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Commentaire de Sylvain Reboul

sur Du droit au respect de sa vie privée au droit de chacun à faire de celle-ci un usage public


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Sylvain Reboul Sylvain Reboul 20 juin 2007 16:08

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tout ce que SR et FH ont fait, c’est de montrer ce qui dans leur vie privée était d’incidence publique et sur ce point ils n’ont jamais menti : ils étaient concubins, ils étaient parents de 4 enfants et SR a voulu montré qu’on pouvait être mère en politique, ce qui est une image publique ; mais ils n’ont jamais rien révélé de leurs rapports intimes ou affectifs ; l’annonce de leur séparation, elle-même, est un acte public qui du reste a une portée juridique, comme vous le savez. Mais en ce qui concerne la séparation intime c’est leur affaire et non celle de l’opinion ou de la presse ;

Il y a désaccord entre nous sur ce qui est public et ce qui est privé dans les relations entre les personnes : une famille est une entité sociale publique comme le sont des concubins, pour le reste, par exemple les relations intimes et sentimentales, l’état de santé, (et je ne suis évidemment pas d’accord avec la jurisprudence Mitterand à ce sujet, en cela qu’il s’est cru obligé d’affirmer qu’il ne cacherait rien à ce sujet ; on voit ce que cela a donné ; il vaut mieux dire que la personne doit rester maître dans ce domaine, à savoir doit décider ce quelle veut dire ou non, voire si cela est nécessaire se donner le droit (droit que je revendique clairement pour moi même et les autres, comme nécessaire à la liberté) de mentir sur sa santé pour ne pas être, sans raison politique ou économique, disqualifié. Autre exemple : si vous avez le SIDA vous avez le droit de ne rien dire à votre employeur et même de le nier, s’il vous pose la question en vue de vous licencier si vous l’avez !)) cela relève de la vie privée et seuls les personnes concernées ont le droit de dire ce qu’elles veulent dire ou ne pas dire, voire de mentir pour se protéger d’une menace.

Nous mentons tous, plus ou moins, ne serait-ce que par omission, sur notre vie privée pour nous défendre contre le risque de soumission à l’opinion et/ou pour maintenir notre position sociale ; c’est le prix de notre liberté individuelle. Qui refuse de le reconnaître et exige des autres qu’ils ne mentent pas sur leur vie privée sont des ennemis de la liberté. .


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