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Commentaire de Tristan Valmour

sur L'éducation, le paramètre ignoré du Sommet de Copenhague


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Tristan Valmour 7 décembre 2009 13:00

Bonjour André. Je suis vraiment ravi que tu écrives sur Agoravox – fais le plus souvent-, et je salue au passage les pédagogues de ton labo. Ils font un travail magnifique. Les neurosciences cognitives avalisent ton modèle allostérique. Voici quelques références :

 

Redish, E. F. (2004). A theoretical framework for physics education research : Modeling student thinking. In proceedings of the Varenna summer school, “Enrico Fermi” course CLVI, Italian Physical Society.

 

Reif, F. (1987). Interpretation of scientific or mathematical concepts : Cognitive issues and instructional implications. Cognitive Science, 11(4), 395–416.

 

Pine, K., & Messer, D. (1998). Group collaboration effects and the explicitness of children’s knowledge. Cognitive Development, 13(1), 109–126.

 

McLachlan, J. C. (2003). Using models to enhance the intellectual content of learning in developmental biology. International Journal of Developmental Biology, 47(2–3), 225–229.

 

Coley, J. D., Hayes, B., Lawson, C., & Moloney, M. (2004, January). Knowledge, expectations, and inductive reasoning within conceptual hierarchies. Cognition, 90(3), 217–253.

 

Hayes, B. K., Foster, K., & Gadd, N. (2003, June). Prior knowledge and subtyping effects in children’s category learning. Cognition, 88(2), 171–199.

 

Hayes, B. K., Goodhew, A., Heit, E., & Gillan, J. (2003, December). The role of diverse instruction in conceptual change. Journal of Experimental Child Psychology, 86(4), 253–276.

 

Pour les agoranautes qui s’interrogent sur le modèle allostérique de Giordan, voici un court résumé de ce qu’en dit l’auteur :

 

« Une planche à voile vogue au milieu des flots vers une bouée, sur une mer agitée. Le plus souvent, l’apprenant doit élaborer un savoir à l’encontre de ce qu’il pense, c’est à dire aller contre le vent. Il ne peut donc jamais élaborer ce savoir directement. Il prendra appui sur quelque chose de fragile et de très instable : ses conceptions. Ensuite cette élaboration se poursuit en interaction entre le savoir et les conceptions de l’apprenant tout comme la planche avance en interaction entre le vent, sa voile et sa dérive. »

 

Formule des composants d’une conception

 

Conception = f (PCORS)

 

P (Problème) est l’ensemble des questions plus ou moins explicites qui induisent ou provoquent la mise en œuvre de la conception. Il constitue le moteur de l’activité intellectuelle.

 

C (Cadre de référence) est l’ensemble des connaissances périphériques activées par le sujet pour formuler sa conception. Ce sont les autres conceptions déjà maîtrisées sur lesquelles s’appuie l’apprenant pour produire sa nouvelle conception.

 

O (opérations mentales) est l’ensemble des opérations intellectuelles ou transformations que l’apprenant maîtrise. Elles lui permettent de mettre en relation les éléments du cadre de référence, de faire des inférences et ainsi de produire et d’utiliser la conception. On appelle cela des invariants opératoires.

 

R (Réseau sémantique) est l’organisation interactive mise en place à partir du cadre de référence et des opérations mentales. Elle permet de donner une cohérence sémantique à l’ensemble. C’est l’émergence issue du jeu de relations établi entre tous les éléments principaux ou périphériques qui composent la conception. Ce processus produit un réseau de significations et donne un sens bien spécifique à la conception.

 

S (signifiants) est l’ensemble des signes, traces et symboles nécessaires à la production et à l’explication de la conception.

 


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