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Commentaire de Bernard

sur L'obligation vaccinale est-elle encore justifiée ?


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Bernard 2 octobre 2007 15:45

Je voudrais aussi commenter ceci qui figure dans le rapport d’enquête :

Certains internautes, sur AgoraVox, se sont gaussés de notre ambition : « Demander au tout-venant d’instruire une enquête sérieuse sur un sujet biologique aussi éminemment complexe que la vaccination (puisque que le système immunitaire est très complexe) est une démarche totalement farfelue. Pourquoi ne pas demander au bistrot de la gare comment améliorer la sécurité des centrales nucléaires, tant qu’on y est ? ».

Si le vaccin est un produit biologique agissant sur un organisme humain fort complexe, la vaccination est un acte aux multiples composantes, individuelles et collectives et le discours sur la vaccination ne se limite pas à des considérations immunologiques. J’ai assisté pendant 2 jours à l’audition sur le BCG les 13 et 14 novembre 2006. Il n’y eut aucune intervention de nature immunologique comme on peut le vérifier sur le site de la Sfsp où les interventions sont en lignes.

Par contre nous avons eu droit à de nombreuses comparaisons statistiques et à des modélisations dites mathématiques pour évaluer le nombre de cas évités par le BCG. Ce dernier point repose sur une règle de 3 comme au primaire : 3 choux coûtent tant, combien coûtent 10 choux ? C’est simple, trop simple et cela suppose que tous les choux soient au même prix. Ce calcul ne s’appliquerait même pas au marché local du samedi alors pense-t-on qu’il s’applique à la tuberculose sur toute la France ? Nos experts de l’Inserm n’ont pas été capables de voir le problème. Je l’ai étudié en détail sur http://vaccinbcg.canalblog.com dans « Cas évités par le BCG : un calcul très simpliste » (catégorie expertise). Cette soi-disant modélisation mathématique qualifiée de « belle » n’est qu’un petit calcul sans aucune justification. La différence entre faire des calculs comme au primaire et faire des mathématiques est que dans le second cas on cherche les conditions de validité des calculs.

Pour l’analyse statistique des données cela n’est guère mieux : ces données sont très peu nombreuses, trop peu et comparées à la proportionnelle, ce qui gomme l’action de la loi des grands nombres qui est pourtant la base même de la statistique...D’une manière générale, les procédés mis en œuvre par des médecins-épidémiologiste témoignent d’une ignorance totale des bases mêmes de l’analyse statistique et c’est assez navrant. Dans plusieurs articles je me suis livré à une étude critique des méthodes utilisées. J’en donne les liens sur vaccinbcg (L’affaire du BCG : une thérapie psychologique ? catégorie Expertise. En particulier : http://gestionsante.free.fr/expertise_bcg.html ).

Ma formation sur ces questions ne vient pas du bistrot de la gare, j’ai enseigné la statistique pendant 20 ans dans une université. Des internautes pensent-ils que tous ceux qui ne sont pas experts en épidémiologie vaccinale passent leur temps au bistrot de la gare ? A partir de l’affaire du BCG, les lecteurs patients et rigoureux pourront constater quel est le niveau technique réel de notre expertise. Comme ce sont les mêmes experts pour les autres vaccins...Ils sont experts, oui assurément, mais certainement pas en analyse statistique de données ni en modélisation mathématique. Je ne veux pas en faire une querelle de discipline mais simplement souligner que si des médecins de formation pourraient tout à fait devenir de bons statisticiens et comprendre les conditions d’utilisation de la règle de 3, cela ne s’improvise pas. Ce qui est clairement démontré par les faits que j’ai étudié.


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