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Commentaire de Ecométa

sur Quitter l'union européenne


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Ecométa Ecométa 16 décembre 2009 09:24

@ kelson

Sans parler de novlangue, je dirai que le mot mondialisation est un mot « fourre-tout » bien pratique pour qui veut éviter que l’on précise les choses ; je précise les choses : je parle de « mondialisation économique », ou, et plus précisément encore, de « mondialisation financière » !

Vous dites : « Pour la définition de mondialisation... voir ma réponse plus haut... sinon lire un peu sur le sujet : le concept n’est pas si compliquer à appréhender ».

Précisément, comme fourre-tout, le concept est légèrement simpliste ! Que les nouvelles technologies, celles de l’information et de la communication, communication dans son sens large avec ou sans déplacement ; que tout ceci ait aboli des frontières, réduit le temps et les distances, le temps des distances, ne fait aucun doute et est une bonne chose, mais vous parlez, là, de « mondialité », d’un état de choses, et non de « mondialisation » : action de mondialiser !

Les mots sont importants… et cette époque moderne au modernisme… paroxysme de modernité et plus simple modernité, perd le sens des mots ; c’est ainsi que les paroxysmes, tous les mots en « isme » si caractéristiques de cette époque sont devenus la norme alors qu’il s’agit d’abus des choses !

Cette mondialisation, ou « mondialité », que vous décrivez ne pose pas de problème. Ce qui pose problème c’est la « mondialisation financière » : la libre circulation des capitaux mais surtout pas des hommes… autrement comment, à son seul profit, le capitalisme exploiterait ces hommes pouvant se déplacer librement !

Je suis dans la nuance et non dans la pure croyance ! Encore que je n’aime pas le terme, et que je lui préfère celui d’ « échanges internationaux », sachez que je ne suis pas contre le libre-échange qui est nécessaire aux économies dans le cadre des manques et des surplus nationaux ; par contre je suis contre le « libre échangisme » qui est un paroxysme du concept de libre échange ! De la même manière que je ne suis pas contre le capital qui est utile et nécessaire à tout système économique, mais que je suis contre le « capitalisme », usage paroxysmique du capital, et pure dogme, voire doctrine, qui réduit l’économie, système combien complexe, au seul capital !

Vous dites aussi : « si la mondialisation des échanges (je précise : en tout genre) est pour ainsi dire inéluctable en soit, un contrôle accru de ces derniers est tout à fait envisageable ».

Le libre-échangisme à tout crin, et nous y sommes, celui qui organise la surproduction au-delà de ses propres besoins, ou les manques…de préférence chez les autres ; ce libre échangisme à tout crin, amène immanquablement le protectionnisme…usage paroxysmique de la protection nationale… et le nationalisme ; tout le contraire d’une économie nationale ouverte : ouverte mais pas « permissive » !

Quel contrôle « envisageable » entendez-vous mettre en place et pour quels effets ?

Pour moi la chose est évidente : faisons de l‘économie, réellement de l’économie au sens complexe du terme… d’une logique d’ensemble ; raisonnons l’économie en termes « histologiques » et pas exclusivement en termes d’individualisme méthodologique » : en termes de tissus économique ! Il faut une limite à tout système, ceci pour l’étudier et bien le gérer, et sans tomber dans le nationalisme, et en premier, raisonnons l’économie en termes de « système national », le plus possible national, d’autonomie nationale, de satisfaction nationale le plus possible (65 %) ; et, ensuite, pour les manques et les surplus qui ne manqueront pas d’exister (économie nationale ouverte), il existe un système d’échanges internationaux !

Vos dites également : « Bref, personne ne décide de mondialiser, c’est quelque chose d’inhérent au progrès ».

Si personne ne décide des goûts de chacun pour d’autres cultures, d’autres pratiques, de découvrir de nouveaux horizons… ce qui est inhérent à l’humain ; par contre en ce qui concerne l’économie, ce sont les économistes américains qui décident ; voire les thèse de l’école économique libérale de Chicago : la théorie du « comme si » !  Faisons comme si le monde était un « système économique global », un seul et unique système économique ; imposons cette volonté, faisons les chose comme nous voulons qu’elles soient et non comme elles sont : manipulons la réalité économique dans ce sens ! Le problème est que l’économie mondiale c’est qu’elle ne constitue pas un système économique à part entière, qu’elle est constituée de systèmes économiques nationaux !

Effectivement, le terme de « mondialisation », action de mondialiser, ou celui de « globalisation », action de globaliser, nous viennent de la science… mais de la science économique (pseudo sciences) ! Le danger de tout savoir c’est de voir la théorie se moquer de la pratique, de voir la théorie imposer sa seule réalité, et c’est le cas en sciences économiques modernes au modernisme paroxysme de modernité et plus simple modernité !


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