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Commentaire de Annie

sur Une Occupation tranquille !


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Annie 25 avril 2008 12:46

Gazy, si je ne vous suis pas, c’est que je vois les choses d’une manière plus linéaire. Pour Schindler (et je ne connais que la version romancée de Spielberg), je vois une évolution et une prise de conscience qui laisse à penser qu’il y a peut-être pour chacun une chance de rédemption (pas religieuse). J’ai du mal à me débarrasser de mon optimisme et de ma foi (encore une fois pas religieuse) dans l’homme. Sur le plan collectif, par contre, je suis plus pessimiste.

Pour en revenir à Speer, ce qui m’a intéressé dans le livre, est le fait qu’il semblait souffrir d’une véritable amnésie sélective, à propos par exemple de la réunion à laquelle il aurait paraît-il assister mais dont il n’avait aucun souvenir concernant la solution finale.

Quand vous parlez de compromis et de compromission, c’est un peu cela. L’esprit s’accommode en réécrivant les faits ou en les oblitérant, pas forcément consciemment. Si la responsabilité de Speer n’est pas en doute, sa fragilité et ses contorsions mentales pour échapper à la vérité sont douloureuses. Il est intéressant de savoir que Gitta Sereny, après avoir côtoyé si longtemps Speer, qui était pour elle une énigme, en était arrivée à une certaine compréhension bien qu’elle se défendait contre des sentiments plus compassionnels. Il faut aussi dire qu’elle travaillait comme interprète en Allemagne et avait été une des premières à pénétrer avec les Américains dans les camps de concentration.


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