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Commentaire de rol8329

sur La gifle du collège de Berlaimont : ces témoignages d'élèves que l'on retient ou non selon son bon plaisir...


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Breton8329 rol8329 28 juin 2008 11:45

Là, on touche un autre problème qui est celui du tolérable. Que peut on, doit on tollérer ? Il y a des choses qui nous semblent intollérables et qui pourtant semblaient parfaitement naturelles il y a quelques années (les massacres de la première guerre mondiale ont été commandés par des hommes comme vous et moi) OU semblent naturelles dans d’autres lieux, d’autres cultures. Pourquoi sont-ils tollérés ? C’est effectivement le fond du problème.

Je crois que l’homme n’est rien sans sa culture, sans son environnement. Pour prendre une image marquante, le SDF sous un pont complètement aviné du matin au soir, c’est l’homme sans culture, sans relations. Cette homme possède exactement les mêmes aptitudes qu’un PDG de grande entreprise (peut être est il même plus intelligent que certains héritiers) mais il lui manque l’essentiel, ce qui est extérieur à sa qualité d’être humain (relations et culture). 

Où est ce que je veux en venir ? Je crois que la tollérance que nous manifestons à propos de choses qui nous déplaisent est une affaire de compromis : qu’est ce que j’y gagne - qu’est ce que j’y perds. Cela vaut il la peine de se facher contre mon père ? De remettre en cause les liens qui nous lient et qui fondent une partie de mon humanité ?

Si votre fille de 9 ans accepte le déplacement, c’est simplement parce qu’elle vous aime bien. Et la deuxième fois, elle se souvient que le fait de ne pas bouger est en soi une friction certe de faible intensité mais néanmoins une friction avec le stress que cela génère pour un résultat nul. Donc, elle choisit d’éviter de fragiliser le lien qui vous unit pour rien.

Je ne crois pas que notre affaire de barbarie en classe tombe dans ce contexte. L’élève s’est trouvé face à une brute avinée et ce type de personne ne possède aucune aura au sein d’une classe. Pire, en le bravant, l’élève pouvait renforcer ses liens avec la communauté des élèves à bon compte. Mais c’est le professeurs qui s’est mis dans cette situation (problèmes de comportement, problèmes d’alcoolisme, plainte de son ex épouse, insultes...). D’une certaine façon, il a commencé à rompre les liens avec la civilisation. Cette scène de violence s’inscrit dans la continuité de l’oeuvre de déshumanisation qu’il a entrepris.

Son vrai problème, c’est le soutien que lui accordent ses collègues. C’est la pire chose qui pouvait lui arriver car il se retrouve héraut d’une cause qui le dépasse alors qu’il a surtout besoin de prendre conscience de la mauvaise pente sur laquelle il glisse pour repartir d’un bon pied. Hors, tout le monde lui dit : c’est super ce que tu as fait. On nage en plein délire !


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