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Commentaire de HELIOS

sur Cap Nègre et tape-nègre...


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HELIOS HELIOS 4 août 2008 21:01

Merci, La Tavernes des Poètes, pour me répondre aussi longuement t précisément.

Je n’aime pas de coutume agir comme je vais le faire, mais je crois que cette fois c’est nécessaire, d’autant plus que votre réponse n’est pas votre texte, mais celui de F Bayrou. :
Vous dites :

Les limites à l’immigration sont pour moi en nombre …et en qualité d’accueil, dans les motivations des arrivants

Sur ces points, je ne peux être d’accord. Apres les commentaires sur la suite de votre réponse, je vous propose ma position personnelle. Mais sur cette phrase, ni la quantité, encore moins la qualité, et surtout pas la motivation n’est acceptable.

L’émigration comme immigration est une faillite dans tous les cas, et cela commence a partir de la première personne qui part (ou qui arrive). La qualité de l’accueil n’a rien a voir là-dedans, celui qui vient accepte NOS conditions telles qu’elles sont, il y a d’autres endroit pour aller ;
quand a la motivation, ce n’est pas parce que celui qui vient le veut plus fortement qu’un autre que cela lui donne plus de droit.

Pour l’ensemble du texte, vous avez souligné :

La responsabilité des hommes d’Etat est de maîtriser l’immigration : quantitativement, dans son rythme.

La responsabilité d’un homme représentant une communauté que vous appelez d’état a la responsabilité de bloquer toute immigration. Il n’y a pas de rythme acceptable ou pas. Néanmoins il existe toujours une immigration possible, reportez vous plus bas pour la suite de l’explication.

L’immigration choisie est un leurre… pour certains métiers, on doit chercher à l’extérieur...

Sur ce point je vous suis, car choisi ou subie l’immigration n’a pas lieu d’être. Votre exception ne tient pas la route par contre. Aucune justification n’est possible car elle repose sur des « réglages » sociétaux notamment dans la formation professionnelle. Une entreprise qui ne trouve pas les employés requis doit faire appel, comme pour n’importe matière première a l’attractivité du métier en augmentant la rémunération. C’est du pur bon sens et s’il est impossible de trouver malgré tout la personne idoine, il s’agit d’un contrat a passer envers une entreprise extérieure qui fournira la ressource pendant le temps qu’il sera nécessaire. Quand la France importe de Taiwan des composants électroniques non fabriqués sur place elle n’importe pas l’usine….

Il faut lutter résolument contre les filières de passeurs ……. réprimer le travail clandestin.

Vous exprimez ici des moyens. Personne ne vous contredira, mais seulement contestera la « lutte » préconisée. Tout l’arsenal nécessaire a cette affirmation existe, sauf la volonté. Les passeurs on les connait bien, la preuve, les candidats les ont trouvés facilement.
La répression du travail clandestin est inscrite dans la loi, mais j’ai bien remarqué qu’après les grèves de travailleurs sans papier, je n’ai pas vu de restaurant fermer par mesure administrative suite à ces emplois. Les entreprises trichent et le gouvernement approuve. Le gérant (ou les responsables) d’une entreprise piqués en flag doivent être jugés immédiatement et payer sur leurs deniers propre ET sur les deniers de la personne morale. L’excuse de dire que cela va pénaliser les autres salariés de l’entreprise n’est pas recevable puisque eux aussi ont connaissance de la clandestinité de certains d’entre eux.

…main tendue à ceux qui peuvent et veulent s’intégrer.

Il n’y a pas de main tendue a avoir. Si un immigré intègre notre communauté, il le fait « tel quel » en connaissance de cause. Il n’a droit a rien de moins ni rien de plus que les autres. Il doit être prêt et se soumettre au système existant. Comment peut on imaginer que cet immigrant va pouvoir vivre dans un pays dont il ne connait rien ?

La politique d’immigration doit être une politique européenne  :

Tout le monde dit cela parce qu’il existe le traité de Schengen. C’est archi faux.
Le fait de ne pas avoir de poste de police à la frontière, c’est comme les postes de douane, le contrôle peut se faire partout. A la mairie, a la banque, dans la rue etc. Une personne qui vit en France est quotidiennement en relation avec de nombreux acteurs. Il faut étendre le droit de la vérification d’identité partout ou cela a un sens en particulier dans les organismes publics et sociaux.
mais surtout activer ce qui est déjà possible mais non disponible, la vérification par internet ou par téléphone de la carte d’identité et autres documents délivrés par l’etat.
Les faux ne passent que parce qu’on ne vérifie pas. Contacter un centre de vérification, taper sur le téléphone portable le nom et le numéro de la CNI, du PPort ou du PC suffit pour lever le doute. Le comportement citoyen ne consiste pas à faire de la délation, pas du tout, mais simplement a ne pas fournir le service a la personne ainsi détectée sous peine de complicité. Je précise que ceci ne veut pas dire des contrôles partout, cela veut dire que la vie des clandestins doit être très difficile, ils sont hors la loi, ils assument le fait de ne pas profiter des services garanti pas cette loi.

L’expulsion que vous nommez pudiquement « reconduite », n’est pas pratiquée sérieusement.
Elle ne concerne en réalité qu’une petite minorité en France (je ne parle pas de la Guyane). Elle se heurte a des règles internationales soit disant incontournables : pas de papier, donc pas d’origine, donc pas d’expulsion.
Comme pour la « licence globale » que certains voudraient appliquer a la musique il y a la « proximité géographique ou culturelle ». Vous chopez un noir, hop retour a Dakar d’où qu’il vienne. Les autorités de Dakar auront vite fait de renvoyer chez eux ceux qu’elles ne reconnaitront pas. Mohammed, retour a Tripoli ou a Alger et Dimitri, retour a Moscou etc… ça marche très bien si on fait l’effort de s’en occuper. Cela me fait rire (si l’on veut) de voir Ghadafi aider l’Europe a maitriser l’immigration et refuser le retour des mecs qu’il a laisser partir de ses cotes.

La cause principale de l’immigration, … c’est la misère : une politique de co-développement avec les pays d’origine

Toux faux cette fois encore. La cause de l’immigration c’est la facilité d’une part et l’expansionnisme d’autre part. La facilité, cela consiste à venir dans les pays ou on sait très bien grâce a la télévision et a ceux qui ont déjà réussi, que le système vous prend en charge.
 Le système c’est tout le monde. Le mec qui bosse pour lui et pour les autres construit le système. Même en gagnant un salaire de merde au smic, un mec chez lui enrichit son pays et veut rester. Beaucoup d’immigrants veulent venir parce qu’ils ne veulent pas bosser pour cet équivalent économique du smic chez eux (en pouvoir de vivre, pas en valeur monétaire).
Ils préfèrent soutenir les murs le long des rues plutôt que nettoyer, planter entretenir etc… même et surtout si c’est culturel, cela ne donne aucune excuse pour l’émigration, la pauvreté, la dignité n’imposent pas de partir mais au contraire de rester et renforcer son pays.

L’expansionnisme, je ne vous le décrierais pas, vous savez de quoi je veux parler, je ne veux faire de peine a personne ici, mais je précise qu’il n’a pas de place en Europe, c’est honteux de laisser faire.

Le co-developpement est une chimère verbeuse de plus. le co-developpement ne peut pas s’applique a des pays independants tout simplement parce qu’ils ont leur dignité et qu’il ne veulent pas se voir imposer un neocolonialisme economico-social. Les seules aide possibles consistent a leur renvoyer les ressortissants qu’ils n’ont pas reussi a garder, former leurs elites chez nous, acheter leur produits au prix de marché et respecter leur modèle.

Le traitement humain des situations est une priorité parmi toutes.

Sur cette dernière phrase, je ne rajouterai rien, elle est l’évidence même a condition de ne pas confondre les valeurs humaines et les intérêts partisans.

Voila, c’etait long. Sur ces remarques, laissez moi vous dire donc que je suis opposé a toute forme d’immigration.
Je ne crois pas, ni en la nécessité, ni a l’enrichissement dont on nous rebat les oreilles.

La nécessité d’abord… dans le contexte de population mondiale, notre pays n’a pas besoin d’une croissance démographique supplémentaire. Nous bénéficions d’un taux de natalité suffisant et s’il fallait l’augmenter nous pourrions le faire en accordant des conditions sociales plus favorable ce qui entraine mécaniquement l’augmentation de ce taux.
Nous n’avons pas besoins non plus préserver une biodiversité, notre patrimoine génétique et nos 60 millions d’habitant nous mettent a l’abris de cette vicissitude. Surtout que l’immigration reste possible a une échelle personnelle, par mariage ou exceptions établies sur des critères extrêmement stricts.
Notre système économique peut se contenter d’une croissance permanente inferieure a 1% a condition justement de renoncer a ce type de raisonnement pernicieux, en particulier celui basé sur le calcul des retraites.
Mettre la moitié de nos chômeurs au travail (soit quasiment 1 millions de travailleurs en plus) sauve instantanément ET le système de retraite ET le système de santé. La qualité de vie, la gestion du pays, nos relations extérieures ne peuvent que s’améliorer.

L’enrichissement ensuite… oui, l’enrichissement de l’immigration… là je suis complètement désabusé lorsque j’écoute ce qu’il se dit. Je n’ai toujours pas compris de quoi il s’agissait.
Si, par exemple, il s’agit d’apprendre une nouvelle recette de cuisine, un manière de se vêtir, quelques chansons ou l’importation de vocabulaire, internet, le cinéma et la télé y arrivent plus que bien.
Si l’arrière pensée est plus humaine, cela voudrait dire que les valeurs des immigrés, qui ne sont pas les nôtres sont meilleures et donc préférables aux nôtres au point de les importer ?

Personnellement je ne compare pas et je ne dénie pas aux paysans du Larzac par exemple moins de valeur qu’au malien ou a l’irakien qui se bousculent a la frontière. Il n’est donc pas question de comparer les valeurs portées par les uns ou par les autres, mais de gérer ces différences de valeurs. Dans ce type de confrontation, elles ne font que pervertir celles auxquelles elles vont se juxtaposer ou remplacer, car elles ne sont pas le fruit d’une adaptation humaine et contextuelle qui les ont fait naitre mais un apport déviant sur un milieu différent.

L’immigration n’est pas un enrichissement, c’est une épreuve qu’il nous faut subir pour assimiler et effacer un échec en espérant bien sur que cette assimilation se fasse plutôt qu’un renoncement a notre modèle. Accepter de ne plus servir de porc a l’école c’est l’exemple type ou nous avons renoncé a l’assimilation et où nos valeurs s’effondrent devant celle de l’arrivant. Intolérable (svp, les musulmans qui me lisent, je ne porte aucun jugement sur vos coutumes sur cet exemple…)

En résumé, si j’étais décideurs (heureusement que non, j’entends les certains bien soulagés) je bloquerais toute immigration. Pour ne laisser persister que quelques exceptions.

Une nation n’a de réalité que lorsqu’elle a un territoire et des citoyens. Sur le territoire national doivent vivre des français dans leur homogénéité et leur individualité. C’est ce qui fait que la nation existe.

L’immigration de main d’œuvre n’est pas permise. Une entreprise, ne trouve pas, elle importe un employé d’une entreprise extérieure avec un contrat de travail. Le contrat terminé : retour

Un étudiant veut venir, c’est parfait. En accord avec l’université de son pays, il vient et on peut lui accorder une deux ou trois années de travail après son diplôme et avant son retour…

Un français veut se marier a un étranger, parfait… l’époux (se) vient et n’acquiert la nationalité définie qu’après 10 ans si elle le souhaite. Par contre on lui doit un document, genre passeport, qui lui donne les mêmes droits qu’un français y compris au niveau du vote. On ne permet aucune naturalisation familiale (des enfants antérieurs, des parents etc) on peut seulement leur octroyer des visas plus favorables.

On supprime définitivement le droit du sol parfaitement justifié quand les territoires étaient dépeuplés et qu’on mettait 6 mois pour faire 300 km. Un enfant né en France a la double nationalité de ses parents jusqu’à son mariage (même après les 10 ans de son parent ex-étranger). La nationalité française ne lui sera transmise que si cet enfant se marie avec une française. Dans l’autre cas, c’est sa nationalité extérieure qu’il gardera. Il est normal qu’un enfant ayant la double nationalité de franco algerienne par ses parent, qui se marierait avec une algérienne soit un couple d’algériens (ou d’ailleurs). Cela évite le mécanisme d’avalanche qui fait l’extension de la double nationalité, les mariages forcés etc.

Le droit d’asile n’est pas une droit de nationalité, le droit d’asile c’est la reconnaissance du risque qu’encours la personne et qu’on resoud en l’accueillant sur notre sol, dans le cadre de sa nationalité d’origine. Le droit d’asile ne joue que sur le mécanisme de visa en termes de durée et de droit au travail.

Pour les droits sociaux, je suis fier que mon pays soigne les personnes en fonction, de l’urgence. Mais cela ne peut pas se faire comme cela. Partant du principe que les clandestins n’existent pas, toute personne a droit aux soins et aux services directs de l’état. Lorsque cela est possible la refacturation doit être faites et transmises aux pays d’origines, peu importe ensuite si il y a remise dans le cadre d’aides financière aux pays. Tous les droits acquis par un immigrés qui rentre dans son pays lui sont conservés, comme sa retraite, par exemple.

Voila, je pense avoir été trop long comme d’habitude. Il est des sujets difficiles qui ne peuvent faire débats que longuement.
Bonne soirée


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