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Accueil du site > Actualités > Politique > Quand Juppé passe, les référendums trépassent

Quand Juppé passe, les référendums trépassent

Sur Canal Plus, le maire de Bordeaux a fourni quelques éclairages sur le peu de considération qu’il accorde à la démocratie. Retour sur des subtilités de langage illustrant le mépris pour la souveraineté populaire.

L’année 2015 sonne comme le triste anniversaire du rejet de la constitution européenne par référendum. Triste en effet, car malgré les 55 % de français ayant voté contre, le texte fut imposé quelques années plus tard par Nicolas Sarkozy après avoir subi un toilettage juridique, en le faisant adopter par l’Assemblée nationale. Il y a maintenant une décennie que les Français ne se sont plus exprimés sur une question précise au travers d’un scrutin de cette nature, et il est légitime de se demander si cela se reproduira un jour. De récentes déclarations n’augurent rien de bon.

Le mercredi 25 mars 2015, Alain Juppé s’est rendu sur le plateau du Grand Journal pour commenter l’actualité politique, notamment l’entre-deux tours des élections départementales. Déjà, la présentation du personnage est sémillante, car Juppé est une énième fois annoncé comme le fantastique maire de Bordeaux, un grand érudit face au lutin pétri de tics et de tocs. En revanche, son statut de codestructeur de la Lybie en binôme avec Bernard-Henri Lévy et ses condamnations judiciaires en binôme avec Jacques Chirac semblent moins attirer l’attention des commentateurs de l’actualité. Que voulez-vous, ressasser le passé c’est réactionnaire… il faut savoir se tourner vers l’avenir, vers cet horizon plein d’espoir qu’est 2017. Bizarrement, alors que la décence lui interdirait de venir se présenter en public, il entretient le souhait de devenir le chef de l'état, et dans cette optique, il sillonne les plateaux pour se démarquer du nain, trop content de ne pas avoir de responsabilités de sorte à s'épargner des critiques, et tel DSK — l'incident séminal de New York en moins — s'imposer comme le grand maître dominant le débat avec un retard plein de sagacité et de bienveillance.

Son intervention n'a pourtant rien de sage ni de bienveillante pour présenter certains détails qu’il convient d'examiner, notamment parce que Michel Onfray, le philosophe de gauche, l’assistait dans son opération de séduction. Un œil peu averti s’offusquera du passage concernant le Coran où si Juppé a avoué ne pas l’avoir lu, il a prétendu ne pas avoir réussi à achever la lecture de l’ouvrage parce qu’il l’avait trouvé illisible. Tiens donc ? L’agrégé de lettre, le soi-disant meilleur-d’entre-nous qui gère une grande ville, confesse être incapable de faire ce que près d’un quart de la population mondiale a pourtant accompli. Voilà de quoi ravir le tout-Paris et les rédactions pour pointer l’inconséquence d’une telle déclaration, et ainsi éclipser le reste de ses propos. Cependant, la suite est si croustillante qu’il serait criminel de ne pas s’y attarder.

Interrogé sur la démocratie par Natacha Polony, Juppé se dit en désaccord sur l’Europe avec Michel Onfray et livre un mensonge en tentant d’affiner sa pensée. Il déclare que la constitution européenne n’a pas été appliquée, et, précision aussi subtile que fondamentale, il le regrette profondément. Instant tragique… Puis, il affirme qu’il y a eu pour un retour en arrière, or non seulement il n’y a eu aucun retour en arrière par l’adoption de textes antérieurs, seulement un maintien de la situation, mais surtout le traité de Lisbonne qui l’a remplacé est un recyclage en bonnes et dues formes avec 80 % du texte demeurant quasi identique. Juppé a l’audace de dire que les Français sont ambigus sur la question européenne alors que le référendum a clairement été rejeté. S’il ne comprend pas la négation dans sa plus simple expression, il n’est donc guère étonnant qu’il ait conçu quelques difficultés à lire le Coran.

Le plus savoureux vient juste après quand Juppé, sans avoir été sollicité par quiconque, amène sur le tapis la question du référendum. Second instant tragique… Il cite une évidence en disant : « Je pense que la démocratie doit respecter ce que souhaitent les gens  », histoire de rassurer les spectateurs et assoir sa compatibilité avec les valeurs républicaines. Normalement, une personne véritablement soucieuse de la démocratie poursuivrait la réflexion par un connecteur logique déductif, de sorte que la première phrase constitue la prémisse d’une démonstration entendant exposer la volonté de poursuivre ledit idéal démocratique. Ainsi, la phrase suivante devrait débuter par donc, par conséquent, alors ou ainsi en annonçant les mesures pour que la démocratie ait effectivement les moyens d’accomplir la volonté populaire. Cependant, la suite hypothèque le bon sens, et Juppé, emporté par ses verbigérations, tint à peu près ce langage : « Permettez-moi de dire quelque chose qui me vaudra probablement quelques critiques : le leadership ça existe aussi  » le tout accompagné par une mise en scène parfaite : le ton ferme du dirigeant résolu, la tête légèrement inclinée en avant pour imposer un regard dur, mais juste, avec une pause dans la diction pour augmenter la gravité de son propos et laisser l’assistance, extatique, goûter à cette honnêteté de la part du politicien. Rien de tel qu’un soupçon de novlangue pour faire passer la dictature pour une position raisonnée et responsable en usant du terme leadership. Juppé apparaît ainsi maître de sa destinée « Les hommes politiques ne sont pas toujours obligés pour assumer leur mission de se caler derrière les idées généralement admises  », admettons, mais alors en ce cas il faudrait qu’il nous explique pourquoi il a renversé le régime de Kadhafi en Lybie en arguant qu’il ne respectait pas la volonté du peuple libyen s’il concède par ailleurs que les politiciens peuvent prendre des libertés avec les idées généralement admises, au hasard les droits de l’Homme.

Manifestement, Juppé semble étranger au concept de mandat représentatif, consistant à représenter la volonté du peuple, et que le mandat leadershipatif ça n’existe pas hormis dans les dictatures. Ce n’est rien de moins que celle vieille lune consistant à considérer que le peuple voterait mal. En outre, Juppé prétend que les enquêtes d’opinion montrent toujours une large adhésion pour le projet européen. Si tel était le cas, il n’aurait aucune réticence à enclencher un référendum, et le fait qu’il rejette l’idée prouve que la fameuse adhésion est une chimère.

Par la suite, il appuie sa brillante démonstration par un argument qu’il veut imparable : « Le général de Gaule n’aurait jamais fait ce qu’il voulait en 1958 s’il avait suivi la volonté populaire immédiate  », oubliant un petit détail et non des moindres, à savoir que s’il a pu précisément faire ce qu’il voulait, c’est parce que les Français avaient accepté par référendum la constitution de la Ve république. Juppé persiste dans son délire : « Il y a des moments où il faut aller à l’encontre aussi des idées généralement admises pour faire prévaloir une forme de dis… » la fin du mot est inaudible à cause d’Antoine de Caunes annonçant la prochaine rubrique. Peut-être Juppé a-t-il voulu dire une forme de discours, quoiqu’il conviendrait davantage d’entendre une forme de despotisme… Onfray s’engouffre alors dans la brèche et fait remarquer à juste titre qu’il aurait au contraire était gaullien de respecter le référendum, comprenons par implicite celui de 2005, faisant acquiescer la souverainiste Natacha Polony et plongeant Juppé dans l’embarras. Heureusement, ce dernier a pu compter sur l’aide salvatrice de Jean-Michel Apathie.

Tel un vautour cramponné à sa branche guettant la moindre carcasse à dépiauter, le célèbre chroniqueur à l’accent du sud avait observé le silence jusqu’à cet instant de l’émission, alors que d’ordinaire il prend plaisir à railler les politiques. Or à cette seconde, il entend gouverner le débat par un argument d’autorité en apparence irréfutable : « Roosevelt n’aurait jamais emmené les États-Unis en guerre contre Hitler s’il avait écouté la population d’Amérique  ». La messe est dite. Juppé acquiesce doctement, trop content d’avoir la mise sauve, et Antoine de Caunes enchaine sur un autre sujet. La basse manœuvre mériterait d’être applaudie à dix doigts tant elle transpire de mensonges historiques et de malhonnêteté intellectuelle.

La doctrine isolationniste des États-Unis, dite de Monroe, avait déjà été préalablement abandonnée lors de la Première Guerre Mondiale. Si officiellement le pays n’entendait plus s’engager dans des conflits européens, la raison de leur frilosité repose essentiellement sur la crise de 1929 qui avait anéanti l’économie américaine. Roosevelt n’a pas engagé de guerre pour déloger Hitler et sauver les malheureux juifs pour être en réalité motivé par des impératifs plus pragmatiques. Il savait le régime de l’Allemagne nazie intenable à long terme parce que le Reich, dépourvu d’empire colonial, allait inévitablement manquer de matière première, et que Staline était en train de toquer à la porte de l’Europe avec dans l’idée de la conquérir. De plus, la politique du New Deal n’apportait aucun résultat tangible, grevant le budget de l’état fédéral en raison de la crise toujours persistante et des projets couteux lancés dans tout le pays, si bien que l’économie nécessitait un redémarrage massif. Roosevelt appliqua la même recette qui avait permis à Hitler de faire de l’Allemagne la première puissance d’Europe : une économie de guerre. Bien conscient à la fois de l’opinion public et des agissements des Japonais dans le Pacifique, Roosevelt a délibérément laissé l’attaque de Pearl Harbor se produire de sorte à avoir un motif pour se lancer en guerre et faire naître chez les Américains un désir guerrier de vengeance. Ainsi, non seulement Roosevelt ne s’était jamais engagé à faire de référendum pour consulter le peuple sur la nécessité de faire une guerre — sachant que c’est le congrès qui en décide, mais de surcroît, il n’en avait absolument pas besoin et que Hitler aurait de toute manière été défait par les soviétiques.

Il est vrai que la population ne voulait pas s’investir dans un conflit lointain qui ne la touchait pas directement, et l’idée de ruiner un peu plus l’état n’enchantait pas grand monde. La remarque d’Apathie n’en demeure pas moins affligeante puisqu’elle présuppose que le peuple se tromperait en ne voulant pas envoyer les leurs au front. Il ne s’en est probablement aperçu, mais il confirme ainsi le caractère pacifique de la démocratie quand elle respecte l’avis du plus grand nombre. De plus, un référendum en temps de guerre est la chose la plus absurde qu’il soit étant donné que pareille décision doit être prise rapidement, ne pouvant supporter un scrutin s’étalant sur des mois, ou même des semaines. Par ailleurs, une déclaration de guerre n’a rien à voir avec un traité supranational, car la guerre se veut temporaire et ne concerne que l’armée tandis qu’un traité est conçu pour être éternel et revêt des implications pour la totalité de la population.

Soit autant de considérations et de précisions impossibles à objecter dans une émission où Antoine de Caunes presse ses invités pour glisser une chronique ou passer à un sujet fondamental pour l’avenir de la République, de l’univers tout entier, à savoir les menus différenciés dans cantines scolaires. Jean-Michel atteint le fameux point Godwin par un magnifique reductio ad Hitlerum pour associer le référendum au régime nazi, et par extension, implicitement taxer quiconque entendrait respecter la volonté du peuple d’être un infâme antisémite ne comprenant rien au projet lumineux de l’Union Européenne. Isaac Asimov a un jour écrit : « La violence est l’ultime refuge de l’incompétence », si bien qu’en faire usage est une insulte à l’intelligence. Il n’appartient qu’au lecteur de déterminer l’étendue du chroniqueur chauve.

 

Adoncques, l’intervention de notre très probable futur chef d’État est riche d’enseignement à condition de faire l’effort d’explorer les logiques sous-jacentes, les mensonges et les grossières incohérences d’un discours conçu pour paraître affable et éclairé. Le passage est surtout révélateur d’une logique sournoise qui s’impose par deux mécanismes :

- l’entretien d’un discours technocratique supposant qu’il n’existe pas d’autres voies, justifiant de mettre en défaut la démocratie en raison de la configuration du monde actuel ;

- le dénigrement des alternatives en laissant les extrêmes s’approprier les moyens d’influer tangiblement sur le cours des choses.

 

Cela n’a donc rien d’un hasard si le Front de Gauche réfléchit à une sixième république et si le Front National se veut le seul parti défendant l’utilisation de référendum, permettant aux instances au pouvoir de dénigrer les alternatives en les associant à des idéologies déviantes tout en se dédouanant des critiques à leur égard pointant leur incompétence chronique. Le message délivré par Juppé et ses faux contradicteurs est ainsi limpide : les électeurs doivent se faire à l’idée de reléguer le référendum à l’état de souvenir plutôt que de possibilité. Un comble pour celui qui entend se présenter au suffrage universel direct.


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73 réactions à cet article    


  • robert 28 mars 2015 11:26

    Oui et aussi l’UPR


    • robert 28 mars 2015 11:27

      @robert
      Ligne oubliée de ma part : en réponse à votre dernier paragraphe.


    • Ostramus 28 mars 2015 11:59

      @robert

      Merci d’avoir lu et commenté.
      Je connais l’UPR et ses positions, cela dit je n’ai pas dit que le FN était le seul à proposer des référendums, mais qu’il se voulait comme étant le seul. En outre, mon article entend dénoncer les manipulations, en l’occurrence d’un média et d’un politicien, non de faire la promotion d’un mouvement, d’autant plus que l’UPR n’est pas le seul à proposer l’usage de référendums.

    • lsga lsga 28 mars 2015 14:47

      rappelons que la souveraineté nationale N’EST PAS la souveraineté populaire.
      Donner le pouvoir à l’oligarchie nationale, à la bureaucratie nationale, ce n’est pas donner le pouvoir aux peuples.

       


    • Béo Ulaygues Béo Ulaygues 28 mars 2015 20:13

      @lsga
      Pas parce que je ne suis pas d’accord mais parce je n’arrive pas à me l’imaginer concrètement en tant que régime politique :
      C’est quoi (ou qui ...o_O) « le pouvoir au peuple » ?


    • Furax Furax 28 mars 2015 11:28

      Juppé a mis toute la France dans la rue après le victoire de Chirac en octobre 1995. Victoire acquise au son de « la fracture sociale » !
      Le ministre sinistre de Sarkosy outre son intervention si intelligente en Libye a, avec le courage qui le caractérise, fait tirer sur les jeunes otages français prisonniers des djihadistes au Niger.
      Le Premier Ministre de Chirac, ivre de prétention, a saboté la mission de Marchiani qui devait partir en Algérie négocier la libération des moines de Tibihirine. Il ne supportait pas ça se soit fait sans lui.
      Un bulletin sur le nom de ce type ? Jamais !


      • Olivier 28 mars 2015 11:55

        Juppé est la caricature du politicien du système, dont l’arrogance et la nullité le disputent à la malhonnêteté, tant politique que personnelle. Que ce personnage qui a été condamné par la justice et déclaré inéligible soit érigé en une espèce de recours en dit long sur l’état du système politico-médiatique français.


        • Fergus Fergus 28 mars 2015 12:21

          Bonjour, Ostramus.

          Vous avez globalement raison sur Juppé.

          En revanche, lorsque vous écrivez ceci « ce que près d’un quart de la population mondiale a pourtant accompli », vous énoncez une affirmation totalement fantaisiste, probablement par distraction.

          On ne peut en effet compter comme des lecteurs du Coran l’ensemble des musulmans de la planète, et pour cause : 40 % des hommes et 65 % des femmes appartenant au monde musulman sont analphabètes !

          Reste les autres, et la fréquentation de musulmans en région parisienne m’a montré que, même dans les milieux éduqués, la plupart n’ont jamais lu le Coran, mais des extraits de celui-ci, à l’image de la grande majorité des Chrétiens qui n’ont jamais lu ni la Bible ni les Evangiles.

          Or, cette méconnaissance du Coran est évidemment à l’origine des manipulations auxquelles se livrent les intégristes.


          • Ostramus 28 mars 2015 12:31

            @Fergus

            Merci d’avoir lu et commenté.
            Je reconnais avoir pris une largesse comptable, mais à seul dessein de défendre l’Islam après le mépris dont a fait preuve Juppé envers leur texte sacré. Le point intéressant, c’est que Juppé est venu sur le plateau pour lisser son image et apparaître plus aimable, moins cassant, or il a suffit à Onfray de seulement quelques remarques en quelques secondes pour que Juppé cède par agacement et révèle ses véritables opinions sur cette religion, brisant le gentil discours de sécularisation de l’Islam qu’il voulait partager en apporter une gentille brochure.

          • Attilax Attilax 28 mars 2015 14:30

            @Fergus
            C’est faux. il n’y a pas qu’un Coran, il y a plusieurs époques, plusieurs écrits contradictoires, qui donnent lieu à plusieurs interprétations. La première époque est tolérante, la dernière, très guerrière ne l’est pas du tout. La méconnaissance du Coran n’est donc pas le problème majeur, car de quel Coran parle-ton ? Entre chiites, sunnites, wahabites, alaouites et autres dérivés, bien malin celui qui peut prétendre détenir la vérité... En tout cas, toutes les églises ont leurs intégristes, car l’intégrisme est la bien dans la nature de toute religion.


          • Fergus Fergus 28 mars 2015 16:34

            Bonjour, Attilax

            Je suis d’accord avec vous. Ce que je voulais souligner, c’est que l’écrasante majorité des musulmans n’ont jamais lu aucun Coran, mais assimilé quelques verstes mis en exergue par les imams des différentes obédiences.


          • mmbbb 29 mars 2015 12:37

            @Fergus Je suis un ancien enfant choeur dont la vocation a ete forcee Je doute qu’apres la messe les assistants aient eu une idee claire « d un pharisien » evoque dans tel epitre selon .... et lu par le prête Ceci n’est qu’un exemple .... Votre remarque est pertinente La religion se fait avant tout par transmission orale et dans ce village les croyants avaient des livres de messe et ignorait que la bible avait ete traduite de texte ancien grec la « septante » C’est normale plus l’ignorance est grande plus l endoctrinement est facile et les esprit peu eclaire s’enferme


          • colere48 colere48 29 mars 2015 18:44

            @Fergus

            Je serai curieux de savoir combien de chrétiens on lu intégralement la Bibles et les Évangiles ?


          • Fergus Fergus 29 mars 2015 19:49

            Bonjour, colere48

            Moi aussi. Mais je suis bien persuadé que très peu ont lu ces textes. Excepté chez les protestants chez qui cette lecture était le fondement de leur foi, alors que les catholiques s’en sont toujours remis au discours des prêtres


          • Le p’tit Charles 28 mars 2015 12:35
            Juppé..est dans la même fosse septique que Sarkozy..alors forcément ça sent la merde.. !

            • sirocco sirocco 28 mars 2015 23:20

              @Le p’tit Charles

              En tout cas, Juppé étant le principal adversaire de Sarkozy, dire du mal de Juppé revient à faire le lit de Sarkozy et je pense que c’est le but de cet article.


            • Ostramus 28 mars 2015 23:23

              @sirocco
              La logique n’est pas binaire, ce n’est pas parce que je n’aime pas le chocolat que j’aime automatiquement la vanille, en l’occurrence, ce n’est pas parce que je dénonce les propos d’un homme que je valide ceux d’un autre. De plus, compte tenu du fait que je critique Sarkozy pour avoir piétiné l’avis des français par l’imposition du traité de Lisbonne, et que je traite de nain, je doute qu’on puisse me taxer de défendre ce traître à la nation.


            • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 29 mars 2015 01:46

              @Ostramus
              en effet, y’a pas à dire, vous savez critiquer.


            • Ostramus 29 mars 2015 03:18

              @Emmanuel Aguéra

              Il se trouve que l’émission recevait Juppé et non Sarkozy, le propos portant sur les positions du maire de Bordeaux, non celles de Sarkozy, aussi n’ai-je pas parlé de lui, non pour lui épargner de critique, mais parce qu’il ne constitue pas le sujet central de mon article ni le centre de mon attention pour l’heure.

            • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 29 mars 2015 11:57

              @Ostramus
              Justement, et vous ne m’avez pas compris. Et effet Sarko, aka le Nabot, aka Bismuth, aka Papy-Karcher, etc... n’est pas critiqué dans l’article, seul l’est le Chauve de Bordeaux. Simplement, après avoir taillé un short sur mesure et unilatéralement à ce dernier (je ne vous reproche pas d’avoir des idées, d’autant que je suis d’accord avec elles), vous en taillez un autre, à la demande, à Sarkozy (et cela ne contredit toujours pas mes idées).
              Votre interlocuteur vous faisait remarquer, ma foi fort justement, qu’attaquer l’un pouvait dans certains esprits favoriser l’autre, soupçonnant un dessein partisan : il cherchait un sens, une prospective à votre billet. Une finalité. Ce fut aussi mon cas. Car il n’y en a pas. Mais vous avez su en 3 lignes retablir l’équilibre dans le tir ; on vous connait donc mieux.
              Car, en définitive, comme je vous disais, à votre entreprise de démolition à tiroirs manque le plan de reconstruction, d’où risque minimal et consensus aisé. La lecture du fil le prouve.

              Je comprends donc votre « pour l’heure » final. Mais j’attends dans votre prochain billet l’annonce de la de nouvelles fondations et le descriptif du projet de substitution ! smiley


            • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 29 mars 2015 12:24

              @Emmanuel Aguéra

              87% favorables. CQFD.

              Intérêt de cette notation : Votre article montre la sympathie de 13% des lecteurs pour le Chauve de Bordeaux. Mais il y aura aussi là-dedans tous ceux qui pensent que votre article ne construit rien, nul ne saura dire la proportion. Notez, c’est peut-être les mêmes ?
              Dans ce cas je suis juppéiste.

              Mais il suffit, justement, construisons quelque chose, et regardons ces 13% (sur Avox, donc probablement plus dans l’électorat, vu la proportion de tarés sur ce site). A rapprocher (très empiriquement, je l’accorde) des 30% de l’ump au 1er tour de ces départementales. Reste (30-13=)17% de l’électorat à répartir entre les mordus du canal-Karcher et les polydogmatisés de la cohésion réactionnaire canal historique, toutes tendances confondues et elles ne manquent pas (voir la listes des candidats à la primaire). Et avec ce qui lui restera de ces 17%, le Nabot a du taf devant lui, et par contre, le Chauve un billard et un canapé. On a pas finit de rigoler. Mais cette élection n’est qu’une étape pour tous, d’autres échéances arrivent.


            • Ostramus 29 mars 2015 13:37

              @Emmanuel Aguéra
              Comme je l’ai déjà dit, la logique n’a rien de binaire, et je peux tout à fait critiquer sans proposer. Après tout, il n’y a pas besoin de savoir pondre un oeuf pour en reconnaître un lors qu’il est pourri. S’il se trouve que j’ai des idées et une sympathie pour des mouvements, je me garde bien de les exposer de sorte à empêcher quiconque de mettre en défaut mon analyse par leur critique, de sorte que le débat reste focalisé sur les propos de Juppé, non les miens.


            • Julien Julien 28 mars 2015 13:29

              Je ne voterai sûrement pas Juppé, mais j’espère que vous n’êtes pas sérieux quand vous dites :

              «  »"Un œil peu averti s’offusquera du passage concernant le Coran où si Juppé a avoué ne pas l’avoir lu, il a prétendu ne pas avoir réussi à achever la lecture de l’ouvrage parce qu’il l’avait trouvé illisible. Tiens donc ? L’agrégé de lettre, le soi-disant meilleur-d’entre-nous qui gère une grande ville, confesse être incapable de faire ce que près d’un quart de la population mondiale a pourtant accompli.«  »"

              Croyez-vous que 1/4 de la population mondiale a lu le Coran ?
              Et puis, il y a lire et lire : de manière attentive ou pas. Personnellement, je ne vois pas comment un livre comme la Bible peut être lu autrement que de manière non attentive par le commun des mortels. C’est juste un ensemble d’histoires dans queue ni tête, qu’il faut lire page après page sans se poser de question de cohérence sur l’ensemble. Tenter le contraire doit effectivement vite dégoûter ! Donc je comprends que Juppé ait arrêté la lecture en cours de route, et il a au moins l’honnêteté de l’avouer.


              • Ostramus 28 mars 2015 13:31

                @Julien

                S’il a l’honnêteté de l’avouer, ce n’est pas malin de sa part d’insulter des millions de potentiels électeurs. Comme je l’ai dit, la question de l’Islam est ici secondaire, le point intéressant, c’est que Juppé est venu sur le plateau pour lisser son image et apparaître plus aimable, moins cassant, or il a suffit à Onfray de seulement quelques remarques en quelques secondes pour que Juppé cède par agacement et révèle ses véritables opinions sur cette religion, brisant le gentil discours de sécularisation de l’Islam qu’il voulait partager en apporter une gentille brochure.


              • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 29 mars 2015 01:59

                @Ostramus
                Ah oui, j’avais oublié, vous faîtes bien de me rappeler : « ...Michel Onfray, le philosophe de gauche... »
                Le second terme : de gauche ? Il faut lui acheter un gps, alors... Il me semble perdre un peu le sens de l’orientation ces temps derniers... Ou de la mesure, ce qui remettrait en question le premier terme... Double oxymoron, donc, à la santé de Paul Villach, qui les appréciait.


              • Ostramus 29 mars 2015 03:14

                @Emmanuel Aguéra
                C’est une chose de dire qu’il change d’orientation, une autre d’expliquer en quoi.


              • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 29 mars 2015 11:59

                @Ostramus
                vous rigolez ????


              • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 29 mars 2015 12:00

                ... tapez « Onfray » dans les news... lol


              • Ostramus 29 mars 2015 13:38

                @Emmanuel Aguéra
                La charge de la preuve vous appartient.


              • Depositaire 28 mars 2015 13:49

                Globalement, je suis assez d’accord avec l’article. Ceci dit, avec des variantes, on peut dire la même chose de tous les politiciens.

                Ce qui ne cesse de me surprendre ; en en même temps de me consterner, c’est que personne ne semble lier le fait que politicien professionnel = malhonnêteté. En effet, pour pouvoir conserver leurs avantages mirobolants et leur impunité manifeste dans toutes leurs magouilles, (quand il y en a un que se fait prendre c’est juste un pare feu pour éviter que des scandales beaucoup plus gros ne ressortent), il sont prêts à toutes les compromissions.

                Est-il normal qu’un homme politique quia été condamné par la justice dans le cadre d’un mandat public exercé puisse quelques années après se représenter et être élu à un quelconque mandat ?

                Si votre casier judiciaire n’est pas vierge, vous ne pouvez plus exercer une quelconque activité publique. C’est la loi. Alors pourquoi M. Juppé est-il maire et envisage de se présenter aux élections présidentielles ? Et il n’est pas le seul homme politique condamné par la justice qui exerce une fonction publique. Il est clair que le système de partis politiques est une aberration puisqu’il permet la naissance d’une classe de parasites crapuleux. Et d’où viennent les finances les plus importantes de ces partis si ce n’est des banques et des grosses entreprises du Cac 40 en France ? Bien sur, une fois au pouvoir, ces gens s’empressent de faire un « renvoi d’ascenseur » vers leurs financeurs, c’est logique. Ce système, bien connu, existe depuis combien de temps ? Beaucoup de gens le savent et pourtant continuent à voter pour ces crapules ? Je dois avouer que c’est un mystère pour moi.

                Voilà pour le cas Juppé. Maintenant, quelques mots pour l’imbuvable Fergus.

                Logiquement, cet article traite du cas d’un homme politique peu recommandable en présentant les arguments en ce sens. Mais alors pourquoi M. Fergus en profite pour vomir sa haine des musulmans ? Qu’est-ce que cela a à voir ?

                On suppose que ce monsieur Fergus a fait une enquête exhaustive dans la communauté musulmane avant de publier ces chiffres ? Sur plus d’un milliard de musulmans dans le monde, 40% d’hommes et 60% de femmes analphabètes, cela représente respectivement : 400 millions d’hommes et 600 millions de femmes ! Et encore, je me suis basé sur une base d’un milliard de musulmans, mais on est bien plus proche du milliard et demi.

                Soyons un peu sérieux, voulez-vous ! Pour ma part, j’ai côtoyè, rencontré, dialogué avec des centaines, voire des milliers de musulmans, tant en Europe, qu’en Afrique du nord et avec des africains, des irakiens des palestiniens, hommes et femmes, jeunes et vieux, de toutes conditions sociales, je n’ai JAMAIS rencontré d’analphabète ! Par contre, je n’en dirais pas autant de la part de bien des français que j’ai pu rencontrer ! Logiquement, en ce qui me concerne, j’aurais dû rencontrer pas mal d’analphabètes. Sur 400 ou 600 millions, on devrait en rencontrer à tous les coins de rue !!!

                Alors M. Fergus au lieu de vous ridiculiser en sortant de pareilles énormités vous gagneriez à vous taire. Il est vrai qu’il est tout à fait « tendance » aujourd’hui quand on n’a rien à dire sinon de pareilles imbécilités, de le clamer un peu partout en se présentant comme une autorité, pourvu que l’on crie assez fort. Mais vos cris ressemblent plus à des braiments d’âne qu’autre chose ! Un conseil d’ami, malgré tout, consultez un psychologue, parce que votre cas est du ressort de la psychologie. Un individu normal n’a pas ce genre de comportement. Cette haine viscérale est pathologique.

                A propos de la lecture du Coran, outre que les traductions françaises sont discutables à bien des égards, et je parle en connaissance de cause, ce livre n’est pas un roman. Il ne se lit pas du tout de la même manière. Enfin, il n’est pas fait pour être lu comme un livre ordinaire, mais pour amener une réflexion profonde. (Même si bien des ouvrages de littérature classique peuvent aussi permettre une réflexion profonde. Mais nous ne sommes pas dans le même registre). Bien sur, si vous commencez à le lire avec des préjugé, il est bien certain que vous n’arriverez pas le lire et qu’il vous paraitra incompréhensible. Mais tous ceux qui l’ont lu de façon approfondie, surtout dans sa langue originelle, et ils sont nombreux, s’accordent à reconnaître sa beauté et l’incroyable complexité de sa structure qui en fait un ouvrage unique au monde. Il importe aussi de savoir qu’il y a sept lectures possibles différentes de ce livre et qu’il a aussi sept niveaux de compréhension superposés. Autant dire que pris au sens littéral avec une mauvaise traduction, cela ne vous en donnera pas une bien grande idée.

                Mon commentaire sera t-il publié ? On verra bien.


                • Ostramus 28 mars 2015 15:57

                  @Depositaire

                  Merci d’avoir lu et commenté.
                  Je partage l’idée selon laquelle les politiciens sont malhonnêtes, de surcroît dans un système électif. Toutefois, je préfère produire une analyse de fond ponctuelle en détaillant le propos avec précision plutôt que de procéder à une généralisation systématique sans utiliser son sens critique.
                  Après, je serais également d’avis de priver de mandat toute personne ayant eu à faire avec la justice. Cela dit, il faut également comprendre comment fonctionne la justice qui punit pour une mauvaise action, non toute l’existence de la personne pour une unique déviance ponctuelle. Juppé a purgé sa peine, et il serait plus noble de lui donner une seconde chance en lui offrant l’occasion de se racheter que de le vouer aux gémonies. La question est délicate, et si la probité des élus est primordiale en effet, cela ne doit pas justifier à piétiner par ailleurs le droit.
                  Ensuite, la question du Coran ne devrait pas nous déchirer puisqu’il s’agit d’une tactique des médias et du système pour créer des clivages entre les gens plutôt que de se retourner contre ceux qui instrumentalisent ces tensions.
                  Fergus a exprimé son avis, cela ne vous donne pas licence pour le conspuer comme vous faites au titre que vous ne seriez pas d’accord avec lui. Il recherche davantage l’exactitude des faits, non à attaquer l’Islam. Objectez lui des arguments, non de la colère et de la paranoïa en croyant que vos messages seront filtrés.

                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 mars 2015 18:30

                  @Ostramus
                  J’ai bien aimé votre style, mais vous ne pouvez pas demander le respect d’un referendum et rejeter le système électif. Vous jetez l’enfant et la baignoire. Quand De Gaulle a été désapprouvé au référendum de 1969, il est parti le lendemain. Juppé ne peut l’ignorer.


                  C’est l’ Europe qui est construite ainsi, et Juppé comme tous les autres Mamamouchis europathes, sont d’accord pour qu’il en soit ainsi, sans le dire aux citoyens, puisqu’à chaque élection européenne, ils promettent tous « de changer l’ Europe » si on vote pour eux.

                  Sauf qu’une fois qu’on a voté pour eux, il ne se passe rien du tout.
                  Et pour cause ! De l’avis de ses concepteurs, l’ Europe, c’est du « despotisme éclairé ».
                  C’est ce qu’explique Élisabeth Guigou :
                  « La démocratie mènerait un blocage de l’ UE »

                  Junker vient de faire aux Grecs, et à tous les réformistes européens, une explication de gravure :
                  « Les élections ne changent pas les Traités (...) la victoire de Tsipras n’ouvre pas le droit à tout changer (...) les propositions des Partis (Podémos, Syriza etc) ne sont pas compatibles avec les Traités européens, les élections ne changent pas les Traités ».

                  Junker applique sans l’expliquer, ce que peu d’européens savent :
                  l’article 48 du TFUE, qui oblige à l’unanimité des 28 pour changer une virgule dans les Traités
                  Ce ne sont pas les élections qui changent les Traités, ni les referendum, ni une 6e république, c’est l’article 48 et l’unanimité.
                  Et comme les 28 ne sont d’accord sur rien, c’est pas demain la veille que quelque chose changera. L’article 48 rend obsolète toute velléité « de changer l’Europe ».
                  Il n’y aura jamais en même temps, 28 pays d’accord sur le même programme.
                  Soit l’UE, vous l’aimez comme elle est, soit vous la quittez. 

                  « Une autre Europe est-elle possible ? » Non, c’est pour cela qu’il faut en sortir.
                  Et là, pas besoin de referendum, il suffit qu’un candidat à la Présidence soit élu sur la base de la sortie de l’ UE, on applique l’article 50 pour sortir de l’ UE, et du même coup de l’euro et de l’ OTAN, sans rien demander aux autres Etats.
                  C’est ce qu’on appelle « une sortie unilatérale », que seule l’ UPR propose.


                • Iren-Nao 29 mars 2015 01:31

                  @Fifi Brind_acier

                  Vous commencez a me gaver avec votre article 50 pour sortir de l’UE.

                  Si un pays SOUVERAIN veut sortir, il sort, point barre. Et de l’Euro, et de l’OTAN idem.

                  Le lendemain il y aura du monde a la porte pour rétablir des liends de toutes sortes, pas de problème.

                  Iren-Nao


                • Ostramus 29 mars 2015 03:12

                  @Iren-Nao
                  Autant trop de juridisme est nuisible, autant mépriser les règles de la sorte n’a rien de profitable dans les faits. Le droit existe pour proscrire la barbarie, l’inique et l’arbitraire. Si soustraire hypothèque la crédibilité et la légitimité des institutions et du gouvernement. Sortir de l’UE de manière légale revêt surtout l’avantage d’empêcher quiconque de contester notre décision, qui peut être souveraine même en usant de l’article 50, et de nuire par rétorsion.


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 29 mars 2015 07:51

                  @Iren-Nao
                  Ben oui, pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?

                  -1- La France est engagée dans plus de 6000 traités et accords internationaux. Vous le saviez ? Il faut les examiner un par un pour savoir quels sont ceux qu’on garde et ceux qu’on dénonce.
                  -2- Des milliards versés au budget européen doivent être récupérés.
                  -3- Le sort des fonctionnaires et députés français doit être considéré.
                  -4- Il n’y a aucune raison de se fâcher avec nos pays voisins.


                  Les irresponsables qui prônent de « renverser la table » sont généralement des gens qui n’envisagent pas du tout de sortir de l’ UE, et qui ne renversent rien du tout, genre Syriza ou Podemos, ou FDG.
                  Faites ce que je vous dis, mais pas ce que je fais, pas vrai ?

                  Sortir illégalement de l’ UE entraînerait une plainte de Bruxelles auprès de la Cour de Justice européenne. Qui condamnerait la France ... à appliquer l’article 50.
                  On aurait juste perdu du temps, et rien d’autre.

                  « Le jour d’après », ce que l’ UPR envisage de faire en sortant de l’ UE.

                • Iren-Nao 29 mars 2015 10:09

                  @Fifi Brind_acier & Ostramus

                  Vous n’avez pas tord

                  Néanmoins je trouve que l’on devrait dans la foulée envoyer péter la Cour de Bruxelles et autres cours internationales, mais je suis volontiers excessif sans doute.

                  Iren-Nao


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 29 mars 2015 21:38

                  @Iren-Nao
                  Pour « l’envoyer péter », on en sort !


                • Parrhesia Parrhesia 28 mars 2015 14:04

                  Synthétisons  :

                  1) Oui ! Juppé est bien la personnalité présentant le maximum de capacités pour gouverner la France !

                  2) Non ! Il ne faut à aucun prix lui confier la moindre responsabilités car tout le monde sait que ses compétences seront toujours mises au service des mondialistes et non au service des Français !!!


                  • Attilax Attilax 28 mars 2015 14:14

                    Moi non plus, je n’ai pas réussi à finir le Coran. C’est d’ailleurs le seul livre fondateur que je n’ai pas pu finir. Au bout de cent pages, j’ai balourdé le bouquin, tant j’étais révolté par ce que j’y ai lu. Une longue suite d’ordres et de menaces, aucune mythologie, pour la littérature « voyez la Bible », merci bien, je passe mon tour.
                    Ce livre a sans doute été efficace pour unifier des tribus de bédouins il y a 1500 ans et apporter un ordre relatif au chaos tribal qui régnait alors, mais y adhérer sans restrictions aujourd’hui me parait aussi débile que d’adhérer sans restrictions à l’ancien testament, à part que l’ancien testament est au moins « fun » à lire... Après, je ne suis pas critique littéraire, et chacun ses besoins spirituels... Tant qu’on fait pas chier le monde...


                    • Ostramus 28 mars 2015 14:18

                      @Attilax
                      Il n’est pas tant question d’adhérer à son contenu que le respecter eu égard aux millions de croyants citoyens du pays. Après, une réponse plus habile de Juppé aurait été de demander si ces croyants avaient quant à eux lu la constitution française, qui contrairement au Coran, s’applique à tout le monde.


                    • Attilax Attilax 28 mars 2015 14:43

                      @Ostramus
                      Ah oui ? Donc si des millions de gens adhèrent à Mein Kampf, cela devient respectable parce qu’ils sont nombreux ? Votre raisonnement est biaisé... Ce n’est pas parce que des millions de gens croient en une connerie que ça n’est pas une connerie. Et cette connerie ne mérite aucun respect des gens qui savent que c’est une connerie, sans ça c’est de l’hypocrisie ou même de l’aveuglement volontaire.


                    • Attilax Attilax 28 mars 2015 14:47

                      Je réïtère : c’est le droit de chacun de croire en ce qu’il veut, mais faut pas faire chier avec ça, c’est personnel. On a eu un mal de chien à imposer la laïcité, c’est pas pour se faire emmerder par des nouveaux aujourd’hui... La religion est de la sphère privée en France, pour tout le monde, point barre.


                    • Ostramus 28 mars 2015 15:52

                      @Attilax

                      Il est ironique de constater qu’alors que je dénonce l’utilisation du point Godwin dans l’article en démontrant comme cela illustre la malhonnêteté intellectuelle vous procédez strictement de la même manière.
                      Cela dit, si on ne respecte pas autrui, peu importe ses idées, il ne faut pas s’étonner si autrui ne nous respecte pas en retour. Ainsi, avant de donner des leçons, peut être faudrait-il balayer devant sa porte. Par ailleurs, d’un point de vue dialectique, il est plus efficace d’objecter à l’aide d’arguments et d’une démonstration en articulant des idées plutôt que de dénigrer un texte sur la seule base qu’il serait illisible. Autrement, ce n’est pas parce que vous affirmez que c’est une connerie que ça en est une, votre parole n’a rien de performative.
                      Enfin, il est navrant de constater que vous êtes l’exact produit de la société, préférant ratiociner que des questions d’ordre communautaire plutôt que d’être accablé par les abus de la classe dirigeante.

                    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 mars 2015 18:52

                      @Ostramus
                      A mon avis, Juppé ne s’adressait pas aux Français.
                      Il a donné des gages aux dirigeants américains et à la Troïka.
                      Il est candidat, faut montrer patte blanche.
                      Il s’engage à ne pas respecter l’avis des Français, et à ne rien faire de démocratique.
                       
                      Faut comprendre : en Grèce, lorsque le plan d’austérité est arrivé, Papandréou a voulu organiser un referendum. Viré promptement et remplacé sans élection par Papadémos Loukas, au CV gratiné et parfaitement adéquat :


                      Loukas, ancien gouverneur de la Banque Fédérale de Boston ; ancien Gouverneur de la Banque de Grèce (1994 - 2002) au moment des comptes falsifiés de la Grèce ; et ancien Vice Président de la BCE. Loukas a été nommé 1er Ministre de Grèce sans élection en novembre 2011.

                      Pareil pour Mario Monti en Italie. En plus pour le remercier de ses bons et loyaux services, il a été nommé Sénateur à vie. Faut ce qu’il faut pour s’attacher les services des Hauts exécutants des basses besognes.

                      Le livre « Des secrets si bien gardés », une compilation de documents déclassifiés de la CIA et de la Maison Blanche, donne un aperçu de l’intérêt constant de Washington pour la vie politique française et ses Chefs d’État...


                    • Attilax Attilax 29 mars 2015 00:58

                      @Ostramus
                      Je n’ai rien compris à votre réponse.


                    • Attilax Attilax 29 mars 2015 01:01

                      @Ostramus
                      Je ne comprends rien à votre réponse, et je ne vois pas le rapport avec la classe dirigeante.


                    • Iren-Nao 29 mars 2015 01:36

                      @Attilax

                      Justement Attilax, avez vous lu Mein Kampf ?

                      Vous me paraissez en parler avec autorité, donc compétence.

                      Iren-Nao


                    • lsga lsga 29 mars 2015 01:37

                      moi je l’ai lu (ça se lit en une heure), et c’est franchement d’un niveau intellectuel extrêmement faible comparé au Capital de Marx.


                    • Ostramus 29 mars 2015 03:03

                      @Attilax
                      Je suis navré pour vous.


                    • eau-du-robinet eau-du-robinet 28 mars 2015 14:25

                      Bonjour,
                      .
                      En février 2012, Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères, s’entretenait avec la dirigeante de la Fondation France-Israël pour lui assurer que « la France donnait des preuves d’amour à Israël ». En novembre 2012, le ministre de l’Intérieur, que l’on savait déjà « lié de manière éternelle » à Israël, avait déclaré, face à un cénacle communautaire, son « engagement absolu » pour l’Etat hébreu.
                      http://www.panamza.com/18112013-francois-hollande-chant-damour-israel
                      .
                      Juppé a fait déclarer la guerre à la Libye et laissé lyncher Kadhafi qui n’avait qu’à partir à temps, a-t-il déclaré de son ton de beauf convaincu. On voit maintenant le résultat de cette guerre libyenne en Italie, en Afrique du Nord et ailleurs.
                      .
                      Juppé a ensuite fait déclarer la guerre à la Syrie, guerre sale que Hollande et les socialistes ont poursuivie. Les mêmes qui en veulent à l’EI de l’Irak (pour les puits de pétrole) soutiennent les barbares islamistes en Syrie. Le culot éhonté d’Obama est celui de Juppé et rien ne les arrêtera.
                      .
                      C’est Alain Juppé qui, envoyé en Egypte lors du « printemps arabe » pour rencontrer les Frères musulmans, a jugé «  intéressants » les échanges qu’il a eu avec eux : « Le dialogue que j’ai eu avec l’ensemble de cette délégation, et en particulier avec les membres des Frères musulmans, a été intéressant, et m’a permis de bien mesurer que la présentation qui est faite parfois de ce mouvement mérite d’être éclairée et approfondie », ajoutant que « Plusieurs d’entre eux m’ont fait part de leur vision d’un islam libéral et respectueux de la démocratie ».
                       © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
                      .
                      Juppé considérait comme normal de faire refaire son appartement de la rue Jacob à nos frais, pour 1,5 million de nos anciens francs nouveaux.
                      .
                      Juppé a augmenté nos impôts de 140 milliards (et non 120) à l’automne 95, démentant toutes les promesses du Chirac (la fracture sociale…), pour nous mettre aux ordres de Bruxelles. À la fin de cette année, la plus terrible grève de notre histoire récente paralysa le pays durant des semaines.
                      .
                      Alain Juppé : Le terme alter- mondialiste ne me fait pas peur
                      « Il ne s’agit pas pour moi de courir après Attac ou après José Bové, même si je ne me désintéresse pas de ce qu’ils disent. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est de savoir quel jugement de fond porter sur la mondialisation. Elle est d’abord un fait et je me suis, à cet égard, toujours amusé de voir les antimondialistes tenir des sommets mondiaux pour dénoncer la mondialisation ! »
                      Cela veut dire que A. Juppé est prêt à vendre la souveraineté de notre pays, contribuer au démantèlement de la 5ème république, pour se soumettre au NOM (Nouvel Ordre Mondial).
                      .


                      • njama njama 28 mars 2015 23:37

                        @eau-du-robinet
                        Juppé a ensuite fait déclarer la guerre à la Syrie, guerre sale que Hollande et les socialistes ont poursuivie.
                        c’est exactement ça, une guerre sale qui ne dit pas son nom, en coulisses, mais bien réelle, ce n’est pas une affirmation gratuite de le dire, les faits le corroborent comme je le démontre dans mes commentaires un peu + bas >
                        (---.---.---.19) 28 mars 18:44Alain Juppé a embarqué la France dans la folie atlantiste
                        Several Young Leaders currently serve in the cabinet of French President François Hollande, himself a Young Leader in 1996. Past French participants also include former Prime Minister Alain Juppé ...
                        http://www.frenchamerican.org/young-leaders


                      • cevennevive cevennevive 28 mars 2015 15:33

                         « Il cite une évidence en disant : « Je pense que la démocratie doit respecter ce que souhaitent les gens »


                        Cette phrase (parmi tant d’autres de la part de cet individu) m’a fait bondir.

                        J’ai visionné in extenso ce débat. j’ai vu combien Juppé était agacé la plupart du temps par les propos de Michel Onfray. Ses rares sourires étaient glaçants et son air dédaigneux ou ennuyé nous laissent présager de ce que serait un président tel que lui. 

                        A la limite, je préfère les grimaces de Sarkozy et le sourire béat de Hollande.

                        Et puis, il ressemble bien trop à Giscard, et cela est insupportable pour moi. (C’est pour rire, voyons ! Il ne faut pas juger les gens sur leur physique. N’empêche...)

                        Bon article l’auteur, j’ai pensé exactement les mêmes choses que vous aux mêmes moments de cette petite rencontre bâclée.

                        Bien à vous.



                        • Ostramus 28 mars 2015 15:56
                          Merci d’avoir lu et commenté.
                          Le débat politique gagnerait en noblesse si les critiques portaient sur le fond et non sur leur apparence.

                          • franck milo franck milo 28 mars 2015 17:00

                            un rat de cave + un rat d’égout.


                            • njama njama 28 mars 2015 18:31

                              « Permettez-moi de dire quelque chose qui me vaudra probablement quelques critiques : le leadership ça existe aussi  »

                              Je soupçonne clairement Juppé d’être l’instigateur de la « présidentialisation du régime » ... ce qui est une trahison de la V° république, et une véritable forfaiture. Cette monarchie présidentielle n’est pas consubstantielle à la Constitution de la V° république, elle n’existe que depuis mai 2002. Pour preuves, les différentes cohabitations sous Mitterrand et sous Chirac, n’ont pas empêché les gouvernements d’exercer leur programme de droite ou de gauche.

                              Je ne pourrais jamais m’empêcher de penser que la dissolution de l’Assemblée en 1997, n’avait d’autre objectif que de faire coïncider le calendrier des législatives avec celui des présidentielles ... de 2002.
                              La question est qu’en 1997 ... il était difficile d’y penser, on cherchait des explications à portée de mains sans voir aussi loin.

                              Le 21 avril 1997, à l’étonnement général, le président de la République annonce la dissolution de l’Assemblée nationale alors que la droite disposait d’une majorité écrasante à l’Assemblée ce qui entraîne la tenue d’élections législatives dont les suivantes coïncideront avec la présidentielle de 2002
                              Pour boucler la boucle, en 2000, à la suite du référendum sur le quinquennat organisé également par le président Jacques Chirac, la durée du mandat présidentiel est ramenée de sept à cinq ans, et ne commencera pour la première fois que lors du mandat suivant à partir de l’élection présidentielle de 2002.
                              Voilà le système verrouillé par le calendrier, les élections présidentielles et législatives étant devenues concomitantes, l’élection d’un homme supposant de lui donner dans la foulée électorale une majorité à l’Assemblée.

                               « J’ai acquis la conviction qu’il faut redonner la parole à notre peuple... nous avons besoin d’une majorité ressourcée » dira-t-il ...
                              http://www.youtube.com/watch?v=RmPCePzLr4Y

                              Il n’y avait rien de vraiment crédible dans son message aux français, c’était très inconsistant ! Certes Juppé n’était pas très populaire, mais entre remplacer un premier ministre, voir changer quelques membres du Gouvernement, et dissoudre l’Assemblée ... il y a un gouffre énorme ! et comme un abus de pouvoir, car en dehors de l’impopularité d’une politique en cours, rien de périlleux dans la politique française ne justifiait une telle mesure ... censée être tout à fait exceptionnelle !

                              D’autant plus que la Droite disposait d’une majorité écrasante à l’Assemblée nationale !
                              Dixième législature (1993-1997)

                              Décision qui provoquera la déroute de la droite :
                              Onzième législature (1997-2002)

                              La décision du quinquennat entrant en vigueur en 2002 finira de parfaire la « présidentialisation du régime » ... et d’enterrer les fondements de la V° république qui prévoyaient de séparer les échéances de l’exécutif et du législatif.
                              d’une certaine façon ... on peut dire que Chirac avec la complicité de Juppé (ou l’inverse, ce qui revient au même), en aura été le fossoyeur, et si ... cela était confirmé, on pourrait parler de forfaiture !


                              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 28 mars 2015 19:09

                                @njama
                                Votre analyse est intéressante, mais le véritable pouvoir n’est plus en France.
                                Il est à la Troïka, à Francfort, à Bruxelles, à la BCE et au FMI à Washington.


                                Et ce dont il est question ne relève plus de la Constitution, mais de la nécessité d’imposer des décisions contraires aux intérêts des peuples. Mise en place de pouvoirs « de temps de guerre », pour faire face aux révoltes que les mesures anti-sociales provoquent et vont provoquer.

                                Sous couvert de « guerre contre le terrorisme », les libertés publiques devront être réduites et la démocratie réduite aux caquets. C’est la stratégie du choc de Naomi Klein.

                              • lsga lsga 28 mars 2015 20:41

                                bin Margerie habitait bien en France pourtant, tout comme les PDG de la BNP paribas...


                              • njama njama 28 mars 2015 23:49

                                @Fifi
                                l’autre option aurait que Chirac aurait pété les plombs ? mais est-ce crédible ?
                                alors qu’il avait une majorité parlementaire écrasante à l’Assemblée nationale !

                                La coïncidence des dates, dissolution 21 avril 1997, élection présidentielle 21 avril 2002, est bizarrement très suspecte, non ?


                              • Ostramus 28 mars 2015 23:50

                                @njama
                                Coïncidence ? I don’t think so.


                              • njama njama 28 mars 2015 18:44

                                Pendant que j’y suis, je tire à boulets rouges sur Juppé qui a incontestablement entrainé La France avec la complicité de Sarkozy, ou l’inverse, ce qui revient au même, dans l’escalade du conflit syrien.
                                Juppé mériterait d’être inculpé devant le TPI
                                Avant les premières manifestations, c’est Alain Juppé qui est au Quai d’Orsay, depuis peu.
                                Le 27 février 2011, il est nommé ministre des Affaires étrangères et européennes et remplace Michèle Alliot-Marie, démissionnaire. En novembre 2011, il avance que les jours du régime syrien « sont comptés ».
                                °

                                Alain Juppé accusé par sa propre administration d’avoir falsifié les rapports sur la Syrie
                                .
                                Un haut fonctionnaire français a invité , le 19 mars 2012, des journalistes arabes basés à Paris pour leur révéler la bataille qui se livre actuellement au sein du gouvernement français en général et du Quai d’Orsay en particulier à propos de la Syrie.

                                Selon cette personnalité, l’ambassadeur de France à Damas, Éric Chevallier, dont l’ambassade vient d’être fermée et qui est rentré à Paris, a pris à partie son ministre devant ses collègues. Il a accusé Alain Juppé de ne pas avoir tenu compte de ses rapports et d’avoir falsifié les synthèses pour provoquer une guerre contre la Syrie.

                                Au début des événements, en mars 2011, le Quai avait dépêché des enquêteurs à Deraa pour savoir ce qui s’y passait. Leur rapport, transmis à Paris, indiquait qu’après quelques manifestations, la tension était retombée, en contradiction avec les reportages d’Al-Jazeera et de France24 qui indiquaient à l’inverse que la ville était à feu et à sang. L’ambassadeur demanda la prolongation de la mission pour suivre l’évolution des événements. Furieux de ce premier rapport, le ministre des Affaires étrangères lui téléphona pour exiger qu’il le modifie et fasse état d’une répression sanglante. L’ambassadeur plaça alors le chef de mission à Deraa en conférence téléphonique avec le ministre pour lui redire qu’il n’y avait pas de répression sanglante. Le ministre menaça l’ambassadeur et la conversation se termina de manière glaciale.

                                Immédiatement après, le cabinet d’Alain Juppé fit pression sur l’AFP pour qu’elle publie des dépêches mensongères confortant la vision du ministre.

                                Durant les mois qui suivirent, les incidents opposant Éric Chevallier et Alain Juppé ne cessèrent de se multiplier, jusqu’à l’affaire des otages iraniens et la mort du « journaliste » Gilles Jacquier. À cette occasion, l’ambassadeur reçu l’ordre d’exfiltrer les agents de la DGSE travaillant sous couverture de presse. Il réalisa l’importance de l’action secrète entreprise par Alain Juppé [1].

                                Ancien ministre de la Défense, Alain Juppé a semble t-il conservé de solides amitiés au sein des services militaires dont certains agents lui restent dévoués.

                                La même source assure que des rapports de l’ambassadeur auraient été négligés ou falsifiés et que celui-ci, pour étayer ses dires, aurait fait parvenir au Quai des rapports d’homologues européens attestant tous que la Syrie n’est pas confrontée à un cycle de manifestations/répression, mais à une déstabilisation par des groupes armés venus de l’étranger. À son arrivée à Paris, Éric Chevallier aurait demandé une enquête administrative interne pour confondre son propre ministre.
                                [........]
                                http://www.voltairenet.org/article1...


                                • njama njama 28 mars 2015 18:50

                                  suite :
                                  dans le fait diplomatique, c’est intéressant de revoir les débuts de cette affaire syrienne détaillés dans le livre des journalistes français Georges Malbrunot et Christian Chesnot, « Les chemins de Damas, Le dossier noir de la relation franco-syrienne », publié en octobre 2014

                                  auprès de qui Nicolas Galey prenait-il ses ordres pour les imposer de façon aussi autoritaire ? si ce n’est qu’auprès de Juppé, et Sarkozy ...

                                  °

                                  Altercation au ministère des Affaires étrangères

                                  Un chapitre du livre intitulé “Bagarre au Quai d’Orsay” fait état d’une violente querelle sur la Syrie qui s’est produite dans un bureau du ministère des Affaires Etrangères à Paris au printemps 2011. A cette époque, Alain Juppé était le ministre des Affaires Etrangères. L’altercation a eu lieu dans le bureau d’Hervé Ladsous, le chef de cabinet du ministre des Affaires Etrangères, entre Eric Chevallier, l’ambassadeur de France à Damas, et Nicolas Galey, le conseiller du président (Nicolas Sarkozy à l’époque) pour le Moyen-Orient. Etaient aussi présents Patrice Paoli, directeur, à l’époque, du département du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et aujourd’hui ambassadeur de France au Liban, et Joseph Maila, le directeur de la prospective au ministère des Affaires étrangères, ainsi que des diplomates responsables des affaires syriennes.

                                  La conviction de l’ambassadeur Chevallier était la suivante : « Le régime d’Assad ne tombera pas, Assad est fort » et il se maintiendra au pouvoir. C’est ce qu’il avait écrit dans ses dépêches diplomatiques depuis Damas, raison pour laquelle il avait été rappelé à Paris. Chevallier "a redit aux personnes présentes à cette réunion qu’il était « proche du terrain », et qu’il avait "visité diverses régions de la Syrie et qu’il n’avait pas le sentiment que le régime en place était en train de s’effondrer« .

                                   »Arrêtez de dire des bêtises !« l’a interrompu Galey, le représentant de Sarkozy. “Il ne faut pas s’en tenir aux faits, il faut voir plus loin que le bout de son nez. » a-t-il ajouté. La remarque de Galey était d’une « hostilité sans précédent » selon une des personnes présentes. Même Ladsous « a été choqué de la détermination de Galey, » quand il est apparu que Galey "n’était pas venu prendre part aux délibérations mais remplir une mission spécifique : imposer l’idée que la chute d’Assad était inévitable," et faire comprendre à tout le monde qu’aucune opinion divergente ne serait tolérée dans le corps diplomatique français.

                                  Mais Chevallier a défendu sa position qui différait de celle que l’Elysée voulait imposer. Il a dit qu’il avait rencontré l’opposition syrienne régulièrement, “mais qu’il continuait à penser que le régime avait la capacité de survivre ainsi que des soutiens étrangers« . »On se moque de vos informations !« a réitéré Galey, ce à quoi l’ambassadeur a répondu : »Vous voulez que j’écrive autre chose mais mon travail comme ambassadeur est de continuer à dire ce que j’ai écrit, c’est à dire ce qui est réellement arrivé« . »Vos informations ne nous intéressent pas. Bachar el-Assad doit tomber et il tombera," a rétorqué Galey d’une voix coupante. La querelle s’est alors envenimée, ce qui a forcé Ladsous à intervenir plusieurs fois pour mettre fin à cette « bataille verbale ».

                                  http://www.legrandsoir.info/les-chemins-de-damas-comment-l-elysee-a-manipule-les-rapports-sur-les-armes-chimiques-al-akhbar.html


                                • njama njama 28 mars 2015 19:04

                                  Aujourd’hui le régime syrien est encore stigmatisé par des propos indignes d’une diplomatie, des « Bachar le dictateur » ou « Bachar le sanguinaire », pour simplement en fin de compte couper court à toutes négociations.
                                  A l’évidence la France a eu une très lourde responsabilité politique dans l’origine de la dégradation des événements en Syrie en ayant alimenté par ses positions politiques la sédition. Le Gouvernement de Hollande n’a fait que poursuivre en 2012 cette erreur, ou cette « option ».
                                  °

                                  Cette option diplomatique a été prise à Paris au Quai d’Orsay par Alain Juppé ***, et, c’est un choix politique qui s’est avéré non seulement fallacieux car doublé de mensonges, et perdant puisque Bachar al Assad est encore là, et a été réélu. Pour le comprendre, , et comprendre cette schizophrénie sur le conflit syrien, il faut revenir au début 2011.
                                  Dans un article du Réseau Voltaire, Alain Juppé accusé par sa propre administration d’avoir falsifié les rapports sur la Syrie, il y a cette note [5] :
                                  Dix jours plus tard, c’était au tour de Georges Malbrunot d’affirmer sur son blog du Figaro que l’ambassadeur « est complètement basharisé » [5].
                                  [5] « Syrie : quand l’ambassadeur de France déjeunait avec la bête noire des frondeurs », par Georges Malbrunot, L’Orient indiscret/Le Figaro, le 14 avril 2011.

                                  et dans cet article, Georges Malbrunot écrit : "Le Quai d’Orsay est embarrassé. Il cherche à éviter la répétition de l’épisode tunisien, où la diplomatie française avait été sévèrement critiquée pour ne pas avoir su anticiper la chute de Ben Ali."

                                  C’est vrai que la France avait fait une sacrée bourde en proposant de soutenir le régime de Ben Ali contre les manifestants. On dira donc qu’elle avait mal évalué la situation de ce premier printemps arabe ...
                                  Tunisie : les propos « effrayants » d’Alliot-Marie suscitent la polémique
                                  Le Monde.fr Le 13.01.2011
                                  Michèle Alliot-Marie est-elle allée trop loin, mardi 12 janvier, en proposant, à l’Assemblée nationale, le savoir-faire français à la police tunisienne pour « régler les situations sécuritaires » ?
                                  http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/01/13/tunisie-les-propos-effrayants-d-alliot-marie-suscitent-la-polemique_1465278_3212.html

                                  Ben Ali a quitté la Tunisie pour l’Arabie Saoudite le 14 janvier 2011, soit peu de temps avant le début des manifestations à Deraa le 15 mars 2011.
                                  Donc on peut en déduire que au Quai d’Orsay, Juppé avec la bénédiction de Sarkozy évidemment, a parié sur la chute de Bachar al Assad dès le début ... et qu’il fallait absolument tenir cette posture diplomatique de « Bachar dictateur », largement relayée par les médias aux ordres. Au grand mépris des informations que fournissait Eric Chevalier, ambassadeur de France à Damas.
                                  Ils n’ont pas cherché à comprendre, à évaluer réellement la situation, et ont travesti par la suite volontairement la réalité de ce qui se passait réellement en Syrie dès le début ...
                                  C’est vraiment très triste à dire, de constater que le soutien inconditionnel aux rebelles par la suite s’est joué sur un pari !
                                  ils ont, non seulement trahi la France, mais aussi les syriens.
                                  Puis après cette énorme casserole diplomatique, ce fut l’engrenage de violences que l’on connaît, qui fut alimenté par la France et ses alliés qui voyaient d’un bon œil que la Syrie tomberait pour la dépecer... ce qui nous donne le chaos d’aujourd’hui.


                                • gaijin gaijin 29 mars 2015 09:25

                                  félicitation pour la clarté et la précision de l’article !
                                  histoire d’enfoncer le clou je cite coppé : la démocratie c’est que quand tout le monde ayant finit de tricher on est a égalité et on se met autour d’une table pour décider qui a gagné
                                  ( il a laché ça dans un moment d’exaspération a l’époque de « coppé et fillon sont dans un bateau »


                                  • tf1Groupie 29 mars 2015 15:39

                                    Donc selon l’auteur près d’un quart de la population mondiale aurait lu le coran dans son intégralité.

                                    Et il nous parle d’inconséquence le bougre !!


                                    • Ostramus 29 mars 2015 16:00

                                      @tf1Groupie
                                      Si mon inexactitude vous offusque plus que le peu de considération de notre probable futur président, Juppé a gagné.


                                    • tf1Groupie 29 mars 2015 23:38

                                      @Ostramus
                                      D’abord « inexactitude » est un bel euphémisme.
                                      Ensuite il semble que vous avez un compte a régler avec Juppé, mais vous en prendre à lui pour cet histoire de Coran c’est assez mesquin.
                                      Est-ce que vous attendez également de lui qu’il ait lu intégralement le Talmud et la Bible ?
                                      Est-ce qu’un homme politique n’a pas mieux à faire ?

                                      Et puis question approximations Onfray lui-même n’est pas en reste.
                                       Alors dire Juppé a gagné, ou bien Onfray a gagné ou Untel a gagné, dans le cadre d’un talk-show grand public, bof !


                                    • Ostramus 29 mars 2015 23:59

                                      @tf1Groupie

                                      Juppé ne semble rien du tout, je n’ai aucun sympathie ni aversion particulière pour le personnage. Et quand bien même, non seulement cela ne me dispenserait pas de le critiquer, mais de surcroît ça n’invaliderait pas pour autant la teneur de mon analyse sur la question des référendums.
                                      L’histoire du Coran m’indiffère, il aurait pu parler du Ramayana ou du Livres des Morts égyptiens que j’aurais d’égale manière pointer l’ironie pour un agrégé de Lettres de considérer un texte comme étant illisible, de surcroît quand des millions de ses électeurs potentiels tiennent pour sacré ledit texte. Comme je l’ai dit, je trouve qu’il aurait été plus malin de sa part de déclarer qu’il ne lui appartenait pas tant de lire cet ouvrage, du fait de la nature laïque du pays proscrivant toute immixtion du religieux dans les affaires de l’État, pour demander si les musulmans avaient quant à eux lu la Constitution française, qui elle s’applique à tout le monde.
                                      Quant à Onfray, ses approximations n’excusent pas celles de Juppé. 
                                      Enfin, quand je disais que Juppé avait gagné, je pointais le fait que vous vous concentrez sur des problématiques communautaires au lieu de vous souciez de la souveraineté populaire qui est ici annoncée comme piétinée.

                                    • Jacques 29 mars 2015 17:45

                                      Alain Juppé est un chef de file, c’est vrai : il est le premier adhérent français au cercle élitiste des Young Leaders (1)(2)(3)(4), cette pépinière de traîtres potentiels repérés en France par une puissance étrangère et formatés pour servir les intérêts américains. Son recrutement comme agent américain date de 1981, Juppé avait alors 35 ans, et il occupait le poste le détourneur en chef de l’argent public à la mairie de Paris, ce qui lui avait valu d’être qualifié comme « le meilleur d’entre nous », par le maire Chirac. Comme on voit, c’était un homme qui, au départ, donnait d’excellentes garanties.


                                      Juppé n’a jamais déçu ses chefs : ni Chirac pour lequel il a été condamné en correctionnelle pour détournement de fonds publics (rien que cela), ni le gouvernement des Etats-Unis pour lequel il a dirigé en 2011, en tant que ministre français de la Défense, l’engagement des troupes françaises pour l’assassinat d’un chef d’Etat (Khadafi) qui menaçait de vendre son pétrole en dinar-or et non en dollar. Le résultat le plus certain de ce sanglant coup de main Sarkozy-Juppé-BHL a été l’installation d’un chaos épouvantable en Lybie, profitable au terrorisme islamiste (ce joujou américain), dont la dernière conséquence observable est l’attentat de Tunis (2015).


                                      Voilà quels sont les états de service du young leader Juppé. Un bon petit soldat, bien obéissant aux chefs mafieux qui le commandent, et bien méprisant à l’égard du peuple français dont l’avis lui paraît infiniment négligeable. Il n’a que faire des opinions exprimées, il est là pour imposer son leadership, c’est ainsi qu’il parle, l’ancien young leader. Son sentiment d’impunité est tel, que ce repris de justice arrogant prétend encore agir à visage découvert contre les intérêts de la nation française et pour ceux, exclusifs, de l’empire militaro-libéral américain, qu’il a toujours servi loyalement avec Sarkozy. Tel son programme, et il annonce la couleur.


                                      Pour imaginer voter un jour pour ce genre de vidure de basse fosse, il faut vraiment de l’appétit !



                                      (1) Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore la mafia atlantiste des Young Leaders, le sujet a été abordé sur AgoraVox, notamment par Disjecta, 5 juillet 2013 : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/hollande-et-sa-clique-de-young-138241


                                      (2) Liste des principaux Young Leaders français, labellisée par la mouvance US wiki-machin :

                                      http://fr.wikipedia.org/wiki/French-American_Foundation


                                      (3) Photo d’Alain Juppé avec le groupe des nouveaux Young Leaders réuni par lui à Bordeaux en 2014 : http://french-american.org/actions/echanges/young-leaders/2014_yl01/


                                      (4) Autre pépinière hautement toxique, le club LE SIÈCLE.

                                      Ses 500 membres actuels se partagent 90% des postes-clés du pouvoir en France, aussi bien dans les domaines politique, stratégique, financier, bancaire, médiatique, administratif, culturel. La moitié de chaque gouvernement vient de ce cercle fermé et agissant, puante assemblée d’ambitieux avides de domination, opérant dans l’ombre ricaneuse et la cupide connivence, dans le mépris complet de ce que Voltaire appelait la basse populace, c’est à dire nous tous.

                                      Procurez vous les listes complètes et actuelles du SIECLE, avec les biographies de ces obsédés de domination, en lisant le livre d’Emmanuel Ratier : Au cœur du pouvoir : Enquête sur le club le plus puissant de France, Paris, Facta,‎ mis à jour en 2015. 


                                      • BACHAUD 29 mars 2015 18:19

                                        JUPPE ( Comme N.SARKOZY, FILLON Balladur, TOUBON , Mariton etc ) s’est fait élire députe en 1993 en ayant dans son programme le référendum d’initiative citoyenne dans l’année 93. !

                                        En 2000 président de l’UMP il a proposé une constitution européenne super avec un VERITABLE RIC a la demande d’un millions d’inscrits.
                                        MAIS il a oublié cela lors de la constituante européenne de VGE qui nous a pondu l’ICE grotesqueJ

                                        JUPPE a refusé en 2008 et 2014 d’appliquer DEMOCRATIQUEMENT la LOI du 13.08.2004 c’est à dire d’organiser systématiquement toute consultation demandée par 20% des inscrits. et à suivre le résultat mais seulement si le OUI faisit plus de voix que lui le jour de son élection.
                                        C’est comme les autres un « ennemi du peuple ».. Il veut des chèque en blanc.
                                        Il faut nous rassembler pour ARRACHER le RIC AVANT 2017 : 
                                        Les personnes physiques en allalnt signer la pétittion sur www.article3.fr  et pour les « Personnes morales » dans le "Comité de liaison pour l’ Initiative Citoyenne qui a pour seul objectif d’arracher le RIC dans l’artilce 3 de la Constitution. 11 assos à ce jour vont se déclarer..
                                        C’est la SEULE GARANTIE et à 100% que les promesses seront soit tenues par le candidat élu, soit soumises à RIC par des citoyens les estimant bénéfiques et le peuple DEVENU -enfin- SOUVERAIN tranchera au cas pas cas.

                                        Ne vous laisser plus berner..


                                        • colere48 colere48 29 mars 2015 18:51

                                          Tout est dit....
                                          Chirac ne disait-il pas ;« Juppé, c’est le meilleur d’entre nous » ....
                                          Il voulait dire : c’est la plus salope parmi les salopes !!!


                                          • Ostramus 29 mars 2015 21:18

                                            Merci d’avoir lu et commenté.


                                            • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 30 mars 2015 08:06

                                              « Tiens donc ? L’agrégé de lettre, le soi-disant meilleur-d’entre-nous qui gère une grande ville, confesse être incapable de faire ce que près d’un quart de la population mondiale a pourtant accompli. » 


                                              Bonjour Ostramus. Quel est ce quart mystérieux de la population ? La plus grande partie des musulmans n’a jamais lu le Coran, et un tout petit nombre seulement l’a lu en entier. 

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