageur). Pour cela travaillons à un nouveau CNR qui isolera l’oligarchie et mettra en débat un programme de rupture progressiste, patriotique et internationaliste. Unissant le drapeau rouge au drapeau tricolore, construisons le rassemblement populaire majoritaire qui brisera l’étau UMPS / UM’Pen, rejettera le mensonge de l’Europe sociale et sortira la France de l’euro, de l’UE et de l’OTAN pour sortir du capitalisme.

Si nous restons dans l’UE et l’euro, c’est sûr, nous « y resterons » ! Mais si nous en sortons par le combat de classe et par la voie patriotique et antifasciste tracée par le CNR, c’est tous ensemble que nous nous en sortirons !

Alors, « PMU » maastrichtien, UM’ Pen, U.E. du capital, euro, OTAN, FMI, OMC, SORTONS-LES, SORTONS-EN … pour que vive la France Indépendante et la République Sociale en marche vers le socialisme !

Le secrétariat national du PRCF 

Léon Landini, ancien officier des FTP-MOI, grand mutilé de Guerre, Médaille de la Résistance, président du PRCF ; Pierre Pranchère, ancien maquisard FTPF, a. député de la nation, ancien m. du CC du PCF, C.V. de la Résistance ; Jean-Pierre Hemmen, fils de Fusillé de la Résistance, directeur de la revue politique Etincelles ; Georges Gastaud, fils de résistant, philosophe, secrétaire national du PRCF ; Jany Sanfelieu, fille de républicain espagnol, secrétaire à l’organisation du PRCF ; Annette Mateu, fille de républicain espagnol, trésorière nationale ; Benoît Foucambert, syndicaliste ; Vincent Flament, rédacteur en chef du mensuel PRCF « Initiative communiste », Antoine Manessis, responsable international du PRCF, fils de résistant grec.

 

Interview de Léon Landini, président du PRCF par l'association pour une constituante  : extrait

 

Question : Que pensez-vous de l’idée d’élire une Assemblée Constituante telle que la propose l’Association pour une Constituante qui en fait le point de passage préalable à toute refondation politique ?

Réponse : A condition d’associer cette proposition politique à l’idée d’une rupture progressiste, y compris unilatérale, avec l’Empire européen, la Constituante est une bonne idée que défend le PRCF, l’organisation que j’ai l’honneur de présider.

Bien entendu, dans le cadre européen supranational et néolibéral, on pourra « constituer » tout ce que l’on voudra, cela ne changera rien. La Constituante qui vise à rétablir la souveraineté populaire, va de pair avec la sortie de l’UE. Tout cela est solidaire.

Pour ne pas me dérober à votre question, bien sûr que la Constituante, si les conditions sont créées pour qu’elle soit réellement l’émanation du peuple, peut être un levier décisif de l’intervention populaire.(...)

Documents joints à cet article

Lettre ouverte aux manifestants du 5 mai Lettre ouverte aux manifestants du 5 mai Lettre ouverte aux manifestants du 5 mai Lettre ouverte aux manifestants du 5 mai Lettre ouverte aux manifestants du 5 mai Lettre ouverte aux manifestants du 5 mai

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66 réactions à cet article    


  • jako jako 30 avril 2013 09:26

    Merci TakTak, j’aimerais cependant que quelqu’un puisse m’expliquer COMMENT on fait très concrétement pour sortir 1) de l’euro, 2) de l’europe, surtout face aux importations notamment de pétrole dont nous sommes entièrement dépendants.


    • jaja jaja 30 avril 2013 10:33

      Pour un gouvernement des travailleurs qui prendrait les décisions qui s’imposent, socialisation de toutes les banques et refus de rembourser la dette, par exemple, la sortie de l’UE et de l’Euro serait automatique. Dans la mesure où si les autres pays européens ne prenaient pas les mêmes mesures anticapitalistes les leaders bourgeois restés à la tête de l’Europe excluraient vite fait le trouble-fête hors de l’UE.

      La sortie légale par l’article 50 n’apporterait rien d’autre aux travailleurs que la perspective d’une nouvelle union nationale avec la bourgeoisie, donc une collaboration au service du capital comme ce fut le cas à la Libération, le Parti communiste se faisant alors l’ennemi acharné des grévistes... Comme chez Renault en 1947 où la CGT et le PCF au gouvernement d’union sacrée avec les gaullistes firent tout ce qu’il était possible de faire pour empêcher la grève de démarrer...

      Il est vrai qu’en septembre 1944, le PCF, relayé par la CGT, s’était lancé dans «  la bataille de la production  ». Moment choisi par Thorez pour déclarer que «  la grève, c’est l’arme des trusts  » et qu’il faut «  produire, et encore produire  ».

      Ce type d’Union nationale, ce « nouveau CNR » non merci !


    • jako jako 30 avril 2013 10:51

      Oui JaJa, mais concrètement ? imaginons que l’élu(e) déclare suite à son election : « nous allons sortir de l’eu et donc de l’euro », au mieux les avoirs/dettes/créances extérieures serront converties en franc mais cela va demande rdu temps et le taux euro/franc sera choisi par le marché par par la France, en attendant nous devront faire face aux dépenses courantes qui sont faites en dollard et la encore on va y perdre, la parité franc/dollard sera choisie par les US et le marché , si on se retrouve à une partité 1dollard=5 ou 10 francs... je vous laisse imaginer le prix du litre d’essence en juin 2017.


    • taktak 30 avril 2013 11:25

      sapir donne de solides argument. par exemple ici sur l inflation et les parite moneraire dans sa note du 5 mars sur son site russeurop. vos craintes son infondees


    • jako jako 30 avril 2013 11:49

      Le lien ne marche pas mais je ne demande qu’à être rassuré car je pense aussi qu’il n’y a que cette solution pour retrouver un peu de « pays », seulement je me demande comment cela peut il être pratiqué.


    • taktak 30 avril 2013 12:22

      http://russeurope.hypotheses.org/

      Il y a aussi l’excellent livre de Nikonoff sur le sujet. Voir le site internet du M’PEP.
      http://www.m-pep.org/

      Je signale aussi que le Monde Diplomatique de ce mois-ci met en avant le caractère central de ce sujet. Même s’il ne se positionne pas vraiment.... une évolution de leur part ?

      J’ai fait aussi quelque réponse sur l’article de Pingouin. Je tacherai de les remettres directement ici dès que j’ai un moment


    • jako jako 30 avril 2013 14:04

      Merci , c’est effectivement très intéressant, je vais parcourir cela il faut juste un peu de temps...


    • Relladyant Relladyant 30 avril 2013 16:54

      Marrants la gauche, pendant 10 ans ils ont fait passer le FN pour Belzebuth car ils osaient etre contre l’euro... avec 10 ans de retard et une fois que le mal est fait, l’idée devient intéressante maintenant qu’une partie de la gauche comprend son erreur... apparement nous sommes au troisieme stade, donc :


      « Toute vérité passe par 3 stades ; elle est d’abord tournée en dérision, puis fortement combattue. Enfin, elle est considérée comme ayant ete toujours vraie. »

    • taktak 30 avril 2013 21:48

      @ rellayant

      Ce que vous dites est faux.
      Le PCF a depuis l’origine et jusqu’à la gauche plus rien combattu la construction européenne. En particulier il a fait seul à gauche campagne pour le non à Maastricht.

      Le PRCF, qui regroupent des militants et anciens militant du PCF en désaccord avec la mutation du PC, a toujours milité pour la sortie de Maastricht, puis de l’euro. En 2005, il faisait ainsi campagne contre toute constitution européenne. Le PRCF a toujours défendu la souveraineté de la Nation contre l’europe du capital.

      En 2005 G-GASTAUD publiait ainsi une « lettre aux bon français qui assassinent la France »

      http://books.google.fr/books/about/Lettre_ouverte_aux_bons_Fran%C3%A7ais_qui_as.html?id=4K0klBcF18MC&redir_esc=y


    • COLLIN 1er mai 2013 05:21

      Concernant le pétrole,la France dispose de ressources gigantesques en Guyane....qui on été cédées à .......SCHELL !! smiley

      Donc,la solution est,nationalisation de TOTAL pour un Franc symbolique,dénonciation du contrât de concession avec SHELL,et là,notre pays pourrait mener une dévaluation de sa devise,en monétisant pour financer de grands programmes industriels ! smiley

      Entre temps,bien sûr,audit de la « dette » souveraine de la France,et défaut qui s’en suit ,défaut sur la dette détenue par la finance internationale,bien entendu ! smiley

      Évidemment,il faut s’attendre,dans cette hypothèse,à toute une panoplie de sabotages venant de l’empire Usraëlien.....et donc de la grande finance...que l’on ne nomme pas... smiley


    • Captain Marlo Pilou Camomille 1er mai 2013 09:05

      jako,

      Allez sur le site de l’UPR d’ Asselineau, (que taktak oublie de citer à chaque billet).

      Soit nous serons suffisamment nombreux pour demander à sortir de l’ UE par l’article 50, et en conséquence de l’euro.

      Soit l’euro éclatera quand même, comme toutes les monnaies supranationales.

      Il y a des vidéos d’ Asselineau importantes à regarder :

      « La tragédie de l’euro », particulièrement la 2e partie sur le fonctionnement de l’euro que personne n’explique sauf lui.

      « Faut-il avoir peur de sortir de l’euro ? »

      et celle qui répond précisément à votre question : « Sortir du désastre de l’euro » , où comment revenir concrètement au franc.

      L’UPR est prête, elle a déjà préparé nos nouveaux billets en francs, qui peuvent être très rapidement imprimés dans les 2 entreprises françaises équipées pour cela.

      On retrouve sur les billets tous les symboles français :
      * Rouget de Lisle et un Sans culotte
      * Jeanne d’Arc, qu’il n’y a aucune raison d’abandonner au FN
      * Le Franc à cheval, 1360, ce premier « franc » signifie « liberté »
      * Jaurès et Gambetta
      * Le réseau Manouchian et d’ Estienne d’ Orves, fusillés au mont Valérien.
      * Charles de Gaulle et Félix Éboué
      * La statue de la république 1883 et le génie de la Liberté (Colonne de la Bastille)


    • Captain Marlo Pilou Camomille 1er mai 2013 09:55

      Jaja,
       Vous avez raison, les acquis du CNR, c’est que de la gnognotte....

      Quand nous serons sortis de l’ UE et de l’euro, les Français pourront décider de l’avenir qu’ils souhaitent, car dans un pays indépendant « le peuple est souverain »...

      Et s’ils décident de confier à Jaja les destinées suprêmes du pays, c’est Jaja qui sera élu Président
      Cela ne vous convient pas ?


    • jaja jaja 1er mai 2013 12:22

      Mon cher Pilou camomille Jaja n’est candidat à rien car partisan de la démocratie directe depuis toujours il se bat pour que ce soient les travailleurs eux-mêmes qui décident de tout au sein de leurs assemblées...

      Sachez donc que je suis pour la suppression de la Présidence de la République et que je pense que la politique n’est pas un métier.

       «  Vous avez raison, les acquis du CNR, c’est que de la gnognotte.... »

      Le CNR fut l’Union sacrée entre la bourgeoisie et un parti sorti en armes de la Résistance et qui aurait eu mieux à faire à la Libération que d’appeler les ouvriers « à se retrousser les manches » au profit de leurs exploiteurs, principaux gagnants de cette union contre nature....

      Je vous laisse à vos fantasmes visant à unir ce qui ne doit jamais l’être et sachez, en ce premier mai, que le monde du travail ne composera jamais avec la bourgeoisie et ses politiciens.... et ce à l’échelle de la planète...


    • doslu doslu 30 avril 2013 10:38

      Mais monsieur taktak le marxisme-léninisme ne serait-ce pas l’idéologie stalinienne ?
      pas très progressiste tout ca, même votre bannière en est le symbole
      Faut arrêter de regarder derrière, il existe des visions d’avenir bien plus stimulante.
      Et dites moi comment on sorte de l’UE et de l’euro. C’est pas le peuple seul qui peut y arriver.
      Allons déjà vers une sixième république, cela sera déjà un pas décisif vers une autre vision de la société et ensuite----- la suite.


      • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 30 avril 2013 11:12

        L’idée du passage d’une Ve à une VIe est un dérivatif.
        Se contenter uniquement de changer de cadre institutionnel ne mènera à rien.
        Typiquement les palliatifs discursifs des européistes du Front de gauche.


      • taktak 30 avril 2013 11:39

        L ue supprime la souverainete du peuple pour faire primer celle des marches en retirant tout pouvoir au etat. faire un 6e rep sociale n a donc de sens que si on aborde serieusement la question europeene. d ou l inteterpelation du mpep de sapir et du prcf et d autres au fdg


      • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 30 avril 2013 13:12

        Taktak,

        Bien sûr.
        Leur « Europe sociale », serait au final l’Europe du MEDEF et de ses « 504 millions de consommateurs-esclaves », de la flexibilité ou de la « flexisécurité » (ces menteurs ont pris « 1984 » à la lettre : doublepensée...), de la « mobilité » (merci aux universitaires trotsko-gauchistes d’en faire l’apologie et de valider les thèses des ultra-libéraux), du déracinement, de la précarité, du désespoir... mais avec (attention...) à terme la création d’une « sécurité sociale européenne ».
        On imagine la tronche de la « sécurité sociale » (il faudrait ajouter des guillemets) proposée par ces « humanistes » et sûrement inspirée du modèle anglo-étasunien...

        Rappelons d’ailleurs le mensonge du déficit de la Sécu française : il n’y a pas de « déficit de la Sécu » mais « un besoin de financement » que les gouvernements successifs ont décidé de ne pas satisfaire en multipliant depuis 1993 les exonérations de cotisations sociales http://www.homme-moderne.org/societe/socio/jduval/secu/extraits1.html 

        Rappelons aussi que cette Union fondée par des marchands (Jean MONNET) a été souhaitée par les différents administrations étasuniennes depuis des décennies...

        Il est évidemment possible de rompre et d’en finir avec ce processus qui mènera aux « Etats Unis d’Europe »  :
        Article 50
        1. Tout État membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union.

        http://www.u-p-r.fr/wp-content/uploads/2012/02/TUE.pdf


      • taktak 30 avril 2013 15:51

        @ Jean Michel Lemonier.

        Il faut aussi avoir bien conscience que la seule sortie de l’UE et de l’Euro est une condition nécessaire pour que le peuple puisse exercer sa souveraineté et ainsi porter une politique de progrès servant ses intérets, c’est à dire les intérêts de la classe des travailleurs.
        Nécessaire mais pas suffisante. Évidemment en retournant au cadre national, le rapport de force serait plus favorable à la classe des travailleurs : l’histoire et les luttes sociales ont forgé une culture commune, des structures (syndicats, partis politiques, et même en partie des institutions) qui rendent bien plus facile l’unité des travailleurs et efficace leurs actions. Qui plus est, la classe dominante ayant en grande majorité fait le choix de la supranationalité la « ligne de front » de la lutte des classe fait que la Nation peut dans les condition actuelle être définie comme l’ensemble des travailleurs de France. Ce fut déjà le cas lors de la révolution alors que la noblesse (et même une partie de la bourgeoisie déjà) faisait alliance avec les puissances étrangère. Ce fut à nouveau le cas en 1870 pendant la commune, et puis dans les années 30 et pendant la seconde guerre mondiale. Avec la crise structurelle du capitalisme, ce contexte permet de faciliter la prise de conscience du peuple qu’il fait partie d’une même classe celle des travailleurs.
        Cependant, il serait faut de croire que la sortie de l’UE et de l’euro est suffisante pour permettre de rendre le pouvoir au peuple. Car il existe bel et bien une classe dominante en france, et il est illusoire de croire qu’une alliance « par dessus les classes » entre capital et travailleur est possible. Défendre juste la sortie de l’UE et de l’Euro, c’est simplement rendre le pouvoir à l’oligarchie française : avec une banque de france toujours dans les mains du marché.
        Hors c’est bien la thèse de l’UPR que de dire que la lutte des classes est très secondaire voir n’existe pas. Un républicain conséquent, patriote, se doit de défendre la souveraineté réelle de la Nation, c’est à dire la souveraineté des travailleurs.
        C’est la différence de fond majeur entre l’UPR et le PRCF par exemple. Maintenant, l’urgence de la situation rend nécessaire une certaine unité d’action pour permettre une sortie de l’UE par la porte de gauche.


      • Relladyant Relladyant 30 avril 2013 16:56

        @taktak : d’ou les prophéties d’un certain Lepen, que vous avez roulé dans la boue pendant des années, pour avoir dit ce que vous découvrez seulement maintenant...


      • citoyen citoyen 30 avril 2013 20:05

        ça n’est un dérivatif que pour quiconque ne comprend pas la portée d’un processus constituant !
        Pour refaire l’Histoire, c’est un peu le moment manquant entre la phase des soviets et la dictature du Parti bolcheviks, en tout cas Rosa Luxemburg a reproché à Lenine de ne pas avoir convoqué de constituante..

        l’énergie militante devrait plutôt se consacrer à mobiliser pour ce mot d’ordre et à en définir le contenu...une constituante oui, mais refuser l’élection à la proportionnelle par exemple...pour des assemblées primaires locales envoyant des délégués révocables. Voilà une insurrection citoyenne bien ordonnée et moins facilement confisquée par le jeu des partis.

        remettre sur le haut de la pile la démocratie et les institutions à meme de la faire fonctionner, les principes qui guident l’action, etc., c’est tout sauf dérivatif, ça éviterait même de s’éparpiller en tout un tas de luttes segmentées, corporatistes, partielles ou de balancer des slogans dans le vide...Article 1 : Nul ne peut être soumis à une loi à la rédaction, la modification ou l’abrogation de laquelle il n’a pu directement participer...médite là-dessus camarade, par la magie du processus constituant, te voilà sorti de l’UE !


      • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 30 avril 2013 20:19

        Taktak,

        C’est évident et ce n’est pas à moi qu’il faut faire comprendre cela.

        « Bien qu’elle ne le soit pas dans son contenu, la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie est, par sa forme, d’abord une lutte nationale. Le prolétariat de chaque pays doit naturellement en finir d’abord avec sa propre bourgeoisie ». Marx et Engels, Manifeste du P. C., 1848

        ça c’est pour la théorie qui demande évidemment à être réactualisée. Qu’est-ce que la « bourgeoisie », le « prolétariat » en 2013 ? Qui détient réellement le pouvoir ? etc.

        Ensuite, ce n’est pas parce que je poste un lien UPR que j’en suis...
        Pour finir (simple remarque) le programme de l’UPR est celui du Conseil National de la Résistance, groupe politique certainement bien plus « à gauche » que celui d’un certain parti français dit « socialiste » ou que de certaines autres forces dites de « gauche » dont l’unique rôle est de faire l’appoint pour celui-ci... Suivez mon regard...


      • Captain Marlo Pilou Camomille 1er mai 2013 09:10

        Lemonnier,

        Schumann et Monnet étaient financés par la CIA
        Voir la vidéo d’Asselineau : « Pourquoi l’Europe est comme elle est ? »


      • Captain Marlo Pilou Camomille 1er mai 2013 09:14

        Lâchez nous un peu avec le FN... ! Marine le Pen critique l’ Europe sans jamais ni dire ni écrire :

        « Sortir de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN par l’article 50 du TUE. »

        Dans sa profession de foi (seul document officiel), l’an dernier, elle écrivait :
        « Retrouver la souveraineté par une remise à plat des Traités »

        Remettre à plat les Traités, n’est pas en sortir, ou alors vous ne comprenez pas bien le français...


      • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 1er mai 2013 18:27

        Pilou Camomille,

        Oui, état des choses bien résumé par cette confidence de De Gaulle en 1963 :
        "L’Europe intégrée, ça ne pouvait pas convenir à la France, ni aux Français…. Sauf à quelques malades comme Jean Monnet, qui sont avant tout soucieux de servir les États-Unis.« 

        Phrase de plus en plus connue et diffusée...40 ans après avoir été prononcée...

        De Gaulle contre cette Europe (et évidemment pas contre les peuples européens) et contre la finance...puis arrive le »mai 68 gauchiste« et ses agents atlantistes subversifs déstabilisateurs à la Cohn-Bendit...Une »révolution« de velours ou colorée ou de jasmin avant l’heure façon »Europe de l’Est« ou »Printemps arabe« ... »Révolutions" à la Soros...


      • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 1er mai 2013 18:36

        Et logiquement, c’est Pompidou le traître qui succède à de Gaulle...


      • alinea Alinea 30 avril 2013 12:59

        Vous voyez taktak : il suffit de demander ! C’est la loi dans notre société ; vous l’avez fait élégamment remarquez !


        • taktak 30 avril 2013 15:21

          Merci Alinea. je viens de voir votre commentaire sur l’article de Pingouin.


        • Extra Omnes Extra Omnes 30 avril 2013 13:09

          En 2005 le peuple français s’est prononcé contre l’UE.

          La signature du traite de Lisbonne et sa ratification par le parlement est une trahison.

          Je suis entièrement d’accord avec les thèses de l’article. Une 6eme république n’a de sens que si elle se dote des moyens souverains de se défaire des traités signés par des traîtres.

          L’Empire dont Hollande est le serviteur dispose de quasiment tous les pouvoirs, la finances, la politique, les medias en plus du pouvoir des armes, de la police et de l’armée.

          Donc les peuples sont mal barré smiley


          • alinea Alinea 30 avril 2013 13:19

            Il faut donc reprendre la barre !


          • taktak 30 avril 2013 15:26

            Effectivement, c’est de cela dont il est question, redonner la barre au peuple, à la classe des travailleurs. Et pour cela il faut sortir du carcan européen.

            Je reposte ici un commentaire que j’avais fait sur l’article de Pingouin donnant quelques morceaux choisis d’une note de F Lordon.

            http://blog.mondediplo.net/2012-09-26-En-sortir

            "La question politique princeps « faire quoi ? » n’est pas séparable de la question subsidiaire « avec qui ? ». Un internationalisme méritoire voudrait tout sauver et rêve de conserver les dix-sept européens et leur monnaie unique, mais refaite à neuf. Dans un monde parfait on leur accorderait volontiers ce droit à l’imagination. Il est à craindre que le monde réel n’en laisse pas le loisir. Enoncée très généralement, la question est donc la suivante : qui, des dix-sept, serait prêt à prendre la bifurcation du défaut ? Et pour ne pas tourner cent sept ans autour du pot on va nommer carrément le nœud du problème : c’est l’Allemagne."

            "Le désir européen qui ne désarme pas, comme celui d’Attac, continue de poursuivre une perspective politique dans laquelle les dix-sept, Allemagne incluse, feraient, bien coordonnés, un joli pas en avant pour engendrer la nouvelle Europe progressiste. La « croyance monétaire » allemande n’a aucun caractère d’essence, suggère cet argument, elle aussi peut être renversée ; derrière la sainte alliance des partis de droite, entendre par là les conservateurs de la CDU comme les sociaux-démocrates du SPD, parfaits équivalents en cela du duopole libéral français UMP-PS, la population accumule du mécontentement et commencera à ruer dans les brancards lorsque la récession finira par gagner l’Allemagne à son tour. A ce moment, la situation enfin mûre pour un grand aggiornamento doctrinal, l’Allemagne rejoindra le mouvement antilibéral des peuples européens pour enfin envoyer l’orthodoxie monétaire par-dessus les moulins."

            "Il y a malheureusement bien des raisons d’être sceptique à propos de ce scénario politique idéal – dont par ailleurs on partagerait volontiers la visée… si elle était atteignable. Il y a d’abord que, évidemment legs de l’histoire et non essence de la germanité, la croyance monétaire allemande n’en a pas moins, attesté par sa longévité même, le statut métapolitique d’une sorte de consensus national, sur fond duquel et dans le respect duquel ne se déploient qu’ensuite les différences politiques. C’est dire qu’il faudrait des dégâts économiques considérables, toujours possibles en principe mais d’une ampleur exceptionnelle, pour produire un commencement de remise en question en cette matière. Or, par sa position dans la division internationale du travail et sa politique structurelle de déflation salariale anti-coopérative, l’Allemagne sera le dernier pays touché par la récession et celui où, comparativement, les effets y seront les moins violents. La probabilité pour que le choc économique franchisse le seuil de déclenchement des remises en cause politiques est donc des plus faibles – et il faut imaginer l’état de destruction où en seraient alors les autres Etats européens : probablement tel que ces derniers auraient fait mouvement de longue date sans avoir gentiment attendu que l’Allemagne prenne son temps pour mûrir puis envisager de bouger…" => le compromis de Luxembourg fonctionne a plein en ce moment... pour l’Allemagne

            "Il y a aussi que la politique se fait avec les ressources qu’elle a sous la main. La ressource première du soulèvement transformateur, c’est la colère. Qui est en colère ? Qui descend dans la rue ? Qui exprime à une échelle significative le refus de l’ordre néolibéral ? Pas les Allemands. Pas encore objectera la thèse d’Attac. Sans doute, mais l’objection va finir par ressembler étrangement aux éternelles promesses de la gauche de droite : « il faut voter (respectivement attendre) pour faire progresser l’Europe malgré tout et avoir l’Europe sociale plus tard (respectivement pour faire mûrir la prise de conscience allemande… et avoir l’Europe sociale plus tard), appels à la patience qui, si politiquement opposés soient-ils, ne sont simplement plus tenables. S’il faut le moyen ou le long terme pour que le corps social allemand, qui part de beaucoup plus loin, fasse éventuellement le chemin de la révision monétaire, la réponse est que nous n’avons plus le temps d’attendre – toujours cette indéfectible bonne vieille idée keynésienne que dans le long terme nous serons tous morts…"

            "Pour l’heure ce sont les Grecs, les Espagnols, les Italiens, les Portugais qui descendent dans la rue – et les Français qui les rejoindront s’ils arrivent à surmonter l’espèce de stupéfaction anesthésique qui leur interdit d’habitude tout mouvement social d’ampleur quand la « gauche » est au pouvoir (et que ses auxiliaires syndicaux veillent à ne surtout rien déclencher de fâcheux). Le mobile des solidarités internationalistes existe surtout dans les têtes des élites intellectuelles internationalistes. La pratique est sensiblement différente – moins reluisante si l’on veut : on commence d’abord par manifester pour soi, et l’on constate ensuite d’éventuelles solidarités de situation."

            "A la question « avec qui ? », la réponse, toute prosaïque, est donc : on verra ! Pour l’heure en tout cas, se mettront en mouvement ceux qui veulent et ceux qui peuvent. C’est à l’usage et en route que se dessinera le périmètre d’un possible regroupement de nations désireuses de refaire monnaie unique mais hors de l’orbite du capital financier. Dans le court terme de la colère et sous l’évidence réaliste des mobiles d’abord égocentriques de la protestation – dont aucun sermon à base de moraline solidariste ne viendra jamais à bout –, ce sont d’abord des projets à base nationale qui se manifesteront et pour une raison très simple : l’existence de structures institutionnelles déjà là, aussi bien en matière politique – il y a déjà une constitution et un parlement – que monétaire – il y a déjà une Banque centrale, en attente d’être réarmée – est un attracteur ultra-puissant. C’est qu’il est d’une rustique et raisonnable logique de chercher à agir là où existent déjà les moyens d’agir…"

            "Rien de tout ceci pourtant n’exclut que l’exemple d’un pays plus décidé que les autres et faisant mouvement avant les autres, donc par construction armé d’un projet d’abord propre, ne fasse tache d’huile en donnant des idées aux peuples d’à-côté. Car, oui, il y a quelques raisons de penser que le mouvement unilatéral de l’un des peuples européens, résolu, sans attendre et pour son propre compte, à tout envoyer cul par-dessus tête, fait partie de ces spectacles aux puissantes propriétés d’émulation, très susceptibles de répandre l’envie d’imiter – et peut-être de la donner jusqu’aux Allemands, qui sait ? C’est alors, mais alors seulement, que se construiraient, en chemin, les solidarités d’un internationalisme concret, donc viable"

            .

            "A la question « quoi faire ? », la réaction, pour sa part, continue d’apporter ses sempiternelles rengaines. Quoi faire ? La même chose ! « Il faut engranger tous les progrès même quand ils sont modérés pour construire les conditions des grandes avancées de demain » serinent aussi bien le PS que Cohn-Bendit qui, lorsqu’il est question d’Europe, feront toujours passer pour des progrès les pires régrès, comme celui du TSCG – on se demande jusqu’où, sous couleur « d’avancée », il faudrait que l’Union européenne aille dans l’ignoble pour que Dany le Bleu finisse par dire « ah non là tout de même, stop ». A l’Europe de la Sécu privatisée et du travail des enfants, tu t’arrêtes Dany, ou on continue ?"

            ". Eternelle menace du quitte ou double, de l’ordre des choses ou bien du chaos, qui dit la misère argumentative où l’européisme se trouve rendu. Il faut vraiment être au bout du bout de l’incapacité politique pour en venir à ce genre de propos sans réaliser qu’on ne s’y prendrait pas autrement pour rendre délibérément haïssable la construction monétaire européenne, et donner très fort l’envie d’essayer le « chaos » — qui n’en est pas un : c’est juste un autre ordre que le leur. Que Jean-Marc Ayrault se rassure : depuis deux décennies, l’idée d’une solidarité profonde entre le fléau néolibéral et la monnaie unique a fait de grand progrès dans l’esprit public."


          • Fergus Fergus 30 avril 2013 17:35

            Bonjour, Taktak.

            « Redonner la barre au peuple. » Oui, c’est la condition sine qua non pour réussir à changer les choses. Mais cela implique que les Français sortent massivement de leur léthargie, mélange de leur résignation, j’oserai même écrire de leur sidération relativement aux agressions antisociales des exécutifs libéraux.


          • taktak 30 avril 2013 17:58

            Bonjour Fergus. Vous avez bien raison de le souligner.
            Et la question que l’on doit se poser c’est pourquoi cette léthargie. Au delà des raisons que l’on connait tous (société et éducation cultivant l’individualisme, contraintes quotidiennes ne laissant que peu le temps et l’envie d’agir...), il faut réfléchir à ce qu’il y a dans notre discours, à gauche, qui limite l’engagement à nos cotés.
            Et je crois qu’une des raisons principales en est pointé dans cette lettre ouverte : le peuple, même à travers l’engagement collectif massif, n’a plus de prise sur les décisions. Celle-ci sont prises dans les cénacles fermés de Bruxelles et Francfort contre les travailleurs. Et la gauche, ne lui promet de remettre cela en cause qu’aux calendes grecque où l’europe sociale sera possible.

            Pour mobiliser nos concitoyens, il faut leur proposer un programme porteur d’espoir, mais un programme n’est porteur d’espoir que s’il est crédible. Sinon, il constitue plutôt un argument du TINA qui encourage à ne pas agir. C’est là où peche le discours de Mélenchon : il porte fort et cru pour crédibiliser sa théorie du rapport de force pour changer l’europe, mais se fait renvoyer dans les cordes à chaque fois que son contradicteur lui rappelle la réalité des faits : l’UE est 100% incompatible avec le programme politique qu’il porte. Et en plus, il use son peu de temps de parole à défendre le parler dru et cru....
            Bref, c’est en rendant les clés du pouvoir à la Nation que l’on pourra la mobiliser pour une politique de progrès sociale. C’est ce que propose le PRCF dans cette lettre.


          • Le printemps arrive Le printemps arrive 30 avril 2013 15:46

            Bonjour,

            que l’on sorte ou pas de l’euro, ce qui compte, c’est que l’on sache ce nous voulons.
            Voulons-nous continuer à remplir le puit sans fond qu’est la finance internationale ?

            Que l’on sorte ou pas de l’euro, la finance internationale fera tout pour mettre ses bâtons dans nos roues.
            Imaginons que nous sortions de l’euro, vous croyiez que nous serions assez puissants pour établir un rapport de force avec le système SWIFT ?

            L’important est de sortir d’un système de pensée qui nous détruit à petit feu pour en créer un autre plus viable pour l’espèce humaine.
            L’euro est un thermomètre (manipulé certes) et le casser ne résoudra pas la maladie (ce qui ne veut pas dire qu’en le cassant on ne guérisse pas).

            L’euro n’est pas le problème, le problème ce sont nos limitations mentales induites par quelques siècles de confiance donnée aveuglement aux bergers qui sont devenus fous.


            • Le printemps arrive Le printemps arrive 30 avril 2013 15:50

              Et il me semble que nous soyons nombreux à savoir qu’il faut reprendre notre liberté et on se dispute sur qui va passer en premier ou sur quel chemin prendre sans avancer significativement.


            • louphi 30 avril 2013 17:03

              taktak

               

              NOUS N’IRONS A AUCUNE MANIFESTATION DU PARTI DE GAUCHE (FDG)

               

              Le Front de Gauche (FDG) composé du Parti De Gauche de Jean-Luc Mélenchon, du Parti « Communiste » Français (PCF) et autres organisations de la mouvance trotskiste et anarchiste, forment une coalition de la petite-bourgeoisie radicale et des couches ouvrières embourgeoisées.

               Cette coalition et ses organisations, porte-étendards des oligarchies homosexuelles, ne sont qu’un tourbillon satellitaire du Parti Socialiste. Cette coalition et ses organisations n’ont rien à voir avec les intérêts de la classe ouvrière Au contraire, cette coalition est la chape de plomb que la bourgeoisie a posé sur la classe ouvrière pour l’empêcher de s’engager dans la voie de sa libération du joug capitaliste, la voie de la révolution communiste de type bolchevique, léniniste-staliniste.



              LA VIe RÉPUBLIQUE, LA RÉVOLUTION CITOYENNE DE MÉLENCHON ET DU FDG : UN ÉCRAN DE FUMÉE

               

              Même si toute la république pouvait arriver à se mettre d’accord sur la 6e république du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon et du Front De Gauche, cela ne changerait pas grand-chose à la nature mafieuse, c’est-à-dire capitaliste et impérialiste, de la république française.

              La revendication du Front de Gauche d’une Assemblée Constituante pour une VIe république, revendication réformiste petite-bourgeoise qui porte le titre  ronflant de « Révolution Citoyenne », est une démarche qui relève du vieux parlementarisme bourgeois, le jauressisme. D’ailleurs, les ténors du FDG, en particulier Jean-Luc Mélenchon chef du Parti De Gauche et Pierre Laurent chef du Pseudo Parti « Communiste » Français, ne cessent de se vanter d’être les épigones de Jean Jaurès (1859-1914) auquel ils se réfèrent très souvent.

              Seuls, les gens peu informés de l’Histoire du mouvement ouvrier du siècle dernier peuvent se laisser séduire et se convaincre que le la « révolution citoyenne » jaurésienne du FDG est, pour le peuple laborieux, une voie de sortie honorable de cette crise du capitalisme.

              En fait, le jauressisme est un courant politique petit-bourgeois de droite se réclamant du socialisme, qui a pour tradition de soutenir la participation des socialistes aux gouvernements de droite. Friedrich Engels, le fondateur du socialisme scientifique (communisme) avec Karl Marx, écrivait à propos de Jean Jaurès :

              « Puis ce M. Jaurès, ce professeur doctrinaire, mais ignorant, surtout en économie politique, talent essentiellement superficiel, abuse de sa faconde pour se forcer dans la première place et poser comme le porte-voix du socialisme qu’il ne comprend même pas. » (1)

              Lénine, grand architecte du socialisme scientifique, continuateur d’Engels et Marx, caractérisait ainsi l’opportunisme du courant jaurésien par rapport au mouvement socialiste international :

              « Le socialisme international comprend des courants qui se situent plus à droite que celui de Kautsky : les Cahiers socialistes mensuels en Allemagne (Legien, David, Kolbe et bien d’autres, y compris les Scandinaves Stauning et Branting) ; les jauressistes et Vandervelde en France et en Belgique ; Turati, Trèves et les autres représentants de l’aile droite du parti italien ; les fabiens et les « indépendants » (l’"Independant Labour Party" qui, en réalité, fut toujours sous la dépendance des libéraux) en Angleterre, etc...

              Tous ces messieurs, qui jouent un rôle considérable et très souvent prépondérant dans l’activité parlementaire et dans les publications du parti, rejettent ouvertement la dictature du prolétariat et pratiquent un opportunisme non déguisé. Pour ces messieurs, la « dictature » du prolétariat « contredit » la démocratie !! Au fond, rien de sérieux ne les différencie des démocrates petits-bourgeois. ». (2)

              La vocation du jauressisme est d’exercer le rôle de toréador, vis-à-vis du peuple laborieux, pour la satisfaction des intérêts de la bourgeoisie. Le Front De Gauche, porté à bout de bras par les oligarchies homosexuelles comme le Parti Socialiste, est le marchepied de la bourgeoisie posé sur les épaules du peuple laborieux. La « révolution citoyenne », la VIe république, du Front De Gauche, n’est qu’un épais écran de fumée projeté à la face du peuple laborieux par la bourgeoisie.

              ___________________

              (1)  Friedrich Engels : Lettre à Paul Lafargue en date du 6 mai 1894

              (2)  Lénine : L’Etat et la révolution



              • alinea Alinea 30 avril 2013 19:53

                Ce n’est pas Marx qui a été assassiné ! Il est plus facile de penser extrémisme que d’agir !
                De plus, il n’y a plus de monde ouvrier ; un siècle est passé par là. Je ne vois pas le but de votre commentaire si ce n’est de dire : moi, vraie gauche de vrai de vrai, je vous dit : Mélenchon est un usurpateur !
                Bravo


              • citoyen citoyen 30 avril 2013 20:28

                je ne sais pas qui est ce « nous » qui n’iront pas à une manif du FdG, mais effectivement, ça ferait mauvais genre...

                en tout cas merci pour ce texte et transmettez-le à Gilbert Collard, ajouter comme épithète « homosexuelle » à « oligarchie », c’est le summum du raffinement, ça nous change du complot judéo-maçonnique, quelle fraicheur !


              • taktak 30 avril 2013 20:52

                @ Iouphi

                Au delà des différences d’analyse politique, je crois qu’il faut rester unitaire dans l’action lorsqu’on le peut. Cela n’interdit pas l’esprit critique et le débat.

                Personnellement je suis en désaccord avec la position du FdG sur la question européenne, et je sais que ans doute cette position est elle inspirée par certain opportunisme d’appareil, certaines inclinations idéologique (social démocrate ou trotskystes). Soit. C’est bien pourquoi je ne suis pas au FdG.

                Une fois cela dit, il reste que l’on peut trouver bien des sujets - les urgences ne manquent pas - où l’on peut et l’on doit militer ensemble, s’adresser les uns aux autres. Et puis ces gens qui s’engagent au FdG n’ont pas un objectif final éloignés du moins, d’autant qu’il y a au FdG des milliers de camarades qui continue d’être sur des positions de classes. C’est pourquoi, comme le fait le PRCF et le M’PEP, il est nécessaire de débattre ouvertement et sincérement avec les camarades du FdG pour faire bouger les lignes.


              • Relladyant Relladyant 30 avril 2013 17:11

                Au moins, certains partisans de gauche qui défendirent bec et ongle Maastricht et l’euro, ont accepté leurs erreurs... bien !


                • citoyen citoyen 30 avril 2013 19:39

                  C’est ma foi très étrange de ne pas interroger la proposition de VIème République dans toute sa portée car il s’agit d’une proposition de l’Humain d’Abord tout à fait perfectible mais qui dans formulation actuelle justement propose un moment de refondation républicain pour inverser la hiérarchie des normes...aujourd’hui les traités européen ou de l’OMC s’imposent à la Vème et on change la constitution pour la mettre en conformité, demain on pourra faire autrement. C’est pas compliqué à comprendre, et surtout quoi de plus fort comme proposition pour démontrer que la France et son peuple agit démocratiquement pour signifier à ses voisins qu’un certains nombre de principes sont bafoués par les-dits traités et que leurs dispositions ne seront par conséquent pas appliquées.


                  • alinea Alinea 30 avril 2013 19:48

                    Le peuple est-il de gauche ? À peine ; or, des petites poussières de pourcentage électoral trouvent judicieux de se singulariser : NPA, LO et PRCF !
                    Alors, non, nous ne sommes pas sortis de l’auberge car rien ne garantit que l’une ou l’autre manière soit la bonne ! L’important est un but commun ; une intransigeance et un courage exemplaires pour y parvenir, mais dire que telle manière est bonne et telle autre mauvaise : chapeau ! D’abord on vire le pouvoir en place, et, désolée, mais plus ça va moins je crois aux urnes ( vous voyez que, là, je ne suis pas très Mélenchon !!) ; après, pas à pas, on poursuit son but ! On avise à chaque coup dur mais on n’en démord pas.
                    J’avais fait un petit article su LO, dont on ne parle guère ( refusé !)... même combat : tous contre Mélenchon. Eh bien, l’avenir nous éclairera !
                    Quant à Nikonoff que j’aime beaucoup, vous nous donnez son opinion ; avec ça, on est conquis !


                    • taktak 30 avril 2013 21:25

                      @ Alinea.
                      J’ai vu votre article et il est effectivement très bien écrit. j’avais voté pour

                      Pour ce qui concerne le PRCF, Il ne s’agit pas de se singulariser mais bien d’une divergence politique de fond sur le rapport à la Nation et à l’UE. nous ne rechignons pas à l’action avec le FdG, dont les militants sont , ni à nous salir les mains et prendre nos responsabilité pour dégager Sarko. Vous noterez que cette lettre ouverte sera bien distribué dans votre manifestation. Le PRCF, tout comme le M’PEP d’ailleurs n’est pas sectaire. Il est assez drôle que vous nous fassiez le coup, sans doute involontairement, du même argument du vote utile que le PS à votre encontre.

                      En 2005, je vous rappelle que buffet et melenchon faisaient campagne en disant que si le non l’emportait, ce serait l’occasion de faire une autre constitution européenne plus sociale. On a vu ce qu’il en est advenu : le texte refusé a été adopté quasi tel que. Le PRCF disait alors qu’il fallait dire non à toute constitution européenne, pour justement éviter de voir revenir par la fenêtre le texte jeter par la porte.... De la même manière, on a vu la façon dont le TSCG a pu être négocier etc.... L’UE n’est pas réformable puisque c’est l’arme forgée par le capital pour dépouiller les travailleurs de toutes possibilités d’exercer la moindre souveraineté et ainsi de gagner le rapport de force contre la classe dominante.

                      http://www.lepoint.fr/politique/enquete-sur-le-vrai-pouvoir-de-bruxelles-18-04-2013-1656495_20.php
                      Voici une description - par la médiacratie elle même - de ce avec quoi vous voulez négocier...

                      Arriver au but, comme vous dites si bien, cela suppose de convaincre et d’avoir pour cela une analyse politique. Donc le chemin pour y arriver compte. Ce n’est pas en proposant « une autre europe » comme cela est fait depuis 1957 que l’on va convaincre.... Plus maintenant, il suffit de voir la façon dont le FN montent en flèche dans les classes populaire essentiellement par son discours eurosceptique. Il est vrai que le contraste est saisissant quand on voit un mélenchon rester sec sur la façon de défendre concrètement et immédiatement PSA et pour cause, Mélenchon premier ministre, l’UE lui interdit toute possibilité d’intervention publique.

                      http://reveilcommuniste.over-blog.fr/article-monsieur-melenchon-si-vous-etiez-premier-ministre-que-feriez-vous-pour-psa-ou-c-est-bien-genti-117453995.html
                      et c’est des camarades pcf du FdG qui le disent... Comme quoi le PRCF et le M’PEP sont pas « l’homme seul » dont vous nous qualifiez.

                      J’ai bien entendu que le FdG voulait jouer le rapport de force en interne avec le compromis de Luxembourg. Soit. Mais il va falloir le faire pour TOUS les sujet s du programme l’Humain d’abord puisque ce dernier est 100% incompatible avec l’UE et ses traités. Autant en sortir alors, comme le propose le PRCF ! Vous allez dire à nos concitoyens, on vous propose ce programme, on sait qu’il est incompatible avec l’UE, donc on va aller le négocier à Bruxelles avec vos patrons et trouver un compromis ? en quoi est ce très différent de ce que disait le gouvernement Jospin-Mélenchon-Buffet et Mitterand avant ?

                      Et là vous nous dites, on va faire une 6e république. Bon 90% des lois sont de la transposition directe de directive européenne, mais c’est un sujet secondaire, on en parle pas.... Et ce qui lèvent le doigt pour vous dire que c’est pour le moins incongru sont des sectaires....


                    • taktak 30 avril 2013 21:36

                      @ Alinea et aux camarades du FdG.
                      il me semble qu’il y a des faux procès fait au PRCF. Je me permet donc de vous donner en lien la déclaration du PRCF au soir du 1er tour de la présidentielle, où vous verrez que l’on ne peut nous accuser de sectarisme ou de ne jouer que contre notre camps.

                      http://www.politique-actu.com/debat/tour-presidentielles-premiers-commentaires-prcf/407973/

                      morceaux choisi s :

                      « Plus que jamais, le PRCF continuera donc d’appeler à une Constituante permettant au peuple de recouvrer sa souveraineté confisquée à la fois par le capital financier, par l’U.E. et par la monarchie déguisée qu’est la 5ème « République ». »


                      "« l’austérité juste » de Hollande annonce à mots couverts une politique à la Papandréou ou à la Zapatero pour notre pays. Il faut cependant tenir compte du fait que beaucoup d’électeurs populaires n’auront voté Hollande que pour se débarrasser du fascisant président sortant et pour éviter que le FN n’arrive au second tour ; des millions d’électeurs « hollandais » ne sont pas dupes et n’ont émis qu’un vote-sanction anti-Sarkozy. Les vrais partisans du changement social devront donc s’adresser aux électeurs populaires de Hollande dans la perspective des luttes à venir contre l’austérité « à la grecque » que l’UE somment par avance le futur président de mettre en batterie dès son entrée en fonction."


                      Plus que jamais les antifascistes devront résister à la fascisation rampante de notre pays car il est vraisemblable que les dirigeants les plus fascisants de l’UMP vont se rapprocher du FN pour capitaliser les mécontentements créés par la crise profonde du capitalisme.


                      Le score de J.-L. Mélenchon est honorable bien que très en-deçà de ce que laissait attendre le succès populaire de sa campagne. Mélenchon a eu le mérite de remettre en circuit des thèmes que le PCF mutant et « euroconstructif » de P. Laurent, l’actuel patron du Parti de la Gauche Européenne, avait totalement désertés  : classe ouvrière, révolution, alliance du drapeau rouge et du drapeau tricolore, unité du combat de classe et de la lutte républicaine, bref, tout ce que défendait jadis le PCF de Thorez-Duclos, la CGT de Frachon, et de manière moins conséquente, le PCF de G. Marchais. Malheureusement,Mélenchon est resté au milieu du gué. En prétendant que « l’euro est à nous », qu’il est possible de « réorienter la construction européenne  dans un sens progressiste » et de « mettre la BCE au service de l’emploi », en refusant de transformer la dynamique électorale en un mouvement populaire organisé « en bas »,Mélenchon et ses mentors du PC-PGE ont refusé d’assumer franchement la seule ligne révolutionnaire de masse crédible : celle de la rupture progressiste claire et nette avec l’UE. Faute de l’avoir fait, ils n’ont pas réussi pour l’instant à aller au-delà du rassemblement de la « gauche de la gauche ».C’est au contraire le rassemblement majoritaire du peuple de France contre l’oligarchie capitaliste, pour l’indépendance nationale, la coopération internationale et pour le progrès social que symbolisent les principes du Conseil national de la Résistance, qu’il faudrait viser en un moment où le MEDEF appelle à liquider la France au profit des Etats-Unis d’Europe.

                      Le PRCF continuera pour sa part de tendre la main fraternellement aux militants du Front de gauche, qui sont ses frères de classe, tout en les appelant à secouer sérieusement le slogan défaitiste et mensonger de « l’Europe sociale ». C’est seulement sur cette base que les forces anticapitalistes pourront être autre chose qu’une force de pression sur le PS ; car tant que la « gauche de la gauche » se contentera de coller au slogan social-démocrate du PS (la mensongère « Europe sociale » !) elle ne pourra pas sérieusement contrer le slogan du « vote utile » au 1er tour.

                      Tout en laissant chaque électeur faire son choix au second tour en son âme et conscience, et sans cesser de dire franchement que Hollande n’est pas moins engagé que Sarkozy ou Bayrou dans le soutien à l’UE, le PRCF appellera les travailleurs à s’unir dans l’action pour sortir Sarko et sa politique, pour sortir de l’UE mortifère, pour briser l’extrême droite et pour mettre en accusation le système capitaliste.


                    • alinea Alinea 30 avril 2013 21:51

                      taktak ; je ne m’exprime pas au nom du parti de gauche ; non seulement j’en serais incapable parce que me saoulent toutes les lois et amendements mais parce que je ne suis pas d’accord sur tout ; pas d’accord, du fond de mon idéal et de mon ignorance !
                      L’ Europe existe ; on ne peut pas tout faire du premier coup ; il faut du temps car il y a trop de problèmes, dans tous les domaines, dans toutes les directions. C’est comme ça que je comprends que le PG ne pose pas la sortie de l’Europe comme préalable. Qui vous dit qu’au fur et à mesure qu’on avance, et qu’on se butte à un traité auquel il faut désobéir, que nous le fassions, qui vous dit que d’autres peuples ne viendront pas nous soutenir, exiger la même chose chez eux ? La Grèce peut-être, mais le Portugal et, pourquoi pas l’Allemagne ?
                      Nous n’en savons rien ; si, au bout du chemin il s’avérait que nous soyons réellement isolés, par la couardise des autres, ou par leurs convictions, qui peut prétendre savoir ce qui nous pend au nez ? Les analyses des économistes sont convergentes ;il y a mille chemins à partir d’elles : pourquoi rajouter, d’emblée, des bâtons dans nos roues ? Pourquoi fermer les portes ? Pourquoi faire comme le FN ?(’qui ne le fera pas !d’abord, au bout d’un an, un référendum a dit la Marine) ; mon doute est juste là où est votre certitude ! Le doute, dans ce cas, n’étant pas indécision ni mollesse : la vie de millions de gens est en jeu ; je trouve péremptoires et bien sûres d’elles, les propositions que vous avancez ( idem pour les vraies gauches ci-dessus nommées). Et croyez bien, comme vous l’avez lu donc, que sur le fond, je n’ai pas de désaccord... bon je ne suis pas marxiste mais anarchiste ; c’est un problème, certes !! mais je ne suis pas dangereuse smiley


                    • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 30 avril 2013 22:07

                      @ Taktak,

                      Voyez bien que ces gens du Front De Gauche-PGE vous méprisent (« petites poussières »), pourquoi continuer à leur tendre la main après autant de temps ? Ils feront tout pour empêcher la renaissance d’une ligne dure « nationale communiste » (encore plus que les droites qui s’en moquent, en tout cas bien plus heureuses d’avoir en face d’elles un Mélenchon, un copain de loge, qu’un Marchais... Si Si !!!). Trop peur de se faire doubler sur leur (extrême-)gauche.

                      Vous avez affaire à des petits bourgeois gauchistes-réformistes à la Clémentine Autain plus préoccupés par les « questions de genre », la dépénalisation-légalisation du cannabis, le « pipi debout ou assis ? » et la « sororité » que par les drames sociaux collectifs qui se multiplient à l’échelle nationale et européenne...

                      A voir et écouter :

                      https://www.youtube.com/watch?v=m6t0OifW-mM

                      C’est comme cela que ces gens vous parlent.
                      C’est comme cela que sont ces gens...


                    • taktak 30 avril 2013 22:15

                      @ Alinea :
                      Mon raisonnement est purement empirique et se base sur des faits :
                      - les institutions européennes sont construites pour priver les travailleurs du peu de pouvoir qu’ils pouvait arracher dans leur cadre national, où il leur est bien plus facile de s’unir
                      - l’europe sociale n’a jamais existé et le mouvement de construction totalitaire et ultra capitaliste de l’UE ne s’est jamais infléchit. Au niveau européen d’ailleurs, les institutions n’acceptent que des syndicats et parti (y compris PGE et CEC) qui accepte le cadre de la construction européenne qui est celui d’une économie de marché où la concurence et libre et non faussé et dont la politique monétaire a pour but la stabilité des prix...et ce depuis 1957
                      -rien ne permet d’indiquer que l’ensemble des peuples européens puissent faire une révolution européenne, ou que la révolution mondiale soit possible.

                      Au fond, le débat que nous avons là est le vieux débat entre trotskyste et léniniste, doublé de celui entre social démocrates et communistes. Je suis matérialiste, et je pars donc des faits et ne ferai donc pas de pari kantien sur l’existance de l’europe sociale et la possibilité de la révolution mondiale. Et je préfére donc militer pour quelque chose de réaliste à savoir la construction du socialisme dans mon pays et l’aide aux autres à le construire dans le leur.
                      Les révolutions en amérique latine, sont également un exemple tangibles qu’il s’agit d’une trajectoire efficace


                    • alinea Alinea 30 avril 2013 22:41

                      Je n’ai aucun mépris pour les poussières ; avec un peu d’intelligence, on peut me comprendre !


                    • alinea Alinea 30 avril 2013 22:45

                      Je vous comprends bien taktak ! j’entends vos arguments ; c’est peut-être que, plus que vous, je crois à un changement possible ! mais plus ça va, smiley


                    • Profil supprimé Jean-Michel Lemonnier 1er mai 2013 10:52

                      Parler d’« intelligence » quand on n’a pas un échantillon sur soi...
                      Sûrement l’époque qui veut ça...


                    • Le péripate Le péripate 30 avril 2013 20:34

                      Moi aussi j’irai manifester contre l’ANI. Je manifesterai en allant travailler ce jour-là, et à pied, le service public ne rendant pas service au public ce jour là dans ma bonne ville de Bordeaux.


                      J’irai manifester donc en travaillant. Je manifesterai contre les dizaines de pages ajoutés aux 4000 déjà existantes d’un Code du travail obèse et absurde. Je manifesterai contre la sur-protection des uns qui fait la sur exclusion des autres. Je manifesterai pour que le licenciement économique soit défini par cette phrase : est licenciement économique tout ce qui n’est pas licenciement pour raisons personnelles. Je manifesterai pour qu’il y ai un contrat de travail unique et égal pour tous, sans privilèges. Je manifesterai pour que le licencié ai accès à une véritable formation.
                      Je me doute bien que je vais être un peu seul... pour le moment. Mais ce n’est pas grave. Quand on sera allé jusqu’au bout de la servitude, il faudra bien que certains aient continuer à porter la petite lueur de la liberté pour que d’autres puissent s’en emparer.

                      A ce moment, messieurs les crapules syndicales et politicardes, il vous faudra enfin participer à la création de richesse.

                      • tf1Goupie 30 avril 2013 20:38

                        @L’auteur,

                        Plutôt que d’essayer de déguiser une xenophobie larvée qui vous fais rejeter tout ce qui commence par Euro ou détester l’Anglais, reconnaissez que les idées de LePen vous branchent bien dans l’ensemble.



                        • tf1Goupie 1er mai 2013 00:27

                          Et taktak = Toc Toc.

                          Il joue avec Le Pen à celui qui aimera le plus la souveraineté.
                          Le poissonier et le forgeron qui se mettent sur la gueule dans le village gaulois pour savoir qui c’est qui sera le plus français ; en fait c’est kif kif bourricot  smiley

                          * Au fait il aurait pu traduire PRCF ( c’est de l’anglais ?) ...


                        • Captain Marlo Pilou Camomille 1er mai 2013 09:29

                          La Souveraineté pour retrouver la démocratie et protéger l’intérêt général n’a pas grand chose à voir avec la souveraineté pour faire des ratonnades et expulser tout ce qui n’a pas la bonne couleur ou la bonne religion...

                          Ce n’est pas parce que le FN saute sur tous les sujets indiqués par les sondages que ça change quelque chose aux fondamentaux racistes et xénophobes, ça sert juste de rideau de fumée pour faire croire que le FN a changé.

                          Allez faire vos simagrées ailleurs !


                        • soi même 30 avril 2013 22:04

                          Si ceux du 5 mai virent le mélemayonnaise, ils seront un peut plus crédible, vous trouvez pas fort de café, un député européen qui même la fronde contre l’Europe, au fait il y a t’il renoncé à ses indemnités de parlementaire Européen ?


                          • Ruut Ruut 30 avril 2013 22:12

                            La monnaie actuelle n’as aucune valeur.

                            Seule la confiance (Fictive et virtuelle actuelle) lui confère un léger crédit.
                            C’est ce qui explique que des dette sur une monnaie qui ne vaut rien ne valent rien.
                            Sortir de l’euro imposerais un ratio de 1 pour 1 (la nouvelle monnaie gagnera a être fixée sur l’or ou l’argent) avec conversion immédiate de la dette dans la nouvelle monnaie, suivie d’une dévaluation monstrueuse de la monnaie locale qui divisera la dette tellement qu’elle vaudra 1 euro.
                            L’importation étant impossible, le plein emplois serait de retour en moins d’1 ans.
                            Tout ce qui est délocalisé devra se relocaliser ou se créer en interne, l’importation étant hors de prix.
                            Nous aurons de nouveau de la fabrication française de qualité et Durable.



                            • Captain Marlo Pilou Camomille 1er mai 2013 09:32

                              Ruut,

                              François Asselineau a fait une vidéo sur ce thème : « faut-il avoir peur de sortir de l’euro », il explique ce que vous dites.


                            • Hervé Hum Hervé Hum 1er mai 2013 01:00

                              Cher auteur, quel est le but de l’appel du 5 mai pour la VIème république telle que vous le rapportez au début de l’article ?

                              "Redéfinir les règles sociales et démocratiques est le moyen pour que le peuple reprenne le pouvoir. La VIe République visera à élargir le socle des droits, à étendre la souveraineté populaire, à favoriser la démocratie sociale" soulignant ainsi explicitement l’urgence de la nécessité de rendre sa souveraineté au peuple et d’engager une politique de progrès social.

                              Mais juste après vous écrivez

                               "Mais c’est oublier un peu vite que cette souveraineté est confisquée par une construction européenne qui par construction ne connait que la souveraineté des marchés (ie de la classe capitaliste) et méprise celle des travailleurs.« 

                              Malgré cela vous dites

                               »Si nous restons dans l’UE et l’euro, c’est sûr, nous « y resterons » ! Mais si nous en sortons par le combat de classe et par la voie patriotique et antifasciste tracée par le CNR, c’est tous ensemble que nous nous en sortirons !

                              En d’autres termes vous dites qu’il ne faut pas faire de constituante car on ne peut pas sortir de l’UE, pour ensuite dire qu’on peut sortir de l’UE par le combat de classe et par la voie patriotique.... Donc, selon votre seule tactique.

                              Mais répondez donc à cette question :

                              Si la constituante n’est pas la voie patriotique et démocratique par nature, qu’est ce que c’est ? Et qu’est ce donc votre « rédiger ensemble une nouvelle constitution démocratique, » ?

                              a vous lire, je crois que pour vous « ensemble » veut dire « dirigeants d’appareils ».

                              Pour preuve, l’extrait d’interview que vous mettez à la fin de votre article disant ceci

                              "A condition d’associer cette proposition politique à l’idée d’une rupture progressiste, y compris unilatérale, avec l’Empire européen, la Constituante est une bonne idée que défend le PRCF, l’organisation que j’ai l’honneur de présider."

                              En d’autres termes, la constituante, à condition de dire ce que vous voulez qu’elle dise est une bonne chose, dans le cas contraire, elle est mauvaise.

                              Taktak, vous voulez nous sauver d’un mal pour nous condamner au votre !!!

                              Or, le but est de se libérer de tous les virus idéologiques et de luttes des classes, pour penser une société basé sur la complémentarité, la responsabilité et l’émulation. Taktak, la lutte des classes est la forme la plus insidieuse de concurrence et de compétition, celle qui oppose le prolétariat au patronat. Le riche au pauvre et cela finit toujours par un bain de sang.

                              Même si la constituante ne garanti pas contre la violence, elle permet seule le débat national et l’expression de la volonté démocratique du peuple. C’est par elle et elle seule que le peuple peut se rassembler et trouver la force de rompre le carcan imposé par l’UE telle quelle. Aujourd’hui, il s’agit de parler de citoyens à citoyens et non plus de politiciens à politiciens. La V ème république est un régime présidentiel, politicien, où la particularité réside dans le fait que le peuple choisit son dictateur et son régime dictatorial par des instantanés démocratiques. Aller vers un régime démocratique est passer par la VI ème république. Sortir de l’UE et de l’euro ne peut être que la conséquence d’un choix démocratique mûrement réfléchi et non une réaction haineuse envers quiconque, fussent il ses ennemis politiques. Car si vous êtes sûr de votre légitimité, vous ne pouvez craindre la confrontation avec vos adversaires, quels qu’ils soient.

                              Bonne nuit.


                              • taktak 1er mai 2013 10:00

                                a herve. vous etes contre la lutte des classes ? c est pourtant un ffait. meme de gaule l avait reconnu... le but d un changement de systeme et la constituante est un outil pour cela c est bien de supprimer la exploitation par la classe capitaliste. mais pour changer le systeme encote faut il le dire et convaincre nos concitoyens. c est vela faire de la politique. car en l etat actuel fes votrs votre constituante elle donnera aux idee du fdg 10%. ne soyez d ailleurs pas de mauvaise foi. melenchon a dit ce qu il voulait dans la constitution. pourquoi interdiriez vs au prcf d en faire de meme


                              • Captain Marlo Pilou Camomille 1er mai 2013 09:42

                                Hervé Hum,
                                Vous pointez certaines contradictions qui sont inhérentes à tous ceux qui veulent à la fois sortir de l’ UE et faire une politique de Gauche. A courir à deux lièvres à la fois, on prend le risque de faire du sur place....

                                Si nous sortons de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN, c’est pour retrouver la démocratie que l’ UE nous a confisquée, sortir d’un système mis en place pour et par les multinationales et la finance, et nous débarrasser d’une monnaie inadaptée.

                                Ensuite, les Français décideront de leur avenir. « Le peuple est souverain ».
                                S’il veulent être dirigés par le FDG, ils choisiront Mélenchon.
                                S’ils veulent le Communisme, il voteront PRCF etc etc

                                Mais certains veulent bien sortir de l’UE, mais aussi décider , à la place des Français, ce qui sera bon pour eux, après.

                                 Ce sont sûrement des gens de Gauche, mais pas des démocrates...


                                • Hervé Hum Hervé Hum 1er mai 2013 13:47

                                  Perso, je pense que sortir de l’UE avant de faire une constituante est placer la charrue avant les boeufs.

                                  Voyons d’abord de qu’elle société nous voulons vraiment et de là, tirons en les conséquences vis à vis des autres pays. Cela parce qu’il me semble que c’est la meilleure sinon la seule façon de bien communiquer avec les citoyens des autres pays. L’important à mes yeux est d’initier une révolution citoyenne mondiale et non pas seulement franco française.

                                  D’autant que comme je l’écris à taktak, je pense que seule la constituante permet de dépasser les clivages car c’est s’en remettre à la volonté de la majorité, soit, l’expression démocratique. Car aucun parti ne peut rassembler sur son seul nom une majorité de votant pour sortir de l’UE. A ce jeu là, c’est la politique du pire et en attendant, la continuité du monopole étatique de l’UMPS.


                                • taktak 1er mai 2013 14:16

                                  Il faut faire les deux ! une constituante sans sortir de l’UE, c’est priver cette constituante de tout motif. Sortir de l’UE sans donner les clés aux peuples ne nous avance pas beaucoup non plus.

                                  D’où la position du PRCF.


                                • Hervé Hum Hervé Hum 1er mai 2013 17:14

                                  Il faut faire les deux ! une constituante sans sortir de l’UE, c’est priver cette constituante de tout motif. Sortir de l’UE sans donner les clés aux peuples ne nous avance pas beaucoup non plus.

                                  D’où la position du PRCF.

                                  Sans doute il faut faire les deux, mais c’est par une constituante qu’on a des chances d’y parvenir toujours parce qu’elle seule permet de dépasser les clivages politiques par ailleurs inconciliables. Elle seule permet de cimenter l’unité nationale et elle seule permet de communiquer les raisons véritables de sortir de l’UE.

                                  Donc, une constituante c’est donner les clefs au peuple pour pouvoir sortir de l’UE et en même temps propager une révolution citoyenne aux autres pays.


                                • Hervé Hum Hervé Hum 1er mai 2013 12:40

                                  Taktak, je dis que le préalable à toute décision politique engageant la France vis à vis d’elle même, de ses partenaires et in fine, de tous les autres peuples, passe par un débat national sur la société que nous voulons pour disons jusqu’à la fin du siècle. Et seule une constituante permet la mise en place d’un tel débat. Seule une constituante permet de rassembler au delà de tout clivage politique précisément parce que c’est le rôle même de la constituante de centraliser les clivages et de dégager la volonté citoyenne démocratiquement.

                                  Dire ce que l’on veut dans la constitution est normal et fondamental ! Mais l’imposer et discuter ensuite c’est le contraire de la démocratie. Peu importe d’avoir aujourd’hui 10%, moins ou plus, ce qui importe c’est ce qu’on a à dire. Perso, je sais pouvoir réduire à néant toute l’argumentation dite d’extrême droite ou ultra libérale sans difficultés. Très facilement !

                                  Enfin, l’avantage d’une constituante est qu’elle permet une vitrine sur les citoyens du monde entier car elle permet d’obliger les médias français à respecter la déontologie journalistique et non d’être un outil de propagande au service de leur employeurs aux intérêts particuliers de classes.

                                  Disons que je lutte contre la lutte des classes ! C’est à dire, pour son dépassement et non pour voir une classe gagner sur l’autre. Je crois que chaque individu est mue par une nature qui est complémentaire aux autres et non pas concurrente. La lutte des classes n’élimine pas les classes mais les met en concurrence les unes contre les autres où l’exploité est toujours le même de par sa nature propre. Un système qui abolit les classes, n’abolit pas les différences de nature, mais les met donc en cohérence et perspective. C’est une révolution de la « dimension de conscience » humaine qui aboutit à la fin de la propriété privé et de l’exploitation de « l’homme par l’homme ».

                                  Mais j’insiste là dessus, il n’y a qu’une constituante qui peut rassembler tous les opposants à l’UMPS et à l’Europe actuelle au delà des clivages politiques, car elle seule permet de s’en remettre à la volonté de la majorité citoyenne, seule expression démocratique.

                                  Si vous attendez que les gens votent majoritairement pour un parti dit extrémiste, vous devrez attendre et espérer le chaos ou bien la seule autre alternative est le coup d’état, mais on n’est plus dans la démocratie, mais dans la guerre civile.


                                  • taktak 1er mai 2013 14:23

                                    La lutte des classes n’élimine pas les classes mais les met en concurrence les unes contre les autres où l’exploité est toujours le même de par sa nature propre.

                                    Non ! le système capitaliste est un système de classe avec une classe dominante qui a le pouvoir car elle possède les moyens de production, et une classe dominante qui est exploitée car elle ne les a pas. Que vous le vouliez ou non, l’opposition de classe est structurelle.

                                    Je ne sais comment comprendre « l’exploité est toujours le même de par sa nature propre » : considérez vous qu’il y a une élite biologique qui a vocation à exploiter ces untermensch biologique de la classe des travailleurs ?....vous révelez la nature de votre idéologie.


                                  • Hervé Hum Hervé Hum 1er mai 2013 17:06

                                    Je ne sais comment comprendre « l’exploité est toujours le même de par sa nature propre » : considérez vous qu’il y a une élite biologique qui a vocation à exploiter ces untermensch biologique de la classe des travailleurs ?....vous révelez la nature de votre idéologique

                                    Non, vous ne me comprenez pas et c’est normal.

                                    L’humain peut se diviser en différentes natures d’êtres. Disons qu’on peut les diviser en trois grands groupes, les prédateurs, les paisibles et les craintifs. Les premiers ont toujours un temps d’avances car leur nature prédatrice les poussent à attaquer les autres qui de par leur nature cherchent avant tout la sécurité et la paix. Le système capitaliste basé sur la concurrence privilégie les premiers et met les autres en situation de défense et de dépendance. Cependant, renverser les premiers par la lutte des classes ne les fait pas disparaitre mais seulement les faire s’adapter au nouveau rapport de force. De par leur nature, ils se retrouveront toujours à phagocyter le pouvoir en place.

                                    La révolution de 1789 à éliminé une forme de domination, mais n’a pas éliminé le principe de domination ! Et on retrouve toujours les mêmes au pouvoir, aristocratie, bourgeoisie ou apparatchik. Toujours parce que ce sont les mêmes types de nature d’être qui veulent dominer et détenir le pouvoir sur les autres. Bref, la lutte des classes ne peut pas éliminer la domination des uns sur les autres, elle ne fait que la perpétuer. Vous pouvez aussi imaginer un monde où les humains sont le fruit de manipulation génétique consistant à maitriser leur différentes formes de nature d’êtres, mais je doute fort que cela marchera et que ce soit votre idéologie.

                                    Alors, soit vous acceptez ces différentes natures d’êtres et voyez comment les faire fonctionner ensemble de manière gagnant-gagnant, soit vous continuez à vouloir éradiquer une forme d’être sans pouvoir y arriver car celle ci se retrouvera toujours au sein même de votre classe. Et aboutira toujours par une domination et tyrannie des uns sur les autres.

                                    Mais cela veut dire que dans une classe sociale on trouve toujours les trois natures d’êtres, seulement le système social basé sur la propriété et l’hérédité, fait qu’une fois acquis le statut social par la naissance, une nature craintive ou paisible peut se trouver dans la classe dominante et jouir de ses privilèges. Mais tant qu’on reste sur l’idéologie de la lutte des classes, les prédateurs re-initialiseront toujours une classe dominante de par leur nature propre.

                                    Connais-toi toi-même dit Socrate, cela veut dire, accepte ta nature d’être et celle d’autrui. Une fois cela posé, vous saurez alors trouver un cadre où chacun peut exprimer sa nature propre sans qu’une nuise aux autres.

                                    Ce cadre, c’est la démocratie active et cela passe par une VI ème république car la V ème, c’est le culte de la personnalité et non la culture de la personnalité !

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