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Commentaire de morice

sur 11 septembre : du terrorisme islamiste au terrorisme intellectuel


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morice morice 12 septembre 2010 02:36

La majorité des historiens s’accorde, au début du xxie siècle, pour admettre que les forces alliées connaissaient l’existence des massacres à l’Est et qu’elles ont sauvé quelques dizaines de milliers de Juifs par voies diplomatiques, sans avoir recours aux moyens militaires.

Entre 1940 et 1942, les premières informations parviennent aux alliés, incrédules, notamment celles concernant les massacres commis par les Einsatzgruppen à l’est, premier mode d’extermination des Juifs par des Kommandos. Le télégramme Riegner4 du 8 août 1942 leur confirme la politique d’extermination qui est menée par le IIIe Reich.

À l’automne 1942, des rescapés témoignent, comme le résistant polonais Jan Karski qui s’entretient directement avec Franklin Delano Roosevelt et l’administration britannique en vue de mettre un terme au massacre. Et le 17 décembre 1942, les forces américano-britanniques et les gouvernements en exil à Londres font une déclaration conjointe condamnant la politique d’extermination des Juifs d’Europe, menaçant leurs auteurs de représailles. Peu de temps avant ledébarquement en Normandie, deux prisonniers échappés, Rudolf Vrba et Alfred Wetzler, font également un rapport détaillé sur les pratiques dans les camps de la mort.

Le 4 février 1943, le Belge Victor Martin part, muni d’autorisations pour visiter des confrères universitaires à FrancfortBerlin et Breslau en mission de reconnaissance pour la résistance et revient en Belgique, avec des informations en mai 1943. Il a parlé à des ouvriers français du STO près de Katowice qui l’informent de ce qui se passe au camp d’Auschwitz. Arrêté à Breslau le10 février 1943 il est incarcéré au camp de Radwitz dont il s’échappe le 15 mai 1943. Il fait un rapport à ses amis du Front de l’Indépendance et ses informations sont transmises à Londres. Sa mission incite la résistance à organiser la protection des enfants juifs de Belgique5.


Les travaux des historiens depuis les années 1970 ont permis de démontrer que les Alliés avaient connaissance de la solution finale, à savoir la politique d’extermination systématique de tous les Juifs d’Europe. Le rôle des pays neutres a été crucial dans ce domaine, la Suisse, et à moindre titre la Suède, étaient des terres de sécurité pour les agences juives et les diplomates alliés, par lesquelles ils pouvaient recevoir des informations. La résistance polonaise et des contacts amis dans l’administration nazie ont permis peu à peu de mettre au jour ce secret que les nazis s’acharnaient à dissimuler


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