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RogerTroutman

RogerTroutman

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Tableau de bord

  • Premier article le 16/07/2008
  • Modérateur depuis le 23/08/2011
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Derniers commentaires



  • RogerTroutman RogerTroutman 3 août 2011 05:02

    J’ai plus envie.

    J’ai plus envie de baisser les yeux devant l’indolence arrogante de jeunes connards.

    J’ai plus envie de jouer les voitures-balais pour de malheureux touristes étrangers bouleversés, fraîchement dévalisés par des crétins sans loi ni repère.

    J’ai plus envie de me retrouver à chercher des mots d’apaisement et à soliloquer des propos hypocrites sur la fraternité et la tolérance lorsque mes enfants se font racketter en bas de ma ruelle.

    J’ai plus envie de me laisser railler par ces troupeaux d’abrutis incultes, vociférants et bruyants au milieu des trottoirs qui n’ont qu’une douzaine de mots à leur vocabulaire, dont le mot “respect” qu’ils utilisent comme une rengaine sans en connaître le sens.

    J’ai plus envie de contempler mon environnement urbain saccagé par des tags bâclés et des graffitis bourrés de fautes d’orthographe. L’illettrisme est un vrai fléau, il plombe même l’ardeur des vandales.

    Et aussi…… J’ai plus envie de voir les dernières bastides mises à bas, les derniers jardins effacés d’un trait négligent sur des plans d’architectes en mal de terrains à lotir. J’ai plus envie de cette ville qui saccage son passé historique sous les assauts des promoteurs (le comblement de l’îlot Malaval est une honte).

    J’ai plus envie de cette ville qui perd sa mémoire au profit du béton.

    Et encore…… J’ai plus envie d’écouter poliment les commentaires avisés des journalistes parisiens en mal de clichés, plus envie d’entendre leurs discours lénifiants sur la formidable mixité marseillaise. Elle est où, la mixité ? De la rue Thiers au boulevard des Dames, la décrépitude est monochrome.

    J’ai plus envie de traverser le quartier Saint Lazare et de me croire à Kaboul.

    J’ai plus envie non plus de me fader encore et toujours les exposés béats de mes concitoyens fortunés, tous persuadés que le milieu de la cité phocéenne se situe entre la rue Jean Mermoz et le boulevard Lord Duveen. Désolé les gars, le centre ville, à Marseille, c’est au milieu du cloaque, pas à Saint Giniez. Tous les naufrages économiques de l’histoire récente de ma ville tournent autour de cette erreur fondamentale d’appréciation de la haute bourgeoisie locale.

    J’ai plus envie de ce manque d’imagination institutionnalisé, plus envie de palabrer sans fin avec des parents dont la seule idée d’avenir pour leur progéniture se résume à : “Un boulot à la mairie ou au Département”.

    J’ai plus envie d’entendre les mots “Tranquille”, “On s’arrange”, “Hé, c’est bon, allez, ha…” prononcés paresseusement par des piliers de bistrots.

    J’ai plus envie de ce manque de rigueur élevé en principe de vie.

    J’ai plus envie de l’incivisme, plus envie de la médiocrité comme religion, plus envie du manque d’ambition comme profession de foi.

    J’ai plus envie des discours placebo autour de l’équipe locale de foot en lieu et place d’une vraie réflexion sur la culture populaire. J’ai plus envie non plus de me tordre à payer des impôts démesurés et de subir l’insalubrité à longueur de vie.

    J’ai plus envie de m’excuser d’être Marseillais devant chaque nouveau venu croisé, décontenancé par sa découverte de ma ville… Ma ville ! Et pourtant, Marseille… Pourquoi j’ai plus droit à ma ville ? Merde !”

    Philippe Carrese



  • RogerTroutman RogerTroutman 3 août 2011 05:02

    Marine pour 2012, ou alors nous ne serons plus. Je vous laisse avec un poème :


    “J’ai plus envie…… J’ai plus envie de me prendre le quart-monde dans la gueule chaque fois que je mets un pied sur la Canebière.

    Je m’apprêtais à écrire une chronique rafraîchissante pour un magazine d’été riant, bien décidé à taire mes énervements habituels. J’avais pris de bonnes résolutions, rangé ma parano dans ma poche et mes colères avec mes tenues d’hiver, au fond d’un placard. Je m’apprêtais même à faire de l’humour. Quelquefois, j’y arrive. Mais voilà… Une randonnée pédestre éprouvante entre les Cinq Avenues et le cours d’Estienne d’Orves a sapé mon moral et éradiqué mes résolutions optimistes.

    J’ai plus envie de relativiser. J’ai plus envie de faire de l’humour. Et j’ai plus envie de subir ce cauchemar quotidien……

    J’ai plus envie de supporter toute la misère du monde à chaque coin de rue.

    J’ai plus envie de slalomer sans cesse entre des culs-de-jatte mendiants, des épaves avinées et des cartons d’emballages de fast-foods abandonnés sur le bitume chaotique du premier arrondissement.

    J’ai plus envie de cette odeur de pourriture qui me saute à la gorge, de cette odeur d’urine à tous les angles de travioles, de cette odeur de merdes de chiens écrasées sur tous les trottoirs, de ces relents de transpiration et de crasse sur les banquettes arrière du 41.

    J’ai plus envie de perdre des heures en bagnole dans un centre-ville laid, dévasté par manque total de prise de conscience individuelle et d’organisation collective.

    J’ai plus envie de voir ma difficile survie professionnelle lézardée par des bureaucrates en R.T.T, assenant au petit peuple que la voiture est un luxe inutile, eux qui n’ont sans doute plus pris un métro depuis des lustres.

    J’ai plus envie de me retrouver sur le parvis de la gare Saint Charles à onze heures du soir avec mes jambes et ma mauvaise humeur comme alternative à l’absence totale de transports en commun et à la présence suspecte de rares transports individuels qui frisent l’escroquerie.




  • RogerTroutman RogerTroutman 3 août 2011 04:54

    Le journal Nikkei parle de 5 sievert par heure dans l’enceinte du réacteur 1, et 10 sievert par heure dans la conduite d’aération principale qui relie le réacteur 1 au réacteur 2. Pas d’erreur de traduction donc. 


    L’article dit qu’un robot a été envoyé dans la salle de contrôle de l’aération au 2ème étage (car le niveau de radiation est trop élevé pour les humains) pour mesurer la radioactivité. Le robot a mesuré 5 sievert par heure, ce qui est le maximum que son détecteur peut mesurer (ロボットで計測できる上限の値) ; on ne connait donc pas le chiffre réel !



  • RogerTroutman RogerTroutman 1er août 2011 10:48

    Mon dieu mais cette orthographe...


    Si moi, Jean Dupond, blanc et catho, décide d’aller au Mali, monte des associations pour les droits des blancs, finance des squats, traite tout le monde de raciste, et affirme que je suis aussi malien que les maliens de souche, on va me recevoir comment ?


  • RogerTroutman RogerTroutman 1er août 2011 10:46

    L’origine de tous nos problèmes : en aout 1971, le Président Nixon décidait unilatéralement de suspendre la convertibilité du dollar en or à un prix fixe. À partir de cette date, la Réserve Fédérale des États-Unis ne garantit plus la conversion de ses crédits contre une quantité certaine de métal. Le dollar n’est plus alors que la représentation comptable d’un crédit auprès de la Fed. Kennedy a essayé de rétablir le système de l’étalon or...on connait tous la suite. 


    Si les Etats avaient le droit de battre monnaie (ce qui me parait être la moindre des choses), en fixant la valeur de cette monnaie papier à un actif bien réel (l’or, oui), alors les Etats et les peuples seraient indépendants et pourraient créer de l’argent pour financer l’économie réelle, celle qui nous fait vivre : agriculture, industrie manufacturière etc... La création abusive serait naturellement limitée par les risques d’inflation et de dévaluation monétaire. 

    Mais puisqu’il faut que certains s’enrichissent à ne rien faire, « on » a décidé que les Etats devraient emprunter à des établissements privés, auto-proclamés dignes de créer le fluide vital de l’économie qu’est l’argent. Bien entendu pour que la farce soit parfaite, cet argent doit être fabriqué ex-nihilo, gratuitement, garanti par nul avoir physique, et à volonté. 
    La cerise sur le gâteau ? Observant que quand l’économie tourne au ralentit les Etats ont du mal à se financer via les moyens internes classiques (taxes), et qu’ils ont donc du mal à rembourser lesdits établissements privés, ces derniers, dans leur grande mansuétude, décident de leur accorder des découverts, la désormais célèbre Dette. Bien entendu un découvert n’est jamais gratuit, donc il s’agit de racler quelques intérêts de plus qui seront calculés sur la base d’une note attribuée par une agence de notation auto-proclamée (dont les dirigeants fréquentent les mêmes country-clubs et bars à putes que ceux des banques) : plus il y a de chances que le pays ne rembourse pas les acheteurs de ses obligations à temps (fasse défaut), plus les intérêts sont chers (n’oublions pas qu’un pays qui émet une dette, c’est à dire des obligations, le fait par l’intermédiaire d’une banque privée qui mettra ces obligations sur le marché primaire, moyennant quelques menus émoluments). Mais qui achète ces obligations ? Les particuliers de classe moeyenne, via des fonds commun de placements, les particuliers riches via des asset managers et des wealth managers, des Etats, et des banques. 
    Mais la banque n’est pas folle, elle sait que le pays, qu’il fasse défaut ou pas, sera secouru par des organismes divers, des troïka diverses et variées, des FMI et des FESF qui ont tous été financés par des Etats (qui ont puissé dans leurs liquidités : taxes et dette). Le pays faisant défaut aura ainsi juste de quoi rembourser la banque, mais pas assez pour rembourser les autres créanciers. 

    La réalité de la stupidité de notre système financier est tellement simple et tellement grosse que notre esprit se refuse à y croire. 
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