Danemark : la castration chimique efficace
Le Danemark, comme l’Allemagne d’ailleurs, a mis en place la castration chimique, depuis 1989, pour les abus sexuels graves, c’est-à-dire les viols ou les meurtres. Le but était, à la demande formelle et écrite du délinquant sexuel, de lui administrer des anti-androgènes pour annihiler ses pulsions. À l’époque, la mise en oeuvre d’un tel programme avait suscité beaucoup d’émotion chez les défenseurs des droits de l’homme, qui avaient fini par l’accepter, sous réserve de certaines limitations éthiques.
Les résultats de cette expérience de 15 ans ont été analysés et seront publiés en détails, en janvier. Ils montrent que les délinquants (une cinquantaine de personnes) qui ont subi ce traitement n’ont pas récidivé sous traitement, et que, après arrêt du traitement, les récidives ont été rares.
Le Danemark, en ce moment, est secoué par un cas de pédophilie grave, et le parti social-démocrate s’est récemment déclaré prêt à rendre la castration chimique obligatoire pour les pédophiles graves, soutenu par l’extrême-droite, car il juge que "les enfants ne sont pas assez protégés contre les délinquants sexuels". La coalition au pouvoir (conservateurs et sociaux-libéraux) temporise, en attendant le rapport final.
Il n’est pas impossible, dans le contexte actuel, qu’une telle mesure puisse être adoptée. L’élément clé en est néanmoins le caractère obligatoire du traitement demandé par les sociaux-démocrates, ou, au contraire, le maintien du volontariat, comme dans l’expérience actuelle.
Attendons pour voir, en espérant que le recul permettra de s’en tenir au volontariat assorti d’une peine atténuée.
Qu’en pensent nos hommes politiques, entre deux luttes de pouvoir ?
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