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Commentaire de Pierre R. Chantelois

sur Liu Xiaobo, dissident chinois : le prix de la liberté et le prix Nobel de la Paix


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Pierre R. Chantelois Pierre R. Chantelois 9 octobre 2010 09:12

Alain


- Si j’étais un de vos voisins, dans ce village paisible que vous habitez, 

- si j’étais parmi ces quelques « intellos », que ceux-ci soient Chinois ou autres, qui adhèrent ou auraient adhéré au courant de changement de la Chine proposée par la Charte 08, signée depuis par plus de 10.000 Chinois, dont 300 personnalités,

- si je ne partageais pas vos idées, et si j’avais la ferme opinion que vous avancez des vérités toutes fausses, pétries de profonds préjugés et peu enclines à l’objectivité, comme celle-ci : les aspirations du peuple sont très éloignées pour l’instant d’une quelconque volonté de changement, même si celui_ci est souhaitable, 

- si j’avais l’intime conviction que votre statut de résident temporaire ou permanent de la Chine ne vous autorise en rien à parler au nom du peuple qui vous accueille et à condamner une opinion, contraire à la vôtre, du haut d’une autorité qui ne vous est conférée par aucun droit, et dont vous vous arrogez allègrement,
 
- si je vous disais que vous faites injure à un homme, Liu Xiaobo, qui, par son courage autrement plus glorieux que vos mots. a payé de douze ans de sa vie en défendant une cause qu’il croyait juste, et qu’il ne mérite pas un commentaire comme celui-ci : que quelques penseurs que l’on ne risque pas de trouver aux premiers rangs des barricades, ni au rayon bricolage de Castorama

- si j’avais souligné, dans un article, écrit de votre village, et approuvé le fait que Hu Jiwei, ancien rédacteur en chef du Quotidien du peuple, Li Pu, ancien numéro deux de l’agence Chine nouvelle, Dai Huang, un ancien journaliste de cette agence, et He Fang, membre de l’Académie chinoise des sciences sociales, ont, en janvier 2010, adressé une lettre ouverte aux plus hauts dirigeants du Parti communiste chinois pour plaider la cause de Liu Xiaobo.

Aurais-je pu exprimer cette opinion sans crainte de perdre ma liberté ?

Saviez-vous que Wei Jingsheng, qui a passé près de vingt ans dans les geôles chinoises pour avoir réclamé la liberté en 1979 sur une affiche lors du mouvement du Mur de la démocratie, a déclaré, depuis son exil américain, ne pas être d’accord avec l’attribution du Nobel à Liu Xiaobo, qu’il considère être un modéré prêt à collaborer avec le régime communiste ? « Des dizaine de milliers de Chinois auraient mérité le prix », a affirmé Wei Jingsheng, qui qest considéré comme le père de la dissidence chinoise. Il peut se trouver même parmi les dissidents une pluralité d’opinions qu’il faut savoir accueillir et apprécier. 

Convenons en terminant qu’il ne faut pas puiser ses sources que dans le quotidien Global Times pour avoir accès à une pluralité d’opinions. 

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