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La rentrée scolaire rythmée par la pagaille

JPEG Le nouveau ministre de l’Education Nationale peut toujours taper sur la table et même menacer comme il l’a fait en juin dernier en déclarant :

 « Si un maire décidait de ne pas ouvrir l'école le mercredi alors qu'il doit y avoir classe, c'est aussi absurde qu'un maire qui n'ouvrirait pas une école le dimanche alors que c'est un jour de vote. C'est illégal. Ce n'est pas possible. Et je ne vois pas des maires s'entêter dans une posture comme celle-là. C'est parfaitement illégal et ils seraient condamnés comme tels ».

La fleur au fusil ne fait plus recette, Monsieur le Ministre !

Beaucoup de maires de toutes tendances n’appliqueront pas la réforme.

Leur refus ne reflète pas leur obscurantisme comme certains le prétendent.

Leur refus n’est pas la défense intransigeante du passé.

Ils sont inquiets à la fois pour leurs finances publiques et à la fois surtout pour la qualité du service rendu à la population et aux enfants.

Beaucoup de communes vont organiser au mieux une garderie pendant le temps imparti aux activités péri scolaires. Elles n’ont ni assez d’animateurs formés, ni de fonds suffisants.

L’aide de l’Etat ne compense même pas le tiers des sur-dépenses occasionnées, même avec l’aide de la CNAF.

Le ministre peut toujours menacer les maires récalcitrants de poursuites en justice. La justice ne peut pas grand-chose quand le mouvement est massif et qu’il s’appuie sur des délibérations municipales.

Le gouvernement devrait raison garder et revenir sur l’obligation d’appliquer cette réforme concoctée à la va vite et qui remet en cause un principe républicain celui sur l’égalité territoriale.

Une partie de la Droite se lance dans le refus de l’aménagement des rythmes, certes mais elle n’est pas seule : de nombreux maires ruraux divers gauche ne veulent pas obtempérer et des maires de villes communistes et même socialistes font de même.

Beaucoup de ces élus se prononcent pour la défense de l’école publique et considèrent que la priorité de la priorité devrait être portée au renforcement des enseignements, à la défense de l’école rurale, à l’allégement des effectifs et à la formation des enseignants.

Ont-ils vraiment tort ?

Un vrai ministre républicain lèverait l’obligation d’appliquer la réforme et proposerait un débat national qui pourrait s’appuyer sur les expérimentations en cours et les aménagements.

Jean-François Chalot


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4 réactions à cet article    


  • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 23 août 2014 22:22

    Merci Chalot pour cette piqûre de rappel à propos d’une réforme lamentable annoncée comme majeure et qui ne parle ni des enseignants, ni des méthodes, ni des programmes ! Concernant le ministre qui menace, rappelons les annonces initiales et fallacieuses de Peillon qui sommait les maires d’assurer obligatoirement tout le « périscolaire ». Mélenchon a bien raison de trouver Hollande pire que Sarközy ! 


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 23 août 2014 23:47

       La justice ne peut pas grand-chose quand le mouvement est massif et qu’il s’appuie sur des délibérations municipales.


      La justice n’a que faire des crises d’autoritarismes des roitelets locaux qui jouent la carte des finances et des impôts quand dans le même temps ils ne crachent pas sur une augmentation de leurs propres émoluments.

      La loi est la loi, point barre. Ces petits chefaillons ont eu deux ans pour se préparer, s’organiser et financer. Ils ne l’ont pas fait, tant pis pour eux.

      • Jean-François Dedieu Jean-François Dedieu 24 août 2014 09:21

        Néanmoins la menace contre les maires concernerait le refus de la matinée de classe le mercredi et non le tintouin péri et extra-scolaire. Et dans ce cas quid de la subvention par enfant ? Concerne-t-elle la matinée rétablie ou les activités de la municipalité ? Maintenant que Benoît Hamon et compère Montebourg se disent proche du camp des frondeurs (si ce n’est pas un contre-feu pour canaliser le désamour !), reviendra-t-il sur ses menaces du mois de juin ? Reviendra-t-on sur cette réforme minable des rythmes scolaires ! Des adaptations sont indispensables pour des raisons de climat et d’équipement entre autres, particulièrement outre-mer. Pourquoi seraient-elles légitimement accordées en Guyane et pas à Mayotte ? Le ministre et un président à 17 % peuvent-ils exiger autant d’un métropolitain soutenu à hauteur de 17300 € alors que le citoyen mahorais ne coûte que 4700 € ?


        • zygzornifle zygzornifle 24 août 2014 16:28

          c’est un sot cialiste ce ministre .....

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