• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de sisyphe

sur Bon anniversaire M. le Président !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

sisyphe sisyphe 6 mai 2008 18:11

Quel bilan faire de la politique économique du gouvernement au bout d’un an ? Un an, en économie, c’est une durée très très courte. Apparemment la loi TEPA (Travail, emploi, pouvoir d’achat) n’a pas eu l’effet favorable qu’on espérait, mais a eu les conséquences que pouvait attendre tout économiste moyennement doué. A savoir : l’épargne des riches a augmenté, du fait des réductions fiscales ; et la consommation des moins riches a entrainé une augmentation du déficit du commerce extérieur.
Et pourtant, il y a incontestablement un bon résultat économique, depuis un an, qui concerne le chômage. On peut se demander dès lors si la baisse du chômage a quelque chose à voir avec la fameuse loi TEPA. La réponse est non. La baisse du chômage vient de plus loin. En fait voilà 2 ans que la France crée des emplois dans le secteur concurrentiel, un peu plus de 500 000 ce qui a fait tomber à 7,5% le taux de chômage. Mais c’est chez Jean-Louis Boorlo qu’il faut chercher une part du mystère : en créant le CESU, Chèque emploi service universel, Jean Louis Boorlo a développé les emplois à domicile, qui n’engendrent que très peu de croissance, sont de faible productivité et mal payés. Voilà pourquoi une France sans croissance peut créer des emplois.
Deuxième explication, assez plausible : les statisticiens se seraient trompés dans la mesure de la croissance, beaucoup plus fort que celle annoncée. C’est la thèse des statisticiens de l’OFCE.
Troisième explication, le « papy-boom » commence à produire ses effets.
Enfin dernière explication, qui rejoint les précédentes, notre pays délaisserait l’industrie, où la relation emploi-croissance exige une très forte croissance à cause des gains de productivité, et se tournerait de plus en plus vers les services ; naîtrait ainsi une économie duale, à l’américaine, avec beaucoup d’emplois des services peu qualifiés et peu payés, à coté d’un secteur ultra compétitif à forte valeur ajoutée. Ce n’est pas une très bonne nouvelle, dans la mesure où la baisse de l’industrie est tout à fait corrélative d’une baisse de la recherche. De fait, lorsqu’on regarde la part du PIB consacrée à la recherche, 1,3% elle est loin du protocole de Lisbonne qui exigeait au moins 2% du PIB consacré à la recherche. Mais il est vrai que cette part de la recherche baisse depuis fort longtemps !

http://www.marianne2.fr/L-economie-francaise-s-americanise_a86939.html


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès