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Le dogme génético-progressiste est en marche, et il est tentaculaire !

Le génético-progressisme, principale idéologie de l’âge biotech repose sur la croyance de la possibilité de maîtrise du génome par l’homme, dont une des conséquences est la volonté de création de nouveaux organismes dits « génétiquement modifiés ».

Ce dogme totalitaire dispose d’un appui financier et industriel très puissant, supporté par des multinationales, des banques, des think tank, mais aussi des Etats, dont les organismes décisionnels sont infiltrés par les adeptes de cette idéologie. Il est aussi relayé par de nombreux réseaux ou associations dits "sceptiques", "rationalistes"[réf.] ou "progressistes et matérialistes"[réf.], voyant dans la technique le remède aux problèmes de société, position critiquée en son temps par Habermas dans La Technique et la Science, comme idéologie, et qui caractérise un transfert collectif lié au refoulement historique du religieux dans et par l’institutionnel, dans les sociétés humaines.

Le génético-progressisme : un technoscientisme médiatisé

Le génético-progressisme est une branche du scientisme ou technoscientisme dans le domaine de la biologie expérimentale, et découle logiquement et historiquement de l’insuffisance et de l’abandon de la recherche théorique en biologie fondamentale dans les grandes politiques de direction de la recherche académique[réf.]. Cet abandon généralisé de la recherche théorique en biologie, suscité par le développement économique libéralisé ou étatisé de la science liée à l’industrie - portée majoritairement à l’innovation technique[réf.] et à la surenchère du spectaculaire[réf.] dans la médiatisation scientifique -, est une caractéristique de la déviation de l’esprit scientifique dans les sociétés modernes, véhiculé dans le domaine public par les campagnes de communication et de publicité de la grande industrie, grands annonceurs des journaux d’actualités ou de vulgarisation scientifique, comme La Recherche, Sciences et vie, Sciences et avenir, etc., en ce qui concerne quelques magazines francophones.

Aussi, le développement d’internet, vaste outil de communication, d’information, mais aussi de propagande n’échappe pas aux activités des promoteurs du génético-progressisme, faisant l’apologie des OGM agricoles et des modifications génétiques, tout en défendant bien souvent dans le même temps tous les aspects industriels de l’innovation scientifique, et ce, que ce soit le nucléaire, les nanotechnologies, la biologie synthétique ou tout autre domaine requérant la prudence, la rigueur scientifique et la précaution en tant que principes, avant toute application industrielle de masse de ces technologies.

Une collusion politico-industrielle tentaculaire

La science n’échappe pas elle non plus à l’économie de marché globalisée, pas plus que l’agriculture, premier débouché des compagnies industrialisant les processus de modifications génétiques afin de produire de "nouveaux organismes". Aussi les intérêts financiers colossaux liés à ces industries sont ceux de la reconversion et du développement des grandes multinationales de la chimie industrielle (premières industries pollueuses au monde avec les compagnies pétrolières), qui ont très tôt, dans la première moitié du XXe siècle, développé leurs activités au niveau des marchés agricoles corrélativement au développement de l’industrie du machinisme, pour finalement se rapprocher dans des alliances financières très étroites, aux intérêts des start-up et grandes industries pharmaceutiques, notamment en subventionnant des laboratoires de recherche dans les universités[réf.], des organismes de communication, comme le Center for Consumer Freedom et des think tank ou réseaux de promotion des OGM au niveau international, comme l’ISAAA ou AGBioWorld [liens]. Ces intérêts constituent un immense système de collusion entre divers champs d’activités industrielles, soutenu par les pouvoirs politiques et leurs représentants, sponsorisés lors de leurs campagnes électorales par ces mêmes réseaux aux pouvoirs financiers importants. Aussi, au sein de ce système, n’est-il plus étonnant de trouver des compagnies pétrolières, investissant dans les biotechnologies (la British Petroleum rejoignant la Biotechnology Industry Organization [réf.]), ou des compagnies pharmaceutiques produisant des semences génétiquement modifiées pour l’agriculture (Aventis Crop Science rachetée par Bayer Crop Science[réf.]) ou encore l’Académie des Sciences françaises s’affiliant à l’industrie biotechnologique (Fondation Aventis-Institut de France).

Le dogme génético-progressiste, reposant sur le mythe du contrôle du vivant par la compréhension et la manipulation des gènes, est tentaculaire et a infiltré toutes les composantes de la démocratie, des organismes d’Etat, à l’industrie, en passant par les associations et les médias scientifiques. Une vigilance lucide reste le seul atout dont dispose le citoyen pour faire face à cette nouvelle dictature idéologico-scientifique de la pensée unique, au cœur même du vivant.

L’illusion du contrôle du vivant : le mythe du génie génétique

L’illusion et la volonté de contrôle des processus biologiques fait partie intégrante de la rhétorique des défenseurs des OGM agricoles. Ce mythe du contrôle des processus biologiques, au niveau génétique et au cœur même des cellules, résulte d’une croyance aveugle aux dogmes de la génétique simpliste (à un, deux ou plusieurs gènes), de la fragmentation de l’expérience prise comme ordre d’un savoir absolu, et d’une confiance irrationnelle au réductionnisme instrumentaliste, transféré au niveau sanitaire et environnemental.

Un exemple type de ce mythe du contrôle du vivant se retrouve dans l’idée que les processus de reproduction naturelle sont moins fiables ou plus incertains qu’une transgénèse de laboratoire, du fait que l’on n’en connaisse pas dans les détails tous les mécanismes. Ce renversement du sens, faisant du technicien en génie génétique le garant de processus biologiques, relève non seulement d’une hérésie scientifique, mais aussi philosophique, prônant : "L’homme et sa technique, maîtres de la vie".

Un fervent défenseur des OGM, Louis-Marie Houdebine, chercheur à l’Inra et cofondateur d’une start-up de transgénèse animale, relaie ce genre d’informations infondées, basées sur le mythe de l’homme, partie du vivant, contrôlant la vie par le génome : "Les OGM comportent des incertitudes, mais pas plus que les semences classiques qui sont obtenues par des sélections où on ne contrôle que très peu de chose." Nouvel Observateur.

Il affirmait cependant, dans une conférence de l’"Université de tous les savoirs" : La transgenèse et ses applications, en janvier 2000 : "Quand on met un transgène souvent il ne marche pas bien, ou il ne marche pas du tout, ou il marche à un faible taux, ou il ne marche pas là où on voudrait [...] quand on construit un gène, ben on fait n’importe quoi [...]Une des choses que l’on souhaite faire absolument, eh bien évidemment... c’est d’avoir la maîtrise totale du transgène..."

Louis-Marie Houdebine, janvier 2000

Cette dernière affirmation repose encore une fois sur l’idéologie complètement infondée de la toute-puissance du réductionnisme expérimental humain sur le vivant, et exprime bien dans la bouche de ce chercheur, le dogme totalitaire sous-jacent à cette croyance, réduisant les organismes à des "systèmes de production", à des usines vivantes ou à des machines dont le "fonctionnement" doit être "viable". Cette même idéologie globalitaire qui entend dominer le monde et imposer ses valeurs marchandes, au détriment des cultures locales et des différents rapports à la vie qu’entretiennent et sur lesquels se basent ces mêmes cultures, prétend combattre l’obscurantisme, mais repose elle aussi sur un mythe : celui du contrôle du vivant, et sur une idéologie érigeant la technophilie industrielle en principe supérieur dans la société moderne.


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55 réactions à cet article    


  • Voltaire Voltaire 25 avril 2008 11:18

    On hésite à penser si cet article est simplement de mauvaise foi ou illustre la véritable pensée de ses auteurs. Avec un peu de chance, il ne s’agit que de la première solution, d’un simple argumentaire publicitaire destiné à faire avancer la cause anti-OGM. Et après tout, plus c’est gros, plus ça passe, il y a tellement d’exagération, voire de contre-vérités dans cet article que cela semble le plus probable.

    Beaucoup plus inquiétante serait la seconde hypothèse, qui révélerait non seulement une méconnaissance totale de ce qu’est la science et ses mécanismes, mais aussi l’émergence d’une catégorie de la population en France pour qui le dogme prime sur les faits. On pourrait largement comparer cette attitude à celle des créationistes américains, qui est celle d’essayer de faire coller les faits avec le dogme, plutôt que de déduire le dogme (ou la réalité) des faits. 

    Comme je suis optimiste de nature, je me rassurerai en pensant que ma première hypothèse est bien la bonne, ce qui devrait être rapidement validé par les commentaires et évaluations qui s’abattrons sur ces remarques.


    • aurelien aurelien 25 avril 2008 11:38

      Oui, vous avez raison, l’article a bien pour but de détruire le dogme génético-progressiste que vous semblez aussi cautionner.

      Je suis l’auteur de l’article publié par Anti-OGM.info, et les exagérations et contre-vérités sont sûrement tellement nombreuses que vous ne souhaitez pas les citer Dommage, tout cela ne semble pas très ancré dans une démarche scientifique pour une personne comme "Voltaire". Nous ne sommes plus au XVIIe siècle, et il ya bien longtemps que l’argument d’autorité ne fait plus aujourd’hui "foi"...depuis par exemple la séparation de l’Eglise et de l’Etat, et l’apparition de la démocratie y compris en sciences.


    • Voltaire Voltaire 25 avril 2008 12:01

      Vous me rassurez ! J’avais fort peur que ma seconde hypothèse puisse être juste...

      On ne débat pas avec des arguments rationnels contre la mauvaise foi ou la publicité, il me serait donc bien inutile d’entrer dans cet échange.

      Mon illustre homonyme serait bien peiné d’être assimilé à un auteur du XVIIème siècle, je pense qu’il se préfère au sein des lumières du XVIIIème. Je vous conseille en revanche sa lecture, qui est toujours d’actualité quant à ce qui oppose dogme et raison.


    • aurelien aurelien 25 avril 2008 12:11

      Effectivement, il n’avait que 6 ans au XVIIIe siècle et n’était donc pas en âge d’écrire. Cela dit, le déni de rationnalité dont vous témoignez, face aux faits, indique-t-il que vous ne souhaitez tester la réfutabilité de vos hypothèses et le questionnement de votre dogme (?) au sujet de la problématique scientifique en question ici présentée ?


    • Voltaire Voltaire 25 avril 2008 12:41

      @aurelien

      Il me semble avoir répondu à votre question... Cet article n’est pas une analyse ni même une opinion, c’est une publicité anti-OGM. Afin de vendre votre message, vous y avez inclus des éléments hors contexte et erronés, en toute mauvaise foi, comme on affiche une femme nue pour vendre un produit quelconque. Je ne vois donc pas l’intérêt de discuter de ces éléments...

      Quant au fond du sujet, qui traite de la pertinence des OGM dans notre société, ce thème a été traité suffisament sur ce site. En l’absence d’évènements ou de faits nouveaux, il ne me parait pas nécessaire d’y revenir.


    • 1984 25 avril 2008 12:57

      Et toi pseudo Voltaire tu es une publicité à ta propre fatuité !


    • aurelien aurelien 25 avril 2008 12:57

      Votre argumentation est assez incroyable, Voltaire, cet article ne traite pas des OGM, mais du dogme idéologico-scientifique à l’origine du développement de l’industrie de ces produits. Une publicité vend un produit, une image, un concept, et elle n’expose pas de faits, contrairement à ce que fait, justement, cet article. D’autre part, vous refusez encore une fois de signaler précisément les contre-vérités ou les éléments érronés, ou hors-contexte que vous reconnaissez, dois-je en déduire qu’ils ne le sont, ou n’existent que dans votre imagination ?


    • Voltaire Voltaire 25 avril 2008 14:56

      @l’auteur

      Le "moinssage" de mes commentaires confirme l’intolérance sectaire et l’aspect uniquement publicitaire de ce message.

      Soyons sérieux un seul instant : vous utilisez sans sourciller tous les attributs et produits de ce complexe techico-scientifique quand cela vous arrange, sans emettre le moindre doute sur leur nocivité : voiture, ordinateur, téléphone portable, internet etc... Simplement, comme vous ne voyez pas, par méconnaissance du sujet, les avantages personnels que vous pourriez retirer des biotechnologies, vous inventez ce dogme du génético-progressisme, vaste conspiration tout droit sortie d’un roman de Dan Brown. Vous y rajoutez une touche de nanotechnologies, c’est à la mode, et un peu de nucléaire (les énergies fossiles, c’est tellement mieux...) et vous voici avec une belle théorie du complot.

      Vous êtes sans doute jeune, n’avez donc pas besoin d’un traitement à l’insuline (produit par des OGM...), ou de chemothérapie (imaginez-vous cela, des truc fabriqués par les méchantes industries pharmaceutiques privées !) et vous préférez que les cultivateurs de coton épandent 4 à 6 traitements d’insecticides par an pour produire la matière première de votre T-shirt et de vos chaussettes (et oui, il va aussi falloir boycotter les T-shirt...) plutôt qu’ils utilisent un coton OGM.

      Dernier élément : si j’étais à la place de mes amis éditeurs de La Recherche, je vous attaquerai en diffamation : si vous aviez un tout petit peu regardé ce journal (je n’ai pas vérifié les autres cités), vous auriez remarqué que l’essentiel de leur publicité provient d’organismes bancaires et de collectivités territoriales...

       


    • aurelien aurelien 25 avril 2008 15:28

      @ Voltaire

      Je ne suis pas responsable des votes des lecteurs d’Agora Vox, et le « moinssage » des messages ne résulte que de la stratégie du site pour réguler les commentaires. Je n’aime pas trop personnellement ce procédé, trop manichéen : « du bon commentaire et du pas bon commentaire » qui favorise le partisanisme. Mais c’est un autre débat.

      Non, je ne parle pas d’un complexe technico-scientifique global. Je parle d’un courant de pensée bien particulier en « sciences du vivant », qui s’est imposé de fait dans les diverses institutions internationales, de manière non démocratique. Il ne s’agit pas non plus d’une théorie du complot qui s’avère fatiguante à la longue, les victimes et les agresseurs appartiennent tous au même ordre réflexif dualiste, et il ne s’agit pas de cela qui est traité ici. Les nanotechnologies en tant qu’elles font l’objet de recherche en agro-alimentaire par les mêmes compagnies de biotechnologies peuvent également entrer dans cette définition, mais à un autre niveau. Ici, nous parlons exclusivement de la modification génétique en soi pour réaliser des organismes dits « génétiquement modifiés », et disséminés dans l’environnement, et imposés dans l’alimentation (rappelons au passage que les OGM ne sont pas étiquetés dans l’alimentation aux Etats-unis).

      D’autre part, je ne sais pas combien de fois il faudra le répéter, les protéines médicamenteuses issues d’OGM confinés, ne sont pas des OGM, et encore moins des OGM disséminés. Vous reprenez la méthodologie argumentative clonée des défenseurs des OGM, amalgamant inlassablement, les OGM outils, les OGM disséminés, et les OGM de recherche. Cela devient terriblement lassant à lire ou à entendre, et est caractéristique de cette pensée unique globalitaire progressiste labellisée « OGM ».

      D’autre part, La Recherche est publié par la SES, filiale la Financière Tallandier, dont le Président est François Pinault [réf.].


    • Voltaire Voltaire 25 avril 2008 15:51

      Votre article traite bien du complexe génético-progressiste qui fait "l’apologie des modifications génétiques" et ne se limite donc pas aux OGM végétaux, c’est vous-même qui le précisez, et qui associez les entreprises pharmaceutiques... Mon exemple des OGM produisant l’insuline est donc parfaitement approprié, ne soyez-pas de mauvaise foi ! Et c’est bien vous qui avez parlé de nucléaire ! et votre exemple des nanotechnologies est totalement tiré par les cheveux ! il faudra que vous me donniez des exemples d’utilisation agroalimentaire !

      Quant à la Recherche, votre mauvaise foi est totale ! Quel est le rapport entre le fait que le capital de ce journal soit détenu en majorité par une filiale d’une filiale financière d’un groupe de luxe présidé par Mr Pinault et votre complexe génético-progressiste ?

      Inutile de vous enfoncer plus avant, votre argumentaire est ridicule. Convenons qu’il s’agit bien là d’une publicité et non d’une analyse crédible, et que comme telle vous ne vous êtes pas senti tenu d’utiliser une argumentation justifiable.


    • aurelien aurelien 25 avril 2008 16:12

      Merci d’éviter une fois de plus les amalgames, et mettez vos lunettes ou lisez plus attentivement : je n’emploie pas le terme de « complexe », mais celui de « dogme ». Si vous ne pouvez citer correctement l’article, et ne l’interprétez qu’en fonction de votre propre référentiel intellectuel, vous n’écrirez que des commentaires, comme jusqu’à maintenant, qui se veulent critiques, mais qui ne sont en fait que des tentatives agressives et vaines(« attaque en diffamation », « publicité », « complot », « ridicule »...etc) agrémentées d’argument d’autorités ou de connivence (« Mes amis éditeurs de la Recherche ») d’essayer de discréditer son contenu global, sans aucune volonté d’argumentation.

      Concernant la Recherche, vous essayez de créer des liens qui n’existent pas dans l’article, il a été signalé que ces magazines sont sponsorisés par la grande industrie (rien de plus, rien de moins), et cela est peut-être plus valable encore pour les autres magazines que pour celui de la Recherche. Il s’agissait d’éléments d’illustration de la collusion entre science et industrie, et non d’une argumentation sur le thème principal de l’article.

      De même pour le nucléaire, illustrant le phénomène de mise en avant de l’innovation scientifique par rapport à la science et à la recherche fondamentale elle-même dans ces mêmes réseaux, et médias qui diffusent des informations scientifiques.

      Concernant les nanoparticules, on commence à les utiliser dans le poulet : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=37109

      ou encore jetez un oeil à ceci Biotechnology for Nanotechnology par la Monsanto Life Company

      D’autre part, j’attends toujours vos réflexions sur les faits que vous avez jugé erronés ou hors-contexte dans l’article que vous avez affirmés avoir reconnus à sa lecture.


    • Lapa Lapa 25 avril 2008 11:47

      article de propagande se plaignant de la propagande de l’ennemi.

       

       

      "Aussi, le développement d’internet, vaste outil de communication, d’information, mais aussi de propagande n’échappe pas aux activités des promoteurs du génético-progressisme"

      ni à celles de leurs adversaires.

       

      je pense comme vous voltaire, cet article est une vaste blague intellectuelle et pourtant je suis pas payé par Monsento et ma personne n’est infiltrée par aucun techno-génético-scientiste.


      • aurelien aurelien 25 avril 2008 12:02

        Il ne s’agit pas d’être un adversaire, ni de rentrer dans une dialectique de conflit ou de guerre, comme peuvent le faire certains défenseurs des OGM (1) mais de montrer les faiblesses et la fausseté de ce dogme, qui s’impose dans la société par le pouvoir de la finance.

        (1)LM Houdebine, cité sur le blog de Marie-Monique Robin dans « un échange de mail fort instructif entre l’AFIS et un médecin » :

        « Ma première réaction quand tu as proposé de ne pas publier nos réponses à ceux qui nous accusent d’intelligence avec l’ennemi a tout d’abord été la surprise. »


      • Moonz 25 avril 2008 13:07

        Tout à fait d’accord avec Voltaire, mais je vais vous donner une chance de vous rattraper : pouvez vous justifier l’utilisation de termes tels que "dogme", "idéologie", "dictature", "totalitaire", et j’en ai sûrement oublié un paquet ?

        Parce que c’est bien joli d’utiliser des termes forts pour faire peur, mais en les utilisant comme simple bouc émissaire, in finevous ne ferez que contribuer au vaste mouvement actuel (majoritairement involontaire) qui vise à les vider de leur sens : si n’importe quel doux réveur qui pense que demain un "homme amélioré" pourrait voir le jour est taxé de "totalitaire", comment pourra on utiliser ce terme sur les vrais régimes totalitaires ? Pouvez vous sérieusement appeler "dogme" toute pensée personelle qui ne vas pas dans votre sens ?

         

        Phrase prise au hasard :

        > Le dogme génético-progressiste, reposant sur le mythe du contrôle du vivant par la compréhension et la manipulation des gènes, est tentaculaire et a infiltré toutes les composantes de la démocratie

        Rien que ça ? Je sais que "plus c’est gros, plus ça passe", mais quand même...


        • aurelien aurelien 25 avril 2008 13:23

          Il n’y a personne pour rattraper quoi que ce soit, vu que personne n’est tombé, excepté peut-être le personnage de la photo de l’article de Morice.

          Le premier régime totalitaire dans le monde est celui qui entend imposer son propre concept de liberté au reste du monde. En ce sens, il s’agit actuellement de la coalition occidentale dominée par la première puissance économique actuelle, à savoir les états-unis. Cela dit la Chine est aussi une grande puissance investissant dans les biotechnologies : aux Etats-Unis, la contestation citoyenne et scientifique au dogme génético-progressiste est étoufffée par les processus de corruption légaux (ou illégaux), et la collusion politique et industrielle, déjà démontrés par le travail de Marie-Monique Robin. En Chine, c’est la censure qui s’en charge, car la contestation par les voies démocratiques traditionnelles n’y est pas réellement possible. Quand la majorité d’une population ne veut pas de certains produits, et que l’état en favorise la dissémination, sous pression économique ou de lobbying, comment appelez-vous cela : démcoratie, liberté ? Non, il existe des mots : dictature idéologique, dogme...etc

          « Le dogme génético-progressiste, reposant sur le mythe du contrôle du vivant par la compréhension et la manipulation des gènes, est tentaculaire et a infiltré toutes les composantes de la démocratie »

          Cette phrase n’est pas « plus gros plus ça passe », elle ne fait que traduire des faits : partout dans toutes les institutions (françaises et européennes) le principe du « cas par cas » légitimant la modification génétique pour produire de « nouveaux organismes » disséminés est acceptée, sans qu’il y ait eu le moindre débat à ce niveau : il s’agit bien d’une dictature technoscientifique, et d’un dogme particulier qui a investi les décisions en cette matière et qui permet le développement de ces produits, y compris leur régulation dans les textes de loi.


        • Moonz 25 avril 2008 14:14

          > Le premier régime totalitaire dans le monde est celui qui entend imposer son propre concept de liberté au reste du monde

          Revoyez, s’il vous plait, la définition de "régime totalitaire". Ce que vous dévcrivez dans cette phrase, c’est de l’impérialisme...

          > comment appelez-vous cela : démcoratie, liberté ? Non, il existe des mots : dictature idéologique, dogme...etc

          Empressez vous d’aller chercher un nouveau dictionnaire alors, je crains que le vôtre soit légèrement erroné...

          Pas dictature, corruption. Pas dogme ou idéologie, mais intérêts financiers. Que je sache, le gouvernement ne vous mettra pas une balle dans la tête pour avoir écrit cet article.

          > partout dans toutes les institutions

          Je vais en parler à mon maire, tiens... Je suis certain qu’il sera ravi d’apprendre qu’il est un "dictateur technocrate" sans le savoir... Je suis certain également que les élus Verts (et beaucoup d’autres...) seront ravis de savoir qu’il ne sert plus à rien de se présenter aux élections, locales, nationales ou européennes puisque toutes les institutions n’ont comme seul but que de "servir l’idéologie génético-progressiste".

          > sans qu’il y ait eu le moindre débat à ce niveau : il s’agit bien d’une dictature technoscientifique

          Certes, il se dit que les députés Verts ont été discrètement arrêtés et exécutés pour terrorisme. Même que Noël Mammère va demander l’asile politique en Corée du nord, mais qu’il ne sait pas s’il pourra fuire cette horrible dictature qu’est la France à temps. Les seuls qui restent sont des vendus à Monsanto.

           

          À moins d’entendre des arguments plus convaincants qu’un délire paranoïaque, je vais m’arrêter là, mais réfléchissez un peu sur cette citation de je ne sais plus qui : "ne pas mettre sur le compte de la malignité ce qui peut être simplement expliqué par la bêtise ou l’incompétence". Avec un peu de chance, vous arrêterez de voir un complot de la giganteque secte génético-progressiste partout. J’ajouterais que corruption n’est pas adhésion idélogique ou dogmatisme, bien au contraire.

          Ah, et vous connaissez l’histoire de la petite fille qui criait au loup ?

           


        • aurelien aurelien 25 avril 2008 14:37

          Les dégâts d’un impérialisme totalitaire sont sans doute plus important que les dégâts d’un régime totalitaire isolé. L’Allemagne nazie était un impérialisme totalitaire, tout comme les Etats-Unis le sont devenues à leur manière à la fin de la guerre. Je ne connais pas dans le détail le nombre de morts causés par les politiques guerrières successives des Etats-Unis depuis la fin de la Première Guerre Mondiale, mais le bilan doit être impressionnant. Rien qu’au Vietnam ou au Cambodge, un tel bilan semble impossible à réaliser, maintenant même avec du recul.

          Vous parlez de corruption et d’intérêts financiers, ces composantes existent effectivement et sont importantes, mais elles ne sont que le corrélat d’une idéologie scientifique qui a permis ce développement industriel et financier, et c’est cette idéologie qui est décrite dans l’article, celle qui dit que l’homme est maître du vivant, grâce au contrôle du génome des organismes, et qu’il peut modifier l’évolution de ces organismes par de simples moyens techniques, en laboratoire : Darwin se retournerait dans sa tombe (s’il en a une).

          D’autre part, je n’ai pas dit que les maires et les élus étaient des dictateurs technocrates, mais bon nombre d’entre eux, sans doute sans le savoir, sont les outils de ce dogme génético-centrisme, qui a investi la société. Ecoutez les députés UMP votant pour la loi OGM, ils s’en réfèrent pour la plupart aux arguments d’autorité, sur la question. « Tel chercheur est pour les OGM, ou telle institution est pour les OGM donc il faut leur faire confiance. » Or l’article montre que l’Institut de France lui-même, représentant l’Académie des Sciences mais aussi l’Académie des sciences morales et politiques, a réalisé un partenariat avec une multinationale des biotechnologies produisant également des organismes GM à dissémination (semences Aventis Crop Sciences), ou qui souhaitent développer la moléculture en plein champ.

          Aussi ne confondez pas dictature en tant que régime politique, et dictature idéologique, résultant d’un diktat, c’est-a-dire une volonté dictée, extérieurement et sur laquelle on ne peut revenir ou il n’y a pas débat, contredisant les principes fondamentaux de la démocratie dans les diverses institutions.

          D’autre part, je ne sais pas pourquoi vous parlez de « complot », peut-être êtes-vous personnellement porté sur la chose ? Il s’agit simplement de décrire des faits sociologiques repérables, à l’oeuvre dans la société, la communauté scientifique, l’industrie et les institutions politiques, mais vous avez tout à fait raison d’employer le mot « secte » en ce sens que j’ai utilisé le mot « hérésie » dont la traduction latine est secta, secte, pour évoquer la doctrine de la technoscience des OGM, reposant sur le mythe de la maîtrise du vivant et de ses processus fondamentaux.


        • aurelien aurelien 25 avril 2008 14:47

          fin de la « Seconde Guerre Mondiale »


        • Forest Ent Forest Ent 25 avril 2008 13:28

          Je suis plutôt en accord sur le fond avec cet article, même si je ne l’aurais pas exprimé de la même manière.

          Il me semble, en tant que citoyen de formation et culture scientifique générale - et pas dans ce domaine particulier - que le développement industriel d’applications basées sur les manipulations génétiques, commet sur le fond deux très grosses erreurs scientifiques et une erreur financière.

          La première erreur scientifique est l’illusion que l’on puisse comprendre à court ou moyen terme le fonctionnement du génome. Cette illusion est créée par le nombre de gènes relativement faible et le fait qu’ils ne sont chacun associés à la production que d’un nombre limité de protéines. En revanche, si l’on considère qu’ils doivent s’exprimer simultanément, la combinatoire devient quasi-infinie.

          La seconde erreur est l’illusion que l’on puisse comprendre à court ou moyen terme l’ensemble des interactions d’un être vivant, comme un plant de maïs, et son environnement. Il s’agit en fait d’écosystèmes complexes, dont la stabilité éventuelle ne peut être appréciée que sur le long terme.

          L’erreur financière, la même que pour la bulle internet, ou l’électricité dans les années 1920, est le surinvestissement dans le domaine, alors que la prudence voudrait que l’on attende des résultats concluants avant de dépenser autant de pognon. En effet, comme pour internet, s’il y a des rendements géniaux, mais dix ans plus tard, ça ne vaut rien aujourd’hui.

          Et - je pense sans la moindre paranoia - je rejoins assez l’auteur sur le fait qu’un effet de système économico-politique en est la conséquence. A preuve le débat sur les OGM. Nous sommes sans cesse interpellés sur la question "pourquoi pas les OGM ?". Je répondrai alors "pourquoi les OGM ?".

          S’agit-il d’améliorer les revenus des agriculteurs français ? Comment se fait-il alors qu’ils soient si faibles après 50 ans d’agriculture intensive et de "progrès technique" ? Si nous avons été infoutus de mettre en place en 50 ans une société suffisamment juste pour que les agriculteurs puissent survivre sans nouveaux gadgets, qu’est-ce qui permettrait de penser que cela va s’arranger avec ?

          En conclusion, tout cela me semble une arnaque géante et effectivement orchestrée, comme cela a été le cas avec les DMCA, EUCD, DADVSI, qui devraient faire comprendre à chacun d’entre nous, de manière factuelle et sans parano, qu’il existe bien des lobbies politico-industriels planétaires et que leurs intérêts ne sont pas nécessairement les notres et encore moins ceux de nos enfants.


          • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 26 avril 2008 02:30

            Forest Ent : Bravo. Quand je lis un commentaire comme le vôtre qui tout a fait ce que je pense et que c’est bien écrit, j’ai tendance à ne rien ajouter. Je dois vieillir...

            Pierre JC Allard 

            http://nouvellesociete.org/711.html


          • SegFault 25 avril 2008 13:30

            Synthèse de ce document :

            Eux y ont un dogme qu’on est pas d’accord avec. Eux, ce sont "les industriel", "des multinationales", "des banques", "des think tank", mais aussi des "Etats".

            Donc eux y sont riche et puissant, et peuve faire plein de propagande de qualité (de qualité s’entend : "n’apparait pas comme de la propagande, mais fait son effet). Puis vous avez reconnus dans la liste, la liste des gros méchant du monde.

            Nous, on est pauvre, donc on peux faire que la bonne grosse propagande des familles qui pique les yeux.

            ---

            @L’auteur : Et pourtant, et pourtant, comme mon opinion personnelle vous rejoins sur certains point. Mais quel forme, quel disgression, quel maladresse. Dommage, vous n’aidez pas votre cause, bien au contraire.


            • aurelien aurelien 25 avril 2008 13:38

              Je ne défends aucune « cause », et contrairement à votre synthèse, je trouve que la propagande de ces réseaux, malgré leurs millions ou milliards de dollars, est de bien piètre qualité. Comme disait Moonz plus haut, « plus c’est gros plus ça passe »... et c’est ce qui semble être le cas avec les lobbyistes promoteurs des OGM qui font passer dans l’opinion publique des énormités scientifiques que de simples lycéens sont capables de démonter.


            • Serviteur Serviteur 25 avril 2008 14:46

              Woauh eh bien je me demande parfois qui autorise ce genre d’article (a moins que ce ne soit l’article defouloir de la semaine) parce que franchemement des que l’on voit apparaitre des : "génético-progressisme","collusion politico-industrielle tentaculaire" , "idéologico-scientifique" "totalitaire" "interets" "ideologie" et "dogme" on sait que l’auteur va nous presenter la derniere conspiration politico totalitaro militaro industrialo technologique en date.

              Conclusion : un article presentant autant d’interet que les enlevements extraterrestres ou la derniere excursion du big foot dans le lockness pour voir sa pote nessie et faire un poker avec les maitre du monde caché dans leur bunker d’ou ils dirigent les illuminatis qui eux meme sont infiltrés par les adorateurs de chtulhu eux meme dirigés en sous main par la nasa qui n’a jamais envoyé personne sur la lune tout a été fait en studio comme les attentats du 11/09 qui ont conduit un big foot effrayé par la propagande totalitario militario gnagnaga a prendre des vacances et a visiter des potes à l’etranger.

              Enfin bref vous voyez de quoi je parle ce genre d’article qui donne a penser que notre espece mériterait un ptit coup pouce du génie génétique au niveau du bulbe principalement parce que pour certain on dirait que cet organe sert juste à refroidir le sang !

              Voila je me suis bien défoulé ça faisait longtemps.


              • aurelien aurelien 25 avril 2008 14:54

                Allez-y, lâchez-tout, il faut laver le cerveau de temps en temps pour y remettre de l’ordre et s’autoriser une vision plus lucide


              • faxtronic faxtronic 25 avril 2008 15:40

                Une dictauture totalitaire.... mwaarf !!!

                Je conseille a l’auteur deux ou trois stage pour comprendre ce qu’est une dictature totalitaire et ce qui n’est pas une dictature totalitaire, par exemple :

                - se faire bouffer vivant par un berger allemand une cour dans un camp de silesie pour avoir acheter un steack bio a Carouf

                - passer 30 ans dans une geole, a poil, attaché, avec une matraque dans le cul, pour avoir insulter Monsanto

                - Se faire jeter dans l’ocean depuis un helicaoptere apres s’etre fait torturé 6 mois dans un stade, sous le pretexte d’avoir demander un sandwich vegetarien.

                - Se faire decouper a la machette et deriver longtemps dans le Nil pour avoir faucher un champ de blé OGM.

                - Terminer ses jours a -40 en Siberie en pyjama a rayure pour utilisation de tisanes medicinales

                Et ensuite pourvoir comparé avec la "dictature scientifique". Par contre il est vrai qu’il peut y avoir des derives dictatoriales (mais pas une dictature), au nom de cde concepts de securité, ou bien economiques.

                Mais parler de dictature globale et totalitaire...


                • aurelien aurelien 25 avril 2008 15:51

                  Parfaitement, la pensée unique est une forme de dictature totalitaire,idéologique, voir plus haut mon explication à Moonz (dictature -> diktat).

                  ou encore : « Le terme vient du latin dictatura qui désignait à l’époque de la République romaine une magistrature exceptionnelle qui attribuait tous les pouvoirs à un seul homme » ici il ne s’agit pas bien sûr d’un homme, mais bien d’une pensée unique, dogmatique, appelée « génético-progressiste » pour bien cerner ses principales caractéristiques.

                  Mais il va de soi Faxtronic que vous avez compris que nous ne parlons pas ici d’une nation ou d’un régime politique... et que nous parlons ici de science et technique.


                • faxtronic faxtronic 25 avril 2008 16:30

                  "science et technique" sont des mechants dictateurs !!! ben voyons. La scince et la technique sont neutres, c’est que l’on en fait qui n’est pas neutre. Donc si tu parle de dictatures,tu parle d’un groupuscule, d’un quelconque partie qui exerce sur la majorité une contrainte forte et mortelle pour un avantage particulier, en utlisant des moyens que la morale democratique reprouve, comme la menace physique par exemple.

                  Or nul militant anti ogm n’a ete tué, ouvertement ou non, par un groupuscle pro-ogm, que je sache.

                   


                • faxtronic faxtronic 25 avril 2008 16:34

                  Et puis il n’ya pas de pensée unique, vu que la plupart des gens ont peurs des OGM, et beaucoup, beaucoup de monde milite contre, et beucoup de politiques sont contre. Comme pensée unique c’est fort non.

                  Et puis ce concept de pensée unique, c’est un concept fourre tout, propagandiste, qui fise en general a devaloriser ses opposants en les traitants de mouton ou d’oppresseurs intellectuels.

                  je na’ime pas ce concept, car c’est purement de la rhetorique.

                  D’ailleurs tout ton article est de la rhetorique digne d’un dazibao.

                   


                • aurelien aurelien 25 avril 2008 16:47

                  Comme je l’ai déjà expliqué plus haut, je ne considère pas la science et la technique comme une entité globable négative, comme pourrait le faire une pensée dite luddiste, le qualificatif luddiste étant d’ailleurs affublé à tort à toutes les personnes critiques des OGM par beaucoup de promoteurs de ces technologies.

                  D’autre part vous êtes dans l’exagération : heureusement que personne n’a été tué pour avoir manifesté contre les OGM disséminés ou les avoir critiqué ! Cependant, des manifestants et citoyens ont été frappés (parfois jusqu’au sang), et intoxiqués au lacrymogène par des forces de l’ordre pour avoir piétiné symboliquement des parcelles de maïs. De la même manière ou presque que des manifestants pro-Tibet ont pu être frappé en Chine, ou des journalistes agressés à Paris lors du passage de la flamme olympique. La déviance totalitaire dans nos démocraties n’est donc pas absente, même si elle reste assez événementielle et dissoute dans l’information quotidienne. Les culture OGM ont bien été imposées par la force, la preuve en est que les forces de l’ordre ont assuré la sécurisation de parcelles transgéniques.

                  Enfin, il ne s’agit pas de peur des OGM, mais de constat, que la rigueur scientifique, la transparence et la volonté démocratique ne sont pas respectées. L’argument de la peur et celui de l’obscurantisme sont manipulés à merveille par les tenants de ce dogme, et font partie de leur stratégie de propagande.


                • jondegre jondegre 25 avril 2008 16:10

                  Je suis plutot d’accord avec l’auteur.

                  Ses contradicteurs sont par contre ahurissants, aucun argument de fond, juste de la dialectique autour de la definition des termes dictature et totalitarisme. Egalement, le terme theorie du complot est assene sans qu’on comprenne pourquoi, peut-etre une pure projection au sens psychanalytique du terme ; d’ailleurs il y aurait complot des moinsseurs...

                   

                   


                  • faxtronic faxtronic 25 avril 2008 16:45

                    Il n’y a pas a argumenter avec lui, ce type est un illuminé. Autant demander a Drzzz de discuter serienement sur la politique americaine. C’est complement inutile, C’est un militant illuminé qui dessert la cause qu’il defend. Et poutant cette cause  :

                    - Brevetage du vivant. Ben oui le vivant devient de la matiere premiere (depuis la levure de biere par exemple), et donc sujet a propriété

                    - Risque de la technologie : a qui doit revenir la decision d’utilisre ou non une technologie ? Comment lutter efficacement contre l’utlisation que l’on trouve abusive d’une technologie ?

                    - Financement de la recherche : et oauis, le financement publique c’est ridiculement faible, et le financement privé, ce n’est pas a but philanthropique. les groupes pharmaceutiques devraient -il arreter la recherche ?

                    Apres tout, aux US, il est interdit de recolter des cellules souches, ou bien le clonage est interdit. Donc des decision peuvent etre prises.

                    Par exemple je travaille sur des foies artificielles a bases de cellules souches. Je peux le faire ici car on a des cellules souches provenants de foetus ? Est ce bien ce que je fais, je le crois. Par contre cel necessite une certaine liberté de recherche concernant le vivant, et il se peut qu’un gars un jour detourne des recherches publiés pour faire quelque chose de pas bien, un peu comme Ben Laden qui detourne l’invention des freres Watts, ou bien comme Himmler qui detourne les inventions en chime pour tuer des juifs.

                     


                  • aurelien aurelien 25 avril 2008 16:54

                    Classique, quand on est à court d’argument on s’attaque à la personne. Faxtronic, vos positions sur la question sont connues, et ce n’est pas la première fois que nous en discutons sur Agora Vox. Vous avez manifestement un conflit d’intérêt par votre travail (? pourtant la recherche confinée sur les cellules souches, c’est différent de l’industrie agroalimentaire) et vous propagez la peur du terrorisme comme argument de direction de recherche, à la manière de l’administration américaine... Vous oubliez aussi de dire que la viande clonée vient d’être autorisée par la FDA à la consommation humaine en ce début d’année 2008...c’est pas beau le progrès ?


                  • faxtronic faxtronic 25 avril 2008 17:06

                    "vous propagez la peur du terrorisme comme argument de direction de recherche, à la manière de l’administration américaine"

                    Vous etes malade ou quoi ? J’ai jamais ecris cela. je dis simplement que meme un avion, pourtante bonne invention, peut etre detourné...

                    Attaquer la science et la technqie car c’est potentiellemnt dangereux, c’est pas valable, car meme un coup de gourdin prehistorique ca fait mal. 


                  • faxtronic faxtronic 25 avril 2008 17:07

                    "la viande clonée vient d’être autorisée par la FDA à la consommation humaine en ce début d’année 2008"

                    Et alors, cela gene quoi ?


                  • aurelien aurelien 25 avril 2008 17:08

                    C’est pourtant ce que vous avez écrit :« il se peut qu’un gars un jour detourne des recherches publiés pour faire quelque chose de pas bien »


                  • aurelien aurelien 25 avril 2008 17:12

                    « Et alors, cela gene quoi ? »

                    La viande clonée, autorisée par la FDA, ça gène quoi ?

                    On connaît les méthodes de régulation de la FDA sur la question des OGM...

                    Pour votre information, je vous réfère à ce documentaire de Louise Vandelac, afin de vous épargner l’abondante publication concernant les questions éthiques et/ou sanitaires, liées au clonage :

                    Clonage, ou l’Art de se faire doubler


                  • faxtronic faxtronic 25 avril 2008 17:13

                    ET je n’ai aucun conflit d’interet. Je suis un scientifique, il n’y aucun conflit d’interet.... Il n’y aucun conflit d’ailleurs. Je suis un scientifique depuis bien avant d’etre né. Je l’ai toujours été et le serait toujours.

                    Et je n’ai aucun dogme particulier. A part peut etre mon absolue dogme de liberté d’expression.

                    C’est vous qui manipuler la peur de tout, la peur irraisonné de tout ce qui est risqué ou nouveau. Et cela vous dessert car cette facon de faire n’est pas efficace.

                    A force de crier au loup a chaque fois qu’une belette sort du bois, on finis par plus rien prendre au serieux et a tout relativiser.

                    Pas efficace comme demarche.


                  • aurelien aurelien 25 avril 2008 17:16

                    « Je suis un scientifique depuis bien avant d’etre né. »

                    Impressionnant... pouvez-vous en dire plus ?


                  • faxtronic faxtronic 25 avril 2008 17:17

                     :"il se peut qu’un gars un jour detourne des recherches publiés pour faire quelque chose de pas bien"

                    Oui cela je l’ai ecrit et cela veut dire :

                    La science est neutre. La science atomique a autant permit la bombe nucleaire que l’IRM. Seul l’utilisation de la connaisance peut avoir des effets dangerux. Mais une connaissance en elle meme est neutre, ni prorteuse de bien ou de mal.

                     


                  • faxtronic faxtronic 25 avril 2008 17:18

                    "Je suis un scientifique depuis bien avant d’etre né."

                    J’ai toujours voulu etre un scientifique, auatnt que je me souvienne, depuis ma tres tres tendre enfance.


                  • faxtronic faxtronic 25 avril 2008 17:23

                    "vous épargner l’abondante publication concernant les questions éthiques et/ou sanitaires, liées au clonage"

                    Mais elle existe, et l’ethique ne consiste pas a interdire, mais a reguler et prevoir. Concernant la viande clonée je croyais que vous parliez de la viande realisé a partir de cellules souches, clonage de cellules souches pour transformer en muscle, sans avoir a tué l’animal qui va avec en general.

                    Quand au clonage du mouton, je ne vois pas en quoi cela peut avoir un danger quelconque. Par contre evidemment se cloner, ou cloner le petit enfant qui est mort pour le remplacer, ou faire une race superieure. ca c’est interdit et c’est tant mieux.

                    Le clonage humain est interdit par tout dans le monde, et c’est normal

                    Le clonage d’une vache ou d’un petit chien...


                  • aurelien aurelien 25 avril 2008 17:25

                    Votre argumentaire me fait penser à celui de Louis-Marie Houdebine :

                    OGM, le bien et le mal sur le site de l’AFIS

                    C’est assez intéressant de voir ce genre de réflexion se dupliquer chez les partisans des OGM disséminés.

                    Cependant, c’est hors de propos, car les OGM disséminés ne répondent pas à des principes moraux mais idéologico-économiques, et une grande partie de ceux qui les critiquent ne s’appuient pas sur la morale, mais sur une volonté de rigueur scientifique, sur le respect strict des lois sur les technologies à risque (principe de précaution), sur la transparence et le respect démocratique, et le déploiement de la recherche fondamentale au service de la connaissance, et non au service du développement de quelques multinationales, comme cela est actuellement le cas en ce qui concerne les OGM, y compris au niveau des laboratoires publics.


                  • faxtronic faxtronic 25 avril 2008 17:32

                    "C’est assez intéressant de voir ce genre de réflexion se dupliquer chez les partisans des OGM disséminés"

                    N’importe quoi, vous parler comme Hu Jintao parlant de sa clique du dalai lama. Pour vous, ceux qui sont pas avec vous sont contre vous, et donc partisans des OGMs disseminés.... Je suis pas partisan de rien du tout, et encore moins militant de rien de tout.

                    Et vous vous disez victime de la pensée unique. C’est l’hopital qui se fout de la charité.

                    Bon je vous quitte, il faut que j’aille chez Delhaize acheter mon mais OGM et ma viande clonée  


                  • aurelien aurelien 25 avril 2008 17:33

                    La question du clonage est une question complexe qui vient s’intercaler dans le débat sur les OGM, car les animaux transgéniques sont obtenus à partir de techniques de clonage. Il y a là un formidable questionnement fondamental à faire : l’obtention d’organismes génétiquement modifiés n’est pas viable sans intervention et sélection humaine ultérieure à la transgénèse elle-même, afin de détourner les lois de Mendel, qui dans les faits, ne reproduisent pas souvent le caractère transmis artificiellement.

                    L’obtention d’animaux transgéniques se fait donc par transgénèse, clonage, et sélection.

                    L’article considère uniquement la première opération : de transgénèse, dans le but d’obtention de nouveaux organismes, et comme Louis-Marie Houdebine l’indique lui-même dans l’extrait présent dans l’article, cette opération est tout sauf contrôlée et contrôlable, a priori, ce qui vient contredire une grande partie de l’argumentation des multinationales vendant ces produits agricoles comme les semences GM.


                  • aurelien aurelien 25 avril 2008 17:34

                    « Pour vous, ceux qui sont pas avec vous sont contre vous, »

                    Non, pas personnellement, par contre c’est bien le mode de pensée de certains défenseurs de ces produits.


                  • faxtronic faxtronic 25 avril 2008 17:38

                    "le déploiement de la recherche fondamentale au service de la connaissance"

                    Oui, mais je crois pas au pere noel. le budget purement etatique (et donc soumis aau choix democratique) est minuscule et devient de plus en plus petit. Donnez de l’argent donnez a la recherche, et vous aurez les resultats pour vous et vous en ferez ce que vous voudrez. Mais le peuple ne veux pas payer la recherche public, mais veux que ce soit le privé qui financent.

                    Et arreter la recherche n’est pas possible. Car on demande toujours plus a la recherche pour guerit touts sortes de maladies, por avoir des energies renouvelables, etc..

                    Donnnez, donnez de l’argent pour controler la recherche. La recherche purement public est famelique, par la pingrerie des Etats. Cela a des avantages (moins d’impots), et des inconvenients (les resultats scientifiques sont privés et donc non maitrisable par l’etat).


                  • aurelien aurelien 25 avril 2008 17:39

                    « l’ethique ne consiste pas a interdire, mais a reguler et prevoir. »

                    Non, ça c’est la définition d’une loi proOGM comme celle venant d’être votée en France par exemple, en autorisant leur commercialisation et culture.

                    L’éthique est un engagement réflexif le plus transversal possible dans une optique d’intérêt général en rapport à la dignité humaine. Cela n’a rien à voir avec le commerce de produits sous-tendant des intérêts particuliers.


                  • faxtronic faxtronic 25 avril 2008 17:42

                    "l’obtention d’organismes génétiquement modifiés n’est pas viable sans intervention et sélection humaine ultérieure à la transgénèse elle-même"

                    ca je ne savait pas : les OGMS ne sont pas viables, ce sont des hybrides qui ne peuvent pas se reproduire, et leur caractere acquis par transgenese disparait au generation suivante ?

                    Si oui, pourquoi craindre une dessimination ? Car dans ce cas le gene acuis devient inoperant.


                  • faxtronic faxtronic 25 avril 2008 17:44

                    "l’ethique ne consiste pas a interdire, mais a reguler et prevoir."

                    Me raconte pas des billevesées concernant l’ethique, ma tendre amie est justement chercheuse en ethique, sur les cellules souches. Car l’ethique est une science humaine.


                  • faxtronic faxtronic 25 avril 2008 17:46

                    allez ciao


                  • aurelien aurelien 25 avril 2008 17:51

                    Ils peuvent être hybridés entre eux, par exemple le mon810*mon863, mais à ma connaissance aucune étude au long terme sur la dégénéresence ou non de ces variétés modifiées n’existent.

                    Concernant les transgènes, ou inserts, des études ont montré que ceux-ci pouvaient être acheminés par l’eau dans le sol, jusque dans les réserves d’eau sous-terraines, et voyager très loin. Leur recombinaison (ce sont des ADN recombinant)est possible et les conséquences de leur recombinaison sont inconnues, comme leurs modalités (une grande partie de la faune bactérienne du sol est inconnue).


                  • aurelien aurelien 25 avril 2008 17:58

                    « ma tendre amie est justement chercheuse en ethique, sur les cellules souches »

                    Il ne suffit pas d’être chercheur en éthique, encore faut-il en avoir une soi-même...


                  • janequin 25 avril 2008 23:07

                    La phrase suivante m’interpelle beaucoup :

                    l’abandon de la recherche théorique en biologie fondamentale

                    J’ai vraiment le sentiment que vous avez mis le doigt sur le problème essentiel des sciences du vivant.

                    Tout se passe comme si on avait résolu il y a 40 ans le fonctionnement du genome et qu’on pouvait le manipuler à volonté. Mais cela repose sur un principe : celui du caractère totalement aléatoire de la mutation génétique.

                    Or, il me semble que ceux qui ont avancé ce principe on fait fi des connaissances qui se sont accumulées en chimie. Sans doute parce qu’ils considèrent cette branche de la science comme un outil pour parvenir à leurs fins et non pas comme le moyen de comprendre la vie.

                    Et pourtant, la chimie nous apprend que les réactions chimiques ne sont pas aléatoires. Elles présentent toute une certaine sélectivité.

                    Ainsi, les réactions d’oxydation de l’ADN privilégient un impact sur le carbone 8 de la guanosine, ce qui implique qu’un certain type de mutation soit privilégié. Par ailleurs, les bases puriques et pyrimidiques sont empilées les unes sur les autres dans l’hélice double brin et, comme ce sont des structures aromatiques, il existera des intéractions entre leurs systèmes pi qui varieront selon la séquence. Ces variations vont modifier leur densité électronique pi, et donc leur réactivité vis à vis par exemple des agents de nitration qui existent dans la cellule.

                    Donc, si l’évolution de l’ADN est subordonnée à quelque chose, c’est bien aux lois de la chimie et non au hasard.


                    • nounoue david samadhi 26 avril 2008 02:31

                      L’épigénétique prend le pouvoir
                      La biologie fait sa révolution : l’épigénétique remet en question la place centrale de l’ADN pour s’intéresser aux bizarreries que la génétique ne peut pas expliquer.
                      Et si la génétique se trouvait à l’aube d’une révolution aussi majeure que celle vécue par la physique classique lorsque Einstein vint y mettre son grain de sel relativiste ? Une sorte « d’âge quantique » de la biologie moléculaire où l’ADN ne seraitplus lapièce maîtresse de la machinerie cellulaire mais un acteur parmi d’autres ?
                      C’est la conviction qui s’impose à grande vitesse dans les laboratoires à travers le monde. S’affranchissant de la pensée dominante en vogue depuis la découverte de la double hélice par Watson et Crick il y a un demi-siècle, une nouvelle école de pensée répondant au nom d’épigénétique a surgi. Son credo : l’ADN n’explique pas tout et son étude ne suffit pas à comprendre comment un organisme se construit et comment il évoluera sa vie durant.
                      Zut ! seriez-vous tentés de soupirer. Déjà que nous avions du mal à ingurgiter les fondements de la génétique et à comprendre le rôle attribué à l’ADN... Faudrait-il tout reprendre à zéro et considérer que nos connaissances en ce domaine ne valent plus rien ? Non, bien sûr. Le cadre génétique tel que défini ne s’effondre pas avec l’arrivée de l’épigénétique. Il s’enrichit juste extraordinairement, prend du recul par rapport à la molécule d’ADN et élargit le champ d’observation pour s’intéresser aux autres molécules présentes dans la cellule. Ce faisant, il permet d’expliquer des faits dérangeants qui, jusqu’à présent, avaient été glissés sous le tapis parce qu’ils ne collaient pas avec la théorie du « tout-ADN ».

                      Mais qu’appelle-t-on exactement épigénétique ? Littéralement, le terme désigne l’étude des changements héréditaires dans la fonction des gènes sans qu’il y ait pour autant modification de la séquence ADN des gènes en question. En gros, l’épigénétique s’intéresse à toutes ces choses bizarres que la génétique ne sait pas expliquer.
                      Et des incohérences, il y en a beaucoup. Par exemple, pourquoi deux vrais jumeaux, au génome pourtant strictement identique, ontils des destins différents et ne sont pas sujets aux mêmes maladies ? Pourquoi le clonage d’un chat donne-t-il un chat avec un pelage différent ? De quelle façon l’alimentation de la mère peut-elle jouer un rôle sur la survenue du diabète de son enfant ? Ou comment expliquer que les petits-enfants d’hommes confrontés à la famine dans la Suède du milieu du XIXe siècle aient vécu plus longtemps que ceux d’hommes convenablement nourris durant leur enfance ? L’enjeu de l’épigénétique est donc non seulement fondamental, puisqu’il concerne la compréhension de ce qui définit un être vivant, mais il a également de véritables répercussions en médecine : cancer, diabète, schizophrénie sont des maladies dont la composante épigénétique s’affirme ainsi de plus en plus.
                      Autre exemple de pathologie à suivre, la phénylcétonurie. Diagnostiquée précocement à l’aide d’un test prénatal, cette maladie génétique rare engendre des désordres cognitifs sévères. Or, entre plusieurs porteurs du gène défectueux, le profil d’expression de la maladie apparaîtra très différent. Certains seront très malades, d’autres beaucoup moins. La différence ? L’alimentation qui, à elle seule, est capable de modifier la destinée tragique à laquelle conduit ce gène défectueux. Par quel miracle la nourriture parvient-elle à détourner le cours de l’inexorable torrent génétique ? Avant d’y répondre, un petit détour par les fondamentaux : l’ADN est la molécule contenue dans le noyau de nos cellules et sur laquelle sont inscrites grosso modo 30 000 instructions qui seront décodées par la machinerie génétique pour donner les protéines, et partant, l’intégralité des constituants qui font de nous ce que nous sommes. Il y a encore quelques années, on pensait que l’équation de la vie se résumait à une formule dont la simplicité faisait la beauté : chaque gène sur l’ADN est transcrit en une molécule équivalente, l’ARN, qui, elle-même, sera traduite en une protéine. Or, on sait aujourd’hui que rien n’est plus faux. Car, chaque gène ne code pas pour une mais pour une quinzaine de protéines. Qui plus est, il existe des portions d’ADN qui seront transcrites en ARN, sans production de protéines à la clé. Ces portions d’ADN sont comprises dans des régions que jusqu’à tout récemment on balayait d’un revers de main, les qualifiant d’« ADN poubelle ». « Or ces « déserts génétiques » comptent tout de même pour 98% de la totalité de la molécule d’ADN et se révèlent en réalité tout ce qu’il y a déplus actif, décrit Jérôme Cavaillé (CNRS de Toulouse). Au total, on estime entre 25 000 et 30 000 ces portions qui débordent du cadre génétique. » Soit autant que le nombre de gènes « officiels ». L’idée étant que ces 30 000 ARN ont une fonction aussi importante que les gènes eux-mêmes puisqu’ils activeraient ou inactiveraient ces derniers en fonction des circonstances et de l’environnement.

                      L’ARN comme régulateur des gènes, voilà qui est nouveau et fait de cette molécule longtemps négligée un acteur clé de l’épigénétique. Il en existe deux autres avérés, les étiquettes méthyles et les histones, décrits dans les pages suivantes. Mais rien ne dit qu’il n’existe pas d’autres acteurs qui oeuvrent dans l’ombre et dont le rôle n’a pas encore été défini. Pour Andras Paldi, du Généthon d’Evry, le meilleur exemple de l’importance de l’épigénétique est la différenciation cellulaire : « En effet, bien que toutes les cellules de notre corps comportent la même version delà molécule d’ADN et les mêmes instructions, il n’y a pourtant aucun rapport entre une cellule musculaire, une cellule hépatique et un globule blanc. Preuve que la construction d’une multitude déformes est possible avec un seul et même génome et que les règles ne sont pas directement codées dans l’ADN. » Dans la comparaison classique de l’ADN comme étant « le grand livre de la vie », l’épigénétique se retrouve ainsi être le lecteur qui décide quels passages de ce mode d’emploi lire et lesquels ignorer.
                      Historiquement, on pourrait dire que l’ADN, avec sa forme si parfaite en double hélice, et par la définition simple, voire simpliste, qu’il apportait des processus vivants, a été l’arbre qui cachait la forêt. A trop se focaliser dessus, on a oublié qu’il n’était qu’une des milliers de molécules contenues dans la cellule. « A l’origine, raconte Andras Paldi, la génétique est née de la tentative d’expliquer la permanence des formes en fonction des générations. Pourquoi un individu ressemblait à ses parents et héritait de ses caractères et maladies. Comment lier le phénotype (ce que l’on observait) et le génotype (ce qui déterminait le phénotype) . A ce moment, le « gène » n’était qu’un outil conceptuel. Ce n’est que bien plus tard, avec les progrès technologiques que cet outil conceptuel prit la forme d’une substance chimique, l’ADN. Dur d’accepter qu’après cinquante ans de biologie moléculaire, nous ayons enpartiefaux. Ce qui commence à se passer maintenant est un recadrage de notre vision, une sorte de retour en arrière salutaire qui nous ramène aux premiers temps de la génétique, avant que celle-ci ne soit entièrement synonyme d’ADN. »
                      C’est donc un regard totalement neuf que propose l’épigénétique. Une manière de considérer le vivant comme un système complexe et ouvert soumis à des régulations perpétuelles. « L’ADN est une molécule statique, comportant une séquence écrite une bonne fois pour toutes, dit Pierre Sonigo (laboratoire Bio-Rad). Pour une ville, ce serait l’équivalent d’un annuaire téléphonique. Il renseigne sur le nombre d’habitants, leur fonction, mais ne dit absolument rien sur le fonctionnement de la ville car il ne propose qu’une vision réductionniste et statique. Aujourd’hui enfin, nous apprenons à considérer les effets de l’espace et du temps. »
                      En somme, ce qui a énormément progressé, c’est la prise en compte de la complexité dans les processus du vivant. L’ensemble n’est pas la somme des parties. Le comportement vivant n’est pas linéaire et ne peut se résoudre à une série de codes sur la molécule d’ADN. Il faut comprendre la logique interne de fonctionnement. Et Andras Paldi de poursuivre : « Il n’y a pas une cause de départ mais une causalité en réseau où chaque composant est à la fois cause et conséquence. Face à un changement de l’environnement, nous avons une réponse de l’ensemble du système et pas une réponse qui serait déjà préprogrammée à l’intérieur de l’ADN. »
                      Avec l’arrivée de l’épigénétique, la biologie moléculaire est enfin remise sur les bons rails. Geneviève Almouzni, de l’institut Curie à Paris, en témoigne : « On assiste à une véritable montée en puissance. De confidentiel, il y a encore six, sept ans, la thématique a gagné du terrain grâce à la mobilisation de la communauté scientifique et au travail fait au niveau européen avec la constitution du réseau Epigénome. »
                      Difficile de prédire où nous emmènera cette nouvelle biologie. Pour reprendre l’analogie avec la révolution einsteinienne, cette dernière a mis du temps avant de prouver son utilité. Intuitivement, elle reste incompréhensible. Nous continuons d’ailleurs à l’ignorer dans notre vie de tous les jours, et la logique newtonienne nous suffit largement pour construire des ponts ou faire voler des avions. Dans le même ordre d’idées, il y a fort à parier que l’on continuera à se servir de l’ADN comme d’un outil, pour établir un diagnostic par exemple ou confondre un criminel. Pourtant, l’épigénétique fait déjà ses preuves en thérapeutique (lire p. 61). Elle permet d’expliquer certaines inconnues de la génétique ou de mieux comprendre les effets de l’environnement, notamment de l’alimentation, sur notre corps. Mais nous n’en sommes qu’au tout début de l’exploitation de ses possibilités. D’ailleurs, la théorie relativiste n’a eu aucune utilité durant longtemps, à part celle d’exploser le cadre de notre compréhension de l’Univers. Aujourd’hui, les GPS ne peuvent s’en passer.
                      Fialement, pour nous conduire dans la compréhension de l’extraordinaire complexité et multiplicité du vivant, l’épigénétique apparaît aujourd’hui comme le plus puissant des guides.

                       

                      Lexique

                      ADN : acide désoxyribonucléique. Molécule présente dans toutes les cellules vivantes et support de l’hérédité, compactée en chromosome. Les instructions qu’elle contient sous forme de séquences de nucléotides constituent le génome.

                      ARN : acide ribonucléique. Molécule similaire à l’ADN à quelques différences près. Présent sous une grande variété de formes dans la cellule, il remplit une multitude de fonctions.

                      EPIGENETIQUE : branche de la biologie qui étudie les modifications de l’expression des gènes sans qu’il y ait changement dans la séquence nucléotidique. Les changements épigénétiques contrôlent la gestion de l’information génétique et sont en partie sous l’influence de l’environnement.

                      GENOME : ensemble du matériel génétique d’un individu porté par son ADN (ou l’ARN chez certains virus). Notre génome contiendrait 30 000 portions d’ADN codant pour la fabrication de protéines, et peut-être autant codant pour des fonctions régulatrices.

                      GENOTYPE : composition des gènes pour un caractère phénotypique donné.

                      PHENOTYPE : ensemble des caractéristiques anatomiques, physiologiques et morphologiques observables d’un individu. Un phénotypeest le résultat de la conbinaison du génotype, de l’influence de l’environnement et de l’épigénétique.

                      SEQUENCAGE : opération consistant à déterminer l’ordre d’enchaînement des constituants d’une molécule biologique : l’ADN avec les nucléotides qui la constituent, les protéines et leurs suites d’acides aminés, la succession de sucres des polysaccharides, etc.

                       

                      Hervé Ratel
                      Sciences et Avenir

                       


                      • Labrique Baudouin Labrique Baudouin 24 septembre 2008 19:40
                        En marge de ce qui est dit dans l’article commenté ici et qui montre bien les dogmes présidant à toute ces recherches et ces manipulations génétique, voici ce que met en exergue un article récent du NouelObs :
                        "On pensait tout expliquer par l’ADN. C’était oublier qu’ïl n’etait qu’une molécule parmi des milliers. Et que d’autres acteurs oeuvrent au coeur de la cellule." :

                         Titre de cet arcile :"Les gènes n’expliquent pas tout : Les limites du tout-génétique"

                        Un dogme puissant qui préside à la recherche scientifique dans le domaine de la génétique est celui qui voudrait faire croire que les maladies trouvent leur origine dans les gênes. En fait, les gènes ne reflètent que la mémoire et sont en constante modification en fonction du vécu du sujet : "Les mécanismes d’adaptation au présent et à l’avenir sont inscrits dans le code génétique de chaque espèce animale" écrit le microbiologiste René Dubos. Cependant, des milliards d’Euros ont été ainsi et seront encore investis en pure perte dans ce type de recherche conduisant à une impasse, car comme l’explique très bien Jean-Jacques Crèvecoeur (diplômé entre autres de Physique Quantique) :
                        "C’est la génétique qui est le reflet de l’état de santé du corps, et non la santé qui est le reflet du déterminisme génétique.
                        Ici encore, nous pourrions reprendre notre métaphore des accidents de voiture provoqués par les policiers et leurs complices. En effet, des généticiens dissidents ont découvert que notre carte génétique mutait en permanence, en fonction des stress positifs et négatifs que nous étions amenés à vivre tout au long de notre histoire.
                        Ainsi, selon le même principe que dans le postulat précédent, c’est le stress qui est premier. Celui-ci provoque un déséquilibre plus ou moins profond et durable dans l’organisme et chez l’individu. À ce moment-là, il va s’opérer une mutation génétique pour refléter dans notre structure d’ADN les nouvelles données de notre état. Un peu comme si notre patrimoine génétique avait reçu comme mission de consigner, de mémoriser toute notre histoire pour en transmettre l’information dans le futur de l’individu et de son espèce.
                        Croire donc que tel chromosome est responsable de telle maladie, c’est une fois de plus lire la chaîne temporelle des événements à l’envers. Et en déduire donc qu’en injectant un chromosome « sain » en lieu et place du chromosome « pathogène » revient à dire que c’est en détruisant les photos (la mémoire) d’un accident que l’on parviendra à annuler cet accident, ou à réparer les dégâts. Il est d’ailleurs intéressant de noter qu’avec pareil raisonnement, les généticiens qui nous promettent monts et merveilles (comme d’autres l’ont fait pour le cancer quarante ans plus tôt) s’engagent dans une nouvelle forme de révisionnisme, mais cellulaire cette fois : « Si j’efface la mémoire d’un événement, j’efface l’événement. » Voilà sur quoi reposent aujourd’hui les milliards d’investissement consentis dans le génie génétique…"
                        Aujourd’hui, la science a remplacé la chiromancie, avec sa boule de cristal ultime,
                        son marc de café suprême : l’ADN. Tout est écrit dans l’ADN, tout est dans le gène",
                        dit-on encore dans l’article du NouvelObs.
                         
                        Les maladies dites génétiques sont donc en fait des conséquences et pas des causes et ici encore comme c’est courant en science matérialiste et rationaliste, ignorant les authentiques variables contaminantes qui sont constituées par les facteurs psychiques, on prend un effet pour une cause (ce qui expliquent l’impasse dans laquelle cette science-là se trouve) ! Les maladies expriment en fait des somatisations de conflits non résolus dont certains sont familiaux et peuvent remonter jusqu’à la quatrième génération (voir les découvertes de la psychogénéalogie) mais ils ne se réactivent qu’à la faveur d’un vécu traumatisant. Des scientifiques innovants l’ont pourtant démontré : "la "mémoire" génétique d’un événement peut traverser les générations sans que les intéressés en soient conscients." Les autres facteurs auxquels fait référence l’article du NouvelObs sont donc à chercher dans le psychisme, mais des oeillères empêchent encore de bien vouloir les prendre en considération... malgré les avancées de scientifiques innovants (Plank, Einstein, Laborit, Hamer, Charon, Pinel, Bousquet ...), ils sont encore trop nombreux à persister à ne prendre en compte que la matière séparée du psychisme.
                         

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