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Commentaire de werbrowsky

sur Voilà, le MoDem, c'est fini...


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werbrowsky werbrowsky 27 mars 2008 06:32

Ayant milité dans un autre parti que le MoDem, je peux t’assurer que les difficultés de gestion et de rassemblement sont les mêmes partout, et surtout pour les élections locales. L’UDF était un parti sans militant, contrairement au PCF ou au PS. Dans ces partis traditionnels, la moitié des adhérents étaient élus locaux dans les conseils municipaux, l’alternance et le poids de ces partis au niveau national leur assurant une représentativité automatique.

L’UDF a implosé sous l’effet de l’ouverture pratiquée par Bayrou et, de fait, des dizaines de milliers de militants nouveaux, sans aucune idée préconçue ni ambition personnelle, se sont rués dans l’aventure. On ne souligne pas assez combien il est exceptionnel que cette jeune garde soit parvenue à un résultat aussi honorable en si peu de temps.

Je cite l’exemple de Poissy, que je connais bien et qui est exemplaire. Richard Bertrand, un jeune chef d’entreprise de quarante ans, plutôt marqué à droite, s’est lancé dans l’aventure des législatives en septembre de l’année dernière. En 18 mois, il a réussi à rassembler autour de lui les Verts locaux, il a conclu un accord rapidement avec le PS local pour renverser une mairie qui était aux mains de l’UMP depuis 25 ans. Il est arrivée troisième au premier tour des municipales, avec plus de 25% des suffrages et avec un écart de seulement 28 voix derrière le socialiste. A titre de comparaison, il a réussi cette prouesse et incarne la principale opposition personnelle au maire sortant dix fois plus vite que son concurrent socialiste. Cette dynamique, il la doit en bonne partie à l’effet "inspirateur" de la campagne de Bayrou, qui a rassemblé des centaines de milliers de personnes derrière lui.

Le seul conseil que je puisse adresser aux militants du MoDem, s’ils continuent à espérer un profond changement de la Vème République et de la société française, c’est de ne pas se focaliser sur les questions de personnes, mais d’agir localement pour fédérer les autres militants autour d’eux. Ouvrir des permanences, faire un travail de fond et de réflexion en entretenant des groupes de discussion, agir en mettant de côté les problèmes d’égo. C’est le rôle des hommes politiques d’apprendre à écouter et à servir la communauté, plutôt que de se battre entre eux. Le spectacle actuel, déplorable selon moi, de la politique française ne fait que renforcer cette conviction.

Bon courage et rassemblez-vous.


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