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Commentaire de Ecométa

sur Keynes est un mythe ... ou un cauchemar !


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Ecométa Ecométa 17 janvier 2010 11:32

A longueur d’article, qui, visiblement ne mettent pas une semaine pour être publié, vous soufflez à volonté le chaud et le froid !

Quel est votre problème avec Keynes ? La nécessité, reprise récemment par le premier ministre chinois, d’une monnaie d’échanges internationaux qui ne soit pas une monnaie nationale, était une idée de Keynes, il y a donc plus d’un demi siècle, et que nous aurions dû suivre ! Egalement, et après la première guerre mondiale, le fait que les pénalités, celles infligées à l’Allemagne, surtout celles de nature économique, totalement irréalistes au regard des capacités d’un vaincu totalement ruiné, ne pourraient qu’appeler une revanche… et bien d’autres choses encore ! L’histoire, Monsieur Santi, celle politique comme celle économique, a, à posteriori, et à plusieurs époques de la vie de l’Europe, et bien qu’il n’ait pas été suivi, a donné raison à Keynes ; alors, cessez de parler à la place de Keynes Monsieur Santi !

« La majorité des Banques Centrales Occidentales et la quasi totalité de nos dirigeants politiques sont, pour des raisons fort compréhensibles, de fervents adeptes de la théorie Keynésienne qui enseigne que le seul remède aux crises économiques consiste en la promotion de la demande - et donc de la consommation - même s’il faut faire appel au crédit excessif et à la création ex nihilo de monnaie ».

« Même s’il faut faire appel au crédit excessif et à la création ex nihilo de monnaie ». Keynes savait sortir des sentiers battus et rebattus par l’économie dite classique : il avait l’art du contre-pied ! Ce n’est certainement pas Keynes, adepte de l’équilibre général en économie, véritable ingénieur système de l’économie comme il en existe peu, qui aurait accepté de tels déséquilibres économiques ! C’est un véritable Keynes et non des néo-keynésiens, des pseudo keynésiens excessifs en tout, surréalistes, qu’il nous faudrait actuellement.

« Pour autant, ceux - très nombreux - qui se facilitent la tâche ainsi que les démagogues à la petite semaine pour lesquels la consommation représente la voie royale vers la prospérité ignorent-ils que la consommation n’est que le mécanisme selon lequel les producteurs partagent avec d’autres le fruit de leur travail ? »

 
Favoriser la consommation, notamment auprès de gens consommant peu, serait démagogue ! Quant à la consommation… elle ne serait que le mécanisme selon lequel les producteurs partagent avec d’autres le fruit de leur travail ». Qu’est-ce que c’est que ces balivernes ? Je ne m’étends pas d’avantage sur le premier point, quant au second, celui d’un partage « équitable » des fruits de la production… si ceci était vrai ça se vérifierait dans les faits ; plus généralement les tenant set les aboutissants du système productiviste, ou plus généralement du « Kapitalisme », tirent largement la couverture à eux ! Les producteurs, généralement affairistes, de plus en plus affairistes, se préoccupent peu, et même pas du tout des capacités de consommation et c’est précisément le problème ; autrement ils ne délocaliseraient pas les productions ! Que tout soit lié, production et consommation, pour autant la production c’est la production et la consommation la consommation, ce sont deux opérations économiques différentes, non pas opposées, surtout pas opposées, mais complémentaires, ce qui n’est pas l’avis des producteurs qui se comportent généralement comme s’ils étaient seuls au monde du moins pour les plus gros ! Encore que tout ceci ne soit pas égal et doit être modéré, car bien des producteurs sont victimes des ces « distributeurs » qu’on a laissé grossir, laissé s’engraisser, qui ont pris le pas sur les producteurs, et qui font la pluie et le beau temps : leur loi de l’offre et de la demande ; en fait de la seule offre distributive ou productiviste !

Visiblement, et contrairement à vous, qui semblez être un adepte du seul moyen mis en œuvre, du seul moyen de production, Keynes était un adepte de l’adéquation entre moyens et besoins économiques, et, non, comme vous : du moyen pour le moyen !

« Production et consommation sont en effet les deux facettes de la même pièce avec toutefois une prédominance de la production qui initie tout ce processus car c’est elle qui déclenche la consommation. La consommation n’existerait pas effectivement sans la production qui se répartit plus ou moins inégalement entre êtres humains qui, ce faisant, se lancent dans la démarche consommatrice... »

Si ce sont les deux faces d’une seule et même pièce : pourquoi donnez-vous la prépondérance à la production ?  Il n’y a pas de production possible sans consommation et inversement ; donnez la prépondérance à l’une en ignorant l’autre participera d’un déséquilibre… et que dire de la préférence donné au système de distribution !

C’est une évidence, Monsieur Santi, il n’y a plus de théorie économique, il n’y a que des pratiques systémiques, qui, quand elles ne se combattent pas, s’ignorent les unes les autres ; et, visiblement vous participez de cela !

Ni un mythe ni un cauchemar, sans être nationaliste, mais tenant d’une économie forcément circonscrite nationalement, ouverte mais pas permissive, aussi forcément sociétale, de l’adéquation entre besoins et moyens, Keynes était un ingénieur système en matière d’économie ; un rôle d’ingénieur système qu’il aurait voulu voir tenu par l’Etat : un état dirigé par des responsables éclairés et non des « gens foutres » irresponsables !


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