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  • bluebeer bluebeer 14 octobre 2012 13:22

    Bonjour à l’auteur.

    D’abord une petite dédicace à Léo le sage et Jean-Paul, qui sont chatouilleux sur les thèmes de la légitimité et de l’authenticité :

    http://www.youtube.com/watch?v=YCGQ86-ucrc

    Feu George Carlin exprime ici à mon sens une analyse extrêmement juste du modèle américain, avec une verve inégalée, et je pensais que vous lui aviez emprunté le titre de votre article. Étant donné que Carlin est né à Manhattan et est mort quelque part en Californie, je pense que les susnommés ne trouveront rien à redire à la légitimité de son témoignage.

    Maintenant, dans un registre moins taquin, je trouve que votre article aborde des réalités intéressantes et préoccupantes, à savoir le devenir effectif de la locomotive mondiale, les USAs, où depuis longtemps, les stratégies de communication ont remplacé la démocratie.

    Le sketch de Carlin, aussi irrévérencieux puisse-t-il être, met le doigt sur une réalité fondamentale de la nation américaine, à savoir que les décisions ne se prennent pas en fonction des intérêts de ses citoyens, mais bien en fonction de ceux des multinationales et autres groupes de pressions qui noyautent les arcanes du pouvoir de la Maison Blanche. Les américains ne constituent pas un peuple, au sens où l’entend la vieille Europe ou d’autres nations anciennes, mais un conglomérat de communautés importées, dont les membres ont épousé le credo libéral qui fait la promotion de l’initiative et de la liberté individuelle. Le dogme américain, c’est que chacun doit faire ses preuves en se débrouillant (self assertion), que la société américaine qui est juste donne à chacun la récompense de ses efforts ou initiatives, et que toute stratégie d’aide systématique aux démunis est injuste et contre-productive pour la santé sociale.

    Parallèlement, il existe aux USA une vénération de la réussite et de l’initiative privée. L’économie ne peut de toute évidence reposer que sur de telles initiatives, et par ricochet, ce qui est bon pour le privé est bon pour la nation. Cet état d’esprit, ou ce pacte social, si on préfère, explique pourquoi les américains s’accommodent si facilement de la collusion entre les politiques de la Maison Blanche et les milieux d’affaire, et pourquoi ils se montrent si rétifs aux tentatives de régulation ou de planification de leur économie, ou même simplement d’institutions comme les soins de santé. La conséquence de tout ceci, c’est que lorsque l’on parle de la politique américaine, intérieure ou extérieure, on ne traite pas de la politique d’un peuple, mais de la politique d’un conglomérat d’industries et d’institutions financières qui parasitent et utilisent la nation américaine, et principalement son armée, à son seul profit.

    Cet état de choses explique à son tour l’impuissance actuelle du gouvernement américain. Le modèle libéral est indéboulonnable parce que le complexe industriel et financier repose sur lui. Les corporations qui constituent ce complexe sont comme les gangs d’autrefois, complices contre l’ordre public, mais rivaux sur le terrain. Ils ont subornés les responsables politiques à leurs intérêts (amusez vous à comparer les fonctions privées et publiques des différents mandataires de la Maison Blanche, et vous aurez une idée de l’ampleur des conflits d’intérêt) mais ils sont bien incapables de définir entre eux un projet de société car aucun ne veut risquer de diminuer sa part de gâteau ou de se handicaper dans la course à la suprématie. Qui plus est, le peuple, les gens, les concitoyens, franchement, les big corporations n’en ont rien à foutre. The winner takes it all.

    Maintenant, l’Amérique est-elle perdue pour la cause ? Certainement pas. S’il existe une vertu américaine, c’est certainement celle de rebondir et d’adopter des solutions nouvelles. Obama avait été élu avec l’espoir d’un changement de fond (impossible dans la logique actuelle de soumission aux intérêts privés). Ron Paul, candidat républicain atypique beaucoup plus proche de la base, ou d’un libéralisme social, avait récolté une part très conséquente des suffrages, avant d’être escamoté par la machinerie du parti. Les tea parties, nonobstant leur vocation à faire encore plus de libéralisme et donc à rentrer dans le rang, marquent également un malaise par rapport à la dégradation de l’American Way of Life. Enfin, Occupy Wall Street, irrécupérable et donc sévèrement réprimé, marque un retour de conscience d’une intelligentzia américaine mais aussi d’une base populaire.

    L’Amérique va réagir, c’est sûr, mais dans quel sens et selon quel agenda, ça, c’est une toute autre histoire.

    Pour terminer, au contraire d’autres intervenants, je vous félicite d’un article de bonne tenue, même s’il aurait mérité d’être mieux étayé, et salue en votre jeune âge de grandes promesses.

    Amicalement,

    Blueb



  • bluebeer bluebeer 6 octobre 2012 14:43

    Bonjour,

    Comme souvent dans vos articles, je constate un empilement de données d’une part, une interprétation d’autre part, sans articulation véritable entre les deux. En fait, qu’importent les données, la cause est entendue : Poutine n’est pas un démocrate, la Russie est une « démocratie autoritaire » où « le jeu démocratique n’est pas complètement sincère ». Ce que ces phrases veulent dire exactement, ce qu’elles impliquent réellement, en quoi elles sont étayées, ce n’est nullement expliqué. Pas la peine je suppose, ces choses allant de soi. Ceci constitue très précisément ce que l’on appelle un procès d’intention.

    Cependant, un certains nombres de vos ficelles me paraissent particulièrement épaisses.

    L’amalgame avec Chavez, l’antidémocrate par excellence puisqu’il n’arrête pas de consulter ses concitoyens par référendum (c’est le genre d’argumentation schizophrénogène à laquelle vous avez constamment recours). Poutine = Chavez ? Référendum = dictature ? Ces « raisonnements » sont totalement incohérents, mais qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse.

    Poutine et le culte de la virilité... De fait, semble persister dans la mentalité russe un certain goût un peu brut de coffrage pour les hommes très virils et pour les femmes très féminines. Pourtant, est-ce là quelque chose de tellement exotique ? Qui ne se souvient pas de Sarkozy à cheval en Camargue (avec les journalistes français à leur juste place, derrière dans la bétaillère) ou Sarkozy joggant éternellement entouré de men in black (ce qui ne l’exonérait pas de chirurgie cosmétique photoshop pour effacer les vilains bourrelets sur les photos de vacance). Seulement voilà, Poutine est effectivement un pratiquant expert de judo et de sambo, et à obtenu plusieurs titres dans des compétitions locales. C’est effectivement un sportif accompli, un militaire de carrière, un homme d’action, et quand il a déclaré sa détermination d’aller buter les terroriste tchétchènes jusque dans les chiottes, les intéressés ont du comprendre par la même occasion qu’il n’existait plus pour eux de petit coin tranquille. Sarko, c’était plutôt le niveau bagarre de comptoir ou de trottoir, derrière ses potes du service de sécurité. Avec la classe qui va avec.

    En ce qui concerne les liens de Poutine et du KGB, qui reviennent constamment sur le tapis, je rappelle quand même que Bush Senior a dirigé la CIA, ce qui laisse entendre que lui et sa famille ne sont pas contre certaines influences obscure pour obtenir le pouvoir. Pour revenir à Sarko, je n’ai jamais vu contestés ou démentis les allégations de lien avec le super responsable de CIA Wisner, membre extrêmement actif et influent de l’institution. L’occultation totale de ce débat en France est pour le moins significative de la qualité de notre démocratie sincère, pour reprendre vos termes.

    Je passe sur les accusations d’enrichissement personnel, qui seraient assez rigolotes à développer en regard de nos propres grand démocrates, et de leur collusion systématique avec le monde de la finance et des affaires. Je passe aussi sur l’épisode de la Syrie, si vous n’avez toujours pas compris ce qui s’y passe, ce n’est pas la peine de gaspiller davantage d’énergie et de bits sur ce thème.

    Je constate que vous même semblez incapable de développer et d’étayer solidement les raisons qui font que le système électoral russe soit déficient par rapport au notre, nonobstant cette propension à le répéter constamment (méthode coué ?). Je constate également que vous ne niez pas le patriotisme de Poutine, son réel engagement et dévouement pour la cause de son peuple, de sa nation. Vous qui aimez le gaullisme, ça devrait pourtant vous plaire, non ? Personnellement, sans aucun culte pour quiconque, je regrette que de tels hommes ne se manifestent pas ici, dans nos pays européens. Quitte à vivre dans des démocraties imparfaites, je préfères des démocraties qui visent le bien d’une communauté entière plutôt que de son élite marchande et financière.



  • bluebeer bluebeer 1er août 2012 20:00

    Bonsoir à tous.

    Je discutais il y a quelques temps avec une personne dont le boulot consiste précisément à suivre les mouvances islamistes en Europe. Cette personne m’avait parlé des frères musulmans comme l’équivalent des jésuites dans notre propres histoire : cultivés, déterminés, opportunistes, habiles et cyniques manoeuvriers politiques, peu regardant sur les moyens pour faire avancer leur cause. Bref, une confrérie dévorée d’ambition et potentiellement très efficace, prête à noyauter, infiltrer et dominer à court, moyen ou long terme le monde musulman et ses richesses séculaires. Je ne sais pas si c’est exact, mais le parallèle avec les jésuite m’avait paru très éclairant.



  • bluebeer bluebeer 28 mai 2012 10:22

    Bonjour,

    J’avais pour ma part été fasciné par Orlando, ainsi que par l’adaptation de Mrs Dalloway dans le film The Hours. Il se dégage de ces récits une grâce onirique, enfantine, où la noirceur se mêle à la lumière, et une sensibilité extrême, quasiment douloureuse. A l’image de sa vie, apparemment.

    Merci pour l’article. Au plaisir de vous lire.



  • bluebeer bluebeer 25 mai 2012 23:36

    Bonsoir.

    Article étrange tant il reste dans le superficiellement orthodoxe, enfilant sagement tous les lieux communs sur le thème.

    Le titre - pourquoi Vladimir Poutine aime-t-il Bachar El Assad ? - est la première bizarrerie de votre article. Nul n’imagine que Poutine aime, ou doive aimer, Bachar El Assad. Par contre, il sous entend que Poutine est le Tsar et qu’il décide seul - un dictateur, et que par conséquent, il approuve la dictature de Bachar El Assad, par sympathie confraternelle en quelque sorte.

    Poutine est donc méchant, tyrannique, et sa colère est orientée contre nous, vils adorateurs de la démocratie. Les Russes ont l’habitude d’exterminer leurs ennemis dans le sang - un million de morts en Afghanistan. D’ailleurs, ne réprime-t-il pas sauvagement les opposants de son pays. Ses flics ne tabassent-ils pas des femmes enceintes ?

    Le peuple syrien quant à lui a soif de démocratie, comme les autres nations arabes, et ces malheureux voient leur aspiration légitime à la liberté spoliée par le Tyran démoniaque. Je vous remercie néanmoins d’avoir évité le cliché de l’ours russe.

    Bon, quelques réactions en vrac.

    Poutine est effectivement une espèce de tsar, mais il est un tsar élu démocratiquement. Et contrairement à ce que vous semblez penser, il a fort à faire avec ses boyards, qui ne sont pas non plus des femmelettes.

    Les médias occidentaux aiment à dépeindre la sauvagerie de la répression policière à Moscou. Selon l’article qui suit, ils forceraient peut-être un peu le trait : http://www.realpolitik.tv/2012/05/alexandre-latsa-manipulation-des-images-et-guerre-mediatique/

    Ça s’est déjà vu bien sûr. Ironiquement, les russes rétorquent et interpellent les occidentaux sur leur propre propension à la répression musclée : http://www.plenglish.com/index.php?option=com_content&task=view&id=507728&Itemid=1

    La réponse du berger à la bergère...

    La raison pour laquelle les russes soutiennent la Syrie est complexe. Néanmoins la clé de la réponse pourrait résider dans ce bel article, très intéressant : http://www.egaliteetreconciliation.fr/La-Syrie-centre-de-la-guerre-du-gaz-au-Proche-Orient-11885.html

    Je ne suis pas un expert et je ne sais pas si tout ça est vrai, mais si ça l’est, alors, c’est franchement éclairant sur la motivation des uns et des autres dans la guerre syrienne. Vous noterez au passage que l’ogre Poutine ne hait pas les européens, il fait au contraire de plantureuses affaires avec eux. Avec les germanophones en tout cas. Stalingrad, Leningrad, c’est du passé.

    Maintenant, je renonce à vous fournir des liens pour vous expliquer l’implication des nations étrangères en Syrie. Disons que si vous surfez sur http://mondialisation.ca/index.php?context=home, vous trouverez votre content.

    Mais vous apprécierez sans doute la vidéo suivante :

    http://cercledesvolontaires.wordpress.com/2012/05/24/exclusif-temoignage-de-pierre-piccinin-apres-ses-6-jours-de-detention-en-syrie/

    Je la cite parce qu’elle devrait vous plaire. Il s’agit d’une interview de Pierre Piccinin qui vient de passer malencontreusement quelques jours dans les geôles de Bachar El Assad et qui en est ressorti passablement retourné, littéralement. Piccinin avait longuement plaidé contre une intervention en Syrie, et là, après quelques passages à tabac et surtout, après avoir assisté à quelques exécutions lors de séances de torture, il revient avec des idées plutôt opposées à celles qu’il a défendu ici même auparavant (http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/pierre-piccinin-a-propos-de-la-33643 ou http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/syrie-propagande-et-media-105059).

    Je pense que cette vidéo, son contexte, ses implications, pourraient amorcer un débat intéressant sur la Syrie, sur la question du devoir d’intervention humanitaire, sur la récupération systématique qui en est faite par chaque camp, sur la géopolitique des grandes nations qui se livrent des guerres par peuples interposés, sur ceux qui en payent le prix, quelque soit leur camp.

    En tout cas, il s’agirait de réalités concrètes, pas de cette éternelle ritournelle de lieux communs qui anesthésie nos pensées et nos actions, qui nous empêchent de distinguer la forêt derrière quelques arbres judicieusement plantés. Vous abordez des réalités complexes, elle ne se satisfont pas de quelques clichés.

    Bonne soirée et bonne lecture quand même.

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