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Accueil du site > Actualités > Société > Le « self-scanning », ou le paradoxe sociétal

Le « self-scanning », ou le paradoxe sociétal

C’est une affaire entendue, les Français fulminent, à juste titre, contre un taux de chômage excessif qui laisse nombre de nos concitoyens sur le carreau et contribue à aggraver, mois après mois, la paupérisation des classes populaires. Et pourtant, une partie de ces Français exaspérés encourage à sa manière la montée de ce taux de chômage. Un paradoxe que la majorité d’entre eux refuse d’assumer...

Il suffit de fréquenter les hypermarchés de la grande distribution pour s’en convaincre : mois après mois, les Français sont toujours plus nombreux à utiliser un boîtier de « self-scanning », autrement dit un lecteur de code-barres, lorsqu’ils effectuent leurs courses hebdomadaires. Qu’il se nomme Scan’ Achat chez Leclerc, Scan’ Express chez Géant, Scan’ Lib chez Carrefour ou Rapid’ Auchan, c’est le même système qui a progressivement été mis en place dans toute la grande distribution, y compris dans les magasins des enseignes Intermarché, Monoprix et Super U.

Pour mémoire, ou à destination des rares lecteurs qui ne connaissent pas le « self-scanning », rappelons comment cela fonctionne, non sans avoir précisé que les clients intéressés par cette formule doivent, avant la toute première utilisation, s’être préalablement inscrits à l’accueil du magasin afin de disposer du sésame, une carte de fidélité dédiée à ce système :

Dès l’entrée dans le super ou l’hypermarché, des boîtiers de lecture de codes-barres, dont l’aspect ressemble à une grosse télécommande de téléviseur, sont mis à la disposition des clients après avoir été réinitialisés, autrement dit remis à zéro. Il appartient au client qui souhaite avoir recours à ce système de se munir de l’un de ces boîtiers puis de procéder à ses courses dans les allées du magasin, à charge pour ce client de scanner chacun de ses achats avant de le placer dans son caddie. Au passage à l’une des caisses dédiées au « self-scanning  », inutile de vider le caddie sur le tapis (sauf en cas de contrôle) : il suffit de remettre le boîtier à l’employé(e) qui, en quelques secondes, enregistre automatiquement la liste des achats et affiche la note à payer. Chez Carrefour, on va même encore plus loin, l’employé(e) de caisse étant remplacé(e) par un automate !

Certains clients voient un aspect ludique dans l’utilisation d’un boîtier de self-scanning. Pointer le code-barres d’un paquet de lessive, d’un tube de dentifrice ou d’une boîte de sardines n’a pourtant rien de particulièrement excitant ! D’autres adeptes du self-scanning apprécient, quant à eux, de pouvoir à tout moment connaître le montant de la note qu’ils vont devoir payer en caisse ou à l’automate. Mais est-ce vraiment indispensable ? Et quid du désir inconscient – et donc inexprimé – de céder à l’attrait de la nouveauté ? Cette nouveauté qui conduit tant de nos compatriotes à se ruer sur les innovations, souvent au-delà du raisonnable relativement à l’usage attendu.

Le principal attrait pour le self-scanning ne réside toutefois ni dans sa dimension ludique ni dans le suivi de l’addition si l’on en croit les utilisateurs. Ce qu’ils plébiscitent, c’est avant tout le gain de temps que ce système leur fait réaliser. Et le fait est qu’il n’y a quasiment pas de queue aux caisses dédiées au self-scanning : les caddies y défilent rapidement, comparé aux caisses traditionnelles voisines où il n’est pas rare de devoir passer cinq bonnes minutes à attendre son tour.

À noter qu’à côté du self-scanning existe également, ici et là, le self-checking dont le principe ne consiste pas à scanner soi-même les produits au fur et à mesure des achats dans la grande surface, mais à les dérouler comme par le passé sur le tapis de caisse. Seule différence avec le système traditionnel, c’est le client lui-même qui scanne ses produits avant de régler l’addition sur un automate. Un grand absent dans ce processus : l’employé(e) de caisse devenu totalement inutile.

On l’aura compris, l’usage du self-scanning est du pain béni pour le patronat de la grande distribution : en accélérant le temps de passage aux caisses dédiées ou aux automates, voire en transformant les clients eux-mêmes en auxiliaires de vente, les directeurs d’hypermarché limitent progressivement le nombre de leurs employé(e)s et diminuent d’autant le volume des charges salariales. Avec pour corollaire, ici de ne plus recruter, là d’envoyer vers Pôle Emploi un nombre croissant de femmes et d’hommes pour qui ces jobs pouvaient avoir une importance vitale, aussi ingrats fussent-ils, tant au plan des relations avec une clientèle de plus en plus exigeante qu’en termes de préjudices physiques, notamment sous la forme de douleurs lombaires et de tendinites du poignet et du coude.

Les usagers du self-scanning ont-ils conscience qu’en recourant à ce système ils contribuent à envoyer toujours plus de personnes pointer au chômage, parfois dans des régions sinistrées où les emplois d’hypermarché représentent la seule planche de salut pour des familles menacées par la précarité ? Difficile de répondre à cette question tant elle suscite de la part des intéressé(e)s une réaction quasi unanime d’agacement puis de fuite. Le plus étonnant est que l’on trouve, parmi les usagers réguliers du self-scanning et du self-checking, de nombreux retraités que la perspective de quelques minutes d’attente en caisse ne devrait pas effrayer, ainsi que des chômeurs étonnamment indifférents aux risques de perte d’emploi qu’ils font courir aux salariés de leur enseigne préférée.

En définitive, inutile de se faire des illusions : le self-scanning et le self-checking vont se généraliser dans la grande distribution aussi sûrement que s’est généralisé le self-service aux pompes à essence. Et c’est ainsi que des dizaines de milliers d’emplois de caissières et de caissiers vont peu à peu disparaître sur les 200 000 que compte actuellement la profession. Doit-on en blâmer les usagers du self-scanning et du self-checking  ? Même pas, car ils ne font qu’accélérer une évolution inscrite dans la doctrine du libéralisme dominant et dans les objectifs de développement des techniques commerciales.

Il n’empêche qu’en cette période de crise caractérisée par la persistance d’un taux de chômage élevé, les employé(e)s de caisse voué(e)s aux prochaines charrettes apprécieraient sans doute de pouvoir bénéficier d’un sursis avant la chute inéluctable du couperet pour la majorité d’entre eux. Un sursis que seule la clientèle de la grande distribution peut lui assurer.


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194 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 29 septembre 2014 10:36

    pour l’instant, il y peu de larbin.
    pour que ce soit généraliser, il faudra payer le client.


    • Fergus Fergus 29 septembre 2014 11:40

      Bonjour, Foufouille.

      76 % des usagers français de la grande distribution (80 % des Belges) auraient déjà utilisé l’un de ces systèmes, d’après un sondage Toluna effectué pour le compte de l’ESSEC en France et en Belgique. Et 93 % des Français (contre 97 % des Belges) pensent que le phénomène va se généraliser dans les années à venir.

      A l’heure actuelle, ce sont environ 25 % des clients qui ont définitivement sauté le pas. Eu égard à la progression en hausse constante, année après année, on est là sur un processus irréversible, et il ne sera pas nécessaire de « payer le client » !


    • foufouille foufouille 29 septembre 2014 16:45

      @fergus
      je traîne peu souvent dans les magasins. le peu de fois ou j’y vais, je l’ai pas encore vu.


    • Fergus Fergus 29 septembre 2014 16:53

      @ Foufouille.

      En effet, cela doit faire un moment que tu n’y es pas allé car le phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur.

      Personnellement, je vais dans les supermarchés essentiellement pour les produits d’entretien, les jus de fruits, les alcools et les sucres et féculents. Pour le reste, je ne fréquente que les commerces de bouche traditionnels et les marchés.


    • foufouille foufouille 29 septembre 2014 18:47

      @fergus
      je vais dans petits super ou ce serait très mal vu. je me souviens d’un grand casino ou nous étions sur plusieurs files d’attentes avec les caisses automatiques presque vides.
      je préfère encore le drive, il y a des gens derrière


    • Urbain II 30 septembre 2014 11:09

      Ne soyez plus larbin.


      « Pour ma part je ne mets plus les pieds dans les grandes enseignes et privilégie les marchés locaux , les coopératives de production quand c’est possible ...Je vote avec mon porte monnaie contre la grande distribution. » (conclusion de l’article de Carnac)


      Voilà ce qu’il faut faire : marchés, petits commerces, petits libres-services etc.

      De plus, vous vous apercevrez rapidement que finalement vous dépensez moins et gagnez du temps.

      Avez-vous pensé à ceux qui n’ont pas de voiture ou ne peuvent pas se déplacer, même temporairement ?

      Avez-vous pensé qu’un jour ce pourrait être votre cas ?

      Comment ferez-vous alors s’il n’y a plus de commerce près de chez vous ?

      Pour qu’il y en ait et qu’ils ne ferment pas, il faut y aller.

    • anomail 30 septembre 2014 12:33

      La sauvegarde de l’emploi j’ai essayé.

      Aux péages d’autoroute j’essayais de passer à la flèche verte, là ou il y avait toujours quelqu’un.

      Mais force est de constater que maintenant il n’y a vraiment plus personne nulle part aux petits péages.

      Le problème s’est résolu de lui-même : le prix a explosé, donc je ne prends plus l’autoroute.

      Concernant les grandes surfaces, voici comment je vois la chronologie :

      - Disparition progressive des caissières au profit des caisses automatiques. Elles ne disparaîtront pas complètement car il faut tout de même gérer les incidents.

      - Généralisation des drive, puis

      - Leclerc & Co. se font balayer par un Amazon entièrement automatisé.

      - Là tout le monde est au chômage et a du temps, donc retour aux producteurs locaux smiley


    • Fergus Fergus 30 septembre 2014 12:55

      Bonjour, Urbain II.

      N’oublions pas de souligner que la qualité des produits vendus par les artisans du petit commerce et sur les marchés est de bien meilleure qualité que ce qui est vendu en grande surface.


    • Fergus Fergus 30 septembre 2014 13:12

      Bonjour, Anomail.

      J’utilise moi-même très rarement les autoroutes dont je trouve effectivement les prix exorbitants. Qui plus est, sur les routes, on peut boire un coup ou déjeuner dans des lieux sympathiques et, en cas de besoin, acheter de l’essence à un prix nettement inférieur à celui des stations d’autoroute.

      Pour ce qui est d’un retour généralisé aux producteurs locaux, ne rêvons pas, hélas !


    • rmusic rmusic 29 septembre 2014 11:11

      Je ne suis absolument pas contre l’éradication de certains métiers qui n’ont rien d’humain, souvenez vous « le poinçonneur des lilas » l’analyse de Gainsbourg était la déshumanisation par une tâche répétitive et sans intérêt conduisant à rendre l’homme sans espoir et limite suicidaire.

      Je pense aussi à ces gens qui déchargeait manuellement des camions ou des bateaux à la seule force de leurs muscles et qui très jeunes étaient complétement détruits par leur travail, ceux-ci ont apprécié l’avènement du transpalette et du chariot élévateur.

      Je pourrais citer des milliers d’autres exemples.

      Pour moi, le problème n’est pas la suppression de certaines tâches indignes de l’être humain, mais la répartition des gains de productivité, induits pas le progrès, au seul profit de la finance.


      • liebe liebe 29 septembre 2014 11:26

        il est vrai qu’être suicidaire dans le métro en poinçonnant des tickets est plus terrible qu’être suicidaire chez soit en fin de chômage sans grand espoir de pouvoir trouver un emploi qui permette de gagner le minimum vital. 

        Il y a une grande différence entre les aménagements qui permettent une meilleure qualité de travail (transpalette) et la suppression pure et simple des emplois de caissières , qui par leur gentillesse et leur sourire rendent souvent la vie plus belle. 


      • Fergus Fergus 29 septembre 2014 11:52

        Bonjour, Rmusic.

        On peut comprendre effectivement qu’il soit souhaitable d’éradiquer certaines professions par trop pénibles. Mais supprimer des emplois en périodede fort chômage n’est sans doute pas ce que l’on fait de plus judicieux. Qui plus est, il ne faut pas se tromper sur le job de caissière (ou de caissier) : nombre de salarié(e)s concerné(e)s sont réellement attachés à leur job. C’était notamment le cas de l’une de mes anciennes voisines qui travaillait au Géant de Morlaix et se montrait plutôt contente de cet emploi. Il est vrai que l’exercice d’un job de ce type en province est nettement moins éprouvant qu’à Paris.

        Le métier de poinçonneur était l’exemple-type du job inintéressant car il se résumait à deux tâches basiques : faire un trou dans un billet et actionner une barrière. Tout cela en sous-sol. Rien à voir.


      • miha 29 septembre 2014 12:51

        Exact, Music, le problème n’est pas que les machines remplacent l’Homme pour les tâches pénibles et/ou répétitives (au contraire, c’est un progrès qui libère l’Homme : qui a envie de passer 8 heures par jour derrière une caisse ou dans une cabine de péage... ou le souhaite pour ses enfants ?), le problème c’est l’absence de partage des richesses produites par ces machines.

        Une solution, c’est d’exiger un revenu de base inconditionnel ET suffisant financé par ces richesses.

        Et si les clients paient autant alors même que le magasin a moins de salariés, c’est bien la preuve que le fameux « coût du travail » est une fumisterie... ce sont bel et bien les actionnaires qui coûtent !!!


      • rmusic rmusic 29 septembre 2014 12:53

        Je veux tout simplement dire que les gains de productivité doivent permettre de préserver l’emploi en abaissant le temps de travail et continuer à payer au même salaire les employés plutôt que cet argent aille grossir les comptes des paradis fiscaux et génère de la plus value sur des comptes qui n’ont d’utilité que d’endetter ceux qui produisent.

        Sans changer radicalement de société vous avez entièrement raison, je propose un changement radical de société.

        Cordialement


      • Fergus Fergus 29 septembre 2014 14:31

        Bonjour, Miha.

        Je partage votre avis sur la nécessité d’un revenu de base. Compte tenu des évolutions de la société et de la raréfaction croissante de l’emploi, sans doute faudra-t-il l’envisager dans le cadre d’une société refondée sur des bases nouvelles.

        Quant aux actionnaires, ils sont bel et bien au cœur du problème posé par les mutations des tâches de la grande distribution. Et le moins que l’on puisse dire est que, dans le triangle actionnaires-employés-clients, seuls les premiers sont les bénéficiaires de ces mutations.


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 septembre 2014 09:16

        Miha,
        Ce n’est pas le travail qui manque, c’est le pouvoir d’achat pour financer ce travail.

        Il existe une quantité d’activités que les citoyens font eux-mêmes, ou ne font pas, par manque d’argent : travaux dans la maison, aides aux devoirs, aide à l’entretien des jardins, ménage, réparations en tous genres, se recycler dans certains domaines, repassage ou gardiennage d’animaux de compagnie etc.


        Le partage des richesses passe par les salaires (droit du travail), les services publics et les aides sociales. C’est notre modèle social français issu du CNR qui répartissait les richesses produites à travers les impôts.

        C’est ce modèle qui va disparaître. Feuille de route de Matignon.

        Le revenu de base est la nouvelle tarte à la crème, des européistes de Gôoche, pour éviter de sortir de l’ UE et de protéger le modèle social français.

      • Fergus Fergus 30 septembre 2014 10:21

        Bonjour, Fifi.

        Les petits travaux domestiques exécutés à titre payant sont déjà très nombreux, et cela ne coûte pas très cher car la plupart du temps les clients bénéficient d’un crédit d’impôts qui rend le recours aux organismes, associations et auto-entrepreneurs très attractif. Je ne crois pas que l’on puisse aller beaucoup plus loin dans ce domaine, ou alors de manière marginale.

        Je pense, moi aussi, que le revenu minimum d’existence va devenir une nécessité vitale pour la société dans un environnement socioéconomique qui sera caractérisé par une automatisation encore plus grande et la disparition corrélative de très nombreux emplois en équivalent plein-temps dans l’avenir. Il faudra donc aller à la fois vers une baisse significative des temps de travail afin de permettre un plus grand partage, mais aussi assurer à ceux qui resteront laissés pour compte un revenu suffisant d’existence.

        Il y a quelques années, le Néerlandais Sicco Mansholt, président de la Commission Européenne, avait émis l’idée qu’un jour ce type de revenu serait inévitable et nécessaire, et il y était favorable. Mansholt était pourtant d’un libéral pur jus !


      • Fergus Fergus 30 septembre 2014 10:22

        Erratum : dans le dernier paragraphe, lire quelques décennies et non quelques années


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 septembre 2014 10:50

        Fergus,
        Vous n’avez pas lu ce que j’ai écrit : le revenu universel est une arnaque !


      • Fergus Fergus 30 septembre 2014 11:03

        @ Fifi.

        J’ai bien lu, mais je pense exactement le contraire !


      • Citrik_Elektrik Citrik_Elektrik 6 octobre 2014 09:11

        Je me suis fais exactement la même réflexion que vous en lisant l’article. Le problème en soi n’est pas la disparition de certains métiers en raison de l’arrivée de nouvelles technologies, le problème c’est que notre modèle de société est devenu incapable de générer de nouvelles professions. Ce modèle du « consomme et crève » est philosophiquement tellement pauvre qu’il ne peut que tendre vers toujours moins d’emploi car il s’agit d’un système qui ne créée plus rien mais s’optimise de plus en plus.

        Pourtant, en dehors de cet idéal, la classe politique n’a rien à proposer. A quoi sert la France en 2014 ? Tant que l’on aura pas répondu à cette question, nous n’aurons rien de plus à envisager que de toujours plus consommer inlassablement et vivre sans autre projet. Dès lors, comment s’étonner de voir des gens se radicaliser autour de la religion ou de grandes causes comme l’écologie ? La France en particulier et l’Occident en général en sont arrivés à un stade où il n’y a plus réellement de « grande bataille » à gagner. La démocratie est (semble) durablement installée chez nous, on produit assez de denrées alimentaires pour nourrir toute la population (même si tout le monde n’en bénéficie pas), la médecine est accessible à une grande majorité... Bref, on est obligé de s’inventer des problématiques économiques complètement virtuelles comme la dette pour pouvoir s’occuper et se trouver une nouvelle bataille à remporter.

        Cet accès à la nourriture, aux soins et à la démocratie n’est pas encore avéré dans des pays comme l’Inde ou la Chine pour ne citer qu’eux. Ces pays ont donc des idéaux à assouvir. La France n’a plus grand chose devant elle pour faire avancer sa population. Donc on consomme puis on meurt. Pour nous faire consommer toujours plus, on produit de façon toujours plus efficace. La suppression des caissières n’est qu’une nouvelle étape. Mais une étape vers quoi ? Tant que l’on ne comprendra pas la destination vers laquelle on avance, il n’est pas vraiment nécessaire de s’interroger sur le sens des étapes puis qu’elles n’ont aucun. Les Shadoks ou les Lemmings ne jamais été aussi proches de nos propres existences.

        J’achèverai mon post sur la dernière réplique de Huis Clos de Jean-Paul Sartre : « Eh bien, continuons. »


      • Fergus Fergus 6 octobre 2014 15:05

        Bonjour, Citrik.

        Précisément, dans une société qui n’offre plus rien à sa population dans le cadre du modèle actuel, c’est à l’évidence le modèle qu’il faut changer, la population ne pouvant être changée à court ou moyen terme dans sa composante démographique. D’où la nécessité d’aller vers une société capable de mieux répartir le temps de travail (autrement dit de la diminuer de manière significative) et de créer, dans le même temps, un revenu minimum universel pour atténuer les inégalités résiduelles. Un vaste et ambitieux projet pas si utopique qu’il en a l’air. Et pour cause : ce sera ça ou le soulèvement inéluctable des laissés pour compte !


      • Citrik_Elektrik Citrik_Elektrik 6 octobre 2014 20:12

        Bonjour Fergus,

        Je vais me renseigner sur le revenu minimum universel dont vous parlez. Ça me rappelle néanmoins qu’au CP (1986), la maîtresse nous disait « en l’an 2000, il y aura des voitures volantes et des robots iront travailler pour nous ». En 2014, pas de voitures volantes mais les robots sont là ! Mais au lieu de bosser pour nous, ils bossent à notre place les cons ! ^^


      • Fergus Fergus 7 octobre 2014 09:13

        Bonjour, Citrik.

        Les robots, cela ne date pas d’hier, mais remonte aux débuts de l’industrialisation. Moi-même ancien informaticien, j’ai vu disparaître de très nombreux emplois liés à l’automatisation des tâches. Et le processus ne va évidemment faire que s’amplifier si l’on considère les évolutions rapides des techniques dans tous les domaines.

        C’est pourquoi la prise en charge des individus dans la société devra forcément évoluer vers de nouveaux modèles. Mais entre l’immobilisme du personnel politique et l’égocentrisme d’un patronat seulement préoccupé par les marges et les dividendes, tout le système est bloqué. Tôt il tard, il se débloquera pourtant d’une manière ou d’une autre.

        Le meilleur comme le pire peuvent en sortir !


      • liebe liebe 29 septembre 2014 11:20

        Déjà fréquenter la grande distribution.... c’est un risque, mais oui là nous voyons disparaître encore des emplois , comme nous voyons disparaître les péagers, avec les télé-badges lorsque pour nous faciliter la vie, pour aller toujours plus vite nous cédons au petit boitier qui se pose sur notre pare brise et qui nous permet de passer à 30 km/h les péages autoroutiers. Le phénomènes n’est pas nouveau, lorsqu’à Décathlon, pour ne pas citer cette grande marque je m’insurge contre la présence unique des caisses en libre service... le patron m’indique qu’il a bien pris note de mes remarques mais que c’est l’évolution normale, et bien moi je boycotte... Nous devrions être nombreux à boycotter... Pour l’anecdote dans un des nombreux magasins décathlon, au moment de la pause , aucune caissière, aucun caissier, uniquement la personne qui s’occupe des caisses en libre service. J’ai refusé d’y passer, je me suis fait ouvrir une caisse normale. C’était soit cela, soit je posais mes achats et je partais. Lutter contre toutes ces petites pressions est important. Il faut raison garder. Bientôt nous verrons des appareils qui nous coifferons, qui nous raserons, qui nous ferons une manucure, une pédicure, pourquoi pas des diagnostics médicaux via internet.... 





        • Fergus Fergus 29 septembre 2014 12:17

          Bonjour, Liebe.

          Je comprends d’autant mieux votre réaction que je suis moi-même irrité par l’expansion progressive de tels systèmes dans la société. Mais il ne faut pas se leurrer, c’est un combat d’arrière-garde qui ne permettra pas de s’opposer à la généralisation de ces systèmes déshumanisés.

          En matière de services, on peut d’ailleurs également citer les banques qui multiplient les automates multi-opérations, synonymes de suppressions d’emplois de guichet, ou les transports en commun (train, métro, avion) qui suppriment eux aussi des emplois de guichet en les remplaçant par des automates, non seulement de délivrance de titres, mais de réservation de places. Il y même des hôtels où le petit-déjeuner est désormais délivré par des automates ! Quelques exemples parmi tant d’autres !


        • Fergus Fergus 29 septembre 2014 13:16

          @ Tonimarus.

          En effet, c’est inévitable, et cette automatisation gagnera encore d’autres activités de service dans l’avenir. Mais on peut, en prenant conscience des effets dévastateurs sur l’emploi dans la grande distribution, limiter la casse sociale, ou du moins contribuer à l’étaler dans le temps. Ce n’est pas satisfaisant, mais c’est mieux que rien !

          Pour le reste, je vous laisse à vos fantasmes, non sans regretter que nous soyons politiquement du même bord car votre sectarisme exacerbé constitue un repoussoir pour les personnes de gauche qui votent encore pour le PS mais se trouvent dissuadés de rejoindre un camp où survivent des nostalgiques des procès staliniens.


        • gaijin gaijin 29 septembre 2014 11:21

          des robots fabriquent les produits
          des robots vendent les produits
          .......
          qui va acheter les produits ?
          la course a la rentabilité maximum une fois de plus détruit le terrain sur lequel elle pousse .....


          • Fergus Fergus 29 septembre 2014 12:24

            Bonjour, Gaijin.

            Le principal n’est pas détruit : la marge des actionnaires ! Or, c’est bien cette marge qui est le principal moteur de l’automatisation.

            On nage d’ailleurs dans la contradiction la plus absurde : le patronat et ses complices libéraux dans la classe politique veulent supprimer les 35 heures alors que l’automatisation se généralise partout.

            Dans l’avenir, de deux choses l’une : soit on se décidera, dans un nouveau modèle de société, à partager le boulot existant en allant vers les 30 heures, puis peut-être les 25 heures ; soit on verra exploser le nombre des chômeurs, avec un déséquilibre dangereux entre ceux qui bosseront 40 heures et des bataillons de femmes et d’hommes privés structurellement d’emploi. Une aberration !


          • Le printemps arrive Le printemps arrive 29 septembre 2014 14:02

            « soit on verra exploser le nombre des chômeurs, »

            C’est déjà fait
            , l’explosion a déjà eu lieu, elle ne fait pas beaucoup de bruits, à priori...ou vous êtes sourd.

            La diminution des employés en grande distribution n’est pas d’aujourd’hui.
            Il faut maintenant mettre en place des stratégies pour se passer d’eux, cela se fera petit à petit par l’action de chacun à son niveau et à son rythme.


          • Fergus Fergus 29 septembre 2014 16:02

            Bonjour, Le Printemps.

            Je crains malheureusement que le nombre des chômeurs ne soit encore beaucoup plus élevé dans l’avenir si l’automatisation de la production industrielle, mais aussi désormais des services se poursuit au rythme de ces dernières années.


          • Bracam Bracam 30 septembre 2014 00:17

            En même temps, Le printemps (tiens, une enseigne défunte :( ), c’est également entre autre pour précéder cette hypothétique stratégie de boycott que la g. distribution optimise à tout va. C’est pénible, mais je crains qu’il ne faille admettre que la résistance à l’ultra-libéralisme contribue aussi à en renforcer l’action. Réflexe hyper dangereux de défense d’un système morbide, plus grave qu’aucun autre du fait qu’il a pris le pouvoir. Ceci étant dit, j’ai cru comprendre que ces marchands-là voyaient leur chiffre d’affaire se réduire depuis la crise, raison pour laquelle ils luttent contre l’humain, ce salaud de pauvre consommateur qui n’a même plus suffisamment à dépenser pour assurer rendement et croissance de 5 à 15%. Comme on les comprend, comme on aimerait les aider (à claquer). 

            Je suis impressionné par le nombre d’employés en sursis. Et je pense aussi à Amazon dont quelques médias sont parvenus à m’inspirer un dégoût profond, dont les esc... les salariés sont si maltraités. Alors je m’interdis d’acheter chez eux. Pour quel bénéfice, si je puis dire ? Il ne fait guère de doute que sans revenu universel, ça va aller très mal, pour ne pas dire que c’est déjà ce que vivent tant de gens. Il faudrait encore s’interroger sur le sort que certains dirigeants occultes imaginent de faire subir aux surnuméraires, et quelle société ils prévoient pour survivre eux. Et bien sûr, quels moyens ils envisagent avec l’illusion de vaincre.

          • julius 1ER 30 septembre 2014 08:02
             Bientôt nous verrons des appareils qui nous coifferons, qui nous raserons, qui nous ferons une manucure, une pédicure, pourquoi pas des diagnostics médicaux via internet..
            @liebe,
            « pourquoi pas des diagnostiques médicaux »,,,,, mais la plupart des gens se bercent d’illusions !!!!
            les diagnostiques médicaux, le pilotage des avions de lignes etc............ tout cela est inscrit dans les gènes du machinisme, on le sait et on le répète à longueur de forums depuis 50 ans, il ne faudra plus que 15% des travailleurs pour faire tourner la machine économique, c’est pour çà aussi que des gens se battent pour mettre en place un revenu citoyen sinon « what else » pour paraphraser une sentence bien connue........
            que fait-on des 85% de travailleurs/citoyens qui restent sur le carreau, on remet en place les jeux du cirque pour que les exclus s’entretuent pour la plus grande joie de l’oligarchie qui viendra assister au spectacle !!!!!!
            aujourdhui il y a 5 millions de chômeurs, bientôt ce sera 10 millions alors la question n’est déjà plus « what else » mais plutôt « Who’s next » .................

          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 septembre 2014 09:35

            Fergus,
            A cause de NAIRU, si nous ne sortons pas de l’ UE, le chômage ne baissera pas.


            NAIRU, c’est le taux de chômage qu’il faut entretenir pour que l’inflation n’augmente pas, ce qui grignoterait les profits des rentiers.

            Ce n’est par hasard que le seul objectif de la BCE, c’est de surveiller l’inflation !

          • Fergus Fergus 30 septembre 2014 11:18

            @ Fifi.

            Le Nairu est un dogme assez largement fantasmé. Et la mise en œuvre des principes qu’il décrit n’est de toute façon pas inhérente à l’Union Européenne en tant qu’entité politique, mais à la manière dont elle est régie par le Conseil européen et les Traités qui ont été validés. La solution : changer l’UE de l’intérieur en envoyant dans les parlements nationaux et à Strasbourg des majorités de progrès missionnées par les peuples pour renégocier ces traités !


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 septembre 2014 16:49

            Fergus,
            Il faut que les 28 pays en même temps soient d’accord pour renégocier les Traités. Ils ont verrouillé le système par la règle de l’unanimité. Quand aurez vous 28 pays FDG ?

            « Un seul état peut s’opposer à toute modification ».

            Vous pensez que Merkel est d’accord avec le programme du FDG ?


          • Fergus Fergus 30 septembre 2014 20:16

            @ Fifi.

            Vous savez bien qu’en politique lorsque la situation devient ingérable, les règles les plus fermées sont contournées. Si le besoin s’en fait sortir, et cela peut survenir de différentes manières, des solutions seront trouvées.


          • julius 1ER 1er octobre 2014 14:13

            bRAVO Fergus.................... FIFI est une incorrigible pessimiste !!!!!!!!


          • Fergus Fergus 1er octobre 2014 15:37

            Bonjour, Julius.

            Pessimiste, je ne sais pas, mais militante UPR chargée de marteler la nécessité de sortir de l’UE, sûrement !


          • Montdragon Montdragon 29 septembre 2014 11:43

            En effet Fergus, on est prié de passer en caisse pour causer et sourire à la dame (ou au monsieur).
            Le self scanning est d’autant plus vicieux qu’il devrait faire gagner 10% sur le total des achats..même pas cacahouète !
            Dans 10 ans on devra bosser en faisant les courses, en regrettant les caissières (surtout les étudiantes), ils nous enfilent une énorme quenelle sur ce coup-là !


            • Fergus Fergus 29 septembre 2014 13:09

              Bonjour, Montdragon.

              Eh oui, l’un des paradoxes est là : les économies réalisées par les patrons d’hypermarchés en refilant le boulot à leurs clients ne vont pas vers une baisse des prix, mais dans la poche des actionnaires !


            • Bracam Bracam 30 septembre 2014 00:41

              tonimarus45, votre attaque est contre-productive et fausse. Tout au plus y a-t-il dans l’argument de Fergus un point de vue qu’on peut ne pas partager peut-être, lorsqu’il espère qu’il sera possible d’atténuer le choc dramatique de l’automatisation inéluctable qui se produit et se renforcera probablement dans tous les domaines. Il désigne assez clairement les causes et les responsables, la rapacité des dominants, la finance, pour qu’on puisse s’accorder avec lui dans le rassemblement des idées et des forces de résistances. Vous en connaissez beaucoup, vous, de gens qui contestent et luttent contre ce système inhumain et profondément pervers ? Personnellement, moi pas, et je ne veux pas dire pour autant qu’ils sont inexistants, évidemment. Ce qui m’impressionne, c’est la dérive des gens vers toujours plus de libéralisme, d’individualisme, de mépris de l’autre, en réponse désespérante à la dégradation de la situation de la majorité d’entre eux et des menaces qui empirent. Cela vient d’être analysé (je n’ai pas le lien) dans une étude qui révèle que plus la crise s’aggrave, plus la solidarité et les liens sociaux sombrent, alors qu’auparavant les structures familiales et de société débouchaient sur une forme de solidarité et de sentiment de cause commune incomparable. Ceci dit sans rien idéaliser !


            • Fergus Fergus 30 septembre 2014 09:10

              Bonjour, Bracam.

              « plus la crise s’aggrave, plus la solidarité et les liens sociaux sombrent »

              C’est malheureusement une évidence consternante : autrefois, les difficultés socioéconomiques engendraient des réactions solidaires ; ce n’est plus le cas, l’individualisme dominant ne génère plus qu’un repli frileux sur soi-même et trop souvent - hélas ! - la pathétique dénonciation des petits avantages du voisin. Tout cela en lieu et place de la lutte commune contre les personnes et les systèmes qui conduisent à la paupérisation croissante des classes populaires.

              Plus nous serons nombreux à nous opposer à cette dérive, plus nous aurons de chances de susciter une dynamique de lutte.


            • ben_voyons_ ! ben_voyons_ ! 29 septembre 2014 11:48

              Depuis des années, je lis certains Français écrire avec violence :

              « les intermédiaires se gavent, il faut supprimer les intermédiaires dans les chaînes de diffusion/distribution ».

              Les intermédiaires, c’était (oui, il fait écrire au passé) une profusion de petits emplois, et non d’hypothétiques gavés...

              Tout comme Le Bon Coin, aux annonces gratuites (c’est gratuit, c’est super), avec sa centaine d’emplois, qui a remplacé le groupe Paru-Vendu (annonces payantes), avec 3500 emplois... 


              • Fergus Fergus 29 septembre 2014 13:26

                Bonjour, Ben_voyons_ !

                On touche là au grand paradoxe de notre société hyper-individualiste : chacun proteste contre ce qui le pénalise, mais revendique de pouvoir bénéficier ce qui lui rend service, même si cela doit pénaliser des compatriotes.

                L’une des illustrations les plus symptomatique est le mode de vie des bobos parisiens. Sympathiques, ces bobos, mais ils veulent tout à la fois traîner longuement à boire des mojitos avec les copains puis faire leurs courses avant de rentrer chez eux. Résultat : les Monop restent ouverts jusqu’à 22 heures et même 24 heures dans certains quartiers. Est-ce raisonnable ? Non, évidemment ! Mais la société évolue dans ce sens sur le modèle de ce qui existait déjà à Londres, paradis du libéralisme ou les Sainsbury restent ouverts toute la nuit ! Et plus le temps, moins nous sommes nombreux à nous en émouvoir.


              • Le printemps arrive Le printemps arrive 29 septembre 2014 14:14

                L’ennui, c’est que les gains de productivité de ceux qui travaillent réellement ont profité au bien-être des actionnaires, pas aux laborieux.
                Combien de temps le tour de magie va fonctionner ?

                Il faut arrêter avec le chantage à l’emploi.
                Nous devons reprendre la maîtrise :
                - des investissements (qui est à l’appréciation des investisseurs internationaux qui vont au moins disant social)=> voir Friot
                - de la monnaie et du crédit, (lien)
                - des lois qui régissent notre vivre ensemble=> voir chouard
                - de l’éducation nationale

                et il ne faut pas le demander, il faut le mettre en place !


              • foufouille foufouille 29 septembre 2014 17:04

                "Tout comme Le Bon Coin, aux annonces gratuites (c’est gratuit, c’est super), avec sa centaine d’emplois, qui a remplacé le groupe Paru-Vendu (annonces payantes), avec 3500 emplois... "
                leboncoin fonctionne avec 500kb/s, pas paruvendu qui est une daube de en rapidité et recherche


              • julius 1ER 30 septembre 2014 08:07

                Il faut arrêter avec le chantage à l’emploi. 
                Nous devons reprendre la maîtrise :
                - des investissements (qui est à l’appréciation des investisseurs internationaux qui vont au moins disant social)=> voir Friot
                - de la monnaie et du crédit, (lien)
                - des lois qui régissent notre vivre ensemble=> voir chouard
                - de l’éducation nationale

                et il ne faut pas le demander, il faut le mettre en place !

                @printemps,

                à tout le moins ce devrait être la base programmatique de tout parti se disant de gauche, mais comme dirait l’autre on est loin de la coupe aux lèvres.......


              • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 septembre 2014 09:44

                Julius,
                Tout ce que vous décrivez s’appelle la souveraineté. Il faut donc sortir de l’ UE& de l’euro.


              • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 29 septembre 2014 12:38

                Du plus loin que l’on remonte dans l’histoire des technologies on trouve des réflexions sur le danger de l’automatisation des procédés de fabrication car cela prive le peuple de moyens de subsistance et menace de le pousser à la révolte.
                L’accélération des automatismes depuis une génération jalonne un changement de société que l’on ne doit plus sous-estimer : les puissants disposent maintenant de tous les moyens qu’ils désirent pour juguler la colère de la population. Ils ne craignent plus le moindre soulèvement. La voie est libre pour se passer de sa collaboration au-delà du strict nécessaire.


                • Fergus Fergus 29 septembre 2014 13:33

                  Bonjour, Renaud.

                  Les soulèvements restent néanmoins possibles. Notamment parce que cette automatisation - qui va encore s’amplifier - va contribuer à restreindre l’emploi en termes d’équivalents plein-temps. Dès lors, ou l’on ira vers un partage du travail, ou le nombre des chômeurs va tellement augmenter qu’il deviendra ingérable. Autrement dit, ou l’on inventera un nouveau modèle de société, ou tout explosera. Avec, à la clé, le risque pour le patronat de tout perdre en ayant voulu trop gagner. Les adhérents du Medef feraient bien de réfléchir à cela avant que le ciel ne s’assombrisse dangereusement !


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 septembre 2014 09:49

                  Fergus,
                  Les soulèvements ne les inquiètent guère, les sociétés privées de sécurité y pourvoiront.


                  Ce qu’ils ne veulent pas, c’est qu’une Résistance s’organise pour retrouver la souveraineté.

                • Fergus Fergus 30 septembre 2014 11:23

                  @ Fifi.

                  Il n’y aura pas de soulèvement tant que les choses resteront supportables. Mais si de graves et durables fractures apparaissent dans la société en marginalisant des pans de la population, alors il pourra y avoir une révolte des gueux. Mais les « élites » autoproclamées sauront réagir à temps en redonnant un peu de pouvoir d’achat pour étouffer dans l’œuf ce genre de risque. 


                • Loatse Loatse 29 septembre 2014 12:43

                  Si le personnel de caisse pouvait s’extraire de ce métier peu gratifiant et encore moins épanouissant en cultivant leur jardin, faisant de la poterie, de la peinture tout en participant à la vie collective de leur quartier... je ne serais pas contre...


                  Pour cela il suffirait que le gain tiré de cette automatisation croissante et bientôt quasi générale qui gagne quasiment tous les secteurs d’activité soit reversé en grande partie afin que cette automatisation ne pèse pas sur les salariés restants... 

                  Malheureusement, les profits de la grande distribution s’étant réalisés au détriment des salariés payés à coup de lance pierre*, il va sans dire que ce n’est pas demain la veille que ce changement s’opèrera de plein gré..

                  Pour ma part je n’ai jamais trouvé normal que des êtres humains qui encore aujourd’hui sont les rouages essentiels permettant à des entreprises de prospérer en soient réduits comme l’est une amie caissière à vivre dans un deux pièces en étage sans jardin, tout en se serrant la ceinture après 30 ans passés derrière une caisse à supporter les râleurs, les néons, le manque d’aération et de lumière naturelle et les « petits chefs »...

                  et je ne parle même pas des ouvriers astreints à des gestes répétitifs 8 heures durant...avec interdiction de parler... !

                  L’homme est fait pour être libre.. pas aliéné, près de la terre dans un environnement qui laisse une grande part à la nature et non pas dans des tours de béton avec vue sur béton en alternant interim et chômage au mieux ! 

                  auquel cas, il devient comme un fauve en cage..

                  Les nouvelles technologies disait on aux ouvriers des entreprises automobiles allaient permettre de les soulager des taches les plus difficiles tout en diminuant leur temps de travail...

                  Nous savons ce qu’il est advenu de ces promesses...


                  ps : En attendant, je boycotte et les caisses automatiques et les scan et je ne suis pas la seule dans mon supermarché... malheureusement la réponse de celui ci à ces files nombreuses d’obstinés est de faire travailler les caissières plus tard sans les payer... (elles me l’ont dit), pas d’embaucher du personnel supplémentaire..

                  N’osent même pas trop râler de peur de perdre leur job... smiley






                  • Fergus Fergus 29 septembre 2014 14:04

                    Bonjour, Loatse.

                    Malheureusement, pas grand-chose à ajouter à votre constat et à vos conclusions.

                    Le fait est que le contexte actuel rend les salariés de la grande distribution encore plus dépendants des volontés du patronat, et celui-ci ne se prive pas d’user de la menace de chômage que font peser le self-scanning et le self-checking sur les employés.


                  • julius 1ER 30 septembre 2014 08:10

                    @loatse, 

                    tu dénonces, tu constates mais en fin de compte que proposes-tu ?????????????

                  • Mania35 Mania35 29 septembre 2014 12:50

                    Bonjour Fergus,

                    Comme toi je suis opposée aux caisses automatiques, que je n’utilise jamais, et au travail du dimanche.
                    Il existe un autre danger, gros pourvoyeur de chômeurs, c’est le bénévolat dont la France est une championne (entre 14 et 18 millions). Petit à petit des emplois salariés, au sein d’associations ou même d’entreprises, sont remplacés par des bénévoles. Pour certaines associations en manque de financement cela peut se justifier mais dans le cas d’entreprises (parfois de grandes entreprises) cela est scandaleux et doit être dénoncé.
                    Bonne journée.

                    • Fergus Fergus 29 septembre 2014 13:40

                      Bonjour, Mania.

                      Nous sommes donc au moins deux à n’avoir jamais recours à ces gadgets destructeurs d’emplois. Et d’accord également sur le travail du dimanche (mais aussi de nuit) lorsque cela ne correspond à aucune nécessité de service.

                      Le fait est qu’il existe un problème bien réel avec le recours de plus en plus fréquent au bénévolat. Cela mériterait sans aucun doute un débat.


                    • Fergus Fergus 29 septembre 2014 17:45

                      @ Gauche Normale.

                      Sur le travail du dimanche, j’en discutais récemment avec des cheminots. La conclusion de cet entretien : « oui » au travail du dimanche pour les autres, mais « non » pour soi-même, tel est l’état d’esprit dominant dans notre pays. Et c’est malheureusement trop souvent le cas.


                    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 septembre 2014 09:54

                      Que vous soyez d’accord ou pas, la Commission européenne l’impose !
                      Pareil pour la privatisation progressive de la Sécu, la fin du SMIC et des CDI etc.


                      C’est ce qu’ils appellent « les réformes structurelles nécessaires à la compétitivité, ou plus prosaïquement, »la fin du modèle social français".

                      L’UE & l’euro ont été créés pour cela.  ; jeter les Etats providence aux égouts.

                    • Fergus Fergus 30 septembre 2014 11:25

                      @ Fifi.

                      Où avez-vous que la Commission impose le travail du dimanche ? C’est faux, et il suffit d’aller en Allemagne pour s’en convaincre. Ce qui démontre que la souveraineté des états reste à peu près intacte dans ce domaine.


                    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 septembre 2014 17:02

                      Fergus,

                      L’Allemagne , avec les lois Hartz a déjà « envoyé l’ Etat providence aux égouts » et fait baissé le prix du travail depuis longtemps...


                      Le FMI a envoyé en 2012 la feuille de route pour la France, avec la liste des réformes « structurelles » à faire. Ils appellent cela « faire sauter les rigidités du marché du travail ». En clair, détricoter le code du travail.

                      Le MEDEF a fait sa liste de réformes qui l’arrangerait, et l’ouverture du dimanche lui convient.
                      La CGPME a fait une autre liste.

                    • julius 1ER 1er octobre 2014 14:16

                      Fifi mélange tout.... et les causes ... et les effets !!!!!!!!!!!


                    • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 29 septembre 2014 13:31

                      « des dizaines de milliers d’emplois de caissières et de caissiers vont peu à peu disparaître »


                      C’est une bonne nouvelle ! Caissier n’est pas un métier, mis à part le fait de dire « bonjour » et « merci » c’est une activité mécanique qui a pour destin comme toutes les activités mécaniques d’être accomplie par une machine. Sinon, vous regrettez aussi le poinçonneur du métro et les éplucheurs de cacahuètes ?

                      Expliquez à vos enfants qu’il faut avoir avoir un vrai METIER. Un métier est une activité humaine, qui ne peut pas être remplacée par une machine. 

                      • Fergus Fergus 29 septembre 2014 13:58

                        Bonjour, Qaspard.

                        Je comprends parfaitement - et je partage - votre définition du « métier ». Pour autant, en période de fort chômage, on ne peut se réjouir de voir disparaître, sans nécessité autre que la course aux profits, des masses de jobs dont se satisfont des dizaines de milliers de personnes.

                        Dans une réponse à Rmusic, j’ai évoqué le cas d’une caissière voisine de mon ancienne maison dans le Finistère, avec qui mon épouse et moi avons eu l’occasion de déjeuner ou de dîner à plusieurs reprises. Or, cette femme était très satisfaite de son travail, et sans doute n’était-elle pas la seule si j’en crois ses propos. Aujourd’hui, son job est menacé par le Scan’ Express, et dans une région où les emplois peu qualifiés sont rares (cf. Gad à Lampaul-Guimiliau) elle en est atterrée. 


                      • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 29 septembre 2014 14:33

                        Mais Fergus, vous connaissez l’histoire de la révolte des Canuts contre la machine à tisser Jacquard  ? 


                        Vous ne voudriez pas non plus qu’on crée des emplois de coupeurs de gazons aux ciseaux ou de nettoyeur de pneus de bus à la brosse à dents, juste pour fournir des emplois à ceux qui ne savent rien faire d’autre ? C’est désespérant et voué à l’échec !

                        Je comprends bien que pour les vieux travailleurs, c’est difficile d’évoluer vers autre chose, et ces gens doivent être maintenus le plus possible dans leur activité répétitive, puisqu’ils n’ont plus l’énergie pour changer. 

                        Mais par pitié, il ne faut plus éduquer les enfants avec cette idée qu’ils vont être « employés » comme des robots... Parce que les robots feront mieux que les humains, c’est inévitable !

                        Ensuite, il faut aussi avoir une politique sociale intelligente et éventuellement partager les richesses produite facilement et rapidement par les machines, au moins dans les limites d’un minimum vital. De toutes façons, si plus personne n’a d’argent pour acheter ce qui se vend dans la grande surface, il ne s’y vendra plus rien et des hordes d’affamés vont casser les portes pour venir se servir !! Personne n’est gagnant à ce jeu, c’est perdant-perdant, même pour les actionnaires du groupe !

                      • Fergus Fergus 29 septembre 2014 16:09

                        @ Qaspard.

                        J’entends bien qu’il faut éduquer les enfants pour les orienter vers de vrais métiers, valorisants pour eux-mêmes comme pour la société.

                        Pour autant, il y aura toujours des personnes moins formées dont les revendications à l’emploi ne seront pas moins légitimes. C’est pourquoi la disparition des jobs peu ou pas qualifiés peut être un traumatisme pour ces personnes et un vrai problème pour les collectivités locales. D’où l’intérêt de maintenir des emplois accessibles sans qu’il s’agisse pour autant de jobs dégradants ou aliénants.

                        D’accord sur la nécessité d’instaurer, tôt ou tard, un revenu minimum universel.


                      • julius 1ER 30 septembre 2014 08:22

                        @gaspart,

                        ton raisonnement est bon mais poursuit-le plus loin et tu t’apercevras qu’il faut d’urgence mettre en place un revenu citoyen, c’est à la lueur de ce genre de problématique qu’il faut prendre conscience que l’on ne peut pas concurrencer un robot dans une tâche bien cadrée et répétitive.......
                         alors que faire !!!!!! comme disait Lénine !!
                         Faire comme les Canuts..... cad brûler les machines ou dire..... ok puisque c’est un processus historique( puisque l’on ne contrôle pas ce mouvement ayons l’air d’en être les instigateurs !!!!
                        et parlons du partage des richesses que cela génère !!!!!!!!

                      • Fergus Fergus 30 septembre 2014 09:19

                        Bonjour, Julius.

                        Sauf que brûler les machines n’a jamais arrêté les processus d’automatisation. Tout au plus cela les a-t-il retardé - et dans le cas des canuts dans la douleur et dans le sang de centaines de victimes. Or, compte tenu des progrès scientifiques fulgurants que nous connaissons, de tels processus vont à l’évidence se multiplier.

                        C’est pourquoi je pense, comme vous, qu’il va devenir urgent de créer une revenu minimum d’existence sans lequel la société risque de se fracturer et des pans entiers de devenir incontrôlables. Le revenu minimum d’existence est non seulement une exigence de solidarité, mais une nécessité politique de paix sociale.


                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 septembre 2014 09:58

                        Alex
                        Il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que de sottes gens.


                      • Fergus Fergus 30 septembre 2014 11:31

                        Bonjour , Alex.

                        Des coupeurs de gazon, il n’y en pas chez nous, mais en revanche nous ne manquons pas de coupeurs de cheveux en quatre, ce qui demande une grande dextérité !


                      • lloreen 30 septembre 2014 23:40

                        « les hordes d’affamés vont casser les portes pour venir se servir !! »

                        Pour éviter cela il y a cette recette imparable.

                        http://www.incredible-edible.info/


                      • Fergus Fergus 1er octobre 2014 09:06

                        Bonjour, Lloren.

                        Un type d’expérience à suivre, avec beaucoup d’intérêt...


                      • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 5 octobre 2014 23:04

                        « C’est pourtant ce que j’ai vu à l’Île Maurice le première fois que j’y suis allé (pour le travail) : des femmes accroupies sur les greens avec leurs ciseaux.
                        Ce genre de travail, m’avait-on expliqué, était créé pour réduire le chômage. »


                        En effet et c’est lamentable ! A une époque on a aussi construit des routes qui ne menaient nulle part en Angleterre pour ne pas donner du pain « contre rien ». Les pauvres se faisaient chier à casser des cailloux sur des routes inutiles en échange du droit de ne pas mourir de faim, et comme ça ils recevaient leur pitance dans la « dignité » - comme si le travail inutile pouvait apporter la moindre dignité !! Bien sûr cela coûtait plus cher que si on leur avait donné directement de quoi vivre sans faire des efforts débiles, superflus et finalement nuisibles ! Trop con, les humains ! 

                      • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 5 octobre 2014 23:08

                        « ton raisonnement est bon mais poursuit-le plus loin et tu t’apercevras qu’il faut d’urgence mettre en place un revenu citoyen »


                        C’est bien ce que je dis, Julius.

                      • sleeping-zombie 29 septembre 2014 14:01

                        Hello,

                        rmusic a tout à fait raison : un emploi n’est pas une fin en soi. Faire un travail tellement répétitif et stupide qu’il peut être fait par un robot ou un client sans formation n’a rien d’humainement valorisant (le « stupide » s’applique à l’emploi, pas à la personne).
                        Le monde change, les gens savent lire : il n’y a plus de scribe. On a inventé les moteurs : ca a mis des tas de maréchaux ferrant au « chomage ».
                        Le problème n’est pas disparition de l’emploi, c’est un phénomène qui est inéluctable et bienvenu. Le problème c’est l’idiotie d’un système sociale qui date du moyen-âge alors que la technique est du 21eme siècle.
                        Est-ce qu’on peut en vouloir aux dirigeants de Carrefour de mettre en place de tel robots ? bien sur que non, le but d’une entreprise n’a jamais été de créer des emplois. Aux clients d’utiliser les robots ? non plus, il suffit de faire ses courses dans un supermarché le samedi après-midi pour en être immédiatement convaincu.
                        Faudrait juste arrêter de diviser l’immense majorité de gens qui ne foutent rien en plein de petites catégories, certaines choyées, d’autres méprisées. Et de ce fait, être « chômeur » ne serait plus un problème.
                        Comme disait Coluche : Tout le monde gueule Ouais y’a déjà 3 millions de personnes qui réclament du travail.... C’est pas vrai. De l’argent leur suffirait.
                        C’est une question de répartition...


                        • Fergus Fergus 29 septembre 2014 14:16

                          Bonjour, Sleeping-zombie.

                          Entièrement d’accord, notre modèle de société doit être réinventé, et cela d’autant plus que le nombre des emplois va continuer de diminuer dans l’avenir du fait de la robotisation de très nombreuses tâches.



                        • Gemini5 Gemini5 29 septembre 2014 16:38


                          Sleeping-zombie
                          Le problème c’est l’idiotie d’un système sociale qui date du moyen-âge alors que la technique est du 21eme siècle.


                          Petit détail (même si votre expression « date du moyen-âge » était sans doute une façon de parler et ne cherchait pas l’exactitude historique) :
                          Au Moyen-âge, le salariat n’existait pas.
                          sinon, Ok pour tout le reste.


                        • sleeping-zombie 29 septembre 2014 20:47

                          Effectivement, c’était plus une figure de style.
                          Bien que là, je ne parlais pas précisément du salariat, mais plutôt de la mentalité « si tu bosses pas, c’est normal que tu crèves de faim ».
                          A ce titre, dans l’antiquité, les esclavistes n’étaient pas « honteux » d’être oisifs. Je ne demande pas le retour de l’esclavage bien sûr, mais juste revoir quelques schémas de pensée parasités par cette « fausse croissance » qu’ont été les 30 glorieuses.
                          Par exemple, on est en crise depuis 1973 (1er choc pétrolier), en opposition aux 30 glorieuses justement. Comptons : 28 ans de croissance qui marche, 41 ans de crise. Même en faisant dater la crise de 79 (2eme choc pétrolier, et ma naissance), on est encore dans un système qui passe plus de temps « en crise » qu’en croissance. Faudrait peut-être arrêter d’appeler ça « crise » non ? c’est juste son fonctionnement normal...


                        • Francis, agnotologue JL 29 septembre 2014 14:04

                          Bonjour Fergus,

                          cet article me parait être dans la ligne directe de l’ouvrage d’Annie Ernault :  Regarde les lumières mon amour qui nous apprend ce que tout un chacun savait déjà : « La docilité des consommateurs est sans limites ».


                          • Fergus Fergus 29 septembre 2014 14:21

                            Bonjour, JL.

                            Merci pour ce lien. Je ne connaissais pas ce livre, mais le résumé qui en est fait est effectivement en plein accord avec mes propres constats. Il est vrai que l’observation des comportements est particulière intéressante dans les hypermarchés, et riche d’enseignements.


                          • Gemini Gemini 29 septembre 2014 14:07

                            Pour aller plus loin sur le sujet, le Français qui s’inquiète du taux de chômage devrait également s’intéresser aux pratiques de la grande distribution. Les conférences de Christian Jacquiau à ce sujet, notamment, sont édifiants.

                            En résumé, sans même parler des caisses automatiques, la grande distribution a bien d’autre désavantages et pratiques qui ont détruit nos emplois :
                            — disparition de nombreux petits commerces, et des emplois qui vont avec ;
                            — désertification du chaland du centre-ville  ;
                            — pression sur les prix des fournisseurs, les conduisant à délocaliser  ;
                            — quantités commandées énormes, conduisant les exploitations agricoles à s’agrandir et se mécaniser, tuant la petite paysannerie, et donc des emplois.

                            Je n’aborde même pas ici les problèmes écologiques (allongement inutile des distances), esthétiques (la laideur de nos entrées de villes et des zones commerciales en général), ou qualitatif (tire vers le bas la qualité des articles et aliments, les productions de masse nécessaire, surtout pour la nourriture, étant incompatible avec la qualité). La liste pourrait s’allonger.

                            Les caisses automatiques ne sont qu’un épiphénomène d’un phénomène bien plus large : la grande distribution.


                            • Fergus Fergus 29 septembre 2014 14:25

                              Bonjour, Gemini.

                              Vous avez entièrement raison, le fonctionnement des hypermarchés entraîne bien d’autres conséquences que le seul recours aux systèmes de scan.

                              A toutes fins utiles, je vous invite à lire un article que j’ai écrit en mars 2011. Il s’intitule : L’agonie commerciale des quartiers centraux dans les petites villes : l’exemple de Parthenay.


                            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 septembre 2014 10:06

                              La France est le 2e pays au monde derrière les USA pour son taux de grandes surfaces.
                              A travers 4 ou 5 centrales d’achat, elles font la pluie et le mauvais temps sur les producteurs.


                              C’est pourquoi l’ UPR prévoit un prix minimum de viabilité pour les productions agricoles en dessous duquel la grande distribution ne pourra pas descendre.

                              C’est ce genre de mesures que peut prendre un Gouvernement dans un pays indépendant et souverain et pas dans l’ UE, où Hamon attend encore que Bruxelles autorise la France à mettre des étiquettes sur les lasagnes surgelées !

                            • Fergus Fergus 30 septembre 2014 11:35

                              @ Fifi.

                              « C’est pourquoi l’UPR prévoit un prix minimum de viabilité pour les productions agricoles en dessous duquel la grande distribution ne pourra pas descendre ».

                              C’est aussi ce que prévoit le Front de Gauche !


                            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 septembre 2014 17:08

                              Fergus
                              Oui mais pour cela il faut pouvoir faire des lois contre soit disant « concurrence libre et non faussée ».
                              Ce qui ne peut se faire qu’en sortant des Traités et en retrouvant la souveraineté.
                              Ce que le FDG ne demande pas.
                              Il n’est donc d’aucune utilité, c’est bien pour cela que les électeurs s’en désintéressent.


                            • Fergus Fergus 30 septembre 2014 20:23

                              @ Fifi.

                              Il ne faut effectivement pas sortir de l’euro et moins encore de l’UE. Le FdG a donc raison sur ces plans-là. Est-il inutile, et les électeurs s’en désintéressent-ils ? Cela reste à démontrer, les mauvais résultats électoraux des européennes étant liés aux inadmissibles dissensions internes.

                              Je souhaite néanmoins pour l’UPR que les électeurs s’y intéressent au même niveau. Ce serait déjà un triomphe pour Asselineau !


                            • ZenZoe ZenZoe 29 septembre 2014 15:09

                              Il n’y a pas que le problème du chômage pour cause de robotisation.

                              Il y a aussi les clients qui de plus en plus sont mis à contribution gratos.
                              Faire le plein d’essence soi-même, retirer ou virer de l’argent au DAB, relever ses compteurs de gaz et EDF, scanner ses achats au supermarché, et depuis peu affranchir soi-même ses lettres à la poste... de plus en plus on demande au client de faire tout lui-même. Gratos ! Sans bénéfice pour lui, il paye le même prix qu’avant ! Seuls les patrons et les actionnaires font encore plus de bénéfices dans l’histoire !

                              Malheureusement c’est est une tendance lourde, qui, à mon avis, ne s’inversera pas de sitôt.


                              • Fergus Fergus 29 septembre 2014 16:14

                                Bonjour, ZenZoe.

                                Comme indiqué dans d’autres commentaire ci-dessus, la multiplication des opérations de toutes natures concerne un nombre croissant d’activités de service. Et c’est en effet une tendance lourde dont nous ne sommes sans doute qu’aux prémisses !


                              • Surya Surya 29 septembre 2014 17:06

                                Bonjour Fergus,

                                Il y a deux problèmes, celui du procédé de self scanning lui même (le client doit tout faire lui-même et pourtant le coût pour lui reste inchangé, c’est un peu comme lorsque vous en avez moins dans le paquet et que le prix reste aussi élevé, ce qui est totalement anormal) et le fait que cela met des gens au chômage. 


                                Ce système ne me dérangerait pas en soi si les caissiers/caissières n’étaient pas mis au chômage, mais simplement changés de poste. Si les caissières étaient reclassées dans les rayons par exemple. C’est tellement agaçant de ne trouver personne dans les rayons quand on a besoin d’un renseignement que cela ne pourrait qu’améliorer le service et donc l’image, la réputation de l’enseigne. 

                                Ou alors reclassés dans la préparation des commandes sur internet, c’est une autre possibilité, mais bien sûr ils ne le feront pas. Là aussi, ils embaucheront le minimum possible de personnes, quitte à ce que le service soit moins bon. Ils s’en fichent, de toute façon, de la qualité du service.

                                On a discuté un jour sur un autre article, je sais pas si vous vous en souvenez, des caisses automatiques où l’on scanne soi-même les produits, et je vous avais dit les utiliser, et avoir toujours vu des personnes postées devant ces caisses automatiques pour vérifier que tout va bien pour le client, qu’il n’y a pas besoin d’aide, qu’il arrive à mettre l’argent dans la machine etc. Si cela se fait comme ça, très bien, sauf que bien sûr on a de toute façon besoin de moins de personnel pour cela : une personne par caisse contre une personne seulement pour un certain nombre de caisses automatiques.


                                Maintenant pour ce qui est du procédé lui-même, ça me fait bien rire. Ainsi, la grande distribution a désormais décidé de faire confiance à la clientèle et lui confier la responsabilité de procéder à ses achats elle-même ? Pourtant, quand on voit dans les grandes surfaces parisiennes le nombre de vigiles qui tournent sans relâche devant les caisses, recherchant desespéremment à attraper un voleur, et le fait que la caissière (mais elle ne fait que faire ce qu’on lui demande de faire) demande souvent à vérifier les sacs à main, ou jette un oeil suspect à l’intérieur du caddie (si l’on fait ses courses avec son propre caddie), ça laisse songeur...

                                Car lorsque l’écrasante majorité des clients, des centaines, des milliers par jour, utiliseront ce boitier de self scanning, se contentant de le remettre à un lecteur automatique à la sortie du magasin, et qu’il n’y aura plus de caissières, comment vont-ils parvenir à gérer leur paranoïa du potentiel probable possible voleur qui pourrait bien sait-on jamais ne scanner qu’un achat sur deux ? J’imagine alors une armée entière de vigiles à la sortie du magasin, procédant sur chaque client, un par un, à la vérification de leurs achats. Vous parlez d’un gain de temps !

                                Et comment fait-on lorsque le prix qui s’affiche dans le boîtier n’est pas le même que celui annoncé en rayon ? Car ça arrive très souvent, et le prix affiché en caisse est toujours supérieur, bien entendu... Au moins, avec une caissière, on a la possibilité de rouspéter, de demander à ce qu’on aille vérifier le prix en rayon, et de demander ensuite à ce que le prix réel soit rétabli. 

                                Pour ce qui est de comptabiliser les achats avant le passage en caisse, dans le but de contrôler son budget, je le fais déjà avec une petite calculatrice de poche, c’est d’ailleurs comme ça que je me suis rendue compte qu’il n’était pas rare, et c’est peu dire, dans les hypermarchés parisiens, que le prix affiché en caisse soit plus élevé que le total affiché par ma calculatrice une fois mes achats terminés.

                                Sinon, ça marche comment, ces petits boitiers ? Avec des piles ? Et si, dans ce cas, la pile tombe en panne en plein milieu des achats ? On fait comment ?

                                 Si on est contre ce système, nous n’avons qu’à ouvrir le boîtier, et remplacer systématiquement la pile neuve par une pile usagée. 

                                 smiley 

                                Comme ça ils seront obligés d’embaucher du personnel pour changer les piles. 

                                Je plaisante évidemment.


                                • Fergus Fergus 29 septembre 2014 17:40

                                  Bonjour, Surya.

                                  Les employés de caisse sont rarement réorientés vers un autre job en magasin. Comme vous le soulignez, les magasiniers sont d’ailleurs de plus en plus rares dans les rayons.

                                  En ce qui concerne l’assistance au scan lorsque celui-ci se fait au passage en caisse self-service, il y a là aussi de moins en moins de monde, de l’ordre d’une personne pour trois ou quatre caisses. La même chose qu’à Londres il y a 10 ans !

                                  Pour ce qui est des risques accrus de la « démarque inconnue », autrement dit de la fauche, je ne sais pas comment les choses vont évoluer. Mais j’ai constaté très peu de vigiles affectés à la surveillance et à la vérification aléatoire des caddies en Bretagne alors qu’ils sont nettement plus nombreux (et suspicieux) en région parisienne. Globalement, je suppose que les enseignes doivent avoir procédé à des calculs de rentabilité qui leur laissent malgré les vols des marges assez nettement améliorées. 

                                  Sur les différences de prix entre le rayon et la caisse, je suppose que cela doit se régulariser après coup en se présentant à l’accueil comme dans le système traditionnel.

                                  Pas mal, le coup de la pile défectueuse !


                                • Surya Surya 29 septembre 2014 18:22

                                  Franchement, je ne pense pas qu’il y aura plus de fauche avec ce système, car je reste persuadée que l’écrasante majorité des gens sont honnêtes, mais j’étais ironique parce que lorsqu’on voit à quel point ils sont suspicieux en région parisienne, comme vous le soulignez, on se demande vraiment comment ils vont pouvoir gérer leur paranoïa lorsque tout le monde utilisera le nouveau système, vu qu’à terme, d’ici quelques années ou décennies, ce système sera sûrement généralisé.


                                  Il est vrai qu’il y a moins de suspicion ailleurs qu’à Paris. Pour ce qui me concerne, je ne sais pas comment les choses sont à Londres car nous ne vivons pas à Londres même, mais chaque fois que nous venons passer quelques jours à Paris et que j’y (re)fais les courses, calculatrice à la main, je suis (de nouveau) horrifiée par tous ces vigiles à la sortie (voire à l’intérieur même) des magasins, et par l’ambiance générale de suspicion. Chaque client est considéré comme un voleur potentiel. Bref, nous leur donnons notre argent, et voilà comment on est traités et considérés en retour. Sans parler du service quasi inexistant. C’est lamentable.

                                  Le fait d’acheter chez eux nous donne plus de pouvoir que nous voulons bien le croire. On ne fait rien, on ne se plaint pas, mais c’est plus par manque de temps, et par envie de pas « commencer à se prendre la tête » je crois, que par réelle acceptation de ce traitement irrespectueux. Ils comptent là dessus. Tant pis pour nous, c’est nous les perdants. 

                                • Mania35 Mania35 29 septembre 2014 18:28

                                  Bonjour Surya,

                                  J’avais vu un reportage qui indiquait que le contrôle des caddies se faisait pas le poids de celui-ci, l’ordinateur ayant en mémoire le poids de chaque article scanné. N’utilisant pas le système du scan j’ignore si ce système est appliqué. Par contre ce système est bien appliqué pour les caisses automatiques.
                                  Bonne soirée.


                                • Surya Surya 29 septembre 2014 18:43

                                  Donc il faudra combiner le self scanning + un deuxième scanning, celui du caddie plein à la sortie, afin d’en vérifier le poids. 

                                  Les longues queues à la sortie pour scanner le caddie afin d’en vérifier le poids ne vont pas vraiment faire gagner du temps au client.

                                  Le self scanning, ça fera gagner du temps tant que peu de clients l’utiliseront, et que, donc, les caisses réservées au self scanning seront vides ou presque. Quand tout le monde utilisera ce système, et il y a du monde dans ces hypermarchés, cela reviendra exactement au même : self scanning (« zut, elle marche pas/elle marche plus, votre machine à scanner, je retourne à l’accueil me la faire changer ») + contrôle du poids à la sortie + (éventuel ?) recontrôle du vigile en fin de parcours. 

                                  Et comme je suis décidément une vraie casse pieds, je dirai qu’il m’arrive parfois de crever de soif lorsque je fais les courses. J’ouvre alors une petite bouteille d’eau minérale et je la bois, en tout cas en partie, avant de passer en caisse. Comme je ne suis pas une voleuse, je paye toujours ma bouteille même si j’ai tout bu avant d’arriver en caisse. 
                                  Si mon caddie est contrôlé en fonction de son poids, je ne pourrai plus faire cela, et j’écourterai alors mes courses (et donc j’achèterai moins de produits) au cas où j’ai subitement la pépie, afin de sortir plus vite du magasin et me désaltérer. Je sais, je pinaille et je cherche la petite bête... smiley

                                • Politeia 29 septembre 2014 18:21

                                  Ca me fait toujours rire ce genre de discourd. Fergus vous n’avez pas compris que le self scaning est une richesse. Oui, oui, une richesse car pour obtenir le même résultât cela prends moins de temps.

                                  Vous vous rendez compte du nombre d’emploi que le tracteur à détruit ? la pelleteuse ? la voiture ? C’est exactement le même raisonnement. Là ou il fallait 100 personnes pour effectuer une tâche, il ne vous en faut plus qu’une !

                                  Dans un premier temps cela met effectivement des gens aux chômages surtout que la volonté première de la grande distribution à promouvoir cela c’est bien sur d’augmenter ces bénéfices comme les sociétés d’autoroute avec le télépéage. Mais ce qui est condamnable n’est pas le self scaning ou le télépéage, c’est le fait que l’économie réalisé ene soit pas immédiatement reportée sur le prix de ce que vous payez.

                                  Je pense que le problème économique n°1 n’est pas l’emploi mais le partage de la richesse que celui ci génère. Il est là le problème, tous ce qui permet d’augmenter la productivité est une richesse, battons nous pour que cette richesse soit équitablement partagé et pas pour que nous ayons tous un emploi qui nous bouffe la vie !


                                  • Politeia 29 septembre 2014 18:27

                                    Ayant rédigé mon commentaire avant de lire les précédents je m’aperçoit qu’il est inutile car je me place exactement dans le même raisonnement que Miha et Rmusic.


                                  • Fergus Fergus 29 septembre 2014 19:22

                                    Bonjour, Politeia.

                                    Il ne vous a pas échappé que j’ai souligné dans l’article le côté inéluctable de ces techniques de commercialisation. Je souligne simplement que c’est particulièrement fâcheux en période de fort chômage.

                                    Quant à la répercussion des économies de salaire réalisées sur les prix, non seulement elle n’a pas lieu, mais les producteurs et les fournisseurs en amont n’en profitent pas non plus.

                                    Chez Leclerc, on va même plus loin depuis quelques mois : non seulement on économise de la masse salariale en se séparant de salariés ici et là, mais on continue dans le même temps de négocier des prix à la baisse auprès des fournisseurs, et cela de manière très dure : pas de remise supplémentaire, pas de produit en rayon ! Allez chez Leclerc et vous verrez ainsi, au grand dam du personnel, des dizaines de produits non livrés par les plateformes d’achat. Jusqu’au moment où le fournisseur craque !

                                    100 % d’accord sur le nécessaire partage de la richesse. Mais vu l’état et les orientations du personnel politique, il y a du boulot...


                                  • hunter hunter 29 septembre 2014 18:42

                                    Salut Fergus,

                                    Excellent ce papier ! Au début de la « crise », ( vers fin 2007 début 2008)je me trouve dans un magasin de bricolage ( un célèbre enchanteur qui aurait accédé au statut de monarque) de la région parisienne ; queue aux caisses humaines ; arrive alors une espèce de jeune blanc-bec cravaté, qui incite alors les con-sommateurs, à utiliser la caisse automatique !

                                    Devant moi, quelques moutons bien sûr s’exécutent, sans doute impréssionés par l’uniforme costard/cravate !
                                    Puis le jeune jean-foutre m’interpelle, et m’incite aussi à utiliser le machin automatique, donc là, réaction obligée !

                                     « non Monsieur, je n’utiliserai pas ce machin et voici pourquoi :

                                    1/ j’en ai marre de votre déshumanisation, j’en ai marre de voir des machines partout, donc je refuse d’utiliser ce truc !
                                    2/ si toutefois je le fais, j’exige Monsieur, une réduction d’au moins 20% sur mon ticket de caisse, car non seulement vous faîtes des économies sur l’emploi ( à une époque où on parle de chômage, bravo !), mais en plus c’est moi qui fait le boulot de caissière, et je veux une rémunération matérialisée par une réduction !
                                    3/ vous n’avez aucun moyen de me forcer à utiliser votre zinzin, et d’autres part, la demoiselle à cette caisse est charmante ( c’est vrai que la minette était ravissante), et je préfère attendre en mattant cette charmante créature, plutôt que d’utiliser votre machin ! »

                                    Et tout ça, sur un ton de voix qui porte, de manière à ce que les cons-sommateurs entendent !

                                    Eh bien du coup, certains moutons ont quitté la file de la caisse automatique, pour réintégrer les caisses humaines ! Et surout des femmes d’ailleurs, dont certaines soutenaient ouvertement mes propos !

                                    Ce qui prouve l’absurdité extrême du système dans lequel on vit : il y a de plus en plus de gens, mais on met de plus en plus de machines pour ne pas leur donner de taff !

                                    Oui, c’est vrai ces taffs sont répétitifs, abrutissants, donc qu’ils soient fait par des machines, dans l’absolu je suis OK, mais das ce cas, faut pouvoir donner un taff intéressant à tous !

                                    Je sais ce n’est pas possible, alors dans ce cas, TAXE sur la machine !

                                    Taxer à mort ces caisses automatiques, taxer les autoroutes où on ne voit plus d’êtres humains, et attention, taxe sur les bénéfices, en fin d’exercice, et contrôle des tarifs !

                                    Et redistribution de ces taxes, pour le revenu universel, puisque tout le monde ne peut pas être ingénieur !

                                    Si le système ne veut pas employer les gens pour se faire toujours plus de thune, alors lui ponctionner ses bénèfs’ et le transformer en salaires pour ceux qu’il refuse d’employer !

                                    Mais bon, je sais, je rêve tout debout.........

                                    Adishatz

                                    H/


                                    • Fergus Fergus 29 septembre 2014 19:37

                                      Salut, Hunter.

                                      Je confirme, tu rêves ! Et pourtant, si nous étions un poil plus solidaires dans ces antres du consumérisme, les choses iraient autrement. Mais le comportement moutonnier est bien la caractéristique dominante de notre société contemporaine, et cela, le patronat de la grande distribution le sait pertinemment.

                                      D’ailleurs il n’agit pas de manière brutale, ce patronat : le nombre des automates augmente, mais de manière relativement lente pour ne pas brusquer le public. Et il agit de surcroit avec vice, ce bon patronat, en dosant le nombre des employés présents en caisse de manière à organiser un temps d’attente à la limite de la patience moyenne afin d’inciter ces braves clients impatients à aller vers le self-scanning lors de leur prochaine visite.

                                      La duplicité des managers et la docilité naïve des clients sont les deux mamelles d’un bon chiffre d’affaires !

                                      Bonne soirée.


                                    • liebe liebe 29 septembre 2014 19:39

                                      DJ’ai juste oublié de préciser que cette technique ne sera valable que si nous ne sommes pas handicapés. EN effet, si comme moi, vous marchez avec deux cannes, si vous êtes aveugles ou s’il vous manque l’usage d’un bras etc, vous ne pourrez pas utiliser ce système car je ne me vois pas marcher en tenant ce scanner et en mettant mes courses dans le caddy.... 



                                      Finalement l’engouement ne sera que de courte durée. Les problèmes importants qu’ils vont rencontrer, les casses, les problèmes entre les prix affichés et les prix scannés, les problèmes d’alimentation (batterie déchargée) de transmission etc.. vont faire que cela ne va pas tenir .... 

                                       smiley

                                      • Fergus Fergus 29 septembre 2014 20:44

                                        @ Liebe.

                                        Je crains que vous ne vous fassiez des illusions. Venus à l’origine des Etats-Unis, le self-scanning et le self-checking se multiplient en Europe : Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Espagne, Suisse, Belgique, tous nos voisins les ont mis en place dans leurs grandes surfaces.

                                        Et comme on n’arrête pas le « progrès », dans différents pays, comme en France chez Carrefour, on en est à tester le remplacement du boîtier de lecture par le smartphone des clients préalablement connecté à une application dédiée. Nouvelle économie de matériel en vue dans les hypermarchés !

                                        A suivre...

                                        Bonne soirée.


                                      • lloreen 29 septembre 2014 20:59

                                        Méditer sur le non sens qui consiste à « être obligé de gagner sa vie » c ’est déjà le début de la convalescence.


                                        • Fergus Fergus 29 septembre 2014 23:02

                                          Bonsoir, Lloren.

                                          Vaste sujet. Il se trouve que, dans un bouquin, j’ai écrit quelques lignes qui pourraient vous intéresser :

                                          "À cet égard, n’en déplaise aux âmes bien pensantes, il faut reconnaître que le mariage est l’une des formes les plus répandues de la prostitution.

                                          Avec le travail, lorsqu’il est subi. Vendre son cul, vendre ses muscles, vendre sa tête, quelle différence ? Seul le plaisir exonère de la prostitution. Plaisir de faire l’amour, de bâtir, de diriger, de travailler tout simplement. Dès que le plaisir s’estompe puis disparaît pour céder la place à une dépendance purement vénale ou à une routine déprimante, la prostitution triomphe. Une prostitution admise, codifiée et affublée d’un faux-nez, celui de la « réalisation par le travail  ». Un leurre pour ceux, toujours plus nombreux, qui se réfugient dans la vie associative ou les activités extra-professionnelles pour fuir cette aliénation. En définitive, la majorité d’entre nous sont des putes qui s’ignorent. Et nous n’y pouvons rien : tout notre système socio-économique est basé sur cette réalité ! « 

                                          Provocant, non ?


                                        • lloreen 29 septembre 2014 23:37

                                          "Et nous n’y pouvons rien : tout notre système socio-économique est basé sur cette réalité ! "

                                          Ceux qui en font le choix personnel peuvent sortir de cette prison mentale et physique.

                                          Regardez ce qui se passe en Allemagne où les citoyens ordinaires se rassemblent tous les lundis depuis le début de l’ année pour dire leur ras-le-bol du système et manifester pour la paix mondiale.
                                          http://montagsdemo.eu/

                                          Ces rassemblements ont lieu dans plus de 118 villes allemandes.


                                        • Fergus Fergus 30 septembre 2014 09:25

                                          Bonjour, Lloreen.

                                          Le problème est que ces mouvements, s’ils font tache d’huile sur le territoire, ne rassemblent guère de monde et ne semblent pas créer de dynamique dans la population. A suivre néanmoins, en espérant que ces rassemblements ne seront pas solubles dans le temps qui passe comme les actions des Indignés.


                                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 septembre 2014 10:22

                                          Non seulement c’est l’ Union européenne, avec l’euro et les Traités, qui nous a fait entrer dans la mondialisation, mais elle a supprimé les droits régaliens aux Etats qui leur aurait permis de protéger leurs entreprises et leurs emplois.


                                          Robert Mundell, le créateur de l’euro explique très bien quels sont les buts de l’ UE et de l’euro, pas du tout l’Europe de la prospérité !
                                          « Les ravages sociaux de l’euro : une stratégie délibérée ! »

                                          La mondialisation et l’ouverture de l’ Europe à tous les vents étaient parfaitement évitables.

                                        • Fergus Fergus 30 septembre 2014 11:41

                                          @ Fifi.

                                          Les ravages sociaux ne sont pas liés à l’euro, mais à la persistance - voire l’accroissement - du déficit de la part du travail relativement à celle des actionnaires dans la répartition des richesses produites. Euro ou franc, ce serait la même chose, le processus (déjà très largement engagé sous le franc) étant indépendant de la monnaie mais lié à des pratiques que les peuples ont encouragées en ne protestant pas avec force et en reconduisant toujours les mêmes pouvoirs politiques !


                                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 septembre 2014 17:12

                                          Fergus,
                                          Pas du tout pareil ! La France et l’Allemagne n’ont pas du tout la même économie.
                                          Chaque pays a besoin de sa monnaie qui correspond à la compétitivité de son économie.
                                           Démonstration en 5 minutes.


                                          Un pays = une économie = un peuple = une monnaie

                                        • lloreen 29 septembre 2014 21:04

                                          Des initiatives encourageantes pour partager gratuitement les récoltes de la terre.
                                          Aucun arbre ne vous présentera jamais un de ticket de caisse ou d’ appareil de self-scanning.

                                          Self-scanning:quel mot atroce.


                                          • kane85 kane85 29 septembre 2014 21:45

                                            Oui lloreen ! Notre noyer nous donne 100 kg de noix chaque année sans rien nous demander en retour !... Si bien que nous donnons notre surplus à tous ceux que nous connaissons ! Nous serions incapables de demander quoi que ce soit pour ce que nous avons eu gratuitement !
                                             
                                            Nous sommes d’une sorte de gens en voie de disparition voyez-vous !
                                             
                                            La terre est prolifique ! Elle ne calcule pas son temps de travail ou ses services !
                                             
                                            Il n’y a que les humains pour donner un prix à toutes choses !


                                          • Fergus Fergus 29 septembre 2014 23:12

                                            Bonsoir, Kane85.

                                            Par chance, il y a beaucoup de personnes qui raisonnent ainsi dans les campagnes. Sans doute parce qu’elles sont restées attachées à une certaine idée de la vie telle qu’elle a existé durant des millénaires avant que notre société ne fasse des citoyens hors-sol, très éloignés de la terre de leurs origines.

                                            La solidarité peut même dépasser ce cadre : un soir, alors que nous devions sortir, mon épouse et moi, impossible de fermer la porte de la fermette finistérienne où nous habitions. Nous avons appelé un serrurier qui est venu de Morlaix, à 6 km de là, alors qu’il venait tout juste de terminer sa journée de travail. Rien de grave : un simple pièce déplacée. En moins d’une minute, la serrure a été réparée. Au moment de payer, refus du gars : il considérait que ce dépannage relevait de la solidarité ordinaire !


                                          • lloreen 29 septembre 2014 23:15

                                            « Nous sommes d’une sorte de gens en voie de disparition voyez-vous ! »
                                             Je ne pense pas et j ’espère bien que non !
                                            Au contraire, de plus en plus prennent conscience que le sens de notre temps ici est celui de VIVRE sa vie et pas celui de la gagner..

                                            Ce lien devrait vous intéresser.

                                            http://www.alterinfo.net/UBUNTU-Party-Discours-d-ouverture-de-Michael-Tellinger_a102396.html


                                          • lloreen 29 septembre 2014 23:33

                                            "Par chance, il y a beaucoup de personnes qui raisonnent ainsi dans les campagnes. Sans doute parce qu’elles sont restées attachées à une certaine idée de la vie telle qu’elle a existé durant des millénaires avant que notre société ne fasse des citoyens hors-sol, très éloignés de la terre de leurs origines."

                                            Oui, heureusement.
                                            Les villes sont des ilôts à déshumanisation, la preuve que c’ est mauvais c ’est la violence qui y règne.Parce que c ’est en contradiction avec la nature humaine.Il suffit d’ observer l’ expression des visages pour se sentir mal à l’ aise.

                                            Je pense que dans un futur proche, les gens vont se réapproprier les espaces ruraux et comprendre que la vraie richesse, c ’est la vie en symbiose avec la nature et la préservation des espaces naturels.
                                            Rien que cela, donnerait déjà énormément de travail et apporterait du bien-être à de nombreuses personnes qui ne trouvent plus de sens à leur vie déshumanisante.

                                            Si vous parlez avec les gens, vous vous rendez compte d’ un malaise grandissant parce que de plus en plus de gens ne supportent plus ce qui n’ a pas de sens.
                                            Des rythmes insoutenables une vie trépidante, un travail abrutissant ou l’ absence de travail et l’ isolation sont autant de maltraitances de plus en plus insoutenables pour beaucoup.

                                            Les enfants et les jeunes sont de plus en plus en souffrance dans des structures où ils sont confinés et lobotomisés.


                                          • hunter hunter 30 septembre 2014 10:55

                                            Salut Fergus,

                                            Oui je confirme, nous dans la campagne du Sud Ouest, on fait pareil : les potagers (tout le monde en a chez nous), donnent parfoi plus qu’on ne peut manger, alors on donne aux copains, aux voisins, qui à leur tour nous donnent des trucs qu’on a pas !

                                            Sur plus de 60 mètres, j’ai des mirabelliers qui donnent à tire-larigot, alors comme c’est la frontière entre mon voisin et moi, je lui ai dit de se servir !

                                            Un autre voisin a un figuier, tellement beau qu’il étale ses branches au dessus de la clôture, sur la route d’entrée au village : il nous a dit qu’on pouvait se servir !

                                            Quand les poules se mettent à pondre, plus que d’ordinaire, certaines personnes proposent même quelques euros, mais la plupart du temps, on accepte pas ! Peut-être qu’un jour on aura besoin de la compétence où d’un truc que cette personne a, et elle s’en souviendra et reverra l’ascenceur !

                                            Il n’y a pas à dire, on est quand même plus proches de valeurs traditionnelles et humaines dans les campagnes

                                            Sans parler des outils, des trucs qui traînent dans les grages, dont les gens ne se servent plus, parce que ça « marche plus » !
                                             
                                            C’est souvent des bricoles, des fils débranchés, des conneries !

                                            J’ai un copain qui est un vrai génie, il a pas fait d’études (il en fait des complexes), mais il peut réparer grosso modo presque tout : tracteurs bagnoles, motos, outils, ce type a de l’or dans ses mains et dans sa cervelle !

                                            Quand on a besoin d’une pièce spécifique, là c’est moi qui patrouille sur le net ( ils sont pas branchés ordis smiley ), et j’organise les commandes, je traque les prix ; je ne factre pas mon temps, mais dès que j’ai un blème, je sais à qui faire appel, et ça répond toujours présent !

                                            Mais je pense que ces schémas là, c’est plus difficilement applicable en milieu urbain, et plus la ville est grande, plus ça réduit le champ d’application !

                                            C’est pourquoi ce maudit système, organise les grands métropoles, genre Grand Paris, etc, pour encore plus isoler les gens, et les rendre dépendants de la mégamachine consumériste !

                                            Adishatz

                                            H /


                                          • Fergus Fergus 30 septembre 2014 11:46

                                            Salut, Hunter.

                                            Ce que tu décris, je le connais encore en Auvergne où ma famille est restée ancrée dans des schémas ruraux à l’ancienne (à part l’usage très maîtrisé d’internet !), et c’est bien qu’il existe encore des lieux de vie qui fonctionnent comme cela.

                                            Mais l’urbanisation croissante et la raréfaction des liens avec la vie campagnarde de naguère coupe de plus en plus de nos compatriotes de leurs racines pourtant pas si lointaines. C’est bien dommage car au-delà des aspects pratiques, c’est une philosophie de vie qui se perd !

                                            Bonne journée.


                                          • lloreen 29 septembre 2014 21:05

                                            Voici le lien pour le lien précédent.
                                            http://www.incredible-edible.info/


                                            • Fergus Fergus 29 septembre 2014 23:15

                                              @ Lloren.

                                              Merci pour le lien. Il y a eu récemment un article sur ce sujet sur AgoraVox, d’Olivier Cabanel si ma mémoire est bonne. Le fait est que ce genre d’initiative se multiplie. Espérons que ce mouvement pourra être pérennisé et ne sera pas qu’un effet de mode.


                                            • lloreen 29 septembre 2014 23:21

                                              Ces initiatives se multiplieront, je pense, peut-être par la force des choses.Les gens remarquent de plus en plus que la société ne tourne plus rond et refusent de se laisser déshumaniser.
                                              Le principal est de refuser de subir ce qu’ on ne désire pas.

                                              La nature crée.Les graines germent, les arbres donnent, l’ herbe pousse gratuitement.
                                              C ’est même impensable d’ imaginer que celui puisse coûter de l’ argent.
                                              Aucun champ n’ a jamais envoyé de factures à personne.Et sans l’ humain, rien ne fonctionne.
                                              Mettez une tonne d’ or devant un champ de blé et attendez donc que la moisson se fasse....


                                            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 septembre 2014 10:35

                                              Fergus,
                                              Organiser la survie, c’est tout ce qui reste à ceux qui veulent pas sortir de l’ UE.


                                              C’est bien ce que conseille Attali, qui nous a mis dans la m..., et qui nous dit maintenant qu’il faut « se résigner, s’organiser en associations solidaires, et ne plus compter sur l’ Etat ni les Partis politiques »

                                              Et il y a ceux qui ne se résignent pas et qui organisent la Résistance, comme l’ UPR.

                                            • Stupeur Stupeur 29 septembre 2014 21:09

                                              Bonjour Fergus

                                               
                                              Et la fabrication des boîtiers ? 
                                              Ça va créer des emplois... en Chine smiley 
                                               
                                              Bon courage à toutes les caissières de France et de Navarre ! 
                                              Je salue en particulier une caissière de chez Leclerc avec laquelle j’ai discuté du livre de Noam Chomsky Raison & Liberté (paru chez Agone, je le recommande) pendant qu’elle enregistrait mes achats, en prenant tout son temps, malgré les nombreux clients qui attendaient derrière smiley 
                                               

                                              • Fergus Fergus 29 septembre 2014 23:23

                                                Bonsoir, Stupeur.

                                                Les boîtiers eux-mêmes sont menacés. Comme je l’ai indiqué plus haut sur ce fil, il y a chez Carrefour, de même que dans une chaîne allemande, des essais de scanning avec le smartphone du client préalablement chargé d’une application dédiée.

                                                Qu’une caissière de chez Leclerc s’intéresse à Chomsky me ravit car c’est un pied de nez à ceux qui, parfois, traitent le personnel de la grande distribution avec condescendance. 


                                              • trevize trevize 30 septembre 2014 10:58

                                                Pour le coup, la caissière qui lit Chomsky, ça m’étonnerait qu’elle se sente vraiment épanouie dans sont travail de caissière...


                                              • hunter hunter 30 septembre 2014 11:07

                                                C’est pourquoi je refuse d’avoir un smartphone, car je n’en ai pas l’utilité (j’ai un téléphone tous-terrains, étanche, pratique quand mes chiens le piquent et que je le retrouve dans la boue dans un champ !), et je ne veux pas être suivi en permanence par des multinationales, qui voudront me vendre leurs merdes inutiles, dont je n’ai pas besoin !

                                                Boycott des smartphones !

                                                Adishatz.

                                                H/


                                              • Fergus Fergus 30 septembre 2014 11:48

                                                @ Hunter.

                                                Personnellement, j’ai un téléphone hyper basique et un abonnement Free à... 2 euros/mois.


                                              • Fergus Fergus 30 septembre 2014 11:51

                                                Bonjour, Trevize.

                                                Pas si sûr, travailler dans la grande distribution est un poste d’observation extraordinaire des comportements.

                                                Encore que dans la durée, cette brave caissière ait sans doute envie d’aller voir autre chose si le marché de l’emploi le permet dans sa région. Car on en revient toujours là !


                                              • Stupeur Stupeur 30 septembre 2014 23:02

                                                Fergus, 
                                                Un smartphone pour scanner les produits et payer automatiquement dans la foulée... On n’arrête pas le progrès !
                                                ConConCon : Consommateur constamment connecté smiley 
                                                 

                                              • Stupeur Stupeur 30 septembre 2014 23:37

                                                Le feuilleton qui tient la France en haleine : La caissière qui lisait Chomskysmiley 
                                                 
                                                Elle est toujours caissière... (dans le même hyper depuis au moins 5 ans) Elle a un prénom suffisamment rare pour la retrouver en deux secondes en interrogeant une de ses collègues. 
                                                La suite au prochain épisode smiley 
                                                 

                                              • Fergus Fergus 1er octobre 2014 09:04

                                                Bonjour, Stupeur.

                                                Dans le même genre, j’ai connu un « lapin de couloir » (en l’occurrence un huissier affecté au service de cadres supérieurs) qui était passionné de poésie, au point d’oublier parfois son boulot pour son œuvre préférée : « Les chants de Maldoror » !


                                              • kane85 kane85 29 septembre 2014 21:37

                                                Je refuse de faire un travail gratuit !
                                                 
                                                Scanner moi même mes achats ? Impossible tant que les super marchés ne me font pas au moins 10% de rabais pour le travail fourni !!
                                                 
                                                Avez-vous pensé que ce travail, car c’en est un, non seulement détruit des emplois mais, par le fait de faire travailler le consommateur à la place d’un employé, fait faire encore plus de profits ? (les prix ne baissent pas pour autant n’est ce pas ?) Et que cet argent non dépensé en salaires ne sera pas utilisé à créer de l’emploi mais à enrichir encore plus les actionnaires ?...
                                                 
                                                Qu’ils aillent se faire foutre ! Je continuerais à passer aux caisses !
                                                 
                                                Et quant il n’y aura plus que le self scanning... Hé bien, je n’irais plus dans ces endroits où je ne met les pieds que pour les rarissimes choses que je ne trouve pas encore ailleurs... Mais je suis optimiste ! Je crois que j’arriverais à me passer totalement de leurs « services » !


                                                • Fergus Fergus 29 septembre 2014 23:25

                                                  @ Kane85.

                                                  Des constats que d’autres, tout aussi remontés, ont fait sur ce fil. Je partage très largement votre état d’esprit.

                                                  Bonne nuit.


                                                • ETTORE ETTORE 29 septembre 2014 22:19

                                                  si les gens savaient qu’ils sont scannés, comptés, algorithmés à leur entrée dans les grandes surfaces, analysés autant que les produits dont ils font la lecture du code barre.

                                                  En fait ce système, c’est comme la pêche à ligne :
                                                  il y a toujours deux couillons au bout de la canne. et un intermédiaire véreux 


                                                  • Fergus Fergus 29 septembre 2014 23:31

                                                    Bonsoir, Ettore.

                                                    Vous soulevez là un point que je n’ai pas voulu aborder, faute d’informations sur le sujet. Il est évident que le parcours de chaque client usager du scanning peut être tracé par le boîtier (s’il est équipé pour cela, et rien n’est plus facile) puis analysé à des fins de marketing.


                                                  • 65beve 65beve 29 septembre 2014 22:33

                                                    Bonsoir,

                                                    Il y a quelques années, après avoir mangé à la cafette je laissais mon plateau sur la table pour ne pas enlever du travail et donc de l’emploi à la serveuse.
                                                    Je faisais ça systématiquement et encourageais ma petite famille à en faire autant.
                                                    Que croyez vous qu’il advint ?
                                                    Et bien je me suis fait ramasser par ladite serveuse et me suis pris la honte devant tout le monde.
                                                    Après cet épisode comme un bon toutou qui ramène sa baballe, je ramenais mon plateau (sans la ramener).
                                                    Donc c’était un échec dans ma lutte pour le plein emploi.
                                                    J’ai dû attendre mes 60 ans et mon départ à la retraite pour participer efficacement à la baisse du chomage (Un jeune chômeur a pris mon poste).
                                                    lol.
                                                    cdlt


                                                    • Fergus Fergus 29 septembre 2014 23:38

                                                      @ 65beve.

                                                      Il n’est en effet pas toujours facile d’évaluer correctement ce qu’il convient de faire. Personnellement, dans les supermarchés, je dispose mes achats sur les 2/3 du tapis côté caissière pour éviter à celle-ci des gestes plus amples dont la répétition accélère le risque de tendinite et de douleur lombaire. Une fois, une caissière m’a remercié de prendre soin d’elle ainsi. Une autre fois, je me suis fait reprocher par une autre caissière d’empêcher le client suivant de disposer ses marchandises sur le tapis. Pas toujours évident d’être solidaire, nous l’avons appris tous les deux à nos dépens.

                                                      Bonne nuit.


                                                    • ahtupic ahtupic 29 septembre 2014 23:11

                                                      C’est une bonne raison pour soutenir Hollande qui va inverser la courbe du chômage en supprimant ke « self-scanning »  :-==


                                                      • ahtupic ahtupic 29 septembre 2014 23:12

                                                         smiley non smiley


                                                      • Fergus Fergus 29 septembre 2014 23:41

                                                        Bonsoir, Ahtupic.

                                                        A part croire en sa bonne étoile, je ne suis pas sûr que Hollande ait la moindre idée des mesures à prendre pour lutter contre le chômage. Ce n’est pas qu’il n’y ait pas des idées qui circulent, mais elles sont trop marquées à gauche !


                                                      • Fergus Fergus 30 septembre 2014 09:30

                                                        Bonjour, Sampiero.

                                                        Je suis bien d’accord avec toi : c’est au peuple de décider les orientations politiques qu’il veut voir mises en œuvre, et au politique de l’appliquer.

                                                        Mais ce n’est pas ce qui se passe chez nous : les responsables politiques cherchent à se faire élire puis adressent un bras d’honneur à ce peuple qui les a mis là où ils sont. 

                                                        C’est pourquoi tout notre fonctionnement doit être revu pour aller vers un système beaucoup plus contractuel à l’allemande ou, mieux encore, à la scandinave.


                                                      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 septembre 2014 10:40

                                                        sampiero,
                                                        Vous tournez en rond...
                                                        Comment voulez-vous que les gens se rassemblent, si ce n’est autour d’un projet politique ?
                                                        En crachant sur les Partis politiques, comme le fait le mondialiste Attali, vous éparpillez les gens au lieu de les rassembler. Cela convient tout à fait à la mondialisation.


                                                      • Fergus Fergus 30 septembre 2014 11:54

                                                        @ Fifi.

                                                        Entièrement d’accord, on ne pourra pas se passer de partis politiques, pas plus que de propositions programmatiques. Aux électeurs d’aller vers les partis en accord avec leurs propres visions de la société. Mais cela devrait se faire sur des bases contractuelles, ce qui revient chez nous à changer en profondeur les mentalités.


                                                      • lloreen 29 septembre 2014 23:44

                                                        Les hypermarchés sont des endroits où je ne mets jamais les pieds.Je préfère de très loin les marchés.

                                                        Chaque hypermarché de construit, c ’est des m2 de champs de perdus, d ’espace où il aurait été possible de cultiver, de se promener , d ’observer, d’ apprendre et de préserver.

                                                        De plus, pourquoi aller y acheter des objets produits à des milliers de kilomètres alors que les mêmes qui vont y faire leurs courses entretiennent la compétitivité à mort, celle précisément dont eux et leurs enfants font les frais en perdant leur travail et la possibilité de se former autrement qu’ en détruisant d’ abord les autres et eux-mêmes, par effet de ricochet, ensuite.


                                                        • Fergus Fergus 29 septembre 2014 23:49

                                                          @ Lloreen.

                                                          Je fréquente moi aussi de préférence les marchés et les artisans traditionnels. Mais les supermarchés sont devenus irremplaçables pour de nombreux produits, notamment d’entretien, introuvables ailleurs.


                                                        • liebe liebe 30 septembre 2014 09:30

                                                          Je ne suis pas d’accord Fergus, De quoi avons nous réellement besoin comme produit d’entretien ? du vinaigre blanc ? Du savon noir, et de copeau de lessive noire. Pas besoin de plus....On en trouve pas cher en magasin bio ... Idem pour le savon pour la douche ou le shampoing, inutile d’aller engraisser les grandes marques ... Celui de marseille le vrai est efficace.. 


                                                        • liebe liebe 30 septembre 2014 09:31

                                                          Il faut revenir à l’essentiel et éviter de se créer de faux besoins


                                                        • Fergus Fergus 30 septembre 2014 09:37

                                                          @ Liebe.

                                                          Des magasins bio, il n’y en a pas partout. Et ils sont en général très chers. J’ai mentionné les produits d’entretien, mais j’aurais dû y ajouter les alcools et quelques produits alimentaires non frais, sans compter des achats occasionnels comme des CD vierges et des boîtiers, des cartouches de déshumidificateur, etc. Difficile de se passer totalement des grandes surfaces de nos jours.


                                                        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 30 septembre 2014 10:41

                                                          Et encore plus difficile de trouver des produits industriels français et de bonne qualité !


                                                        • liebe liebe 30 septembre 2014 13:33

                                                          Je ne sais pas, rien que dans les villes à côté de chez moi j’en ai 3 ... Il me suffit de faire 20 km, comme pour aller bosser.... 


                                                          Concernant les prix, on s’y retrouve suffit d’essayer pour voir. Et de se contenter du minimum.... Pour l’alcool direct producteur de vin... Ai je tant de besoins que je ne puisse qu’être un consommateur et pas un consommacteur ? 





                                                        • lloreen 30 septembre 2014 16:32

                                                          Je suis absolument d’ accord avec vous.

                                                          Les produits chimiques tuent la biodiversité et des fortunes sont prélevées dans les caisses publiques pour réparer les conséquences des dégâts de ces consortiums.
                                                          Ensuite ce sont les mêmes consortiums qui font payer les campagnes de lutte contre la pollution, qui organisent le battage médiatique et en plus, devinez qui repasse une seconde fois à la caisse ?
                                                          Le consommateur.

                                                          Il participe à la destruction et paie pour les réparations.Vraiment un comble.


                                                        • Darks67 Darks67 30 septembre 2014 01:34

                                                          C’est comme dans les banques... Il n’y avais pas si longtemps de cela on avait droit a de vrais guichets où on pouvais déposer on notre argent notre chèque, aujourd’hui on est obliger de faire le boulot pour les banquiers pour qu’ils suppriment des emplois. Mais malheureusement on ne peux aujourd’hui pas se passer de banque, c’est une obligation, même les minimas sociaux sont reversés sur un compte bancaire.... ET ALLEZ HOP 50 MILLIARDS POUR CES ENFOIRES

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