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Pierre Meur

Pierre Meur

Que suis-je ? Je suis un libre-penseur et un humaniste. Je refuse tout autre étiquette parce que celles-ci nous enferment plus qu’elles nous libèrent. La libre-pensée est née de l’affrontement de l’ordre clérical oppressif et des intellectuels de la société civile qui aspiraient à la simple expression dans un cadre qui ne soit plus imposé et convenu. Elle a proposé le déisme pour l’opposer au théisme qui était la marque de l’oppression de l’époque. Sa plus grande victoire a été la laïcité qui avant d’être une institution a été la marque philosophique des libres-penseurs.

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  • Premier article le 18/09/2008
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Derniers commentaires



  • Pierre Meur Pierre Meur 21 septembre 2008 21:44

     @marcoB12 : "Oulalah ! L’auteur et parfois le destinataire sont aussi importants parfois que le message".

    C’est possible, mais on ne peut pas faire une règle d’une exception. Dans mon cas, vous noterez qu’afficher mon nom est sans intérêt pour celui qui me lit. Quand au destinataire, comme l’article s’adresse à tous, je doute qu’il me faille tous les connaître pour écrire.

    Si Michel Mayor n’était pas compétent, où serait l’intérêt de parler de lui ? Ce qui n’enlève pas l’intérêt à porter au domaine dans lequel il travaille, et plus encore pour les résultats. Si en parlant (avec compétence, bien entendu) des découvertes de Michel Mayor, on oubliait de citer son nom, est-ce que cela invaliderait ses découvertes ?

     @marcoB12 : "A mon avis, il est impossible de traiter du thème que vous avez choisis en si peu de phrases sans être caricatural au possible, donc éventuellement objet de critiques fort justifiées et brassant plus 
    de points que l’article n’en soulève..."


    Mais je suis entièrement d’accord ce point de vue. On pourrait écrire un livre sur la liberté d’expression, mais qui le lirait ? Surtout venant de moi smiley

    Vous pouvez pensez que mon article est vide de substance, érroné, caricatural. C’est votre droit, et même de l’exprimer. Je crois qu’au delà de l’article et de la valeur qu’il peut avoir, ce sont les réactions qui sont intéressantes. Qu’il soit de moi, mais alors, qu’est-ce qu’on s’en fiche.

    J’ai plussé votre réaction. Je la trouve tout à fait pertinente, en dehors de l’attaque personnelle qui est sans intérêt.



  • Pierre Meur Pierre Meur 21 septembre 2008 20:57

    @Bois-Guisbert (21 septembre 2008 à 11H43) :


    @Pierre Meur : "Les éduquer. Il n’y a pas d’autre possibilité. Ceci dit, c’est un travail qui porte sur plusieurs générations." 


    @Bois-Guisbert : "Et c’est un travail parfaitement stérile, parce qu’à chaque génération, il faut tout reprendre à zéro".

     

    Diriez-vous que l’humanité n’a pas progressé depuis l’âge de la pierre ? C’est donc qu’il y a une transmission inter-générationnelle indéniable, même si chaque individu doit consacrer une partie de sa vie à se former et à acquérir suffisamment d’expérience pour devenir "efficace". N’oublions pas que les générations ne sont séparées que par l’âge et que la transmission à la jeunesse se fait du vivant des anciens, et que grâce à l’invention de l’écriture et aujourd’hui de médias modernes, elles peut se prolonger par delà la mort. 

     

    @Bois-Guisbert : "La preuve, c’est qu’en dépit de la succession des générations, aucun pays communiste n’est parvenu à susciter une identité communiste en quelque peuple que ce soit, de l’URSS à Cuba et de la RDA à la Corée du Nord..."

     

    L’idéologie communiste tout comme les idéologies religieuses était figée dans un absolu qu’il fallait imposer. C’est une idéologie figée et non relativiste que les peuples ont rejeté. Je considère, d’un point de vue humaniste, que la leçon porte ou doit porter.

     

    @Bois-Guisbert : "C’est autant dans les gencives de ceux qui nient l’existence d’une nature humaine, rétive à toutes les collectivisations".

     

    Nier qu’il n’existe pas d’individu hors relation, c’est nier que le fondement de la vie repose sur la relation. Nier que l’alliance du plus fort et du plus faible, apporte plus de puissance que la seul force du plus fort est aussi une évidence. Ce sont les raisonnement extrêmes qui sont des hérésies, et qui ne sont pas en cohérence avec la réalité.

     

    @Bois-Guisbert : "Notons au passage que cette mise au point explique aussi pour quoi ceux qui commencent par dire qu’il n’y a pas d’autre possibilité que l’éducation, finissent inexorablement par buter".

     

    Ce qui différencie celui qui sait de celui qui ne sait pas, c’est le savoir. Du point de vue de l’ignorant, l’ignorance est la normalité. Du point de vue du savant, son savoir lui fait découvrir l’étendue de son ignorance, et cela le heurte.



  • Pierre Meur Pierre Meur 21 septembre 2008 12:36

     @Kalki (20 septembre 2008 à 13H15) : "Je veux dire tout simplement qu’il faut accepter les diffèrences culturel : mais se mettre en accord sur des fondement et les appliquer".

     

    Je comprend bien ce que vous dites, mais quand les mots deviennent des institutions, ils perdent leur sens et se vident de ce qui les fait vibrer. Ce n’est pas une critique, ce que vous dites est sensé.

     

    Lorsque l’on parle de démocratie, il faut se représenter de quoi il s’agit. C’est comme parler du pain comme d’un objet dont on aurait oublié la fonction. La démocratie, au delà de l’institution, représente la tentative d’une distribution équitable de la parole et de son envie d’être la parole d’un groupe au sein d’un dialogue où règne l’esprit d’ouverture à l’autre. La parole doit y être bienveillante, mais l’écoute également. J’en veux pour preuve la devise française : "Liberté, Égalité, Fraternité". Au vu de cette devise, la démocratie française, donné en exemple au monde, ne peut pas être un rapport de force entre groupes antagonistes, mais bien un dialogue ouvert pratiqué dans un esprit de liberté, d’égalité et de fraternité.

     

    Au sein d’une famille, quelle qu’elle soit, on envisagerait pas le dialogue autrement. Pourquoi le dialogue reprenant les groupes d’influences qui prennent part à la démocratie aurait-il une autre finalité que l’envie commune d’arriver à un compromis acceptable pour tous, c’est-à-dire par la famille républicaine ?

     

    Si la démocratie d’un esprit de dialogue devient un rapport de force, alors la démocratie trahit l’esprit de la devise française, et la démocratie est vidée de sa substance. N’oublions pas l’étymologie même de ce mot qui souligne que l’élu qui participe au dialogue démocratique est au service du peuple "souverain", et non de sa carrière.

     

    Donc, oui, la démocratie peut être un fondement de l’humanisme parce qu’il accepte le principe de réciprocité.

     

    La laïcité, bien entendu, aussi, puisqu’au delà même de la séparation de l’Église et de l’état, elle représente l’esprit de tolérance et de dialogue avec les franges modérées des groupes qui y participent. Il faut bien comprendre ce qu’est la tolérance. C’est un terme qui nous vient de l’industrie et qui désigne la marge de ce qui est acceptable et de ce qui ne l’est pas.

     

    Le terme intolérance n’a pas lieu d’être parce qu’il est intrinsèquement compris dans celui de tolérance. Là, nous avons un problème d’incompatibilité avec l’humanisme, puisqu’il y a rejet d’une partie de l’humanité, celle dont le comportement n’est pas acceptable, j’ai nommé les noyaux durs qui représentent le repli communautaire, et l’aveuglement dans le radicalisme dont la vision ne dépasse plus que des vérités adjacentes à leur radicalisme. 

     

    Comment arrivé à ramener à la raison ou dans le dialogue laïque, disons smiley les brebis égarés ? Certainement pas par un discours excluant qui renforcerait encore le repli communautaire au sein du noyau dur. "On attire pas les mouches avec du vinaigre". Il faut donc que la laïcité soit attirante, et non repoussante, c’était la finalité de la laïcité dans l’esprit des libres-penseurs : sortir de tout dogme quel qu’il soit pour établir un esprit de dialogue bienveillant, car avant toute différence culturelle, spirituelle, philosophique ou politique, la seule évidence qui soit, c’est l’appartenance à l’espèce humaine, à l’humanité.

     

    Les êtres humains ont tous les mêmes besoins primaires, et si l’humanisme dit quelque chose, c’est d’abord : "Résolvons dans l’alliance, et non dans la division, les besoins primaires de l’humanité". Quels sont ces besoins primaires ?

     

    Par ordre d’importance :

     

    - Être en sécurité

    - Se nourrir

    - Se reposer

     

    Ce n’est que lorsque ces trois besoins sont résolus que l’homme peut aborder des besoins secondaires tels que :

     

    - Envisager l’avenir

    - Se trouver ou construire un abri

    - Se cultiver, c’est-à-dire trouver un sens à son existence

    - Se reproduire et transmettre son savoir à la génération qui suit

     

    Seul l’individu n’est rien, et toute puissance acquise est vaine si elle ne trouve à se transmettre avant que la mort ne frappe de nullité tous les acquis de la puissance de l’individu. L’unité de l’humanité, n’est pas l’individu, mais bien la famille à travers la relation qui unit ses composantes. L’individu naît faible, et meurt faible. C’est entre les deux qu’il peut aspirer à la force, mais il ne peut arriver à ce stade que grâce à la protection et à la bienveillance de ses parents. De la même manière, que l’enfant est dépendant de l’adulte, le vieillard affaibli redevient dépendant de son enfant enfant devenu adulte. L’adulte est le support très temporaire de la force.

     

    On devrait enseigner la mort aux enfants, car l’individualisme naît de l’inexpérience de la mort, et cette impossibilité d’expérimenter soi-même la mort nous fait vivre comme des immortels. On peut expérimenter la souffrance, et donc comprendre le danger, mais on ne peut expérimenter la mort, et en comprendre ce qu’elle implique pour nous. Ce qui est terrible à dire, c’est que la mort des autres ne nous en apprend pas plus sur le sujet. Je dis qu’il faut enseigner la mort, mais j’en ignore tout, et je n’ai absolument aucune idée sur ce qu’il faudrait enseigner. J’ai vu l’agonie d’un homme. Son regard affolé par l’évidence de ce qui lui arrivait. Sa poitrine chercher l’air, et retomber en expulsant un dernier un souffle rauque. J’ai vu son regard prendre cette fixité caractéristique. D’être, il est devenu objet. Il en est de la sortie de la vie comme de son entrée. L’absence de vie n’a rien à voir avec la vie.

     

    La vie, c’est d’abord une mise en relation complexe, et l’homme sera toujours dépassé par la complexité des relations dans lesquelles il est embringué. Comme nous ne pouvons pas avoir une vision cohérente de tous les facteurs qui rentrent en ligne de compte dans la complexité de la réalité, nous n’avons pas d’autre choix que de réduire les équations à leur plus simple expression, et établir des généralités. Cette vision partielle que nous avons de ce qui nous dépasse (la décohérence), tend souvent à nous faire reconstruire (l’encohérence) la réalité à partir des généralités que l’on a produit, et à réduire la superposition d’états du réel à un seul état qui n’est qu’une abstraction.

     

    La seule chose que je déduis de tout cela, c’est que l’alliance du genre humain doit être totale, toute sous-alliance contenant en germe le spectre de la division et des conflits que la division peut entraîner. Je crois vraiment que l’humanité n’en est encore qu’à se chercher, et qu’il nous reste beaucoup de chemin à faire. L’intelligence de l’homme ne peut être consacrée à la cannibalité, parce que cela rentre en contradiction avec le principe de réciprocité, d’où la nécessité d’établir des protocoles bien compris, et certainement pas imposés autrement que par la raison et la nécessaire solidarité. Et la laïcité ne se limité certainement pas à un dialogue consacré à la spiritualité, mais également à tous les systèmes de pensée, comme les convictions politiques, par exemple.

     

    @Kalki : "Des fondements comme la démocratie, la laicité, et un certain interventionnisme rationnel de l’état (qui serait incorruptible). 

    Cela doit surement vous rappeller les droits de l’homme et des notions de l’ONU ... est ce que c’est appliqué ou n’est ce pas un prétexte d’avoir essayé(un peu), le prétexte du plus fort. Celui qui réécrit l’histoire ?"

     

    L’échec n’invalide pas le potentiel de réussite. Je dirais que la société ressemble au jeu de sudoku. On remplit le cases de manière logique, mais c’est à posteriori que l’on se rend compte que l’on s’est gouré. Alors, il ne sert à rien de continuer à s’enfoncer dans l’erreur, il faut avoir le courage de revenir en arrière et d’envisager d’autres solutions. Voilà l’histoire de l’humanité. L’ONU est la seule bonne évidence à laquelle l’humanité est arrivé pour résoudre les divisions, mais les divisions persistent et paralysent l’action de l’ONU. Ce n’est pas l’ONU qu’il faut montrer du doigt, mais bien les divisions opportunistes. Lorsque l’on voit la difficulté qu’il y a à obtenir un forum cohérent, on peut comprendre les difficultés de l’ONU. C’est en soutenant l’ONU contre le lobbysme que l’on aider l’ONU à réaliser ses objectifs de départ. Les lobbies profitent de l’inertie des masses. C’est la masse qui doit bouger pour réduire la nuisance des lobbies, mais si la masse ne se rassemble pas sur les exigences morales de l’ONU, cela ne fera qu’accentuer les problèmes de l’ONU, et donc de l’humanité.

     

    @Kalki : "(question aux ’conservateurs’) Faut il rechercher le meilleur quitte à le creer ou est il préférable de s’en laver les mains ?"

     

    C’est aux conservateurs de répondre. Mais comme on dit : "Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain". Il n’y a jamais échec total. C’est d’ailleurs ce que je reproche souvent à l’athéisme. L’ennemi a des besoins similaires aux nôtres, c’est de croire qu’il est différent autrement qu’en apparence, qui nous jette dans des conflits absurdes.

     

    @Kalki : "La culture n’est que la pointe de l’arme de la guerre idéologique utilisé consciemment ou non (je ne sais pas si il existe un intelligence collective, c’est juste une question d’interret économique dans une monde concurrentiel et néoténique )".

     

    Toute idéologie est un point de vue fermé à tout autre qu’à lui-même. C’est un individualisme de groupe. La réalité, c’est la relation. Cette relation est bien plus complexe que la plus complexe des idéologies. L’Univers est un, c’est donc l’unité qu’il faut chercher. L’idéologie est une vision décohérente. Voir et comprendre le bilan collectif de l’humanité, c’est acquérir une conscience collective, qui dépasse de loin la conscience individuelle, et qui sert celle-ci, plus que ce que l’individu peut en penser.

     

    @Kalki  : "Mais cette pointe est incisive".

     

    Disons que c’est son aveuglement à ne voir qu’elle, qui est incisif.

     

    @Kalki  : "Un ’pays’/ une société qui n’aurait plus sa culture, mais celle d’un autre, aurait tout perdus. Sa culture, Son intelligence, sa liberté de penser. Cette état ne serait qu’un département de l’empire, une vassalité, une pâle copie sans âme".

     

    Bien au contraire, jamais une addition n’a été une soustraction, et si une manifestation qui regroupe plusieurs milliers de participants semble être une réduction des motivations personnelles à manifester, c’est la puissance même de la manifestation sous un dénominateur commun qui permet à l’individu de réaliser un objectif ou une partie de celui-ci, qui lui aurait été impossible de réaliser sans la puissance de la manifestation.

     

    Et si la Terre était dans un empire galactique, vous pourriez dire la même chose à un niveau supérieur, et dire que la Terre perdrait à faire partie de l’empire galactique. La culture s’enrichit de l’échange d’idée. Diriez-vous que notre échange de point de vue vous émascule de votre identité ? Aucune culture n’est absolument accomplie. La frilosité envers la rencontre est une hérésie, car ce qui a fait de vous ce que vous êtes, c’est la rencontre, l’information que l’autre vous a apporté.

     

    Considérez mon propos comme bienveillant, et non comme une critique du vôtre.

     

    Bien à vous



  • Pierre Meur Pierre Meur 20 septembre 2008 20:52

    @Castor (20 septembre 2008 à 14H09) : "Merci pour votre réponse alors que je ne venais que polluer votre article avec des considérations personnelles".

     

    Que celui qui n’a jamais dévié d’un sujet vous jette la première pierre, et comme cela m’est souvent arrivé - je suis un damné bavard - je serais mal venu de vous le reprocher.

     

    @Castor : "Dieu sait, pourtant, que j’ai quelques soucis avec vos idées dont je perçois, quand même, qu’elles ont pour objet de remuer l’autre..."

     

    J’ai précisé dans la dernière ligne : "Mon propos n’est pas de censurer l’expression, mais de la libérer de ce qui la parasite : la motivation qui s’exprime au-delà de la forme, mais surtout du fond".

     

    Celui qui s’exprime sait pourquoi il le fait. Je crois que l’honnêteté, si c’est pour nous une valeur, veut que l’on ait pas à cacher cette motivation. Il n’y a rien de plus nuisible que le double langage dans un forum.

     

    @Castor : "Mon opinion est que chacun a sa conception de la liberté d’expression et de ce qu’il faudrait censurer ou non..."

     

    Je préfère quelqu’un qui bafouille et qui ne sait pas aligner deux mots que le samouraï accompli qui finaude, et dont la motivation n’est que le rapport de force. C’est sans intérêt.

     

    @Castor : "A la réflexion, ce que je n’aime pas n’est pas l’expression d’une idée contraire à la mienne. Je suis, je pense, apte à discuter de tout".

     

    Effectivement, tout est discutable étant donné la multiplicité des points de vue. C’est dans l’échange des idées que se révèle l’intérêt d’un dialogue, pas dans le rapport de force, parce que la finalité n’est plus du tout la même.

     

    @Castor : "Non, ce qui me gène, c’est lorsqu’il me semble que quelqu’un oeuvre dans l’ombre et utilise des moyens (non l’idée) détournés pour faire croire à ses idées".

     

    Ce n’est pas évident d’écrire et d’être perçu comme on a écrit. Je dirais qu’il est indispensable que se crée un lien de confiance entre l’auteur et son lecteur, mais comme les opportunistes utilisent toutes les ficelles pour abuser de la confiance de ceux qu’ils comptent abuser, "chat échaudé craint l’eau froide", et instaurer un climat de confiance dans un forum tient de la gageure, voire de l’impossibilité. D’où la nécessité d’une modération active et d’une censure responsable. C’est regrettable, mais on a pas le choix, si on veut se débarrasser des opportunistes et créer le climat de confiance. C’est paradoxal, mais c’est comme ça.

     

    @Castor : "C’est en ce sens que je m’oppose à Morice, de toutes mes forces et parfois déraisonnablement. Je ne supporte tout simplement pas que ses idées, élucubrations ou théories soient habillées d’une réflexion journalistique alors qu’elles ne sont qu’une fumisterie de propagande".

     

    Il suffit de lire la presse pour comprendre que la déontologie du journaliste a rendu les armes devant la priorité accordée au taux d’audience. C’est dommage, car, pour moi, le regard du journaliste doit être le regard qu’il nous est impossible d’avoir sur ce à quoi nous n’avons pas accès. J’attend une information la plus neutre possible, et non une information pré-digérée correspondant aux desiderata de la direction des information. Je peux encore le comprendre de la presse d’opinion, mais je trouve cela intolérable de la part du service public.

     

    Je ne connais pas Morice. Étant donné son écriture prolifique, j’imagine que je serai assez tôt confronté à lui smiley Personnellement, je préfère discuter de ce qui est écrit que de celui qui écrit. Cela ne veut pas dire qu’il ne m’arrive pas de céder à ce défaut, mais je le regrette à chaque fois, et je m’en flanquerais des gifles.

     

    @Castor : "Quinze tonnes de liens soigneusement sélectionnés ne feront jamais la preuve d’un complot".

     

    On appelle cela l’argument d’autorité. C’est détestable, j’en conviens, et cela d’autant plus que la validité d’une information, aujourd’hui, tient plus de sa redondance que du véritable raisonnement.

    Lorsque je vois comment la presse démolit les politiciens, et l’image déplorable qu’en a le grand public, je me dis que la démocratie est en danger, car si on vote pour les politiciens, on ne vote pas pour les journalistes. La non-légitimité des journalistes est une dérive de la liberté d’expression. Vraiment,on ne peut pas dire n’importe quoi en public.

    Public, si tu crois que tu es suffisamment intelligent pour ne pas être manipulé, demande-toi pourquoi les entreprises investissent tant de milliards dans la publicité, si elle ne sert à rien.

     

    Une information n’a pas besoin d’être valide pour être digérée. Une fois qu’elle est rentrée en nous, elle fait partie du corpus informationnel qui nous sert à traiter les nouvelles informations qui nous arrivent.

     



  • Pierre Meur Pierre Meur 20 septembre 2008 19:44

    @foufouille (20 septembre 2008 à 11H56) : "et que fait on des charognards et autres fachos ? si on les tuent, on risque devenir comme eux. si on les tuent pas, ils nous bouffent".

     

    La solution ? Les éduquer. Il n’y a pas d’autre possibilité. Ceci dit, c’est un travail qui porte sur plusieurs générations. D’où l’intérêt de s’éduquer d’abord soi-même après avoir fait notre propre bilan. Ce n’est pas évident. Je ne me sens pas être le dernier à devoir être réformé. Comme disait l’autre : "L’esprit est ardent, mais la chair est faible". Ca vaut pour moi, comme pour les autres.

     

    Si déjà, il y a une prise de conscience, on peut dire que tout n’est pas perdu. Alors si en plus règne une "saine émulation" smiley tous les espoirs sont permis.

     

    Je dirais qu’au niveau des actions possibles, il y a la non-violence active, c’est-à-dire une non-collaboration qui s’exprime par des actions symboliques. Plutôt que de manifester en masse dans les rues en hurlant des slogans, je verrais bien les gens sortir leur chaise sur le trottoir et s’asseoir en silence pendant une demi-heure avec un petit carton sur lequel serait inscrit simplement : "je désapprouve la société dans laquelle je vis". En faisant cela tous les dimanches, il ne serait pas nécessaire d’établir des grandes théories revendicatrices. Cela interrogerait les élus sur le mécontentement. Ce sont eux qui doivent trouver les solutions pour rendre la vie simplement vivable. Ce qui n’exclut pas que les citoyens participent activement, bien entendu.

     

    Un avantage de manifester devant chez soi, ce serait de recréer un lien social et solidaire avec ses voisins. Ce ne serait pas un mince acquis.

     

    De la même manière, puisque le capitalisme sauvage est représenté par les banques, on pourrait retirer notre argent des comptes, en y laissant le strict nécessaire, et demander que se crée des organismes à l’image des micro-crédits. 

     

     Etc, etc.

     

    Ce n’est pas un beau rêve. C’est de croire que l’humanité puisse continuer comme elle le fait qui serait un rêve.

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