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Commentaire de goc

sur La crise économique : pas pour tout le monde


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goc goc 2 novembre 2010 12:13

Je pense que la prochaine crise financière viendra de la bourse directement (ou plus exactement de son explosion) et non des foreclosures gate (ou le pouvoir va, une fois de plus, couvrir le délit)

pour bien comprendre le problème boursier, il faut savoir que depuis quelques mois les flux financiers sont pris de folie furieuse

voici un extrait de l’excellente analyse chez « www.la-chronique-agora.com »

Sous leur architecture actuelle, les marchés sont dérégulés et éclatés entre de multiples plateformes de passage d’ordres — les plus performantes promettent un temps d’exécution de trois millisecondes (c’est le cas de « Edge »). De ce fait, les manipulations des carnets d’ordres ne constituent plus une sorte d’exception condamnable mais sont devenues une méthode de gestion à part entière.
La finalité de tout ce qui se trame sur des unités de temps qui relèvent du battement de cils échappe par définition à la sagacité des contrôleurs. Ils constatent simplement que 90% des ordres saisis sont factices car éliminés dans le centième de seconde qui suit leur apparition. Ce qui résulte de ces millions de manoeuvres coûteuses en ressources n’a pas de prix : il s’agit tout simplement de connaître en temps réel les seuils de retournement de position des day traders et le niveau des stops des hedgers. C’est ce qui s’appelle lire dans le jeu de l’adversaire...
Dans un tel contexte, la réalité économique compte pour du beurre — mais les opérateurs dotés des meilleurs outils disposent également de l’argent du beurre, c’est-à-dire des liquidités qu’injecte la Fed... tout en étant prévenus avant tout le monde du moment où elle décide d’éponger les surplus.
Les programmes de trading les plus efficaces ne cherchent nullement à déterminer de la façon la plus pertinente la valeur fondamentale d’un actif en fonction de l’actualité. Ils visent plutôt à anticiper ce que d’autres programmes informatiques — supposés moins rapides et dotés d’algorithmes moins sophistiqués — vont faire par rapport à leurs plus récentes évolutions ; cela peut se jouer sur des intervalles nettement inférieurs au 100ème de seconde.
Dans cette sorte de « bourse au troisième degré » où nous sommes déjà enferrés, des programmes experts en psychologie comportementale tentent d’extrapoler du chaos des transactions à la milliseconde quelle opinion moyenne le marché fera de son propre jugement.
Pour coller au mieux à une réalité boursière de plus en plus irréelle — une sorte de jeu de miroirs se faisant face sur deux murs opposés — des génies des algorithmes travaillent sur des modèles allant jusqu’au quatrième ou cinquième degré.
 ? C’est à ce niveau que nous assistons à un second renversement de la logique boursière. A un stade plus subtil de stratégie, le Graal consiste à « piloter » le cours d’un actif — devenu un pur objet mathématique — de telle sorte que le seul diagnostic technique possible soit conforme à l’orientation que l’on souhaite perpétuer.


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