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Accueil du site > Actualités > Société > 10 années de prison supplémentaires pour avoir mis fin à son (...)

10 années de prison supplémentaires pour avoir mis fin à son calvaire...

Une vie brisée...Une vie brisée, quoi qu'il en soit.

C'est il y a un peu plus de deux années maintenant que le calvaire qu'ont vécu une femme et ses enfants explosait au visage de notre société.

Un gros titre : "Abattu", et puis les faits relatés succinctement.

Une femme de plus de 60 ans venait de tuer celui qui avait été son mari pendant plus de 40 années, mais plus surement son bourreau et tortionnaire, ainsi que celui de chacun de ses enfants. Elle était couverte de bleus, avait appelé immédiatement tant les pompiers que les forces de police, mais la préméditation semblait d'ores et déjà retenue contre elle.

L'affaire est sordide à souhaits : violences, alcool, viols répétés sur tous les membres de la famille, suicide du fils, souffre-douleur lui-aussi de ce père incestueux, mais surtout : silence !

Et c'est bien ce qui va être reproché à cette femme : son silence, son incapacité à se protéger et par conséquent à protéger ses enfants. Et pourtant...

Notre société n'avait-elle pas le devoir premier de la protéger elle ? De mettre fin depuis longtemps à son calvaire. Et tout le monde savait, et nul n'a porté assistance à cette famille en danger.

Dans notre inconscient de pleutres, c'est trop souvent : " Cela ne nous regarde pas ", la porte du domicile conjugal refermé, c'est en effet pour nombre une affaire privée, sans compter les jugements à priori qui vous "protègent" de toute intervention et implication : " Elle le veut bien puisque elle ne part pas, etc...", pour finir par un jugement lapidaire, elle est passive donc complice.

Le pater familias, celui qui a droit de vie ou de mort sur les siens, s'octroyant même l'étrenne sur la virginité de ses filles, les violant sans vergogne, battant, terrorisant toute la maisonnée, les faisant vivre un enfer dont nul ne voyait la sortie et pour cause - qui les a aidés ? - est à l’œuvre. Plus de 40 années de calvaire. Inimaginable. Et comme notre société ne peut, ni ne veut prendre sa part de responsabilité, à l'issue d'un procès surréaliste, la meurtrière et néanmoins victime écope de 10 années de prison supplémentaires.

Lui est finalement reproché plus que toute autre chose, son silence. Et c'est elle qui est rendue responsable du viol de ses enfants, et pour le coup d'une complicité passive.

Mme Sauvage, puisque c'est son nom, a fait appel de cette décision. Un autre procès aura lieu. Espérons que des spécialistes des phénomènes d'emprise et du fonctionnement dominant-dominé, bourreau-victimes seront de la partie et éclaireront d'un autre regard ce qui nous est insupportable.

Diverses réactions, de 2012 à aujourd'hui :

- Réactions au nom du CODF - Collectif Orléanais des Droits des Femmes, en 2012 : https://www.youtube.com/watch?v=Nee3xK_lyRU,

- A la veille du procès sur France Bleu Orléans :

- A la veille du procès : http://www.francebleu.fr/infos/l-invite-de-7h47-de-france-bleu-orleans/invite-7h50-223,

- Communiqué de presse du groupe FDG en Mairie d'Orléans :

" Tuer un être humain, qu’il soit homme ou femme est sans doute le plus grand crime qui soit. Et qu’il convient bien évidemment de condamner. Pour autant, notre loi reconnaît selon le contexte dans lequel le crime est commis, des circonstances aggravantes ou bien au contraire, atténuantes.

Ainsi quand une victime, après une énième agression de la part de celui qui est son bourreau, son tortionnaire depuis plus de 40 ans, ainsi que celui de ses enfants qu’il a entre autres violentés, finit par le tuer, notre société dans son ensemble doit s’interroger et prendre sa part de responsabilité.

En effet, faire porter uniquement sur la meurtrière et néanmoins victime, le poids du silence et de ses conséquences sur le vécu familial, qui a abouti à un homicide, n’exonère en rien, la responsabilité de toutes celles et ceux qui les ont côtoyés, elle et ses enfants. Car quid des voisins qui pouvaient saisir le procureur de la République ? Quid des enseignants qui n’ont pas pu, ne pas constater, à un moment ou à un autre les violences dont étaient victimes les enfants ? Quid du médecin de famille ou de tout soignant qui les ont approchés ? Sans compter la responsabilité de la proche famille et ou des connaissances ?

Aussi, il nous semble que condamner une femme à 10 années de prison pour cet homicide, dans les circonstances affreuses que l’on sait, est une peine déséquilibrée. En d’autres circonstances, une femme a été acquittée pour un tel crime dans le nord de la France. Entre les deux peines, il y avait toute une palette de condamnations qui pouvaient être prononcées.

Madame Sauvage, puisque c’est d’elle dont il s’agit, a décidé par la voix de son avocat, de faire appel de cette condamnation. Nous, élus du Front de Gauche, déclarons ici, lui apporter soutien et appui, ainsi qu’à ses enfants. Depuis des années nous ne cessons de demander une politique volontariste contre les violences faites aux femmes, et de faire en sorte que tous les moyens soient mis en œuvre pour protéger celles-ci ainsi que leurs enfants. De même pour informer et éduquer tous les professionnels de santé, de la justice à la détection de ces violences, qu'ils en connaissent les conséquences et impacts sur le vécu des victimes, afin de prendre toutes les mesures qui conviennent et éviter que cela finisse en meurtre.

Notre société y gagnerait en dignité, car si elle ne protège pas les femmes victimes de violence en mettant fin à leur calvaire et condamnant les agresseurs dès les premières violences, comment ces femmes pourraient-elles protéger à leur tour leurs enfants ? Et en ce cas, qui est responsable ?


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24 réactions à cet article    


  • Gabriel Gabriel 3 novembre 2014 11:24

    Bonjour Circé,

    Que dire devant un acte résultant de tant d’années de souffrance, de violence, de misère sociale. La loi juge trop souvent suivant des textes bien établis et pas assez avec la loi du cœur. Ce geste, est un geste de sauvegarde, de désespoir et plutôt qu’une sanction, c’est d’une écoute et d’un soutient morale et affectif que la victime, car c’est bien d’une victime poussée à bout qui a commis ce geste pour se libérer d’un bourreau, à besoin.

    Je me suis permis de vous mettre le lien d’un article que j’avais consacré à ce douloureux sujet.

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-cauchemar-de-cendrillon-137790


    • Circé Circé 3 novembre 2014 12:24

      Merci Gabriel,

      Je ne manquerai pas d’aller le lire, d’autant que le Collectif auquel j’appartiens suit cette affaire avec attention depuis son début puisqu’en 2012, nous avions protesté du traitement médiatique de cette affaire. Affaire qui a été jugée dans ma ville.

      C’est terrible, ses filles étaient là et expliquaient leur terreur, leur incapacité à dénoncer,à pouvoir se protéger elles, leur mère, leur frère, pensaient à tout moment que c’était la mort qui se profilait. Leur frère, lui s’est suicidé : pendu. Cette femme n’a pas été entendue, ni reconnue comme victime. Elle a été jugée comme complice. D’ailleurs le procureur qui pour le coup était une femme, s’est exclamée lors de sa plaidoirie à ’attention des jurés : « Vous n’êtes pas ici pour faire le procès des femmes battues ».

      Dès lors tout était dit. Espérons que lors de l’appel, il y aura des personnes spécialisées dans ces processus d’emprise et pouvant témoigner si ce n’est à décharge, du moins à expliquer, informer etc...Ce qui pour le coup permettrait de ne pas la penser, la juger comme complice, mais bien comme victime n’ayant plus supporté ce calvaire imposé depuis tant d’années.


      • bakerstreet bakerstreet 4 novembre 2014 09:25

         « Vous n’êtes pas ici pour faire le procès des femmes battues ».

        Très curieux comme lapsus.
        « Vous n’êtes pas ici pour faire le procès des maris de femmes battus » aurait été plus entendable, à la limite. 

      • Citrik_Elektrik Citrik_Elektrik 3 novembre 2014 13:14

        Bonjour Circé, Gabriel,
         
        Ne pensez-vous pas qu’une pétition demandant la grâce présidentielle au Président de la République serait une initiative recevable pour aider cette femme ?
         
        Question subsidiaire : dispose-t-on d’éléments permettant de comprendre dans quel cadre cette décision a été rendue ? Je suppose que le procureur a su faire valoir des arguments pour arriver à cette décision.


        • Circé Circé 3 novembre 2014 13:43

          Bonjour Citrik_ElektriK,

          Il me semble, mais pour le coup je viens de demander ce qu’il en pense à un ami avocat, qu’il faut attendre que toutes les décisions soient rendues, pour demander une grâce présidentielle. Notamment maintenant que cette affaire fait l’objet d’un appel. Par contre, je crois qu’il est possible de demander qu’elle comparaisse libre, alors qu’elle a été de nouveau incarcérée à l’issue de son procès la semaine passée. Ses voisins en avaient rédigé une pour cela lors du premier procès.

          Je vais me permettre aussi de contacter son avocat, puisque j’ai ses coordonnées.

          Dès que j’en sais plus, je vous en informe.
          Par ailleurs, lui a été reproché tout au long de son procès de ne pas avoir protéger ses enfants, alors que celles-ci témoignaient de la terreur dans laquelle tout le monde vivait sous le joug de leur bourreau. Une phrase de la procureure aux jurés : « Vous n’êtes pas ici pour faire le procès des femmes battues... »

          Le procès a été filmé en direct, il me semble par le journal local : La République du Centre. Je crois que les vidéos sont toujours visibles.


          • Circé Circé 3 novembre 2014 14:50

            Citrik_ElektriK

            La première réponse de cet ami avocat, et que je viens d’obtenir via mon mail, est bien celle à laquelle je pensais :
            " Le droit de grâce relève de l’article 17 de la constitution. L’article est extrêmement laconique et ne répond pas à cette question, mais dès lors que l’on considère que le droit de grâce est attaché à l’exécution de la peine, (qui reste par exemple maintenue au casier judiciaire) il parait aller de soi qu’il ne peut concerner qu’une condamnation devenue définitive, ce qui n’est pas le cas dès lors qu’elle est frappée d’appel."

            J’attends par contre confirmation pour une pétition qui demanderait à ce qu’elle comparaisse libre à son prochain procès.
            A suivre, au fur et à mesure des infos que je reçois.


          • Hétérodoxe 4 novembre 2014 16:01

            « Ses voisins en avaient rédigé une pour cela lors du premier procès. »
            Les mêmes qui n’ont rien fait pendant 40 ans ?
            Une lettre pour se donner bonne conscience ... Ca en dit long sur leur conscience, justement.


          • ergdor ergdor 3 novembre 2014 15:17

            Merci Circé !

            nous informer là-dessus, c’est vraiment le meilleur du journalisme citoyen.
             
            Merci aussi de nous envoyer bientôt le lien pour la pétition.


            • Circé Circé 3 novembre 2014 17:28

              Ergdor,

              Je vérifie auprès de son avocat s’il a fait une demande de mise en liberté avant de lancer cela, et vous tiens au courant.


            • Circé Circé 3 novembre 2014 22:02

              Nico 644 :

              Je ne comprends pas votre propos, ou plutôt je crains de comprendre.
              Que viennent faire ici l’Arabie Saoudite, le Maroc ou le Pakistan ?Sinon pour vouloir ramener cela à un problème de culture.

              Les violences faites aux femmes concernent toutes les couches de la société, toutes les cultures, du nord ou du sud de notre planète, de l’est comme de l’ouest. Oubliez-vous Bertrand Cantat, par exemple  ?

              Cela s’appelle la domination masculine et patriarcale, ce que sous-tendent toutes les religions sans exception. Et pour le reste, c’est un pouvoir que s’octroie l’un sur l’autre. 1 femme meurt sous les coups de son compagnon tous les deux jours et demi. et sur les 28 hommes décédés l’année passée sous les coups de leur compagne, pour 21 d’entre eux, c’était parce que leurs compagnes se sont rebiffées.

              Ici, cette femme est française, a 66 ans, était mariée depuis 47 années. Avec un Français bon teint, quart de rouge, et saucisson. Et même qu’il votait très certainement FN.

              Mais ce n’est pas non plus une histoire d’étiquette politique, c’est une histoire d’éducation, de respect de l’autre, d’égalité. Voyez comme parfois...


              • panpan 5 novembre 2014 15:29

                C’est vrai que les gens qui votent FN picolent, battent leurs femmes et violent leurs enfants ?


              • Circé Circé 5 novembre 2014 15:57

                Bonjour Panpan :

                Je ne comprends pas votre question.

                Les violences faites aux femmes ne sont pas question d’étiquettes politiques, mais de domination de l’un exercée, par tous les moyens, sur l’autre, y compris la force, la violence etc...

                Vous devriez vous lancer dans un recueil de données statistiques pour savoir quelle est la couleur politique des conjoints violents, sans oublier le nombre croissant d’abstentionnistes.


              • davideduardo davideduardo 4 novembre 2014 06:44

                Notre empathie envers cette femme, nous pousserait a legitimer son acte, 

                mais l etat devrait rester le seul detenteur de la violence legitime,
                sinon c est la porte ouverte aux derives d autojustice ou de justice populaire.

                Or, si la population en vient de plus en plus a legitimer ce genre d acte, ( qu ils soient de sensibilite de gauche comme dans cet evenement ou de droite comme dans l affaire du bijoutier de Nice),
                c est parceque l etat n applique plus cette violence legitime : il laisse les violeurs en liberte, comme les braqueurs.

                Si tout le monde trouve normal l execution de cet homme, pourquoi ne pas permettre a l etat de faire de meme mais dans des conditions plus institutionalisees ? (peine de mort)

                • Circé Circé 4 novembre 2014 07:43

                  Bonjour Davideduardo,

                  Je crois que vous vous trompez lorsque vous écrivez que cette violence est légitimée. Ce n’est pas le cas. La Justice doit passer, pour elle et ses enfants.
                  Ici, contrairement au bijoutier de Nice, elle n’ pas défendu des biens matériels, mais a enfin pris sa défense et celle de ses enfants. 47 années de brutalité, est-ce que vous pouvez imaginer, 47 années des pires atrocités en huis clos infernal.

                  Je ne peux que vous renvoyer au communiqué de presse qui explicite qu’entre 10 années de prison et l’acquittement, il y avait toute une palette de condamnations possibles, tenant compte de sa situation. Cela n’a pas été entendue, pire même elle est devenue « complice » des violences passives, et c’est le sens du jugement.
                  Une chose est certaine, les violences faites aux femmes sont largement sous-estimées, voire pour certains, validées par notre société.

                  Il n’est pas ici question de droite ou de gauche, parce que la violence conjugale n’est pas une histoire d’étiquette politique. C’est une histoire d’éducation, de lutte contre tous stéréotypes patriarcaux où l’on voit que malheureusement, le terrible « pater familias », dans ce qu’il a de pire, avec droit de vie sur les siens : femmes, enfants et esclaves (sens romain de la définition) est à l’œuvre.

                  Il est question de peine juste, car cette dame restera dans une prison bien pire que la prison réelle : celle de ses 47 années qui ne s’effaceront pas, celle d’avoir perdu son fils qui s’est suicidé, celle d’être aux côtés de ses filles qui elles-aussi sont brisées, et enfin celle d’avoir dû en arriver là parce que la société, vous, moi, nous, ne l’avons pas protégée.

                  Bonne journée à vous.


                • bakerstreet bakerstreet 4 novembre 2014 09:21

                  Ok pour que la justice passe, oomme elle est passé dans de douloureuses affaires d’euthanasie d’un proche. 

                  Quant il y a mort d’hommes, le jugement des autres intervient. 
                  Mais justement, il n’est pas à l’emporte pièces. 
                  A l’emporte tête. 
                  Et là, si l’affaire n’était pas grave, on serait tenté d’en rire, tellement c’est énorme, impensable. 
                  Cette femme, si elle doit être condamné par principe, doit évidemment bénéficier d’un sursis intégral. 

                • Hétérodoxe 4 novembre 2014 16:28

                  "La Justice doit passer, pour elle et ses enfants.
                  Ici, contrairement au bijoutier de Nice, elle n’ pas défendu des biens matériels, mais a enfin pris sa défense et celle de ses enfants.« 

                  C’est un mensonge. Il est clairement établi qu’elle S’est défendue. Son fils est mort ? Oui ou non ?
                  Ses filles ont été violées ? Oui ou non ?
                  Quand a-t-elle pris leur défense ?? Jamais ...

                  C’est un peu la différence entre un Résistant de 1940 et un »résistant« de 1944 : le premier mérite tout ce qui est méritable, le second mérite au mieux un peu de sarcasmes.

                  Vis-à-vis de son »mari« , elle est clairement une victime. Mais vis-à-vis de ses enfants, elle est au mieux totalement irresponsable. Elle a clairement manqué à son devoir premier de mère.
                  Le fait de se voir priver d’un doit d’un côté n’a jamais, et heureusement, autorisé de se libérer de ses devoirs.

                  Conclusion : là où elle aurait dû être condamnée à 20 ans pour non-dénonciation de crime sur ses propres enfants, elle écope de 10 ans.

                  PS : J’ai une soeur. Elle est sortie pendant de longues années avec un abruti limite psychopathe qui la tapait régulièrement, en plus de la tromper. A chaque fois que j’ai essayé de la sortir des griffes de ce pauvre type, elle me faisait payer très cher mon affront et retournait illico dans les bras de cette lavette. Le plus drôle, c’est que cette merde sans nom n’avait aucune difficulté à trouver une nana. Il les collectionnait comme j’ai rarement vu ça. On fait quoi dans un cas pareil ??
                  Des nanas se jettent sciemment dans la gueule du loup (il n’avait même pas besoin de dissimuler son attitude, c’est ce qui plaisait aux femmes), se font démonter comme il était prévisible et refusent toute aide (il faut signaler que ce type impressionnait les femmes, mais faisait rire les hommes - c’était un plaisir pour moi que d’aller l’humilier publiquement) quand elles viennent se plaindre. »On ne force pas à boire un âne qui n’a pas soif".
                  La fin de l’histoire ? Ce mec a fini par se lasser. Il s’est barré en la laissant seule avec un gosse. Et maintenant, c’est moi l’oncle abject car j’ai le toupet de ne pas prendre suffisamment en charge ce pauvre gosse qui n’a absolument rien demandé.


                • Circé Circé 5 novembre 2014 13:24

                  Bonjour Hétérodoxe :

                  Je vais être économe de mots aujourd’hui et vous mettre ce premier lien où vous pourrez visionner le témoignage de ses filles.

                  http://www.itele.fr/justice/video/condamnation-de-jacqueline-sauvage-le-temoignage-de-ses-filles-98635

                  Je vous devine très colère et amer quant à la situation de votre sœur et de son enfant, et même sans doute en situation de culpabilité alors que vous avez tenté de l’en protéger. C’est bien le problème lorsqu’une personne est sous l’emprise d’une autre. Il semble d’après le peu que vous m’en dites que c’était un pervers narcissique, joyeux compagnon, luron en dehors de son foyer, voire aimable et serviable avec les autres, coureur de jupons aussi, mais une sombre brute une fois la porte de son domicile refermée.

                  Vous avez fait ce que vous avez pu avec les moyens que vous aviez et surtout la décision de votre sœur. Je ne peux que vous donnez un conseil qui vaut ce qu’il vaut, la conseillre ici n’tant pas la payeuse si je puis paraphraser l’expression : Lorsque vous serez prêt et elle-aussi, discutez-en de la façon la plus apaisée possible. Et puis aussi, mais je ne suis pas psy et vous me le rétorquerez finalement : pardonnez-vous. On ne peut sauver ou protéger quelqu’un qui n’est pas prêt. Vous avez fait, et quoiqu’il en soit, c’est bien. Maintenant, si vous le pouvez tous deux, évacuez cela en en parlant.


                • bakerstreet bakerstreet 4 novembre 2014 09:17

                  Je voudrais pas injurieux envers un jury populaire.....

                  C’’est à croire qu’il était composé de « barbus » bas du front.

                  Vite, en appel. 

                  Je ne pense pas qu’un pareille décision, un tel scandale, soit tenable, alors que courent des gens dangereux, ayant bénéficié eux, d’une étrange compassion.

                  • Hétérodoxe 4 novembre 2014 15:00

                    C’est le rôle d’une mère de protéger ses enfants. Elle a préféré protéger son intégrité physique que celle de ses enfants ?? Qu’elle paye. Point.

                    Elle n’a pas tué son bourreau quand il agressait ses filles, elle l’a tué quand il l’a agressé elle. Ca fait une sacrée différence.
                    Mais bon, le jour une féministe acceptera qu’une femme puisse être coupable de la moindre chose n’est pas près d’arriver.


                    • Hétérodoxe 4 novembre 2014 16:59

                      http://site-de-fou.com/site/article/view/12774

                      Tenez, un petit cadeau pour admirer la douceur féminine en action.
                      Spéciale dédicace aux féministes.


                      • Hervé Hum Hervé Hum 4 novembre 2014 22:35

                        Je ne connais pas du tout ce dossier, sauf pour ce que vous en dites, mais je m’interroge sur la qualité de défense de son avocat

                        Il est parfois des cas où la dénonciation paraît impossible pour la simple raison que la personne exerce une telle menace de mort sur ses victimes, que la seule alternative semble d’agir dans l’instant et non de laisser le temps d’une action extérieure. Autrement dit, où la conviction que le bourreau mettra sa menace en exécution immédiate, quelque soit le dispositif préventif mis en place par les services de l’état, la seule alternative est l’exécution immédiate. Dans ce cas là, la légitime défense peut être invoqué. Mais comment prouver que le bourreau était animé d’une telle intention en cas de dénonciation ?

                        Le doute devant plaider à l’inculpé et suivant les éléments attestés de la violence subie par toutes les victimes, la relaxe est normalement prononcé.

                        Bref, cette dame à t-elle un bon avocat ???


                        • Circé Circé 5 novembre 2014 13:26

                          Bonjour Hervé Hum :

                          Votre questionnement est partagé par nombre.
                          Mme Sauvage a fait appel de la décision du tribunal d’Orléans. Et c’est bien. Merci pour votre commentaire.


                        • Hervé Hum Hervé Hum 4 novembre 2014 22:36

                          Heu, il faut lire « le doute devant bénéficier... » !

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