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Accueil du site > Actualités > Société > Au Québec, scandaleux échec scolaire lié à la langue française

Au Québec, scandaleux échec scolaire lié à la langue française

On se réfère ici à une lettre ouverte diffusée en septembre 2008, du Canadien Jacques Parizeau. Cette lettre est intitulée "Le gâchis scolaire", elle analyse les statistiques des résultats scolaires à Montréal. Elle est très facile à trouver sur internet, un lien est donné ci-dessous.

A la fin de l’année scolaire 2007, pour les jeunes de Montréal, le pourcentage d’élèves qui obtiennent normalement leurs diplômes au bout de cinq ans d’enseignement secondaire est de 36 % pour les garçons francophones contre 67 % pour les anglophones. Pour les filles, le pourcentage de diplômées est de 46 % pour les francophones contre 71 % pour les anglophones.

A la même date, pour ceux qui ont commencé leurs études secondaires un an plus tôt et qui ont donc éventuellement redoublé une fois, les pourcentages de diplômés sont de 43 % pour les garçons francophones contre 69 % pour les anglophones et de 54 % pour les filles francophones, contre 82 % pour les filles anglophones.

En prenant cette fois la tranche de jeunes entrés dans l’enseignement secondaire encore un an plus tôt, soit sept ans auparavant, ça permet de prendre en compte ceux qui ont redoublé deux fois. Les pourcentages de diplômés sont alors de 49 % pour les garçons francophones contre 79 % pour les anglophones, et de 63 % pour les filles francophones contre 86 % pour les anglophones.

Autrement dit : "Après sept ans, plus de la moitié des garçons francophones n’ont toujours pas de diplôme, contre à peine plus de 20 % des élèves anglophones" (Jacques Parizeau).

Le handicap des francophones est confirmé en Belgique et en Suisse

Naturellement, nos médias français ne risquaient pas de le présenter comme ça, mais la crise belge actuelle est due au fait que les Flamands ont des revenus supérieurs d’environ 20 % à ceux des francophones et qu’ils ont décidé qu’ils en avaient assez de payer pour tout le monde au niveau de l’Etat.

Une autre chose qui serait cocasse si elle n’était pas sérieuse : en Belgique, l’espérance de vie est supérieure pour les Flamands, comparés aux francophones, "et pas de peu", selon le site internet du ministère belge de l’Intérieur. L’écart est de trois ans pour les hommes et d’un an et demi pour les femmes, et il va en augmentant au cours du temps. Il est vrai que ces écarts sont eux-mêmes nettement inférieurs aux écarts globaux entre hommes et femmes.

Toujours en Belgique, aux tests scolaires comparatifs internationaux, les Flamands se placent parmi les meilleurs, alors que les francophones (Wallons) sont dans les derniers.

Pour la Suisse, on ne trouve pas de comparaison entre romands et alémaniques pour la longévité, ni pour les résultats scolaires. Pour ce qui est des salaires, un premier décalage entre la France et la Suisse romande est suffisamment motivant pour attirer un grand nombre de travailleurs frontaliers. Mais à ce premier décalage s’en ajoute un deuxième, au niveau de la limite entre la Suisse romande et la Suisse alémanique.

Des explications à vérifier

Ce second décalage pourrait bien traduire un handicap lié à la langue française, dans un pays où les règles sont les mêmes pour tous. Quant au décalage observé de part et d’autre de la frontière franco-suisse, il pourrait bien traduire le fait qu’une norme d’écriture très particulière régentant notre langue a dû logiquement induire une mentalité un peu particulière pour les relations sociales et politiques, une mentalité qui fait la part belle à la manipulation, au bluff, au mensonge, aux esbroufes et à l’agitation impuissante.

En Belgique, les programmes scolaires des Wallons subissent réforme sur réforme, avec les résultats que l’on sait, tandis que ceux des Flamands sont stables. Au Québec, selon Jacques Parizeau : "Depuis des années, par le truchement d’une succession de ministres des deux bords, dans un charabia brumeux, avec la complicité des facultés d’éducation, on s’est servi des jeunes comme de cobayes, on a imposé aux enseignants des contorsions intellectuelles étonnantes".

Voilà bien qui fait penser aux aventures de notre Education nationale.

Jacques Parizeau exige des explications de son ministère "devant le gâchis que ses propres chiffres révèlent".

Il risque de les attendre longtemps. Mais il les connaîtrait depuis longtemps si l’information concernant la francophonie et destinée au public francophone était réellement contradictoire.

Depuis longtemps, Joseph Maire, ancien professeur de français, multiplie les conférences sur le thème : "l’orthographe est un cancer qui détruit notre jeunesse, notre école, notre langue et notre avenir dans le monde".

Pour charger le présent document au format PDF sur une page A4, cliquer ici :

http://www.alfograf.net/ortograf/images/tract/d498-809-soft-1p-echec-qebec-tract.pdf

Pour le problème québécois, cliquer ici :

http://www.canoe.com/archives/infos/general/2008/09/20080911-083058.html


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75 réactions à cet article    


  • LaEr LaEr 3 octobre 2008 11:06

    Alors là...
    Pour le Quebec, je ne sais pas, mais pour la Belgique, ce n’est absolument pas la "langue" en tant que telle qui est la cause des pbs économiques, et, par concéquence, des problèmes d’échec scolaire ou de niveau de vie (il est clair que le niveau de vie influe énormement sur les résultats scolaires)...

    La Flandre a été pendant un très long moment une région très pauvre, qui vivait aux crochets de la Walonnie, riche alors de son industrie florissante. La Flandre a alors pu développer tranquillement son secteur tertiaire, et la crise industrielle est arrivée, plongeant alors la Wallonie dans la pauvreté alors que la Flandre profita du boum du tertiaire...
    Bon, il y a bien évidemment d’autres causes au déclin de la Wallonie, mais on ne peux pas tout dire en 1 commentaire...




    • ortograf-fr 3 octobre 2008 20:55

      .

      Il m’est impossible de répondre en particulier à tous les commentaires, mais naturellement, je les ai lus avec beaucoup d’intérêt. Leur nombre et leur caractère passionné traduit un attachement commun et justifié à notre langue. 

      Honnêtement, il faut reconnaitre qu’ils ont tous à un degré ou à un autre une part de vérité. J’ai fait un travail d’avocat qui s’attache à faire avancer une cause et qui fait flèche de tout bois dans le sens qui l’intéresse.

      Trois ou quatre autres articles sur le même et vaste problème de la réforme de l’orthographe ont déjà été refusés depuis quelques mois par la rédaction d’Agoravox. Celui-ci a attendu une dizaine de jours. En comparaison, un article intitulé : "Les chauffages à faible production d’entropie, qu’est-ce que c’est ?" a été proposé plus tard, et il est déjà visible depuis une bonne semaine.

      Pour situer la démarche, le point de départ de l’article dont il est question ici est un questionnement indiscret sur le fait qu’une réforme profonde de l’orthographe, "la seule qui puisse apporter les améliorations nécessaires" est considérée en général comme étant "impossible". Les expressions entre guillemets sont de Nina Catach, dans "L’orthographe", collection : "Que sais-je ?"

      En fait, pour sortir de l’impasse qui, selon nous, mène la langue française à sa ruine, il y a deux problèmes à régler conjointement : d’abord et naturellement celui de l’optimisation de la réforme et de son processus. 

      L’autre problème, c’est la nécessité de démolir ce que nous appelons "le préjugé orthographique". Mais naturellement cette manière de dire peut elle aussi être considérée comme partiale.

      En ce qui concerne la réforme proposée, sur d’autres forums, certains n’ont pas manqué de nous reprocher notre respect rigoureux de l’usage orthographique en vigueur, alors que nous nous comportons délibérément comme des iconoclastes (rires) par rapport aux arguments qui servent à sacraliser cette norme.

      Notre justification la plus simple consiste à comparer notre orthographe à une diligence ou à une vieille voiture pourrie :

      1°) on ne cabosse pas cette voiture avant de la mettre au musée, c’est à dire qu’on ne fait pas de faute d’orthographe volontaire. Une réforme réussie n’a nullement besoin de pagaille.

      2°) il ne faut surtout pas conduire cette voiture au garage tous les deux jours parce que ça ne nous donnera jamais quelque chose de correct. Autrement dit, toute réforme modérée ne peut que déstabiliser un peu plus les usagers, en étant sûr de ne jamais rien rien régler, comme c’est le cas pour la réforme Rocard de 1990.

      En ce qui concerne ce que nous appelons - en toute modestie - (rire) la démolition du préjugé orthographique, on est amené à poser la question des dégâts de notre orthographe pour toutes sortes de situations où cette question mériterait d’être posée sans qu’elle l’ait jamais été, par exemple : illettrisme, méthode globale, dyslexie, etc. et l’article qui commence ce fil n’est ainsi qu’une simple illustration parmi d’autres de ce que nous appelons désormais la révélation d’un pot-aux roses.

      Pour reprendre une question qui a été bien mentionnée dans les discussions ci-dessus, une étude comparative a établi que les Anglais et les Français ont deux fois plus de dyslexiques que les Italiens ou les Espagnols. Les articles qu’on a pu en lire sur internet semblaient nous donner un léger avantage par rapport aux sujets de Sa Majesté. On peut alors invoquer le fait que l’orthographe anglaise est encore plus compliquée que la nôtre. 

      Mais une lecture attentive signale que la comparaison a été faite avec des enfants de huit ans ( je cite de mémoire, en tout cas pas plus de dix ans).

      Avec une demie douzaine d’années en plus, l’échec scolaire qui pénalise les francophones québécois par rapport aux anglophones montre selon nous les dégâts de notre orthographe grammaticale : contrairement à l’anglais, près de la moitié de notre grammaire sert à gérer des lettres qui ne se prononcent pas. Il faut deux fois plus de temps pour apprendre le français que pour apprendre l’anglais, et la preuve en est donnée par les étrangers qui votent avec leurs pieds quant à l’apprentissage du français..

      J’ai parlé ci-dessus d’un pot-aux-roses. A mesure que nous rassemblons les éléments du puzzle, les documents que nous découvrons et les comportements observés montrent qu’à côté du pot-aux-roses de l’orthographe en est un autre encore plus riche à analyser : c’est celui de la société qui entretient cette orthographe.

      On ne peut guère passer impunément le plus clair de son temps scolaire à apprendre à écrire ce qui ne se prononce pas, sans que ça puisse avoir une incidence sur la manière de se comporter. Toujours selon notre point de vue qu’on peut considérer à la fois comme partial et immodeste, la pseudo-culture a créé une vraie mentalité.

      Un point essentiel avant de terminer cet article. La première des choses à mettre en place pour que la réforme de l’orthographe puisse ensuite se faire en douceur, selon Ortograf-fr, c’est un alphabet phonétique français, lui-même contenu dans le cadre beaucoup plus riche d’un "alphabet gréco-latin universel". Les documents correspondants sont très faciles à trouver sur internet, et on pourra en reparler..

      .


    • Dudule 4 octobre 2008 00:45

      Le problème, c’est que l’on écrit pas comme on parle. Bien souvent, plus ou moins consciemment, quelqu’un qui s’exprime oralement le fera de façon à lever les éventuelles ambigütés grammaticales ou homonymiques, soit en choisissant ses mots, soit en les précisants.

      Par écrit, ce n’est pas le cas. Abolir ou limiter l’ortographe grammatical rendrait une foule de texte incompréhensible !

      Exemple bateau :

      "Les lapins s’étaient enfuis dés qu’on avait ouvert la porte", ou bien :
      "Les lapin s’étaient enfuis, des cons avaient ouvert la porte".


    • skirlet 4 octobre 2008 01:21

      Il faut deux fois plus de temps pour apprendre le français que pour apprendre l’anglais

      Pourtant, les chiffres disent le contraire : pour un écolier anglais, il faut 3 ans pour apprendre à lire (au niveau enfant, bien sûr), et à un Français - 1 an et demi. Erreur ou manipulation, hein, auteur ? smiley

      la preuve en est donnée par les étrangers qui votent avec leurs pieds quant à l’apprentissage du français..

      Moi y en être étrangère. Moi y en a dire : anglais être plus difficile que français... en français, règles de lecture exister, avec des exceptions. En anglais, exceptions exister, pas les règles...

      Selon l’aveu des natifs, ils ne savent pas, comment prononcer un mot inconnu : il y a 5 façons minimum de le prononcer. Donc, il est bel et bon de promouvoir son idée, mais il ne faut pas manipuler les faits.


    • ortograf-fr 4 octobre 2008 09:11

      J’ai bien l’intention de reprendre un par un les sujets qui méritent chaque fois une réponse spécifique. Mais ça prend du temps. En trouvant d’un seul coup vingt ou trente réactions qui se répondaient parfois les unes aux autres, il me semblait nécessaire de donner une vue d’ensemble sur la démarche qui avait amené cet article.

      Il pose une question qui, en général, n’a pas le droit d’être posée. C’est à mettre en rapport avec l’actuel "Grenelle de l’information". 

      Par rapport aux réactions que je peux observer à l’occasion de la distribution des tracts Ortograf, il est évident que nos grands médias ont un comportement suicidaire. Mais il semble qu’ils viennent tout juste de commencer à peine de corriger leur tir. Le creux de la vague a sans doute été atteint au moment des dernières présidentielles, où il a fallu arriver à 10 jours du premier tour pour avoir à peine autre chose que des sondages.

      Pour l’opération Ortograf, ça se passe de commentaire. En 1985, il avait suffi d’un seul tract distribué à quelques milliers d’exemplaires ( "Viv la dézinvoltur !"), d’un autocollant distribué à des collégiens (Ortografe sinplifiée = prospérité", et d’une petite annonce, pour que la remise en question de l’orthographe soit présentée dans les médias au moment de la rentrée scolaire. 

      Ca m’avait fait recevoir en une semaine trente lettres d’encouragements et dix lettres d’invectives. Celles-ci m’ont donné des réactions fort savoureuses que j’ai reprises dans des tracts tels que : "Folcoche a besoin des charlatans de l’orthographe". Avec les lettres d’encouragements, on a pu démarrer l’association Ortograf-Adec dont le fonctionnement a été plus qu’ambigu avant qu’ele ne sombre.

      L’opération a été remise en chantier début 2005. Il y a maintenant au moins une centaine de tracts et articles couvrant tous les aspects de la question, et pour en découvrir, il suffit de faire avec un moteur de recherche "ortograf" + un mot clé judicieux. J’ai eu quelques retombées médiatiques très intéressantes, mais un black out total au niveau des grands médias. alors que les problèmes du gâchis scolaire, et le débat très limité "refondateurs contre pédago-marxiste" revient sans cesse sur le devant de la scène.

      Au départ, en 2005-2006, je faxais à diverses rédactions les nouveaux tracts qui me semblaient pouvoir les intéresser. Ca fait un an et demi que ne leur faxe pratiquement plus rien. Au contraire, on a de toute évidence une formidable fond de commerce en dénonçant la désinformation orchestrée par "les fédérations de parents d’élèves, les syndicats et autres organisations d’enseignants, et les grands médias".

      Il faut souligner que l’opération est indépendante de tout à priori politicien, et qu’elle a tous les atouts pour accrocher l’intérêt du public. Autrement dit, les médias ratent une occasion exceptionnelle de fournir à la société un de ces débats sans risque et qui éclairent l’intelligence collective.

      Il se trouve que la même désinformation est observée à propos des "chauffages à faible production d’entropie". Au niveau de la politique énergétique, ça condamne les chauffages traditionnels pour les remplacer par de la cogénération. Naturellement, c’est là un débat d’idées qui, sur le terrain, doit tenir compte de ce qui peut se faire réellement, mais la question est de taille. On ne va pas la traiter ici, mais la chape de plomb des médias y est identique à celle qui couvre certains aspects du gâchis scolaire. Le comportement d’une certaine France intellectuelle profonde est, lui aussi, analogue dans les deux cas.

      .


    • ortograf-fr 4 octobre 2008 09:20

      Autre réponse à Renève :

      "Impossible n’est pas français"

      Parfaitement juste. A tel point que nous sommes certains que la réforme réputée impossible va se faire. 

      Une logique toute mathématique nous montre que le basculement d’opinion a déjà commencé et qu’il est irréversible.

      .


    • ortograf-fr 4 octobre 2008 12:07

      Réponse à Renève :

      "M. Ortograf,
      Il est gênant que sur un site comme Agoravox vous preniez le ton de la propagande"

      Réponse :
      Vous parlez de propagande et vous avez raison. Le problème, c’est que cette propagande est insignifiante par rapport à celle qui sert à justifier l’orthographe. Celle-ci bénéficie d’une telle situation de monopole qu’on ne la voit même plus tellement elle crève les yeux.

      La raison est évidente : dans l’immédiat, il est nécessaire que chaque enfant acquière, dans toute la mesure du possible, une bonne orthographe. Et alors, le plus simple pour le motiver, c’est de sacraliser l’orthographe.
      Voir le tract intitulé : "Violation constante et systématique de la laïcité dans toutes les écoles de France"

      Donc, vous avez raison de m’accuser de propagande, mais ajoutez que c’est un  rééquilibrage indispensable et qu’il est loin de suffire pour remettre en question ce qu’on peut considérer comme un comportement collectif de secte. 

      Vous remarquerez d’autre part que, contrairement à ce que vous avancez un peu hâtivement, je ne cautionne pas du tout le clan des pédagos qui a "dédramatisé" les fautes d’orthographes depuis l’abandon de l’école de Jules Ferry. 

      Mais il vaut mieux aussi que les Français voient assez tôt que le clan adverse, celui des refondateurs de l’école, ne demande qu’à prendre la relève pour bluffer une nouvelle fois les Français, et que les solutions qu’il propose sont encore pires que celles des pédagos.

      En ne donnant la parole qu’à ces deux camps, les médias tiennent visiblement à ne vous laisser le choix qu’entre  la peste et le choléra. Mais bon, selon vous, le reste est "propagande".

      Vous citez Villon. Le plus brillant Défenseur de l’Orthographe auxquels j’aie eu à faire, l’époustouflant Paul Guth, m’a sorti un jour dans Le Parisien le coup d’éclat suivant : "Villon er Rabelais écrivaient phonétiquement ? Oui, mais ils possédaient une immense culture !"

      Vous voyez donc que les Vaillants Défenseurs de l’Orthographe, auxquels je dois ici rendre hommage (rire) font beaucoup avancer les choses.

      Ils pratiquent volontiers et comme vous le faites dans votre article, l’amalgame entre orthographe simplifiée et simplisme, mais ils donnent involontairement et par eux-mêmes de superbes exemples des dégâts que l’orthographe peut provoquer dans le développement de l’intelligence.

      En toute objectivité et en toute rigueur, la soit-disant forteresse orthographe n’est qu’un vulgaire chateau de cartes totalement indéfendable.

      .


    • ortograf-fr 4 octobre 2008 12:23

      En toute rigueur, avec une prononciation soignée, ce qui est de plus en plus rare malheureusement pour notre belle langue, "des cons" et "dès qu’on" ne sont pas homonymes. Ce sont des expressions paronymes.

      Une bonne réforme de l’orthographe doit prendre en compte toutes le nuances de prononciation du français parlé normal, ce qui pose le problème de l’inventaire précis des sons à retenir. Cette question est traitée dans nos documents.

      Actuellement, la langue écrite a pris autant d’importance que la langue parlée, et d’autre part chaque moyen d’expression produit son propre style. Le style lapidaire est lié à la difficulté de graver le pierre, le style bref est lié à la difficulté d’écrire à la main (der Brief : la lettre, message).

      Un exemple qui nous concerne est dans la manière d’indiquer le pluriel : dans la langue parlée, c’est l’article qui fournit l’information : "les établissements Machin", "les maisons Tartempion". Dans la langue écrite, c’est en général le s qui a valeur idéographique pour indiquer le pluriel : "Ets Machin", "Maisons Tartempion".

      .


    • Krokodilo Krokodilo 3 octobre 2008 11:11

      Article obscur, parsemé de sous-entendus, je ne comprends pas ce que vous voulez dire.
      "le fait qu’une norme d’écriture très particulière régentant notre langue a dû logiquement induire une mentalité un peu particulière pour les relations sociales et politiques, une mentalité qui fait la part belle à la manipulation, au bluff, au mensonge, aux esbroufes et à l’agitation impuissante."

      Le français favoriserait le bluff et le mensonge ? Vous avez probablement raté la guerre d’Irak , basée des mensonges gros comme des centrales nucléaires ?
      Expliquer les revenus supérieurs des Flamands en Belgique ou les avantages des anglophones au Québec par des faiblesses de la langue française, c’est écarter d’emblée toute raison d’ordre politique ou social !

      Par ailleurs, j’ai fait récemment un article sur la réforme de l’orthographe de 1990, dommage que vous n’y ayez pas participé, même si je ne plaide que pour une réforme modérée, contrairement à vous.
      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=44433



      • n’a rien à dire 3 octobre 2008 15:06

        .

        .

        Je n’arrive pas à comprendre ce que veut prouver l’auteur. La langue française serait-elle handicapante ? Si oui, il faudrait lui rappeler que l’Anglais, est une langue dérivée du Français.

        Il aurait pu dire que les Francophones n’ont pas de respect pour leur langue car chacun veut imposer ses règles. Ils introduisent, ces abrutis, des mots anglais alors qu’il existe des équivalents français qui ont l’avantage d’être plus précis et plus intelligible ; comme, par exemple cette expression « en direct » qu’ils veulent remplacer par « live » dont étymologie est douteuse. Je suis nul en anglais mais je crois que le mot « live » voulait à l’origine signifier la vie. Le direct serait donc la vie et le différé la mort ? Ce n’est pas ce que l’on pense quand on emploie ce mot « live » pour dire que la retransmission sera effectuée en direct. Alors pour quoi ne pas employer ce mot « direct » puisque c’est ce que nous voulions dire.

        A chaque fois que l’on parle ainsi, on ne fait que détruire la langue. Le « Français » qui n’ont aucun respect pour leur langue, la rendront moribonde avant que le Breton ou autres langues régionales ne disparaissent. Quand cela arrivera la culture française sera morte ! Adieu philosophie, littérature, mathématiques, sciences et connaissances car toute retransmission de la culture à la génération suivante ne peut se faire que par une langue vivante. Il ne restera donc plus que l’Anglais à pouvoir être utilisé ce qui sera une misère culturelle.

        Si les francophones ont de moins bon résultat que les anglophones, il faut les rechercher dans le mauvais usage qu’ils font de leur langue. Nous pensons par concepts et les concepts sont contenus dans les mots. Or chaque fois que nous remplaçons un mot existant dans notre langue par un autre étranger, nous perdons un concept. Avec le mot « live » vous perdez le concept « en direct » pour le remplacer par … quoi ? Etymologiquement parlant par le concept « vie » ce qui n’a pas de signification et du coup vos pensées deviennent défectueuses car vous n’aviez pas voulu dire que le direct c’est la vie.

         


      • n’a rien à dire 3 octobre 2008 15:12

        Repostage du commentaire pour un meilleur emplacement.


        Je n’arrive pas à comprendre ce que veut prouver l’auteur. La langue française serait-elle handicapante ? Si oui, il faudrait lui rappeler que l’Anglais, est une langue dérivée du Français.

        Il aurait pu dire que les Francophones n’ont pas de respect pour leur langue car chacun veut imposer ses règles. Ils introduisent, ces abrutis, des mots anglais alors qu’il existe des équivalents français qui ont l’avantage d’être plus précis et plus intelligible ; comme, par exemple cette expression « en direct » qu’ils veulent remplacer par « live » dont étymologie est douteuse. Je suis nul en anglais mais je crois que le mot « live » voulait à l’origine signifier la vie. Le direct serait donc la vie et le différé la mort ? Ce n’est pas ce que l’on pense quand on emploie ce mot « live » pour dire que la retransmission sera effectuée en direct. Alors pour quoi ne pas employer ce mot « direct » puisque c’est ce que nous voulions dire.

        A chaque fois que l’on parle ainsi, on ne fait que détruire la langue. Le « Français » qui n’ont aucun respect pour leur langue, la rendront moribonde avant que le Breton ou autres langues régionales ne disparaissent. Quand cela arrivera la culture française sera morte ! Adieu philosophie, littérature, mathématiques, sciences et connaissances car toute retransmission de la culture à la génération suivante ne peut se faire que par une langue vivante. Il ne restera donc plus que l’Anglais à pouvoir être utilisé ce qui sera une misère culturelle.

        Si les francophones ont de moins bon résultat que les anglophones, il faut les rechercher dans le mauvais usage qu’ils font de leur langue. Nous pensons par concepts et les concepts sont contenus dans les mots. Or chaque fois que nous remplaçons un mot existant dans notre langue par un autre étranger, nous perdons un concept. Avec le mot « live » vous perdez le concept « en direct » pour le remplacer par … quoi ? Etymologiquement parlant par le concept « vie » ce qui n’a pas de signification et du coup vos pensées deviennent défectueuses car vous n’aviez pas voulu dire que le direct c’est la vie.

         


      • docdory docdory 3 octobre 2008 15:40

         @ Nobody knows me

        Entièrement d’accord avec vous sur les anglicismes abusifs , j’en avais fait une analyse ici :

        http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=29224


      • ortograf-fr 3 octobre 2008 23:41

        .

        J’avais vu quelque part l’article de Krokodilo sur l’actuelle mise en application tardive de la réfrome Rocard de 1990.

        Quelques années auparavant, c’est à dire autour de 1985, essentiellement à partir d’un tract intitulé "Viv la dézinvoltur !" j’avais réussi à créer une association intitulée "Ortograf-Adec", fondée en coïncidence de date avec Tchernobyl, le 1er mai 1986. Deux réformateurs à la godille, spécialistes de l’orthographe, ce que je n’étais pas, y ont imposé leur politique et l’ont amenée à l’échec.

        Un membre de cette association m’a invité à appuyer le projet Rocard vers 1990. Après avoir vu la longue liste des propositions et les incohérences qui fatalement subsistent en pareil cas, j’ai répondu par un tract intitulé : "Boycottez le rafistolage de l’orthographe !". 

        Un seul exemple : le projet gardait "homme" avec 2m, pour éviter la confusion avec "home", d’où, pour être cohérent, "bonhomme" avec 2m, mais ensuite, "pour simplifier", "bonhomie" avec un seul m.

        On perdait l’avantage d’une référence stable sans pour autant aboutir à quelque chose de satisfaisant.

        Les petits frétillements que l’on observe en ce moment, avec notamment les innovations du Robert, sont intéressants par rapport à l’immobilisme, pour faire bouger les mentalités, mais , en l’état actuel de la situation, une politique d’avenir pour la langue française passe d’abord par une véritable mutation de l’orthographe, non par une évolution.

        .



      • Gilles Gilles 4 octobre 2008 08:10

        " Si oui, il faudrait lui rappeler que l’Anglais, est une langue dérivée du Français."

        Tu parles anglais ? A mon avis pas trop pour dire une telle connerie

        Tu confonds avec le fait que beaucoup de mots anglais ont une racine latine, dérivée du français grâce à Guillaume le Conquérant. L’élite anglaise ayant parlé français pendant des siècles, le saxon étant réservé au peuple

        D’ailleurs beaucoup de mots anglias ont leur équivalent "français" et saxon à la fois. Ex : cordial et hearty et leur emploi dénote souvent la catégorie sociale du locuteur, encore de nos jours


      • Radix Radix 5 octobre 2008 16:58

        Bonjours Gilles

        L’anglais est un mélange de français et de bas allemand, le saxon, la part du français est de l’ordre de 60% !

        Beaucoup de mot français ont évolués ou changés de sens en anglais mais il est facile de les reconnaître par leur racine.

        Ainsi du français "façonner" l’anglais a fait "fashion", "réparer" à donner "repair" et ainsi de suite, il suffit d’ouvrir un dictionnaire à n’importe quelle page pour le constater !

        Cela date de Guillaume le conquérant qui a amené le français dans ses bagages et sur place il s’est mélangé au saxon qui était la langue parlée par les habitants.
        Comme tous les seigneurs normands, qui avaient remplacés les saxons, parlaient français la langue a gagnée par osmose toute la population.

        Les mots et leur ortographe se sont transformés pour s’adapter à la prononciation des saxons.

        Les mot saxons sont restés, en partie, pour ce qui concernait les activités artisanales et les mots français surtout pour les domaines de l’abstraction, la politique, les finances... tout ce qui concernait l’administration d’un pays.

        Radix


      • Pinpin 3 octobre 2008 11:39

        La francophonie semble bien un handicap.

        Déjà, notre langue alambiquée fait obstacle à l apprentissage d’autres langues. A l’inverse, la structure rigide de l’allemand permet à nos voisins germaniques d’exceller dans l’apprentissage des langues.
        Peut-être même que les structures mentales de notre langue entrainent un réel handicap intellectuel.

        A quand l’éradication du français ?
        Ou au moins à quand une télévision (publique) ne diffusant que des programmes en VO sous-titrés ?


        • Emile Red Emile Red 3 octobre 2008 13:02

          "notre langue alambiquée fait obstacle à l apprentissage d’autres langues"

          Obsolète nous sommes entrés dans le rang.


        • Krokodilo Krokodilo 3 octobre 2008 16:04

          Pinpin,
          Les Allemands ne sont pas plus malins que nous, ni moins. il n’y a pas de peuple plus doué qu’un autre dans les langues. Les Allemands apprendront plus facilement une langue germanique, donc l’anglais (germanique bien que pas mal de vocabulaire dérive du français), de même que les Français apprennent plus facilement une langue romane, italien, espagnol, phénomène qui est masqué par le contact fréquent que nous avons avec la langue anglaise depuis l’enfance, volontairement ou pas... (chansons, pub, anglicismes, etc.).


        • Emile Red Emile Red 3 octobre 2008 17:11

          Et la grande majorité des Anglo-Saxons ne parlent couramment aucune langue étrangère.

          De plus aussi étonnant que ce puisse paraître, à nombre d’années d’apprentissage inférieures les scolaires français s’en tirent pas trop mal et ont rejoint l’an passé le niveau requis d’une bonne connaissance en langue


        • Pinpin 3 octobre 2008 17:18

          Ce n’est pas si simple l apprentissage des langues.

          Le français utilise très peu de sons différents, et donc il y a de nombreux dialectes où nous n’arrivons pas à discerner les nuances. En conséquence, la partie du cerveau allouée à la différenciation des sons doit etre moins développée en moyenne chez les français que pour d autres peuples.

          Retour sur les louanges de la langues germaniques : la structure grammaticale très précise et très developpée de l’allemand ne peut être qu’un avantage dans l’apprentissage des langues, ou encore en sciences fondamentales où une stricte logique est nécessaire. Ceci pourrait expliquer l’excellence des germanophones en physique théorique.

          Je n ai jamais su si la pensée vient du langage, ou le langage de la pensée, mais il y a certainement un lien étroit entre notre langue de pensée et notre structure psychique.


        • docdory docdory 3 octobre 2008 18:38

           @ Pinpin 

          Le français , un handicap ?
          Sachant qu’une bonne partie des objets usuels ont été inventés par des français ( la voiture automobile , le moteur à explosion , la photographie , la photographie en couleurs , l’architecture métallique , le cinéma , le premier vol aérien ( montgolfière ) , le réfrigérateur , co-invention de l’avion , premiers avions monoplans , plus récemment la carte à puce ) et que par ailleurs des concepts philosophiques majeurs issus des philosophes du siècle des lumières , tels que la déclaration des droits de l’homme , ont été également des créations françaises , je n’ai pas du tout l’impression que notre langue a constitué un quelconque handicap pour notre peuple ...

          La langue française n’est devenue un handicap qu’au moment où des pédagogues imbéciles ont inventé la méthode globale de lecture, et mis au centre de l’école non plus le savoir , mais l’enfant , supposé " construire lui même " son savoir ...


        • Pinpin 3 octobre 2008 18:46

          Sur la chance qu’ont les anglophones et la malchance des francophones :

          il y a beaucoup plus d’informations, de documents, de page web écrits en anglais qu’en français, ainsi les étudiants anglophones ont accès à une plus large bibliothèque de connaissance. Le wikipedia anglais est bien plus développé que le français.
          Ils maitrisent parfaitement la langue internationale et peuvent s’intégrer dans une grande partie du monde très facilement.
          De plus, ils n’ont pas la nécessité d’apprendre une autre langue.
          Enfin, les étudiants francophones devant passer des épreuves de langue, ceci peut plomber leur moyenne.

          Bref, ce n’est pas la langue qui rend plus con, mais l’anglais sort favorisé de la domination culturelle anglophone.


        • Emile Red Emile Red 3 octobre 2008 19:44

          "Le français utilise très peu de sons différents, et donc il y a de nombreux dialectes où nous n’arrivons pas à discerner les nuances."

          En êtes vous sûr ? Je ne crois pas, enfin je me trompe peut-être...


        • Anthony Tabet 3 octobre 2008 22:05

          Vous pouvez ajouter les mathématiques et la diplomatie. Juqu’à très récemment la plupart des travaux mathématiques étaient rédigés en français et les mathématiciens apprenaient cette langue et jusqu’à un peu moins récemment le français était la langue des diplomates, appréciée pour sa capacité à exprimer des nuances.

          C’est très récemment que l’anglais a supplanté toutes les autres langues. Enfin, l’anglais, souvent plutôt le globish... Et alors ? Ca ne fait pas des autres langues des langues ineptes, ni du français une langue plus pourrie que les autres. 

          Allez, tiens, une chose que je ne fais jamais, mais je sens que ça va me soulager :

          "cet article est le plus niais que j’ai jamais lu ici ! Qui commence par une stupidité non étayée (notre langue alambiquée fait obstacle à l apprentissage d’autres langues, mais bien sûr) et enchaîne les corrélations fumeuses."

          Ca ne fait pas avancer le débat, mais ça fait du bien


        • mat 3 octobre 2008 23:56

          @ pinpin : N’importequoi !
          La français est bien plus structuré que l’anglais ! le lien orthographe/phonétique anglaise est sans doute un des pires du monde ! Langlais est bien plus difficile que le français à parler !
          L’allemand et l’anglais sont simplement deuxlangues germaniques...
          La donne serait différente si on comprait allemands et français sur l’espagnol (langue latine)

          Ces articles ne ressemblent à rien, si ce n’est une courbette de plus face à l’hégémonie culturelle anglo saxonne...Bref des pétainistes linguistiques...


        • Gilles Gilles 4 octobre 2008 08:19

          si apprendre le chinois est pour nous trés dur...trop de sons avec des tons différents qui nous paraissent tous en peu pareil

          Mais c’est pareil pour les anglais et les allemands

          Quant aux nombres de sons, il y en a encore moins en espagnol qu’en français...

          Je vois qu’ici beaucoup disent n’importe quoi, comparant des chèvres et des navettes spatiales à l’aune de leurs faibles connaissances linguistiques et en langue


        • Dolores 5 octobre 2008 12:18


          Bravo docdory

          Quand les Français cesseront-ils de dénigrer tout ce qui est français ?

          Notre langue est celle des philosophes et des diplomates qui ont fait le monde tel qu’il est aujourd’hui.
          Cette langue est la plus harmonieuse et la plus précise de toutes : rappelons-nous la lettre de Mme de Sévigné employant une centaine de mots pour décrire le même événement.

          On veut nous faire croire que les Français refusent d’apprendre des langues étrangères, alors qu’en fait ce sont les étrangers qui refusent l’effort d’apprendre le français !


        • Zalka Zalka 3 octobre 2008 11:51

          Ah merde, le français est ma langue natale, donc je suis bluffeur menteur inefficace et manipulateur.

          Tant qu’on y est, rajoutons pédophile, consanguin, raciste...



          Article débile.


          • Zalka Zalka 3 octobre 2008 11:57

            Je rajoute que cet article ne fait que reprendre les pires préjugés racistes de l’époque la plus sombre du Canada. Préjugés que partagent désormais les flamands (qui étaient considérés de la même manière par les wallons à la grande époque industrielles).


          • Hieronymus Hieronymus 3 octobre 2008 15:28

            Zalka
            apres des commentaires aussi subtils
            vous devez etre fatigue, non ?


          • Zalka Zalka 3 octobre 2008 15:40

            Aussi subtil que la phrase de l’article qui m’a fait tiqué. Si cette phrase ne vous parait pas problèmatique, je doute que vous puissiez faire la leçon à qui que ce soit en matière de subtilité.

            Du reste sans être raciste, l’auteur use d’un procédé des xénophobes : lié deux évènements sur une corrélation plus que douteuse. Remplacez "langue française" par "arabe" et "éducation moins performante" par "insécurité" et vous obtenez un mécanisme similaire. J’insiste : un mécanisme de raisonnement similaire. Je n’accuse pas l’auteur d’être un nazi. Puisqu’il s’agit d’un francophone, il s’agit tout au plus d’un de cas masochistes auto flagellateur déclinistes qui pullulent de par chez nous.

            Du reste, certains points soulevés sur les difficultés du français sont pertinents. Mais il ne s’agit pas d’un problème d’autocritique. L’anglais, quoique parfaitement accessible, pose également des problèmes, c’est un fait connu dans les pays anglo saxons. La comparaison avec le Canada me parait parfaitement à côté de la plaque.

             


          • Hieronymus Hieronymus 3 octobre 2008 19:40

            Zalka
            votre intellectualisme vous rapproche
            a l’evidence du heros de feuilleton americain
            que vous avez adopte comme logo

            je vous cite (en vrac)
            "pédophile, consanguin, raciste...
            Article débile. "
            de meme que vous semblez affecter les amalgames
            et les formules a l’emporte-piece, ainsi vous parlez
            ci et la frequement de "raclure nazie" qui d’apres vous
            pulluleraient en particulier sur ce site, pourriez vous plus
            precisement nous definir ce qu’est une raclure nazie ?


          • mat 4 octobre 2008 00:01

            Commentaire tout à fait a coté de la plaque. Avez vous perçu le ton ironique ci dessus ?
            Pourriez vous critiquer le sujet plutot que vous entêter dans les attaques ad hominem ?


          • Zalka Zalka 4 octobre 2008 18:16

            @Hyeromachin : mon avatar est un piège à con. Plutôt que de comprendre, vous me classez suivant l’image. Bravo à vous, vous êtes le millièeme attrapé.

            Je vois que vous n’êtes pas capable de comprendre le problème de la phrase citée. Evitez donc de faire la leçon à quelque chose de plus intellectuel qu’un corbeau crevé.


          • Avatar 3 octobre 2008 12:15

            Article rempli d’inepties et de corrélations hasardeuses.

            Bravo à son auteur .

            Avec ce genre de papier, le site, qui est au bord du gouffre, fera sans nul doute, un grand pas en avant ...

            Il ne faut pas confondre corrélation et relation de cause à effet, c’est le B-A BA de la statistique.

            Exemple :

            " Une erreur courante est de croire qu’un coefficient de corrélation élevé induit une relation de causalité entre les deux phénomènes mesurés. En réalité, les deux phénomènes peuvent être corrélés à un même phénomène-source : une troisième variable non mesurée, et dont dépendent les deux autres : le nombre de coups de soleil observés dans une station balnéaire, par exemple, peut être ainsi fortement corrélé au nombre de lunettes de soleil vendues ; mais aucun des deux phénomènes n’est probablement la cause de l’autre."


            • Avatar 3 octobre 2008 12:19

              "une mentalité un peu particulière pour les relations sociales et politiques, une mentalité qui fait la part belle à la manipulation, au bluff, au mensonge, aux esbroufes et à l’agitation impuissante." (sic !!!)


              De la même façon, on pourrait déduire, en confondant corrélation et relation de causalité, que l’auteur de ce papier est un manipulateur, menteur et adepte de l’agitation impuissante puisqu’il est écrit par en français par un français smiley



            • alberto alberto 3 octobre 2008 13:22

              Oui, Avatar, comme disait Socrate :"les grecs sont des menteurs".
              Comme quoi...


            • pseudo pseudo 3 octobre 2008 16:15

              Dans le même genre je connaissais :

              Tous les chats sont mortels
              Or Socrate est mortel
              Donc Socrate est un chat

              Et maintenant nous avons /

              Les canadiens francophones sont ignares
              Or Ils parlent tous français
              Donc parler français rend ignare

              CQFD

              Quelle brillant syllogisme  !

              On attend avec impatience la prochaine démonstration. Avec les fils d’ouvriers peut-être ? Je suis sûre qu’ils sont moins nombreux à avoir le bac que les fils de cadre supérieur...

               smiley


            • pseudo pseudo 3 octobre 2008 16:17

              Ouh, j’ai honte...

              Quel brillant... fallait-il lire.

              Bon, j’ai des excuses, le français est une langue alambiquée.

               smiley

              Ouf.


            • docdory docdory 3 octobre 2008 18:42

               @ Pseudo

              Excellent commentaire !
              C’est ce qui s’appelle faire échec et mat en un coup ...


            • Panzerfaust 3 octobre 2008 12:26
              Les langues comme les religions sont des pôles d’attraction pour les individus. Elles ne sont pas nécessairement la source de problèmes, mais entravent la résorption de clivages entre populations qui sans eux auraient disparus en quelques générations. Curieusement, ces pôles d’attraction sont presque toujours stupidement sacralisés comme étant des richesses culturelles, alors qu’ils sont plutôt de dangereux amplificateurs d’inégalités et de tensions. Article intéressant et politiquement incorrect.

              • faxtronic faxtronic 3 octobre 2008 13:16

                Encore un con qui dessert la cause qu’’ il defend. Mais qu’’ il est con cet article 


                • Tristan Valmour 3 octobre 2008 13:16

                  Monsieur,

                  Je ne doute pas de votre sincérité mais de votre déficit d’information. Ayant pour projet de rédiger un article qui montrera, preuves irréfutables à l’appui (issues de différents types de source) que les évaluations internationales PISA, PIRLS, TIMSS (…) sont biaisées, je ne vais pas tout livrer ici.

                  Et si je ne connais pas bien le système Canadien (un peu quand même) pour ne pas travailler avec ce pays, le système Belge ne m’est nullement étranger.

                  J’évacue le problème de la langue excepté pour les évaluations internationales : les élèves sont confrontés aux mêmes énoncés dans les mêmes conditions, y compris pour le temps imparti. Or, il appert effectivement que le libellé en français contient 14 à 19% (je cite de tête, donc permettez-moi une marge d’erreur) de signes en plus ! Là se situe le seul problème issu de la langue.

                  D’autres facteurs que la langue sont bien plus prégnants : répartition d’allochtones de première et seconde génération (en Belgique : 24% d’allochtones 1er et 2è génération confondues chez les francophones ; 8 % chez les néerlandophones. Je cite toujours de tête, donc risque de petites erreurs), politique du redoublement, problème de filières (orientation), francophones qui font moins d’efforts que les autres et sont moins sérieux (je l’expliquerai dans un autre article), vision de l’erreur (culturellement, l’erreur est considérée comme une faute chez les francophones ; comme une étape nécessaire chez les autres, donc les francophones osent moins répondre aux évaluations que les autres) etc. Trop de facteurs à énoncer.

                  Mais surtout : la Flandre, les pays anglophones et les pays asiatiques ont fait le choix de baser leurs pratiques pédagogiques sur la compétence, à savoir que l’école poursuit une mission utilitariste. Les élèves sont considérés comme des outils que l’on prépare pour le marché du travail. Ils adoptent une pédagogie applicative.

                  Le modèle français (et plus largement francophone) considère l’accès à la connaissance comme un moyen de se réaliser et méprise la vision utilitariste. En cela, elle est d’origine humaniste. Les pratiques pédagogiques dans le secondaire inférieur (le collège en France) sont essentiellement applicatives (on demande aux élèves d’appliquer) alors que dans le secondaire supérieur, elles sont plus explicatives (on demande d’expliquer, de démontrer) que dans le secondaire inférieur.  

                  Aucun système n’est supérieur à l’autre ; ils sont d’essence différente. D’ailleurs, ceux qui ont poursuivi leurs études dans le système francophone trouvent du travail dans les pays à système anglophone ! J’affirme même, que parce que le modèle francophone est plus académique que l’anglophone, les francophones sont très recherchés pour les tâches complexes.

                  Les évaluations internationales sont fabriquées par les tenants de l’utilitarisme, de l’application. On compare donc un kilo de plume avec un kilo de plomb. Les chiffres que l’on agite comme un chiffon rouge cachent la réalité. Derrière tout cela, il y a une ambition politique de ne proposer qu’un seul système. Un système qui fait des élèves de gentils robots au service du dieu Economie.

                  Je n’ai plus le temps de développer. Je dis juste qu’il faut faire attention avec ces effets d’annonce, et voir dans le détail. Or, on s’aperçoit que les écarts, quartiles par quartiles, sont très négligeables ! Ce qui signifie que même un modèle académique peut réussir dans une société dominée par le modèle utilitariste. Encore une fois, les francophones qui trouvent du travail à l’étranger en apportent la preuve.


                  Cordialement


                  • Hieronymus Hieronymus 3 octobre 2008 13:20

                    Article tres interessant
                    pose une question de fond
                    qui meriterait des etudes approfondies
                    et depassionnees dans notre beau pays
                    ou l’autocritique n’est pas la qualite premiere

                    Je ne suis pas linguiste mais connais qd m assez bien
                    plusieurs langues etrangeres pour disposer d’elements de comparaison
                    Je me suis souvent interroge sur le role et l’importance du Francais
                    en tant que langue et les capacites qui en resultent chez nos concitoyens
                    car toutes les langues ne se valent pas ! une langue n’est pas neutre mais conditionne
                    quasi-completement le mode de pensee d’un individu ! on pense dans et par une langue !

                    Le Francais et c’est son peche originel est une langue elitiste !!!
                    trop compliquee, alambiquee, affectant les archaismes et les formes
                    surrannees, le tout afin que seul un petit nombre puisse vraiment
                    convenablement la maitriser, avec en plus n’en deplaise a Bernard Pivot
                    des regles d’orthographe parfaitement byzantines marquees au sceau du vice
                    bref le Francais est tout sauf une langue de masse, destinee au plus grand nombre et
                    sachant etre souple, a l’inverse elle est en fait comme un frein permanent a la modernite 
                    si le Francais est votre langue maternelle, il est vivement conseille pour des raisons
                    de souplesse mentale d’apprendre a maitriser une ou plusieurs autres langues
                    et surtout pas que l’anglais qui est le vrai faux ami, a s’en mefier absolument !

                    C’est un vaste sujet mais capital, qq part la langue francaise
                    est responsable d’une acculturation de la majorite des habitants de ce pays
                    son implantation de force ds nos contrees et nos campagnes a detruit pour
                    une bonne part la culture et les parlers populaires qui y florissaient, comme
                    en meme temps cette langue est trop delicate pour etre parfaitement maitrisee
                    elle a produit une majorite d’individus hebetes, de seconde zone, une sorte de masse grise
                    qui ne parvenait plus a trouver son identite ds une culture populaire denigree ni ds cette culture
                    etatiste imposee par le haut et a laquelle ils etaient bien incapables d’adherer et de s’identifier !
                    Cela parait abstrait ?
                    Lisez Guy de Maupassant
                    et voyez comment parlent les paysans normands
                    ce n’est ni du Francais ni un veritable parler populaire
                    peuple de pauvres gens, brises par l’autorite, citoyens de seconde zone ..


                    • Bois-Guisbert 3 octobre 2008 16:29

                      C’est un vaste sujet mais capital, qq part la langue francaise
                      est responsable d’une acculturation de la majorite des habitants de ce pays

                      C’est leur choix. On trouve partout des bibliothèques publiques qui offrent gratuitement en prêt, les ouvrages des plus grands maîtres de la littérature française.

                      Pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer, Internet met à disposition une quantité telle de classiques en ligne, que personne n’a une existence assez longue pour les lire tous.

                      A partir de là, ceux qui préfèrent les mangas, TF1, MTV et leur console de jeux, peuvent se noyer dans leur médiocrité, sans que la société n’ait à lever le petit doigt pour les en sortir, puisque tout le monde sait, ou devrait savoir, qu’on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif.


                    • Hieronymus Hieronymus 3 octobre 2008 17:08

                      @ Bois-Guibert

                      il s’agit d’une acculturation historique ..
                      d’un phenomene qui s’est deroule sur plusieurs siecles
                      et du justement a la structure tarabiscotee de la langue francaise
                      je ne parle pas d’une acculturation recente qui serait survenue
                      a notre epoque quoique d’une certaine facon ce phenomene
                      historique perdure car le Francais est toujours une langue mal
                      assimilee et mal maitrisee par la plupart de ses locuteurs
                       


                    • Emile Red Emile Red 3 octobre 2008 18:09

                      @ Hieronymus

                      Je crois que vous confondez tout, une langue vivante a pour fonction première d’être parlée, or je ne vois pas en quoi le Français oral est alambiqué ou compliqué plus qu’une autre langue, gageons que la population francophone sait adapter son langage aux évolutions qui font que leur langue soit vivante.
                      Certaines formes anciennes disparaîssent quand de nouvelles tournures prennent formes, rien est immuable. 
                      Maintenant si certaines règles sont complexes elles sont pour la plupart justifiées pour une meilleure compréhension écrite mais ne sont pas non plus figées.
                      De là à dire que notre langue est élitiste reviendrait à dire que certaines parts de la population ne la comprendraient pas, Hormis les terminologies techniques ou spécifiques, tout un chacun se comprend sans effort dans le langage courant.

                      Voir du vice dans l’orthographe nie la simplicité qui interdit la confusion terminologique, en effet il y a très peu d’homonymes parfait en Français grâce à l’accentuation. Quant à sa souplesse, vous allez vite en besogne, elle est entièrement liée à l’imaginaire populaire qui sait créer les mots qui manqueraient aussi bien en les piochant à l’extérieur qu’en jouant le néologisme, le Français d’aujourd’hui est aussi éloigné de celui du XIX ème que l’Américain est proche de l’Anglais.

                      De même vous reprochez au Français la déculturation et la disparition des parlers régionaux, alors que seules les politiques séculaires en sont responsables, il est même fort probable que le Français par sa structure complexe a permis la conservation des langues régionales à la différence de l’Anglais qui a nécrosé et tué la plupart des dialectes Britanniques comme le cornique quasi disparu.

                      Vous semblez contester la fierté des populations dans leurs idiomes régionaux, il en est tout le contraire et la résurgence de ceux ci montre la vivacité culturelle régionale et nationale. Maintenant il est possible que vous habitiez Paris où boboïsation et snobisme ont occulté les racines terriennes originelles.
                      Désolé pour vous...


                    • Hieronymus Hieronymus 3 octobre 2008 19:59

                      @ Red

                      merci de m’avoir lu et commente si longuement
                      je trouve que vous n’y allez pas de main morte ds
                      vos formules de commentaire mais je ne vais pas tout
                      reprendre en detail pour ne pas lasser les autres lecteurs

                      je vous donne raison qd vous exprimez qu’une forte differenciation
                      (mettons du francais au breton ou a l’alsacien) permet justement
                      a ces langues regionales "extremes" de subsister a la difference
                      des parlers normand, picard ou champenois qui se sont abatardis
                      car ne pouvant soutenir la concurrence culturelle face au Francais

                      cependant je maintiens que le francais est une langue elitiste
                      qu’elle etait a l’origine pratiquee par une infime minorite d’habitants
                      du territoire, une elite donc, et que celle-ci n’a eu de cesse de s’en
                      reserver l’exclusivite (du beau parler) en en compliquant a souhait
                      l’usage, c’est tres net au niveau de la grammaire et des tournures,
                      encore plus net sur le plan de l’orthographe

                      aussi concernant l’acculturation de nos regions, je me souviens d’une
                      emission qui expliquait qu’au debut du XIX siecle (avant Jules Ferry)
                      la plupart des habitants des Hautes Alpes (Briancon) etaient capables
                      de signer leur nom ds leur langue (une variante d’occitan) sur les registres
                      paroissaux et qu’a la fin du meme siecle (apres Jules Ferry) cette proportion s’etait
                      inversee et que les habitants ne maitrisaient plus du tout leur occitan sans pour autant
                      etre capables d’ecrire en francais, et ils ne signaient plus les registres que par une croix !


                    • mat 4 octobre 2008 00:07

                      Que de bêtises en un seul commentaire !
                      Le français est une langue structurée, vous en déduisez qu’elle est élitiste.
                      L’orthographe française est stupide ? Jetez un oeil à l’anglais et au lien entre phonème et orthographe. vous n’avez pas fini d’etre surpris (je rapelle que l’anglais est la deuxième langue citée par l’article).

                      Bref, renseignez vous, surtout auand vous agressez les commentateurs !


                    • Gilles Gilles 4 octobre 2008 08:46

                      Hieronimus

                      Votre critique, notamment élitiste et provoquant aculturation, pourrait se tranposer à l’anglais et à l’espagnol

                      L’anglais parlé et écrit par les bourgeois londonien n’a que peut à avoir avec l’anglais des prolos
                       ; ils utilisent nombre de mots et de structures grammaticales différentes. Voir développent des dialectes incompréhensibles par le reste des mortels anglophones (ex dans le Yorkshire)

                      Ensuite, pour l’espagnol, pensez à l’amérique latine..... c’est exactement la même chose que l’acculturation et la destruction culturelle provoquée par le français. Quand aux élites, ils l’écrivent correctement tandis que le "peuple" l’écrit souvent phonétiquement...alors même que l’espagnol écrit est à la base presque phonétique ! Un comble, se serait pourtant facile ; mais non...ces "cons" de pauvres persistent à mal l’écrire et ça renvoie à l’éducation déficiente

                      Bref, pour dire que tous cherchez des analogies propres au français, mais qui sont les mêmes dans les autres langues. Les processus dont vous parlez ont leur cause autre que dans la structure de la langue


                    • Nobody knows me Nobody knows me 3 octobre 2008 14:21

                      Bonjour à l’auteur.

                      Je me rappelle lorsque je suis allé voir Chomsky et Cie à Tournefeuille, un débat était organisé avec Normand Baillargeon. Celui-ci nous faisait part des réformes dans l’éducation au Québec, et nous faisait part de son inquiétude surleur efficacité.
                      Vous avez probablement plus de connaissances que moi sur ce domaine. Auriez-vous davantage d’informations à ce sujet ?
                      Merci d’avance

                      [...] mais la crise belge actuelle est due au fait que les Flamands ont des revenus supérieurs d’environ 20 % à ceux des francophones et qu’ils ont décidé qu’ils en avaient assez de payer pour tout le monde au niveau de l’Etat.
                      Une autre chose qui serait cocasse si elle n’était pas sérieuse : en Belgique, l’espérance de vie est supérieure pour les Flamands, comparés aux francophones, "et pas de peu", selon le site internet du ministère belge de l’Intérieur.

                      PS : Salauds de pauvres !!! ... Et salauds de francophones !!!


                      • n’a rien à dire 3 octobre 2008 15:15

                        Repostage du commentaire pour un meilleur emplacement.

                        Celui-ci sera meilleurs en l’adressant à l’auteur. 


                        Je n’arrive pas à comprendre ce que veut prouver l’auteur. La langue française serait-elle handicapante ? Si oui, il faudrait lui rappeler que l’Anglais, est une langue dérivée du Français. 

                        Il aurait pu dire que les Francophones n’ont pas de respect pour leur langue car chacun veut imposer ses règles. Ils introduisent, ces abrutis, des mots anglais alors qu’il existe des équivalents français qui ont l’avantage d’être plus précis et plus intelligible ; comme, par exemple cette expression « en direct » qu’ils veulent remplacer par « live » dont étymologie est douteuse. Je suis nul en anglais mais je crois que le mot « live » voulait à l’origine signifier la vie. Le direct serait donc la vie et le différé la mort ? Ce n’est pas ce que l’on pense quand on emploie ce mot « live » pour dire que la retransmission sera effectuée en direct. Alors pour quoi ne pas employer ce mot « direct » puisque c’est ce que nous voulions dire.

                        A chaque fois que l’on parle ainsi, on ne fait que détruire la langue. Le « Français » qui n’ont aucun respect pour leur langue, la rendront moribonde avant que le Breton ou autres langues régionales ne disparaissent. Quand cela arrivera la culture française sera morte ! Adieu 
                        philosophie, littérature, mathématiques, sciences et connaissances car toute retransmission de la culture à la génération suivante ne peut se faire que par une langue vivante. Il ne restera donc plus que l’Anglais à pouvoir être utilisé ce qui sera une misère culturelle.

                        Si les francophones ont de moins bon résultat que les anglophones, il faut les rechercher dans le mauvais usage qu’ils font de leur langue. Nous pensons par concepts et les concepts sont contenus dans les mots. Or chaque fois que nous remplaçons un mot existant dans notre langue par un autre étranger, nous perdons un concept. Avec le mot « live » vous perdez le concept « en direct » pour le remplacer par … quoi ? Etymologiquement parlant par le concept « vie » ce qui n’a pas de signification et du coup vos pensées deviennent défectueuses car vous n’aviez pas voulu dire que le direct c’est la vie.



                        • cmils 3 octobre 2008 15:27

                          Bonjour,

                          Votre article est forcément sujet à caution puisque vous semblez être un fervent partisan d’une réforme musclée de l’orthographe française : c’est une prise de position qui se défend, mais qui, du coup, jette le soupçon sur votre article sur les difficultés de peuples francophones à cause de leur francophonie.

                          De plus, il conviendrait d’apporter davantages d’arguments pour étayer ces affirmations, parce que là, tel quel, votre article me semble surtout une prise de position trop partisane pour être objective.


                          • Dudule 3 octobre 2008 15:41

                            Alors, si la façon un peu alambiqué d’écrire le français impliquerait la formation d’un esprit tordu, retord et sous-développé (c’est comme ça que je comprends l’article), malheureux anglophones !

                            Parce que l’ortographe de l’anglais, complètement déconnecté de sa phonétique, ça se pose là ! Comme disait mon prof d’allemand au lycée (pour mettre l’accent dur la facilité de l’ortographe de l’allemand) : "En anglais, on écrit élastique et on prononce caoutchouc."

                            Au moins en français, quelqu’un qui sait le lire peut lire n’importe quel mot qu’il ne comprend pas. En anglais, par exemple, il existe 7 façons très différentes de prononcer ough ("af", owt, oug, et j’en passe). Impossible d’être sûr de prononcer correctement un mot que l’on voit écrit et que l’on a jamais entendu dans cette langue !

                            De plus, en ce qui concerne l’anglais, le sous-idiome internationnal que je maîtrise à peu près n’a aucun rapport avec la langue parlé par un anglophone qui maîtrise sa langue.

                            La comparaison entre les canadiens anglophone et francophone et donc très probablement juste, mais n’a sûrement pas pour origine les structures mentales que les langues induiraient pour peu qu’elles existent. Je pense plutôt que les langues ayant toutes pour finalité d’exprimer les infinis nuances de la pensée, elles sont toutes alambiquées. Croire qu’on maîtrise l’anglais parce qu’on maîtrise le sous-anglais mondial archi-simplifié doit en induire beaucoup en erreur sur la complexité relative des langues.


                            • Elson Elson 3 octobre 2008 16:07

                              @ Dudule

                              "Au moins en français, quelqu’un qui sait le lire peut lire n’importe quel mot qu’il ne comprend pas."

                              On ne peut plus faux : les mots irréguliers du point de vue de la graphie sont légions en français.
                              Ex : monsieur, femme, seconde, août, sept, oignon, ...

                              Je n’irai pas aussi loin que l’auteur mais il est certain que les orthographes française et anglaise gagneraient à être réformées en profondeur. Pour exemple, le nombre des dyslexiques dans les pays francophones et anglophones est bien supérieur à celui que l’on peut trouver dans les pays où les orthographes sont plus régulières (Italie, Espagne).


                            • Emile Red Emile Red 3 octobre 2008 16:59

                              @ Elson

                              Sauf qu’une exception française peut se comprendre même prononcée de travers, ce qui n’est pas le cas en Anglais, les mots étant beaucoup plus différenciables dans la langue de Molière et les homonymies reconnaissables dans un contexte généralement plus riche et coloré.

                              Preuve en est qu’un Américain utilisant une expression française avec son accent propre se distingue du reste alors que ce n’est absoluement pas le cas dans l’autre sens, l’exemple du "déjà vu" américain sonne irrémédiablement dans un texte anglophone, alors qu’une phrase mal prononcée comme " A cheap ship carrying sheep and chips" semblera du yaourt pour un Anglais.


                            • Anthony Tabet 3 octobre 2008 22:15

                              Je me souviens d’une conversation avortée avec un américain qui n’est jamais parvenu à comprendre le mot "antibiotic" que je prononçais à tort "anntibiotic" comme biologie là il ne pouvait comprendre qu’"anntibaïotique" comme bye-bye !

                              N’importe quel français qui entendrait "monsieur" prononcé comme montage (ou antibiotique à l’anglaise, aussi bien) saurait de quoi il s’agit et la discussion pourrait se poursuivre. Je n’en fais absolument pas une preuve de supérioté du français sur l’anglais, mais cela suffit complètement à annihiler cette fumeuse simplicité et plus grande rationnalité de l’anglais...

                              Mais pourquoi je perds mon temps à commenter un article aussi niais ?


                            • Dudule 4 octobre 2008 00:29

                              Elson,

                              Si un étranger prononce mal un mot français parce qu’il le prononce comme il est écrit, il sera compris, car tout le monde connaît la graphie des mots communs, et les exceptions sont en général des mots très communs. Donc, il n’y a jamais d’ambigüté.

                              On peut dire que globalement, la graphie du français suit sa phonétique. Un étranger qui se trompe sera compris de tous parce que globalement les règles sont respectées et connues de tous, plus ou moins consciemment(*).
                              C’est très, très loin d’être le cas en anglais. D’où la pertinence d’utiliser la fameuse "méthode globale" pour apprendre à lire un enfant anglophone. J’ai de très sérieux doutes sur cette méthode appliquée à des enfants francophone ou germanophone (et je ne suis pas le seul, apparemment(*)).

                              (*)Femme n’est pas une exception : emme se prononce le plus souvent "ame", avec quelques exceptions...

                              D’ailleurs, il est très curieux que les anglophones ne parlent jamais de réformer leur orthographe (du moins à ma connaissance), parce que leur langue écrite commence à avoir autant de raport avec leur langue parlée que la langue chinoise avec ses idéogrames. Je me demande si on peut encore dire que l’anglais s’écrit avec un alphabet phonétique ! Un alphabet, un code de 26 lettres, c’est indubitable, mais l’agencement des lettres dans cette langue a un rapport assez loingtain avec la phonétique !

                              Pour aller encore plus loin (histoire de faire un peu de provoc...), il me semble que c’est un signe de l’ultra-conservatisme des anglo-saxons : en effet, si les français sont toujours présentés comme des ultra-conservateurs et les anglo-saxons des ultra-modernes réformateurs, il me semble que c’est bien souvent le contraire que l’on constate. Leur absolue réticense vis-à-vis du système métrique me stupéfie ! Comme c’est mon métier, je m’imagine très mal enseigner la physique et la chimie dans un système d’unités impériales ! Un cauchemard ! Et il est tout à fait stupéfiant de trouver leur système d’unité complètement pourri en vis-à-vis du système internationale !

                              Regardez votre pneu de vélo : vous y lirez les pressions maximales en bar et en... livre par pousse carré !!! Argh !!!!

                              psi : pound by square inch !!!!! Si, si, ça existe !!!! Si tu trouves une unité plus débile tu meurs ! Ça m’empêche presque de dormir quand je pense à ça !!!. Non seulement ils gardent leur système impérial tout pourri, mais en plus ils l’exportent, en imposant cette vision d’unités cauchemardesques au monde entier ! Des pervers !

                              Les français conservateurs à l’esprit tordu... peut-être mais il y a pire !


                            • mat 4 octobre 2008 00:31

                              @ anthony : excellent commentaire. Le commentaire d’elson est d’une mauvaise foi absolue ! Le truc, c’est qu’en français on peut prononcer à la majorité des mots correctement à partir de règles simples.
                              Il ya evidemment des exceptions en français, mais il ne faut pas oublier QU’IL NY A AUCUNE, je dis bien AUCUNE REGLE EN ANGLAIS POUR PRONONCER UN MOT.
                              Si bien qu’il faut avoir entendu le mot pour pouvoir le prononcer.
                              De plus, une fois assimilé les règles de base (voyelles, consonne, syllabes : au, en,on...) 2 syllabes ecrits de façon identiques se prononce de façon identiques !
                              En anglais : aucune règles !
                              Pourquoi prononceer "Weak" mais "break" mais "Near" (je vous laisse chercher la phonétique dans un dico) ou encore "lead" (plomb) mais "lead" (le verbe). pourquoi prononcer "woman", mais women ("wimin") : le "o" change de pronciation au pluriel, malgre une écriture identique !!
                              Dans le mot "Phonology" (la science qui étudie les sons, ahah !), le o (isolé entre 2 consonnes) se prononce de 3 façon différente. Encore mieux, dans "phonological", les 3 "o" ne se prononcent pas pareils et ne se prononcent pas comme dans" phonology".
                              Je vous met au défi de trouver UN SEUL TRUC AUSSI TORDU EN FRANÇAIS.
                              il existe 8 façon de pronconer un pauvre "a" en anglais !
                              Les exemples sont répétables à l’infini (et non sur quelques exceptions comme en français) !

                              En outre, Je comprendrais parfaitement un étranger qui me dirait "monsieur" prononcé phonétiquement. Par contre combien de fois des anglophones m’ont fait reprononcer une diphtongue mal diphtonguée ou un mot parceque l’accent tonique était mal placé !
                              L’accent tonique, parlons en : en anglais, il est indéfinissable ! Aucune règle si ce n’est l’usage !

                              Même au niveau des irrégularités "repertoriées", l’anglais est loin d’etre facile : il ya 4 fois plus de verbes irréguliers en anglais qu’en français !

                              Ajoutez a ça que l’anglais est la langue la plus idiomatique du monde, et concluez en cherchant "Ghoti" dans google...

                              Il faut en FINIR avec le mythe de l’anglais soit disant facile et structuré contre le français soit disant "alambiqué". Ça n’aide personne, et sûrement pas ceux qui l’apprennent ! Je pense même que cela aiderait les gens à apprendre l’anglais si on leur expliquait !



                            • mat 4 octobre 2008 00:36

                              Excellent commentaire.
                              concernant une réforme de l’orthographe anglaise, faites une recherche sur George Bernard Shaw et son fameux "Ghoti" ;), qui a longtemps milité pour une grande réforme.


                            • Emile Red Emile Red 4 octobre 2008 16:48

                              Bien Mat

                              D’ailleurs je défie un Français de dire le mot ’purple" et d’être compris sur l’ensemble du territoire de l’UK.
                              Une bétise incommensurable qui fait qu’un mec de Birmingham parle l’anglais à peu près aussi bien que moi pour un cokney, et ne parlons pas des particularismes entre les diverses régions et les divers pays anglophone où "corn" ne veut pas dire la même chose, où on emploie ’truck’ ou ’lorry’ dans n’importe quelle circonstance, où TV (tivi) devient Tele (tili) suivant le quartier sans raison.
                              Je ne parle pas des Américains qui ont définitivement trouvé la solution à tous les manquement de leur langue en venant charcher des tournures et même des mots Français.

                              On nous interdit le "me too" à l’école et jamais on entend un anglophone dire le "so do I" académique, la tournure française tellement plus simple traduite mot à mot est la référence partout aujourd’hui...


                            • Bois-Guisbert 3 octobre 2008 15:52

                              Mais à ce premier décalage s’en ajoute un deuxième, au niveau de la limite entre la Suisse romande et la Suisse alémanique.

                              C’est un peu n’importe quoi comme affirmation. Tout d’abord, toutes les grandes conventions collectives sont conclues, entre syndicats ouvriers et patronaux, sur le plan national - raison pour laquelle les grèves sont extrêmement rares et limitées, quand il y en a, à un secteur d’acitivité précis et géographiquement limité (souvent un ou deux cantons, comme on l’a vu dans le bâtiment).

                              Ensuite, pour ce qui est des revenus, ils n’ont pas à être les mêmes au Locle ou à Delémont d’une part, à Bâle ou à Zurich d’autre part, où le même appartement, à l’année de construction près, se loue respectivement 800 ou 2’400 francs par mois.


                              • R.L. 3 octobre 2008 16:07

                                Essayons de dépassionner le sujet :
                                francais-langue-idiote.skynetblogs.be/ et francais-langue-pauvre.skynetblogs.be/

                                On pourrait dire notamment, que depuis pas mal d’années, les modes de vie moderne favorisant une langue plus ramassée, les onomatopées, les leitmotivs anglo-saxons..., les problèmes sociaux et familliaux, la suprématie des maths tout en critiquant l’inutilité de l’orthographe et de la littérature pour faire du fric...ajouté à la volonté délibérée de casser une certaine école, tout cela n’est pas étranger à l’effondrement de la langue de Molière, plus irrégulière que la plupart des autres langues qu’on le veuille ou non.


                                Et pendant que les petits anglo-saxons ne perdent pas beaucoup de temps et d’énergie pour les langues étrangères, après 7 ans d’études, nos enfants ont du mal à faire quelques phrases simples en anglais...


                                • mat 4 octobre 2008 00:48

                                  @ R.L 
                                  vos blogs sont d’une débilité effarante. Je vous assure que c’est prendre beaucoup de risque pour des gens de langues germaniques (je pense evidemment au neerlandais, avant même l’anglais : il est evident que ces blogs émanent de ces gens, le .be en dit long en ces temps mouvementés en Belgique) que d’essayer de comparer les exceptions en français (orthographe, prononciations et dérivations d’autres mots) à l’anglais par ex. (voir mon message plus haut). C’est prendre le risque de monter que l’anglais est la pire langue à apprendre !
                                  J’ajouterai que si toute les exceptions ne tiennent que sur une pauvre page web, c’est malheuresement une preuve (à l’échelle de cette langue) que les exception ne n=sont finalement pas si nombreuses.
                                  Malheureusement pour vous...

                                  La SEULE vraie astuce est que les anglo saxons ne perdent pas des années de leur vie à apprendre l’anglais, ce qui est imposé dans d’autre pays sous des prétextes souvent carrément stupides !


                                • kisifi 3 octobre 2008 16:09

                                  Des francophones il y en a aussi en Cote d’Ivoire, à Madagascar, au Burkina, au Niger, au Maroc etc etc.

                                  Dans ces pays la langue est un marqueur social très fort, et les francophones appartiennent quasi-systématiquement à l’élite économique.

                                  Ca ne prouve pas que le français est une langue plus confortable que le dioula, le malgache ou le more, mais ca prouve en revanche que l’auteur de cet article selectionne ses exemples de manière partiale, et que pour chercher des explications aux inégalités il ferait bien d’ouvrir des livres d’histoire plutot que des manuels de grammaire.


                                  • Parpaillot Parpaillot 3 octobre 2008 18:00
                                    @ l’Auteur :

                                     Je ne comprends pas le message que vous cherchez à faire passer, ni les rapports qu’il pourrait y avoir entre l’espérance de vie et l’origine de la langue maternelle ? Je ne vois pas non plus en quoi le fait de parler le français devrait être un handicap dans la vie professionnelle ? Je n’ai jamais rien constaté de tel dans mon pays, la Suisse, pays multilingue dans lequel je vis.
                                     
                                    Lorsque vous écrivez :
                                    « … Mais à ce premier décalage s’en ajoute un deuxième, au niveau de la limite entre la Suisse romande et la Suisse alémanique. »
                                    Je ne comprends pas du tout de quoi vous voulez parler, ni surtout de quelle « limite » il s’agit …
                                     
                                    Les causes d’échecs scolaires, suivis d’absences de réussites professionnelles, sont avant tout imputables au milieu social et à la qualité de l’enseignement, plutôt qu’à l’origine de la langue maternelle me semble-t-il.
                                    S’agissant de la qualité de l’enseignement dans les différents pays, celle-ci est reflétée par le rapport PISA de l’OCDE (Programme international pour le suivi des acquis des élèves). Il devrait donc être aisé de réfuter vos arguments à l’analyse de ce rapport, ce que je n’ai pas fait, j’en conviens.
                                     
                                    Dernière précision : En Suisse, l’instruction publique relève de la compétence des cantons et non pas de la Confédération - de l’Etat fédéral si vous préférez – , or on n’y constate pas de différences notoires entre les niveaux de connaissances des élèves en fonction des régions linguistiques (français, allemand, italien et rétho-romanche) que je sache. Et si de telles différences devaient être constatées, ce serait plutôt entre les différents cantons.
                                     
                                    Cordialement !

                                    • ortograf-fr 4 octobre 2008 20:09

                                      Réponse à Parpaillot

                                      "Je ne comprends pas le message que vous cherchez à faire passer, ni les rapports qu’il pourrait y avoir entre l’espérance de vie et l’origine de la langue maternelle ? Je ne vois pas non plus en quoi le fait de parler le français devrait être un handicap dans la vie professionnelle ? Je n’ai jamais rien constaté de tel dans mon pays, la Suisse, pays multilingue dans lequel je vis."

                                      Réponse

                                      Tu pêches par modestie, Parpaillot, et pour un Parpaillot, Suisse qui plus est, c’est pas bien.

                                      Le message que je cherche à faire passer, c’est qu’il faut réformer l’orthographe, mais pas n’importe comment.

                                      En y regardant de près, on s’aperçoit qu’elle représente un énorme handicap pour les francophones, mais qu’elle n’est jamais mise en cause. A sa place on accuse les enseignants, les méthodes de lecture, les parents qui démissionnent.

                                      Pour montrer qu’elle est une véritable cause de déclin, on peut alors reprendre le discours qui a été tenu des deux côtés des barricades en mai 68. D’après ce discours, la mentalité entretenue par le catholicisme de la Contre-Réforme était à l’origine des fragilités de la société française. On ajoutait même qu’elle avait beaucoup inspiré le communisme : "nos communistes sont des
                                      catholiques, mais des catholiques d’avant le Concile" (Alain Peyrefitte, "Le Mal Français"). 

                                      Le même auteur fait remarquer que ce sont les pays protestants d’Europe du Nord qui ont fait la révolution industrielle, il fait remarquer aussi qu’en Suisse, ce sont les cantons protestants qui ont été les plus dynamiques.

                                      Toutes ces analyses font un lien entre la mentalité et ce qu’on peut appeler l’intelligence collective, dont dépendent notamment la qualité de vie et la longévité.

                                      Comme par hasard, il s’avère que les complications de notre orthographe ont été mises en place au même moment que le courant de Contre-Réforme, vers 1640.

                                      L’explication des problème de la société française est alors toute simple et lumineuse. Le livre "Le Prince", de Machiavel était sorti un siècle plus tôt et il avait été interdit par l’Eglise 28 ans après sa parution. Ce livre sous-entend en permanence que le pouvoir ne se partage pas, il se garde ou il se prend, par les voyous les plus motivés, et pour ça, la fin justifie les moyens.

                                      Machiavel inspirait et inspire les réflexions de la classe dirigeante, alors que les milieux populaires en ignoraient et en ignorent jusqu’à l’existence.

                                      Le machiavélisme a beaucoup utilisé l’Eglise pour garantir la soumisssion populaire. Par exemple, suite à la révolution de 1848, Thiers, un rationaliste, est allé jusqu’à déclarer : "courons nous réfugier dans les bras des évèques, eux seuls pourront nous sauver (Cité dans "les grands discours parlementaires du 19ème siècle, préface de Jean-Louis Debré). Ce ralliement opportuniste à l’Eglise a permis à Montalembert, député de Maiche, de mettre en place en 1850 l’enseignement catholique qualifié pour la circonstandce de "libre". Le marché était on ne peut plus clair : l’Eglise fournissait des cadres moyens soumis et bien pensants, et, en contrepartie, elle avait ainsi une tribune pour faire connaitre son message.

                                      Depuis quelques dizaines d’années, l’Eglise ne peut plus guère être manipulée efficacement par quelque dirigeant machiavélique. Notre chanoine-président aurait probablement mieux fait de se contenter d’une grâce terrestre qu’il tenait, sans vouloir y ajouter une autre grâce qui fleurait trop l’opportunisme.

                                      En tout état de cause, un Prince qui se respecte doit maintenant trouver autre chose que l’Eglise comme outil d’asservissement du peuple, et cet ersatz, il le trouve de toute évidence dans l’obscurantisme.

                                      Les deux places fortes de l’obscurantisme sont naturellement les instances qui ont pour mission de former et d’informer le peuple, c’est à dire le système éducatif et les grands médias. Aux sommets de ces deux instances, les chefs de clans se partagent le pouvoir et se ménagent mutuellement. Par exemple, ils ont fait en commun un raté qui a amené l’explosion de mai 68. Ce raté, c’est la réforme signée par Christian Fouchet, ministre du général de Gaulle, et concoctée avec la collaboration indispensable de l’appareil communiste de l’Education Nationale.

                                      S’ils partagent le pouvoir entre eux, pourquoi pas. C’est déja un début de partage. Le malheur, c’est que, depuis 1960 environ, des impulsions venues d’en haut ont fait faire à l’Education Nationale toutes les c... possibles : méthode globale, grammaire structurale, maths modernes, targette à pëne plat, réforme Fouchet. On y ajoutera un intellectualisme forcené digne de l’ancien régime et qui nous vaut un record de chômeurs et la régression sociale, et un activisme agaçant pour faire des réformes bidon.

                                      Et l’orthographe dans tout ça ? Par les difficultés qu’elle apporte, par l’aventurisme pédagogique et les réformes bidon qu’elle occasionne, elle fournit le meilleur des prétextes pour faire cafouiller l’enseignement et écarter les élèves des savoirs fonctionnels, qui, eux et eux seuls, sont synonymes de pouvoir.

                                      Le principal atout de l’obscurantisme moderne, ce n’est plus du tout le catholicisme, c’est l’orthographe du grand-père.

                                      .


                                    • Parpaillot Parpaillot 6 octobre 2008 23:24

                                      @ ortograf-fr :

                                      Cher Mortuacien !

                                      Merci de votre réponse fort bien étayée, mais il me semble que vous mélangez la réforme de l’orthographe française, qui concerne l’ensemble du monde francophone, avec les réformes pilotées par l’Education Nationale en France.

                                      S’agissant des réformes menées en Suisse, au niveau des différents Départements de l’Instruction Publique des cantons romands, je ne pense pas que l’on puisse donner de leçons à la France, car on a commis ici également, passablement de bêtises, pour ne pas dire de c..., me semble-t-il.

                                      Pour ma part, je suis persuadué que le mal dont souffre les francophones, mais ils ne sont pas les seuls à en souffrir, c’est la perte de la communication par l’écrit au profit de l’oral et de l’image, ce qui se traduit par un appauvrissement de l’orthographe et du vocabulaire. La plupart des autres langues, pour ne pas dire toutes, sont d’ailleurs confrontées au même problème. Que voulez-vous, il est plus facile de tourner le bouton de la TV que les pages d’un livre ...

                                      Encore une fois, je pense que le problème de fond est essentiellement imputable au milieu social et à la qualité de l’enseignement, plutôt qu’à l’origine de la langue maternelle.

                                      Citant Alain Peyrefitte, vous écrivez : " Le même auteur fait remarquer que ce sont les pays protestants d’Europe du Nord qui ont fait la révolution industrielle, il fait remarquer aussi qu’en Suisse, ce sont les cantons protestants qui ont été les plus dynamiques."

                                      Je ne souhaite pas relancer les guerres de religions, malgré mon pseudo smiley , mais ce qu’a écrit Alain Peyrefitte me semble conforme à l’histoire. Ces faits peuvent s’expliquer par deux faits historiques : l’invention de l’imprimerie d’une part, suivie de la Réforme elle-même vers les années 1530 environ. La Réforme a encouragé, pour ne pas dire contraint, les fidèles à la lecture de la Bible, celle-ci étant désormais traduite en français, il était dès lors indispensable que ceux-ci sachent lire. Or maîtriser la lecture, c’est aussi accéder à la connaissance, celle-ci ne se limitant pas aux paroles divines ...

                                      S’agissant maintenant de l’espérance de vie, vous écrivez :
                                      " Toutes ces analyses font un lien entre la mentalité et ce qu’on peut appeler l’intelligence collective, dont dépendent notamment la qualité de vie et la longévité. "
                                      Après la Réforme, je pense que la culture protestante avait une incidence sur ce que j’apellerais l’hygiène de vie, une certaine austérité, qui a peut-être eu un effet bénéfique sur la santé, donc sur l’espérance de vie, mais ce n’est qu’une hypothèse. Cependant avec le temps tout s’estompe, et dans notre univers laïc actuel, rien ne distingue je pense le protestant du catholique sur le plan de l’hygiène de vie et de la diététique en particulier.

                                      Bien à vous !


                                    • skirlet 4 octobre 2008 00:56

                                      L’auteur donne dans la provocation... Eh bien, en voilà une :

                                      http://www.plusfortquelatele.com/videos/bc461eb_Ce-qui-tue-c-est-de-parler-anglais


                                      • manusan 4 octobre 2008 07:19

                                        Le moteur c’est la francophonie et l’essence c’est le pinard.
                                        Voilà pourquoi, ils n’avancent pas.
                                        Un pichet minimum par jour.
                                        Et surtout pas de sirop d’érable, ça encrasse.


                                        • Gilles Gilles 4 octobre 2008 08:50

                                          On attend les commentaires de sinophone

                                          Le chinois, parlé et écrit, plus que complexe, d’apprentissage trés trés long et peu pratique à utiliser dans un contexte informatisé (avez vous vu comment les chinois tapent au clavier ????? un enfer ) devrait permettre moult commentaires sur leur état d’esprit, intelligence, caractère, avancées technologiques.....


                                          • Tristan Valmour 4 octobre 2008 09:46

                                            Monsieur,

                                            Ayant un peu de temps, je reviens vers vous pour apporter spécifiquement un éclairage sur l’orthographe. Avant cela, allez voir ce qui se passe en Ontario (je vous ai dit que je connaissais un peu le système canadien non ?), dans les écoles francophones qui emploient la pédagogie explicite. Elles n’ont vraiment rien à envier aux anglophones en terme de résultat. Le problème est ailleurs (il est pédagogique), comme presque toujours.

                                            Je voulais également rappeler que le problème de la langue a été le leitmotiv de la France colonialiste pour imposer sa langue, sa culture et son économie aux colonisés. Nous avons même déclaré que l’arabe était incapable d’acquérir du vocabulaire scientifique. Et ce sont des gens très sérieux et très compétents qui ont annoncé cela !

                                            Les professeurs de français, aussi qualifiés soient-ils, sont incompétents pour parler seuls d’orthographe. Cela relève, comme toujours lorsqu’il s’agit d’examiner des problèmes complexes, d’une équipe pluridisciplinaire composée de professeurs de français, linguistes, psychologues cognitivistes, neurobiologistes, etc.

                                            Tout mot est codé ; il comprend un signifié (le sens du mot) et un signifiant (la manière dont il se prononce et s’écrit). Le code est initialement arbitraire. Si je décide que le mot qui s’écrit bloorb signifie gloubiboulga et se prononce oyoyo, je viens de commencer la construction d’une nouvelle langue. A partir de ce mot, je vais pouvoir construire d’autres mots, par dérivation ou par composition. Puis, pour faire des phrases et me faire comprendre, je vais poser des règles. Parce que c’est plus facile avec des règles, surtout quand elles sont partagées par tous.

                                            Comment le mot est-il codé par la mémoire ? Le graphème (le signifiant écrit) est analysé par le cortex occipital et stocké dans la mémoire graphique (parce qu’on parle de mémoire, mais il faudrait parler des mémoires puisqu’elles sont spécialisées). Le phonème (le signifiant oral), lui, est codé dans deux modules : auditif et phonétique. Ces codes s’associent ensuite dans la mémoire lexicale. Ensuite, le signifié, associé au phonème et au graphème codés par les précédents modules, est codé dans la mémoire sémantique. Et toutes ces mémoires fonctionnent en réseau à une vitesse de l’ordre de la milliseconde. C’est fou, non ?

                                            La mémoire est « élastique ». Plus on mémorise, mieux on mémorise. Nous sommes très loin d’atteindre nos capacités maximales. Avec de la méthode et les cours appropriés, on peut mémoriser des livres entiers sans aucune difficulté. C’est à la portée de presque tout le monde. Ca n’a rien de magique. Comme il existe des méthodes (Richaudeau) pour lire à une vitesse de 1000 mots minute.

                                            Les capacités cognitives sont elles-aussi « élastiques ». Plus on apprend, mieux on apprend, plus vite on apprend. Plus on est habitué à faire des taches complexes, mieux on les fait. L’information (donc l’orthographe d’un mot) circule par les neurones dans un réseau qui dépasse potentiellement le nombre d’atomes dans l’univers !

                                            Vous avez compris où je veux en venir : plus vous simplifiez, plus vous rendez les esprits simples. Et c’est le tort de toute une génération de professeurs de français qui ne font plus étudier des œuvres originales à leurs élèves, mais des œuvres édulcorées. Je ne dis pas pour autant qu’il n’y a pas quelques réformes à faire en orthographe. Vaugelas lui-même disait que l’orthographe était évolutive. Et une erreur commise par le plus grand nombre devient ensuite la règle (clef = clé).

                                            Les choses sont beaucoup plus complexes qu’on pourrait le croire n’est-ce pas ? En tout cas dire que les élèves francophones réussissent moins que les anglophones en raison de la langue est faux. Dire que la langue implique une mentalité particulière l’est encore plus. Rappelons-nous que des hommes extrêmement brillants ont affirmé la supériorité des « races » sur les autres, « preuves scientifiques » à l’appui. Méfions-nous !



                                            • grangeoisi grangeoisi 4 octobre 2008 10:04

                                              Bref on a beaucoup enfourché son dada !

                                              Mais en France Monsieur ? On ne voit guère d’analyse sur les résultats !

                                              Pour le Québec le problème de connaissance orthographique ne date pas d’hier ! On aura même parlé de générations perdues concernant ce sujet. Il est amusant de lire des écrits manuscrits de québecois.

                                              L’ orthographe et le syntagme ne sont pas des plus compliqués dans la langue anglaise , on est cependant surpris en constatant de superbes fautes dans les textes. A noter aussi que ce côté de l’ Atlantique on aura été moins regardant sur ces connaissances, permettant, entre autres, de faire connaître Jack London.


                                              • ortograf-fr 4 octobre 2008 13:49

                                                Réponse à grangeeoisi :

                                                "Mais en France Monsieur ? On ne voit guère d’analyse sur les résultats !"

                                                Réponse :

                                                Parlez-vous du "bon cru" du bac qu’on nous annonce chaque année ?

                                                En toute sincérité, nous avons dans le public et dans les enseignants un bon noyau de gens qui tiennent la route et qui ont heureusement du recul par rapport aux modes débiles que nos manipulateurs professionnels voudraient nous faire gober en matière d’éducation.

                                                Mais il est clair aussi que les résultats obtenus ne sont pas à la hauteur de l’énorme investissement éducatif réalisé par la collectivité, par les éducateurs et par les familles.

                                                Si vous voulez une analyse indépendante et objective des performances du système éducatif, sachez que les médias ne vous sortiront jamais rien d’autre que les discours de perroquets des deux clans politiques.

                                                Actuellement, les refondateurs jouent sur le catastrophisme et gagnent toutes les positions. Les pédagos voyous qui font semblant de s’y opposer sont en réalité leurs complices dans un même obscurantisme.

                                                Au train où les refondateurs avancent, on aura une guerre civile dans quelques années. Ca nous fait penser à Montalembert déroulant un tapis rouge à la fois éducatif et politique à Napoléon le Petit. Vingt ans plus tard la triple Buse se prenait une râclée et on avait la Commune de Paris.

                                                On a l’intelligence qu’on peut au pays de l’orthographe française et de la Révolution Française.


                                              • ortograf-fr 4 octobre 2008 13:24

                                                Avec de l’argent virtuel, on mettrait Paris dans une bouteille.

                                                En attendant, vous pouvez toujours sortir votre gousset pour nos Vaillants Défenseurs de l’Orthographe. 

                                                Ils viennent encore de nous trouver une nouvelle solution-miracle - ça leur arrive souvent - mais pour cela ils réclament "plus de moyens" - c’est ce qu’ils demandent tout le temps.

                                                Pour info, voir aussi le mini-tract intitulé : "L’illusion de la culture... la réalité de la facture ! Les charlatans de l’orthographe vous doivent beaucoup d’argent".

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