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Commentaire de natmaka

sur La Chine préfère la com' à la stratégie


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natmaka 7 juillet 2009 23:58

> les faits sont la

Examinons les !

> Mondialisation.ca (payé par la cia...)

Plutôt que d’attaquer les arguments du Dalaï Lama, vous tentez ainsi (en reprenant des arguments du PC chinois) de rameuter les anti-américains primaires assez stupides pour croire que les ennemis de leurs ennemis sont leurs amis.

Pis : penser que le régime chinois est aujourd’hui ennemi des USA est risible compte-tenu de leurs relations commerciales et financières.

Par ailleurs le fait que les USA aident un mouvement luttant contre un envahisseur ne choque guère, en France. Et pour cause : c’est ce qu’ils firent avec la Résistance (parachutages, Débarquement...) !

Les niaiseries, distorsions et mensonges de Michel Collon sont ahurissants.

Les abus dénoncés (punitions corporelles, tortures...) surviennent partout, mettre d’emblée le régime en cause est ridicule. Seules des études sérieuses permettent de montrer que le caractère réellement systématique des exactions est, ou non, induit par le contexte politique. Ces études laissent la vaste majorité des experts juger aujourd’hui qu’il n’y avait absolument pas d’esclavage au Tibet durant le règne des lamas, et pas vraiment de servage (lire à ce propos K. Buffetrille).
 
En d’autres termes : en-dessous d’un « pourcentage » donné de cas avérés de violences on ne parle pas de « régime horrible » mais on constate que, comme partout, il y a des individus douteux (salauds, dingues...)

La propagande du PCC récupère de rares accidents de ce genre et les présente comme la norme, un peu comme on pourrait exposer les actes de tueurs en série contemporains (Fourniret et compagnie) puis clamer que « puisque la France est sous la coupe de ces monstres, il faut la « libérer » »
 
Les études des spécialistes affirmant aujourd’hui qu’il n’y avait pas esclavage ni même, selon beaucoup d’entre eux, de réel servage, sont posées sur de nombreux faits qu’ils vérifièrent, sur des études démographiques, sur des documents et témoignages aussi précis et bien éclairés que possible, serrés dans la volumineuse documentation des centres de recherche. Dans la désinformation du PCC ce sont, au contraire, des racontars imprécis (ni noms, ni dates, ni lieux...) exposés comme le sont les faits divers relatés dans la presse à sensation, afin de frapper les imaginations.
 
L’avant-dernière phrase du texte correspond bien à de nombreux contextes d’aujourd’hui, y compris en Chine : « une minorité privilégiée vivait richement et puissamment au prix du sang, de la sueur et des larmes de la majorité »

Notons par ailleurs que le véritable texte n’est pas un document scientifique (pas de publication officielle, pas de revue par les pairs...) mais un document personne, et que son adaptation en français sur le site de Collon est partielle et distordue. Le texte originel recèle en effet des précisions éclairant les effets de la « libération » par la Chine, par exemple ainsi : « Workers in China who try to organize labor unions in the corporate dominated “business zones” risk losing their jobs or getting beaten and imprisoned. Millions of business zone workers toil twelve-hour days at subsistence wages. With the health care system now being privatized, free or affordable medical treatment is no longer available for millions. Men have tramped into the cities in search of work, leaving an increasingly impoverished countryside populated by women, children, and the elderly. The suicide rate has increased dramatically, especially among women.  ». Qu’est-ce, aujourd’hui, qu’un servage auquel rien ne permet de se soustraire et menant à la mort, sinon de l’esclavage ? Autrement dit en quoi cet exposé ne conduit pas à conclure qu’il faut « libérer » la Chine ?
 
Pour illustrer une distorsion du texte originel (de Parentil) il me suffit de rappeler que ses élémentsdonnés pour « factuels » (rappel : hautement imprécis et dont la représentativité n’est pas éclairée) relatifs aux exactions sont issus de l’ouvrage des Gelder publié en 1964 intitulé «  Timely Rain : Travels in New Tibet » (lire à ce propos les notes infrapaginales du document de Parenti), lequel n’est nullement un ouvrage savant mais bien un récit de voyage (rehaussé de photographies), et que les propos rapportés ne sont pas pleinement endossés par les auteurs. En résumé ils rencontrent sur place au début des années 1960, donc après l’invasion, des gens qui leur disent qu’untel a été battu par les lamas et tout et tout... tout comme dans la France occupée des collabos et contraints tissaient les louanges de l’occupant.

Toutes ces fadaises sont depuis longtemps exposées comme telles.
 
Pour résumer vous opposez aux thèses de tous les spécialistes pros d’aujourd’hui (selon lesquelles il n’y avait pas esclavage) et de beaucoup d’entre eux (selon lesquels il n’y avait même pas de servage) un texte qui n’est pas une thèse savante mais un simple billet d’opinion, rédigé par un non-professionnel du secteur (la spécialité de Parenti est l’histoire de la Rome antique, non le Tibet), lequel utilise avant tout des racontars de journal de voyageur constitué de témoignages sans origine claire et récueillis en 64 sur place peut-être façon « j’écoute le traducteur officiel (membre du PC chinois) qui me »traduit" ce que disent les Tibétains (on croit à la fidélité de l’adaptation et à l’absence de contrainte pesant sur le témoin), le tout dans une version mal adaptée par le journaliste Collon (potentiellement favorable au PCC car d’extrême gauche) ?
 
Ben voyons !
 
Dans le prochain épisode lèverons-nous les yeux vers votre escadrille de cochons volants ?

> Quels tibétains voulez vous que j’intérroge ? les quelques moines exploiteurs payés par la cia ou les paysans exploités et heureux de l’intervention de la chine ?

Là encore vous vous moquez. Durant la période d’indépendance du Tibet chacun y entrait et en sortait beaucoup plus librement qu’à présent et il n’y avait pas d’énormes émeutes. Après 50 ans de « libération » les Tibétains aiment toujours les lamas (alors que le PC nous chante qu’ils étaient tortionnaires/esclavagistes), le pays est une prison et les émeutes périodiques sont, malgré les tentatives d’endoctrinement et la mainmise sur l’éducation et l’information, si puissantes et bien soutenues par la population que pour les mater, malgré les forts contingents stationnés au Tibet, il faut boucler le pays durant des mois et y dépêcher encore plus de militaires. Mieux : à présent l’occupant boucle le pays à titre préventif (ce fut le cas début 2009).

Prétendre qu’à présent le gros des Tibétains serait plus heureux est inepte.


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