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Commentaire de minijack

sur Lettre ouverte à Denis Olivennes et Christine Albanel


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minijack minijack 10 septembre 2007 18:23

@ Barbathoustra

Je pense qu’on ne s’est pas compris. Je ne défends pas le piratage ni le tout-gratuit. C’est même le contraire.

Je défends simplement l’idée que la culture préfabriquée est trop chère parce qu’elle est sous contrôle d’un « système » de diffusion monopolistique, et que l’irruption du Net -et notamment du P2P- doit être vue comme une chance et non comme un handicap. A la condition que les créateurs en nombre beaucoup plus important soient rémunérés plus correctement que l’obole que leur concède l’industrie, laquelle n’a aucun rôle à jouer sur le Net.

Le CD à 20 ou 25 euros n’a plus sa place dans un monde où la gravure est quasiment gratuite et à disposition de n’importe quel internaute. Même le titre acheté à 1 euro c’est encore bien trop cher. Mais si pour quelques euros par mois on pouvait se gaver d’autant de téléchargements qu’on voudrait, tant musique que films ou livres, la Création culturelle n’y perdrait rien car nul ne peut avaler plus que sont estomac peut contenir. Au lieu de percevoir 7% / 8% de droits sur 1 CD à 25 euros acheté par semestre, les auteurs percevraient peut-être l’équivalent d’1 ou 2 centimes par échange, mais sur des milliers d’échanges car l’accès (non pas gratuit mais très minime) à cette gigantesque médiathèque mondiale démultiplierait mécaniquement les téléchargements, et donc les comptages pour la répartition proportionnelle.

Voilà tout ce que je dis.

Quant aux morts des temps anciens, ça ne justifie pas que les artistes d’aujourd’hui devraient crever la gueule ouverte.

@ lanoux

Ni le piratage ni le boycott généralisé ne sont la solution. C’est le pire scénario qu’on puisse envisager pour la Création. En prônant cela, vous fournissez des arguments aux tenants de la répression dont l’intérêt est précisément de faire l’amalgame entre créateurs et maquerautage industriel.

Il faut que les artistes comprennent que le public accepte de payer leur travail de « création » mais plus les galettes de plastique. Toute la difficulté est de faire cette distinction entre l’oeuvre et l’objet qui la supporte dans une distribution commerciale classique. Cette distribution là est agonisante, mais la Création culturelle, elle, doit vivre.


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