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Commentaire de André-Jacques Holbecq

sur Non, M. Fillon, la France n'est pas en situation de faillite !


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André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 29 septembre 2007 21:34

Sam écrit : « Mais si ce sont en partie des obligations d’Etat, c’est bien que les Etats ne sont pas en »faillite«  ? Sinon, quelles »garanties« ... »

Non, comme l’indique le titre de cet article, les Etats ne sont pas en faillite , loin de là. La notation de la France reste « triple A » et pour ceux qui ont de l’argent à placer, s’ils se contentent d’un revenu « raisonnable » ( 4 à 4,5%) c’est le placement père de famille par excellence.

Sam écrit aussi « Tu rappelles que ces refinancements sont opérés pour une très courte durée. Et ensuite ? Quand bien même les titres tournent, au bilan, ces contreparties appartiennent-elles à la BCE ? C’est à dire, euh, à qui ? »

Les injections de liquidités (je n’ai pas tenu les comptes, mais ils ont été considérables pendant le mois d’août) sont donc très temporaires, les banques trop engagées liquidant des positions (même à perte) pour assurer leur crédibilité et pouvoir rembourser la BCE, donc faire disparaitre ces dettes consécutives au « refinancement » auprès de la BCE, refinancements qui ne font pas très sérieux vis à vis des financiers et des autres banques...

Mais oui, ces titres, tant que la monnaie empruntée ne lui est pas remboursée, appartiennent à la BCE (il faut voir cela comme des hypothèques) ... et c’est à dire « à nous tous » (les eurozonards) puisque le capital de la BCE (seulement 4 milliards d’euros de fonds propres, mais combien de « prises en pension » ? ... j’avoue mon ignorance sur ce point) est détenu par les Banques Centrales des pays de l’eurozone.

Je ne sais pas si je comprends bien ta question, mais je pense que le plus grave est dans les effets possibles sur les économies réelles. Ceci dit, la BCE s’attends quand même à un risque d’une crise de confiance des citoyens, puisque, d’après certaines informations les imprimeries fiduciaires tournent à plein régime ... : il faut assurer la possibilité de servir au mieux les retraits de comptes en espèce en cas de « panique »... or la monnaie papier ne représente actuellement que 15% de M1 (la monnaie scripturale représentant les autres 85% de l’agrégat M1, M1 étant la monnaie en principe immédiatement disponible) et une grosse partie (combien ?) de cette monnaie papier n’est pas dans les coffres des banques mais dans les poches des habitants de ces pays, et « tourne » sans repasser par les banques dans les payements en espèce.


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