• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Pascal J.

sur Episode Géorgie : la tectonique de la recomposition du monde


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Pascal J. 14 août 2008 14:30

Comme le soulignait ’Loïc", il ne faut peut-être pas chercher ni de bon ni de méchant dans cet affaire, toujours est-il que le costume de "chevalier-blanc, défenseur des minorités opprimés" dans lequel les russes se drapent pour pouvoir intervenir en Ossétie du sud et en Abkhazie, et écraser militairement un petit pays, cela me fait doucement rigoler...

Depuis quand le Kremlin défends les minorités opprimées du Causase ? Posez donc la question aux tchètchènes et ils vous répondront.

Dailleurs, même si Moscou entretien des liens étroits avec ces "indépendantistes", elle ne reconnait pas pour autant formellement ses indépendances autoproclamées, des fois que cela donnerait de "mauvaises" idées aux autres minorités vivant sur le territoire de Fédération russe et qui ont aussi des bonnes raisons de vouloir s’émanciper.

Pas question non plus d’intégrer ces territoires à la fédération. Ainsi, le leader "indépendantiste" sud-Ossète Edouard Kokoïty à réclamer au moins une dizaine de fois l’adhésion de son pays à l’état russe, réponse : Moscou à fait la sourde oreille. Ne donnons pas des idées aux kosovars albanophones qui pourrait aussi tôt ou tard réclamer leur rattachement la "mère patrie" dans le cadre d’une "grande Albanie" (n’oublions pas aussi qu’un quart des habitants de Macédoine sont également albanophones et l’ont fait savoir il y a quelques années au gouvernement de Skopje en menacant par les armes l’unité de ce jeune pays).

En conclusion, je dirais que l’actuel triomphalisme des russes risque d’être de courte durée, puisque malgré tout le devenir du statut des minorités dans le Caucase reste entier, parce que le Kremlin a eu depuis le début une hatitude ambivalente à se sujet. Cette guerre n’aura finalement rien réglée (à moins, effectivement que ce ne soit pour Moscou un grossier prétexte pour règler son compte à un dirigeant d’une ex-colonie devenu trop pro-occidental, ce qui est fortement possible, mais là aussi pour le résultat final, il n’y a pas de quoi pavoiser !). En clair, la défense des minorités géorgiennes par Moscou, tout ça c’est de la littérature ...


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès