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  • Françoise 21 juillet 2006 20:22

    « La population va demander des comptes au Hezbollah »

    Joseph Bahout, politologue libanais et enseignant à Beyrouth, est actuellement dans la capitale libanaise, où Libération l’a interviewé par téléphone.

    Qu’est-ce qui a poussé le Hezbollah à agir, et s’attendait-il à une telle riposte d’Israël ?

    Le Hezbollah a fait un mauvais calcul : il a considéré que l’armée israélienne était embourbée à Gaza dans l’affaire du soldat enlevé. Il a voulu apparaître comme la principale force arabe capable de s’opposer militairement à Israël, alors que Gaza était bombardé quotidiennement et que tout le monde arabe se taisait. Deuxième facteur : l’enlèvement des deux soldats israéliens à la frontière intervient dans un contexte global de négociations irano-américaines sur le nucléaire (lire page 7). Téhéran a jugé opportun de montrer sa capacité de projection loin de ses frontières, au Proche-Orient. Il y a un troisième élément, d’ordre syro-libanais : le réveil des tensions régionales fait passer au second plan l’enquête et le tribunal international sur l’assassinat de Rafic Hariri. Mais, franchement, je ne pense pas que le Hezbollah s’attendait à une telle réaction. Tous ceux qui ont entendu l’allocution télévisée de Hassan Nasrallah, vendredi, ont noté sa quasi-surprise : il avait parié sur une opération limitée d’échanges de prisonniers et se retrouve avec une guerre totale. La question qui se pose aujourd’hui, c’est de savoir si Israël attendait que le Hezbollah commette une faute pour appliquer son plan. Car le vrai but de cette guerre est clair désormais : il s’agit de changer les règles du jeu en vigueur avec le Hezbollah depuis le retrait israélien en 2000 et d’appliquer par la force la résolution 1 559 de l’ONU, qui prévoit son désarmement. Le Hezbollah est-il menacé dans son existence même ? Ses infrastructures sont endommagées par les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth, mais il est difficile d’évaluer le niveau de ses pertes : plus aucun cadre du Hezbollah ne répond au téléphone. Malgré le bombardement de Haïfa, je suis étonné par la « faiblesse » de la riposte au vu de l’arsenal supposé du Hezbollah. Est-ce que les Israéliens ont détruit les stocks d’armes longue portée, le Hezbollah a-t-il bluffé ou se réserve-t-il pour une étape ultérieure ? En tout cas, on est dans la même configuration qu’en 1982 avec l’OLP : le but est d’annihiler la capacité de nuisance du Hezbollah. Techniquement, c’est plus difficile, car le Hezbollah a une assise populaire importante, et son infrastructure militaire est très peu territorialisée. Cela va donc être long et très coûteux. Politiquement, le Hezbollah risque de sortir affaibli si Israël ne s’assoit pas à la table des négociations pour récupérer ses deux soldats. Or, on voit mal Israël le faire. Aujourd’hui, le Hezbollah est mis à mal par rapport à la population libanaise, qui va demander des comptes sur le bien-fondé et le prix de la résistance à Israël.

    Qu’est ce qui l’emporte chez les Libanais, colère contre le Hezbollah ou solidarité face à Israël ?

    Le premier sentiment a été une très grande rage vis-à-vis du Hezbollah d’avoir été entraîné dans la guerre. Il ne faut pas oublier qu’on est au début de la saison estivale, au cours de laquelle les Libanais engrangent l’essentiel de leurs revenus. Mais plus l’opération dure, plus elle fait de dégâts matériels et humains, et plus il y a un sentiment de révolte face à la disproportion des représailles israéliennes. Reste que le Hezbollah a beaucoup perdu en termes de solidarité.

    Même chez les chiites ?

    C’est à ça qu’Israël travaille en martelant le Sud et en poussant vers Beyrouth des dizaines de milliers de personnes.

    Y a-t-il à terme un risque de guerre civile ?

    Ce n’est pas exclu. La condamnation très dure par l’Arabie Saoudite du Hezbollah porte en germe les ingrédients d’un conflit entre sunnites et chiites. Beaucoup dépendra de l’attitude du gouvernement. Jusque-là, il a réussi à résister à deux pressions : celle des Américains, qui demandent une condamnation du Hezbollah, et celle du parti chiite, qui a exigé un soutien sans conditions. Le prix de cet équilibrisme est une non-position, seul gage du maintien fantomatique du gouvernement. Reste à savoir si les parties les plus radicales du Mouvement du 14 mars [hostile à la présence syrienne au Liban, ndlr] ne vont pas faire pression pour que le gouvernement se range à la position américaine.

    Quel rôle joue la Syrie dans cette crise ?

    Pour l’instant, elle se tait. Elle en recueille les bénéfices, puisqu’elle n’est plus au coeur des préoccupations internationales. Il y a même une sorte de cynisme réjoui des Syriens à constater que les Libanais qui veulent quitter leur pays doivent passer par chez eux. Mais la Syrie sait aussi qu’à terme, elle sera très affaiblie si la capacité de nuisance du Hezbollah est réduite à néant. Elle perdrait son principal moyen de pression régional.

    Et l’Iran ?

    Là aussi, désarmer le Hezbollah reviendrait à ôter à Téhéran l’un de ses atouts essentiels dans son bras de fer sur le nucléaire avec les Etats-Unis. On peut d’ailleurs penser que toute cette affaire est une guerre par procuration entre les Etats-Unis et l’Iran. Si Israël attaquait son allié syrien, il y a tout le lieu de penser que Téhéran répliquerait : les deux pays ont signé il y a un mois un traité de défense, et le président Ahmadinejad a fait des déclarations dans ce sens il y a deux jours. Reste à savoir par quels moyens : missiles longue portée ou pont aérien vers Damas ?

    Qu’est-ce qui a poussé le Hezbollah à agir, et s’attendait-il à une telle riposte d’Israël ?

    Le Hezbollah a fait un mauvais calcul : il a considéré que l’armée israélienne était embourbée à Gaza dans l’affaire du soldat enlevé. Il a voulu apparaître comme la principale force arabe capable de s’opposer militairement à Israël, alors que Gaza était bombardé quotidiennement et que tout le monde arabe se taisait. Deuxième facteur : l’enlèvement des deux soldats israéliens à la frontière intervient dans un contexte global de négociations irano-américaines sur le nucléaire (lire page 7). Téhéran a jugé opportun de montrer sa capacité de projection loin de ses frontières, au Proche-Orient. Il y a un troisième élément, d’ordre syro-libanais : le réveil des tensions régionales fait passer au second plan l’enquête et le tribunal international sur l’assassinat de Rafic Hariri. Mais, franchement, je ne pense pas que le Hezbollah s’attendait à une telle réaction. Tous ceux qui ont entendu l’allocution télévisée de Hassan Nasrallah, vendredi, ont noté sa quasi-surprise : il avait parié sur une opération limitée d’échanges de prisonniers et se retrouve avec une guerre totale. La question qui se pose aujourd’hui, c’est de savoir si Israël attendait que le Hezbollah commette une faute pour appliquer son plan. Car le vrai but de cette guerre est clair désormais : il s’agit de changer les règles du jeu en vigueur avec le Hezbollah depuis le retrait israélien en 2000 et d’appliquer par la force la résolution 1 559 de l’ONU, qui prévoit son désarmement. Le Hezbollah est-il menacé dans son existence même ? Ses infrastructures sont endommagées par les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth, mais il est difficile d’évaluer le niveau de ses pertes : plus aucun cadre du Hezbollah ne répond au téléphone. Malgré le bombardement de Haïfa, je suis étonné par la « faiblesse » de la riposte au vu de l’arsenal supposé du Hezbollah. Est-ce que les Israéliens ont détruit les stocks d’armes longue portée, le Hezbollah a-t-il bluffé ou se réserve-t-il pour une étape ultérieure ? En tout cas, on est dans la même configuration qu’en 1982 avec l’OLP : le but est d’annihiler la capacité de nuisance du Hezbollah. Techniquement, c’est plus difficile, car le Hezbollah a une assise populaire importante, et son infrastructure militaire est très peu territorialisée. Cela va donc être long et très coûteux. Politiquement, le Hezbollah risque de sortir affaibli si Israël ne s’assoit pas à la table des négociations pour récupérer ses deux soldats. Or, on voit mal Israël le faire. Aujourd’hui, le Hezbollah est mis à mal par rapport à la population libanaise, qui va demander des comptes sur le bien-fondé et le prix de la résistance à Israël.

    Qu’est ce qui l’emporte chez les Libanais, colère contre le Hezbollah ou solidarité face à Israël ?

    Le premier sentiment a été une très grande rage vis-à-vis du Hezbollah d’avoir été entraîné dans la guerre. Il ne faut pas oublier qu’on est au début de la saison estivale, au cours de laquelle les Libanais engrangent l’essentiel de leurs revenus. Mais plus l’opération dure, plus elle fait de dégâts matériels et humains, et plus il y a un sentiment de révolte face à la disproportion des représailles israéliennes. Reste que le Hezbollah a beaucoup perdu en termes de solidarité.

    Même chez les chiites ?

    C’est à ça qu’Israël travaille en martelant le Sud et en poussant vers Beyrouth des dizaines de milliers de personnes.

    Y a-t-il à terme un risque de guerre civile ?

    Ce n’est pas exclu. La condamnation très dure par l’Arabie Saoudite du Hezbollah porte en germe les ingrédients d’un conflit entre sunnites et chiites. Beaucoup dépendra de l’attitude du gouvernement. Jusque-là, il a réussi à résister à deux pressions : celle des Américains, qui demandent une condamnation du Hezbollah, et celle du parti chiite, qui a exigé un soutien sans conditions. Le prix de cet équilibrisme est une non-position, seul gage du maintien fantomatique du gouvernement. Reste à savoir si les parties les plus radicales du Mouvement du 14 mars [hostile à la présence syrienne au Liban, ndlr] ne vont pas faire pression pour que le gouvernement se range à la position américaine.

    Quel rôle joue la Syrie dans cette crise ?

    Pour l’instant, elle se tait. Elle en recueille les bénéfices, puisqu’elle n’est plus au coeur des préoccupations internationales. Il y a même une sorte de cynisme réjoui des Syriens à constater que les Libanais qui veulent quitter leur pays doivent passer par chez eux. Mais la Syrie sait aussi qu’à terme, elle sera très affaiblie si la capacité de nuisance du Hezbollah est réduite à néant. Elle perdrait son principal moyen de pression régional.

    Et l’Iran ?

    Là aussi, désarmer le Hezbollah reviendrait à ôter à Téhéran l’un de ses atouts essentiels dans son bras de fer sur le nucléaire avec les Etats-Unis. On peut d’ailleurs penser que toute cette affaire est une guerre par procuration entre les Etats-Unis et l’Iran. Si Israël attaquait son allié syrien, il y a tout le lieu de penser que Téhéran répliquerait : les deux pays ont signé il y a un mois un traité de défense, et le président Ahmadinejad a fait des déclarations dans ce sens il y a deux jours. Reste à savoir par quels moyens : missiles longue portée ou pont aérien vers Damas ?



  • Françoise 21 juillet 2006 19:57

    « Bénéficiant de privilèges uniques, le Hezbollah règne sans partage sur le sud du Liban et sur la banlieue sud de Beyrouth. Le mouvement rend la justice, gère des écoles et des hôpitaux, et mène ses propres programmes d’aide sociale. Nasrallah est aussi un acteur régional de premier plan. Entretenant des relations personnelles avec le dictateur syrien Hafez el-Assad, puis avec son fils Bachar, comme avec le plus haut niveau des autorités iraniennes, le Hezbollah, souvent décrit comme « une arme forgée par l’Iran entre les mains syriennes », est un outil stratégique sur le dernier front ouvert entre le monde arabe et Israël.  »Un an après le retrait syrien du Liban, arraché par la communauté internationale après l’assassinat d’Hariri, Nasrallah vient de rouvrir les hostilités avec Israël, et menace de déclencher un conflit régional. « Pendant près de six ans, tout le monde s’est leurré au Liban en refusant de voir la logique sous-jacente de l’existence de cet État-Hezbollah à l’intérieur de l’État libanais », dit Waddah Charara. « On voit aujourd’hui ce que signifiait l’indépendance totale de ce parti, qui participe au gouvernement et, du jour au lendemain, met tout le monde devant le fait accompli en pratiquant une politique du chaos, telle qu’elle est pratiquée par le Baas syrien ou les Iraniens comme Ahmadinejad. »"



  • Françoise 21 juillet 2006 19:57

    "Alors même qu’il fait partie du gouvernement, le Hezbollah défie le pouvoir libanais et impose sa loi aux autres communautés, s’indigne L’Orient-Le Jour.

    L’Etat, la démocratie, l’économie, la vie sont une nouvelle fois menacés au Liban. Le Hezbollah s’érige en justicier solitaire, et puis, en l’espace de quelques heures, les infrastructures vitales du pays se retrouvent réduites en cendres par Israël. Ce ne sont pas seulement deux soldats israéliens qui ont été pris en otages mais tout le Liban. Le problème ne réside pas uniquement dans la riposte militaire israélienne, quelle qu’en soit la terrifiante ampleur. Il est plus profond. Il touche à l’existence même d’un Etat libanais constamment défié, de l’intérieur comme de l’extérieur, dans ses prérogatives les plus fondamentales et sa souveraineté. Même si l’Etat hébreu avait décidé de ne pas riposter et de négocier pour récupérer ses soldats, cet aspect du problème serait resté entier pour le Liban. Le défi lancé est d’autant plus énorme que le Hezbollah siège au gouvernement et participe au “dialogue national” qui est engagé [depuis deux mois] entre les diverses composantes du Liban. Mais il se comporte comme si les autres participants étaient quantité négligeable. Ce dialogue, n’avait-il pas été lancé justement en raison des divergences interlibanaises, en particulier sur le statut et le comportement du Hezbollah ? La prise en otages des soldats israéliens enterre définitivement toute idée de dialogue. Ce qu’il perpétue, au contraire, c’est la logique du rapport de force brutal entre les communautés et les fractions politiques du pays, à l’ombre d’un gouvernement et d’un Etat totalement paralysés. Un scénario explosif archiconnu des Libanais que le dialogue était justement censé désamorcer. L’histoire la plus contemporaine montre bien que les frustrations et les colères contenues finissent toujours par exploser. Si rien n’est fait pour casser l’engrenage, le Hezbollah conduira inéluctablement le pays vers une nouvelle catastrophe. Car [le secrétaire général du Parti de Dieu] Hassan Nasrallah et ses partisans devraient savoir que leurs actes suscitent la colère et la frustration de nombreux Libanais. Combien de temps encore le premier “gouvernement d’indépendance” du Liban, après trente ans de tutelle syrienne, survivra-t-il à sa schizophrénie ? Comment désormais supporter l’idée qu’une formation tenant aussi peu compte de l’opinion de ses partenaires puisse continuer à siéger au sein du cabinet ? Comment tolérer le chantage au suicide ? Comment faire coexister une culture de vie et de paix avec un culte du sang et de la mort ? Sans doute est-il souhaitable de préserver un minimum d’unité nationale. Mais de quelle unité s’agit-il ? Est-ce celle qui cherche à trouver des dénominateurs communs à des opinions divergentes ou bien celle qui consiste à ce qu’une majorité de Libanais continue à se taire face aux initiatives d’un parti se comportant comme un Etat dans l’Etat ? Il faudra qu’un jour cette question soit définitivement tranchée. Mais pour cela, il faudra que la majorité au pouvoir se décide à agir en majorité.

    Elie Fayad, L’Orient-Le Jour



  • Françoise 21 juillet 2006 19:29

    par akad (IP:xxx.x06.206.27) — « Toutefois pour le moment ils n’ont frappé que les autres composantes de la communauté nationale libanaise pas le Hezbollah. C’est pour cela que je dis qu’ils sont des imbéciles. »

    Peut être que ceci explique cela : Des villages chrétiens servent de boucliers humains au Hezbollah



  • Françoise 21 juillet 2006 19:25

    Décidément vous êtes près à tout pour justifier l’injustifiable !

    « Je dormais quand l’attaque contre Disa a eu lieu. J’ai été emmenée par les assaillants. Ils portaient tous des uniformes, en même temps que des dizaines d’autres filles. On nous a fait marcher pendant trois heures. Pendant la journée, ils nous ont battues et les Janjawid nous ont dit : « Vous, les femmes noires, on va vous exterminer ; vous n’avez pas de Dieu  ». Ils nous ont violées plusieurs fois la nuit. Les Arabes nous gardaient avec des fusils. Pendant trois jours, nous sommes restées sans nourriture. »

    Propos recueillis par des délégués d’Amnesty International auprès d’une réfugiée de Disa (village Masalit du Darfour occidental), au camp de Goz Amer (Tchad) pour les réfugiés soudanais.

    les milices arabes islamiques font au Darfour ce qu’elles font partout dans le monde, ils exterminent tout ce qui n’est pas musulmans pour mettre en place une « république » islamique !

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