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Commentaire de sisyphe

sur Compétitivité : l'Etat matraque sans trêve les entreprises


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sisyphe sisyphe 7 août 2008 12:29

Il est donc tout à fait clair, mathématiquement, que la politique libérale imposée au monde entier, n’a pu avoir, comme effet, qu’une aggravation des inégalités, une redistribution des richesses produites de plus en plus injuste, de plus en plus dirigée vers les forces non productives (banques, organismes financiers, spéculation, fonds de pension, assurances, etc.), au détriment des forces productives (salariés, cadres), des systèmes sociaux, et entraîné le chantage à l’emploi et aux salaires et la formidable entreprise de démolition du travail auxquels nous assistons depuis de nombreuses années, et que le gouvernement actuel ne fait qu’aggraver (blocage des salaires, précarisation du travail, démantèlement du Code du travail, disparition de la durée légale du travail, allongement de la durée du travail, délocalisations, licenciements  ; on en passe, et des pires...)

En outre, le chantage au chômage aidant, les salaires réels ont stagné  : «  Le revenu salarial net n’a pratiquement pas augmenté depuis ces vingt-cinq dernières années  », précise le quotidien Les Echos (5). Les approximations optimistes concèdent 16 % d’augmentation seulement entre 1987 et aujourd’hui. C’est aussi en 1987 que naissait le CAC 40, avec un indice 1 000. Il cotait 5 697 points le 11 décembre dernier  : + 470 %, donc.

La «  flexibilité  » aussi a fait plonger les salaires, en les rendant plus irréguliers. Depuis 1980, «  la proportion des travailleurs à temps partiel est passée de 6 % à 18 % de l’effectif salarié total, et celle des autres formes d’emploi atypique (intermittence, intérim, etc.) de 17 % à 31 % du salariat (6)   ». Devenu jetable, malléable, sur mesure, l’emploi s’est ajusté aux besoins variables des entreprises.

Enfin, on a rogné sur les à-côtés du salariat  : il faut désormais cotiser plus et plus longtemps pour des retraites plus faibles, verser la contribution sociale généralisée (CSG) et des franchises médicales pour que les remboursements diminuent toujours, etc. «  La masse salariale a deux composantes, nous explique Michel Husson, économiste à l’IRES  : le salaire direct et les cotisations. Dans un premier temps, le salaire net a fait baisser la part salariale à un niveau qu’on ne peut plus faire trop descendre. Dans un second temps, la part des cotisations prend le relais.  »


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