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Voltaire

Voltaire

Humaniste de ce siècle. La science a longtemps été ma passion, avant de devenir mon métier. Celui-ci a évolué depuis, mais je lui dois quelques enseignements fort utiles : curiosité, raison, un peu de sens commun et point trop de crédulité aveugle. A cela se rajoutent quelques passions sans doute déraisonnables, pour la justice, la bonté, les gens d’esprit, le bon vin et autres égarements, mais nul n’est parfait. Si je n’ai le talent de mon illustre pseudonyme, je tâcherai du moins de ne lui point faire honte, en demeurant aussi honnête que possible.

Tableau de bord

  • Premier article le 05/09/2006
  • Modérateur depuis le 06/10/2006
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Derniers commentaires



  • Voltaire Voltaire 9 juillet 2012 10:54

    L’article soulève un certain nombre de problèmes intéressants, mais l’auteur fait malheureusement aussi plusieurs erreurs de principe dans son raisonnement.

    La question de l’opportunité d’organiser des primaires citoyennes pour désigner le représentant de la famille centriste à l’élection présidentielle a en effet un sens. A juste titre, l’auteur souligne que le projet de société proposé par le centre n’est ni celui de la droite, ni celui de la gauche. Il serait donc légitime que cette famillen encore éclatée en différentes chapelles, puisse convenir du meilleurs mécanisme possible pour promouvoir ses idées. Deux options sont ici possibles : participer aux primaires du PS ou de l’UMP (le PRG avait décidé de participer à celles du PS, ce qui lui a permis de mieux présenter certaines de ses idées malgré la faiblesse de ce parti), ou organiser ses propres primaires. Il faudrait pour cela que le centre ait retrouvé suffisamment de lisibilité politique et un poids électoral important pour inciter les électeurs à y participer. Ce choix pourra donc se faire en fonction du succès obtenu dans la tentative de recréation d’une confédération centriste en cours, et des résultats électoraux de mi-mandat. A défaut, participer à une primaire centre+droite, actuellement très ouverte, pourrait aussi être constructif pour le centre si aucun candidat centriste populaire n’émerge d’ici 2016 (F Bayrou ne pourra plus revenir, et JL Borloo n’a peut-être pas la volonté nécessaire).

    En revanche, l’auteur mélange les notions de positionnement politique droite-gauche et d’appartenance à ne majorité ou à une opposition, qui rend son raisonnement peu crédible.
    Ainsi, s’il est légitime de contester un positionnement hémiplégique du centre (centre-droit, ou centre-gauche uniquement), un parti ou mouvement politique doit se situer dans la majorité ou dans l’opposition, et ne peut demeurer dans la flou, sous peine de predre toute visibilité et lisibilité auprès de ses électeurs (comme le MoDem actuellement). L’appartenance à une majorité se décide par le vote du budget. Pour, vous êtes dedans, contre vous êtes dans l’opposition. Le reste des votes peut être plus libre, mais il faut prendre ses responsabilités. Cela donne de la clarté pour les électeurs, permet des accords avec d’autres partis, et donc permet d’assumer, avec ses alliés, la responsabilité d’exécutifs.

    Si le MoDem persiste dans le déni de réalité de notre système démocratique, il est mort. A contrario, l’esquisse de nouvelle confédération centriste proposé par JL Borloo repose sur une appartenance revendiquée à l’opposition, mais à un positionnement différent de l’UMP qui lui permettra de voter différemment en fonction de sa propre sensibilité sur les textes proposés par la majorité actuelle. Très similaire à la position de l’UDF et de F Bayrou entre 2002 et 2007 (appartenance critique à la majorité de l’époque), ce choix devrait permettre à cette famille d’exister de façon plus crédible pour l’électorat et donc de peser au sein du paysage politique lors des futures élections.



  • Voltaire Voltaire 27 juin 2012 13:00

    Il s’agit effectivement de fortes divergences d’analyse.

    Evitons tout d’abord de mélanger compromission (terme péjoratif qui suggère ici de s’assoir sur ses idées en l’échange de postes), compromis (on se met d’accord sur une voie médiane en fonction du rapport de force) et accord politique (on s’allie avec l’autre sur une base commune). Le MoDem et Bayrou a refusé non pas de se compromettre (comme le NC en 2007), mais tout compromis et tout accord...

    A partir du moment où le budget de la gauche était qualifié d’intenable (et qu’il ne pouvait donc pas voter), le choix de Bayrou était incohérent. Il lui fallait s’abstenir au second tour et annoncer être dans l’opposition.
    Ce que pensait le comité executif (dont les membres favorables à un accord avec la droite étaient absents) et le conseil national (au sein duquel à ma connaissance il n’y a pas eu de vote... et pas de majorité) est à la limite sans objet. Les Verts ont, sous la pression de leurs militants, choisi la ligne dure à la présidentielle. Résultat : 2.5%. Lorsqu’ils ont pris une ligne centre-gauche sous l’impulsion de DCB, ils ont fait plus de 15% Car l’électorat écolo est en majorité centre-gauche, et non de gauche dure. C’est la même chose pour le centre : ce sont les électeurs qui ont raison, pas les militants...

    En ce qui concerne les alliances, vous faites de nouveau une confusion entre le théorique (la convergence d’idées avec la gauche sociale démocrate d’Hollande, même sielle n’est pas majoritaire au PS), et la réalité. La gauche ne veut pas d’alliance avec le centre. Point final. Et, pire, le MoDem n’a même pas essayé d’en former une... Résultat : 1.6% aux législatives.

    Vos remarques sur les centristes est là aussi contre-productive. Il est évident que la majorité des centristes s’est couché en 2007 (sauf Arthuis pourrait-on dire) ; mais ils n’avaient pas non plus les arguments pour s’affirmer. Pour exister, le centre doit être uni.
    Indiquer ne jamais vouloir s’entendre avec des personnes qui pensent comme vous, parce qu’ils ont été laches politiquement, c’est simplement contre-productif. Vous oubliez l’essentiel en poliique : l’efficacité. Ce n’est pas du cynisme, c’est un devoir. Pour défendre ses idées, il faut des élus. Le centre-droit a survécu sous Sarkozy, sans influence. Mais le centre indépendant a coulé, sans plus d’influence...

    Il faut un minimum de réalisme. L’UMP n’éclatera pas. Ses élus ont trop d’intérêts communs. Comme au PS quyi a ses courants, il aura toujours une branche sociale et une branche populiste. Mais il ne faut pas compter sur l’UMP pour défendre des idées centristes, sauf épisodiquement. Idem pour la gauche. Ses idées, c’est au centre de les defendre. Et pour cela il doit être uni et efficace. Même si cela signifie accepter la lâcheté de certains.



  • Voltaire Voltaire 27 juin 2012 11:33

    Vous faites à mon avis plusieurs erreurs d’interprétation.

    Certes, la justesse des analyses de F Bayrou est très largement reconnue. Et nombre de ses proposiitons sont également largement appréciées. Mais les électeurs attendent d’un responable politique qu’il soit en position d’appliquer un projet. Un responsable politique ne peut pas se contenter de tenir le rôle d’un journaliste ou d’un commentateur académique...

    Fort logiquement, malgré un sentiment globalement positif, les électeurs ont considéré que F Bayrou n’était pas en situation de gagner ni même de peser sur les orientations politiques d’un futur gouvernement, et se sont donc reportés vers les candidats et partis les plus proches de leurs idées.

    F Bayrou a commis plusieurs fautes impardonables pour un responsable politique : une gestion catastrophique de son propre parti, une totale absence de recherche d’alliés, l’abandon (voire le mépris envers) de ses élus locaux (qui constituent le maillon essentiel de toute conquête politique), l’absence de propositions concrètes au delà de ses grandes lignes programmatiques.
    A cela s’est ajouté une déclaration ridicule sur le second tour, qui constituait un suicide politique : certes, il lui était impossible d’appeler à voter en faveur de N Sarkozy qu’il avait combattu pendant 5 ans, mais il était tout aussi ridicule de déclarer voter pour un candidat dont il avait deéclaré le programme économique ’intenable« . Sans compter que, politiquement, ne pas »négocier« une telle déclaration contre des garanties politiques et programmatiques relevait de l’inconscience. Or les électeurs respectent le savoir-faire politique autant que les idées.

    Enfin, vous faites, comme beaucoup, une confusion entre la différence idéologique gauche-droite, et la séparation politique majorité-opposition.

    Le »Centre« n’est ni de droite ni de gauche. En ce sens, Bayrou a raison. C’est une évidence, le »centre« porte un projet politique et une vision de la société différente de la droite ou de la gauche, et peut donc, doit donc s’affirmer en tant que tel.
    Mais, notamment dans un système politique à dominante majoritaire, il y a une majorité et une opposition. Et pas de »milieu", de marécage flou. On ne peut pas faire l’essuie-glace, les électeurs ont besoin de savoir si vous êtes dans la majorité ou dans l’opposition. On peut être dans la majorité de façon conditionnelle, ou dans une opposition constructive (c’est la position de Borloo pour son nouveau groupe centriste), mais on doit être quelque part. Et dans notre système politique, de la commune à l’assemblée nationale, l’appartenance à la majorité ou à l’opposition se traduit par le vote favorable ou défavorable du budget.

    F Bayrou avait anoncé que le budget proposé par le PS était intenable. S’il avait indiqué que, pour cette raison, il se situerait logiquement dans l’opposition, même constructive, il aurait recueilli un large soutient de tous les centristes. C’était la seule option possible dans la mesure où le PS, et la gauche dans son ensemble, refusait toute idée d’accord avec le centre. Mais il a choisi un positionnement illisible, et en a donc payé le prix. Un responsable politique a des devoirs envers ses électeurs, dont celui d’être élu et de faire élire des candidats pour pouvoir peser et influencer les décisions. A ce niveau, il a échoué, et donc doit logiquement en tirer des conclusions.

    Le groupe centriste qui se constitue à l’assemblée nationale constitue l’ébauche de ce qui est nécessaire pour les idées du centre puissent revivre. La question des personnes est secondaire. On a d’influence qu’en fonction des voix des électeurs et du nombre de ses élus. Il était abérant d’avoir une famille politique qui soit éclatée en 4 partis alors que tous défendent la même vision sociétale. Il est infiniment plus simple de se réorganiser dans l’opposition (il n’y a pas l’attrait du pouvoir pour débaucher les hommes) ; souhaitons que cette entreprise de réunification soit courronée de succès. L’électorat centriste existe, et pèse sociologiquement environ 15%. Il doit pouvoir identifier clairement un parti et des candidats qui défendent ses idées. Et dans la mesure où la gauche refuse tout accord avec le centre, cela ne peut se faire que dans l’opposition actuelle, avec une alliance électorale exigeante avec un partenaire, l’UMP. Celle-ci étant affaiblie, c’est une occasion unique pour le centre de reprendre son influence normale. Il serait vraiment navrant que, pour des raisons de querelles de personnes, cette tentative échoue.



  • Voltaire Voltaire 14 mai 2012 16:17

    Bonne analyse.

    L’initiative de FB pour les législatives aurait été néanmoins plus crédible si elle avait été précédée d’une invitation aux autres centristes, et surtout d’une clarification du positonnement de ces éventuels députés : majorité présidentielle ou opposition ?

    En politique, l’appartenance à une majorité ou une opposition se définit par le vote du budget : pour, vous êtes dans la majorité, contre, dans l’opposition , et ce quelque soit l’organe politique, d’un conseil municipal à l’assemblée nationale. Pour le reste, on peut bien sûr avoir une flexibilité dans ses votes, au cas par cas.

    Mais là, FB est resté dans le flou : il avait villipendé le projet économique de Hollande (qualifié d’intenable), mais déclare aussi ne pas vouloir de cohabitation...
    Si FB avait placé son nouveau groupe dasn l’opposition, il aurait sans doute pu rassembler les autres composantes centristes, soucieuses d’indépendances vis-à-vis d’une UMP droitisante. Mais en restant dans le flou, il les contraint à se rassembler en dehors de lui.

    F Bayrou sauvera sans doute son siège de député, et trouvera quelques postes à ses amis proches, mais cette absence de position claire lui a déjà valu une exode de candidats MoDem vers d’autres cieux, et ne laissera guère de place aux rares candidats restant, qui serviront avant tout de fournisseurs de financement politique à un petit parti en voie de disparition. Pour l’un des plus remarquables analystes de notre société dans le monde politique, c’est un triste gâchis.



  • Voltaire Voltaire 9 mai 2012 10:47

    Chère Marianne, je serai cette fois-ci en désaccord avec toi.

    Voici le vote des électeurs de FB : http://www.huffingtonpost.fr/2012/05/07/report-des-voix-de-marine-le-pen-francois-bayrou_n_1493352.html

    41% Sarkozy, 30% abstention/blanc, 29% Hollande. Soit 71% qui n’ont pas fait le même choix que FB (même si l’on peut aussi indiquer que 59% des électeurs de FB n’ont pas choisi N Sarkozy). Et si l’on analyse l’ensemble des électeurs centristes, cette proportion est bien sûr encore plus importante. Pour autant, chacun sait qu’il y avait aussi un rejet profond de la politique et de la personnalité de NS. Le vote de F Bayrou était moralement logique, mais politiquement suicidaire. Un responsable politique a des devoirs vis à vis de sa famille de pensée, entre autre un devoir d’efficacité pour peser dans le débat. Si un vote Sarkozy était bien sûr exclu, le vote Hollande de sa part (celui de ses lieutenants pouvait demeurer libre) a symboliquement créé une rupture définitive avec le reste de la famille centriste, alors que de très nombreux élus souhaitaient au contraire travailler au rassemblement.

    Il me semble qu’il y a urgence à rebâtir un mouvement central sur des bases plus solides. Politiquement, je persiste à penser que cela ne peut se faire que dans l’opposition à un gouvernement PS, simplement parce que l’on se situe dans l’opposition quand on n’approuve pas le budget de la majorité. Et je ne vois pas comment approuver le budget du futur gouvernement PS, qualifié par F Bayrou « d’intenable ». Même si cela n’empêchera pas d’approuver des mesures spécifiques, sur la justice par exemple. Mais il faut aux électeurs un positionnement suffisamment clair.

    Sur le fond, je souhaiterais que les centristes rebâtissent un projet de société qui prenne en compte certaines priorités oubliées ou mal communiquées, au-delà des éléments classiques sur la gestion des finances etc. :

    - L’aménagement du territoire : le vote FN a illustré le sentiment d’abandon des territoires. Il faut rompre avec les stratégies passées de concentration des emplois et des infrastructures sur quelques pôles au profit d’un système de maillage plus équilibré et coopératif ;
    - Le produire en France a été une grande idée de FB ; qui a curieusement été oubliée par FH ; il faudra le développer de façon pragmatique, car au-delà de l’idée générale, les modalités d’application n’ont pas été détaillées de façon convaincante ;
    - L’intégration ; il faut arrêter de se voiler la face, et j’ai trouvé NS plus réaliste sur ce sujet que FH, même s’il a commis l’erreur de mélanger immigration et intégration. Nous avons un vrai problème d’intégration en France, et non un problème d’immigration ; ce problème touche principalement des français. Il faut proposer des solutions, qui passent par l’école, la politique urbaine/banlieues (contre les ghettos) etc., mais aussi une rénovation de notre approche de la citoyenneté ; ne laissons pas cela au FN.
    - L’entreprenariat ; là aussi, sujet peu abordé, même s’il a été un peu avancé par FB ; il y a un vrai de travail de fond pour développer l’esprit d’entreprise, pas nécessairement à but lucratif d’ailleurs, mais qui constitue une vraie réponse à l’intégration, à l’ascenseur social, à l’assistanat, mais qui exige des soutiens plus nombreux.
    - Une nouvelle Europe ; gigantesque chantier, mais indispensable si on ne veut pas glisser vers un nationalisme rampant et dangereux.

    Politiquement enfin, j’aimerais que la nouvelle génération de « centristes » puisse prendre un rôle plus important, car il faut se tourner vers l’avenir, et laisser derrière nous les anciennes querelles. Les « anciens » doivent les y aider. Et cela commence par une politique cohérente pour les législatives…

    Le « centre » est miné par les querelles d’anciens qui ressassent des haines recuites. Je ne pense pas que l’heure soit à villipender des personnes qui pensent à peu près toutes la même chose sur le fond.

    La page Sarkozy est tournée. Si les centristes se rassemblent, et à mon avis cela n’est possible que dans l’opposition au PS en raison du vote sur le budget, alors ils peuvent proposer quelque chose de constructif pour la suite. Mais pour peser, il ne peut pas y avoir d’exclusive au prétexte que l’un a été moins courageux que l’autre. Il existe une courte fenêtre d’action, pendant que l’UMP traverse sa guerre de succession. Cela ne durera pas.

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