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Commentaire de Philou017

sur Euthanasie “active” : la dérive


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Philou017 Philou017 30 janvier 2011 03:05

JL : « L’euthanasie oblige l’homme à assumer son destin et sa vie » (Philou017)
Diable ! Vous pourriez développer cette idée étrange ?

Il me parait clair que l’absence de procédure amène bien des gens à s’en remettre au milieu médical pour prendre des décisions à leur place. La peur de la mort est très présente dans nos sociétés, et je pense qu’une loi amènerait plus les gens à assumer l’idée de fin de vie avec responsabilité, que ce soit les personnes en fin de vie ou les familles. Il y a aussi une tendance à s’en remettre aux médecins pour tout ce qui est des problèmes de santé, ce qui est une regrettable fuite devant ces problèmes. Combien de gens vont voir leur médecin pour qu’il leur prescrive le traitement miracle qui va les guérir, ce qui leur évite d’assumer leur responsabilité dans ces problèmes ? Je pense que la problématique est assez similaire pour la fin de vie.

Jlm : « Mais dans ce cas, il faut peut être envisager une nouvelle profession d´exécuteur de dernières volontés, car le rôle du médecin est de soigner ou de soulager quand il ne peut plus rien faire. Mais ce ne sont pas des assistants au suicide. »

Pourtant, c’est ce que font régulièrement bien des médecins dans la réalité.Je pense d’ailleurs qu’une minorité de médecins essaient de s’opposer à l’euthanasie, beaucoup plus pour des raisons religieuses personnelles qu’autre chose.

« Pour l´avoir vécu personnellement, je maintiens que la souffrance des proches est parfois plus insupportable que celle du malade. Il peut donc être dangereux de s´en remettre à leur seul jugement... et je ne parle même pas des héritiers pressés »

Je suis bien d’accord. Je ne vois pas pourquoi un problème aussi délicat serait de la seule responsabilité de la famille. Pour certaines, ce problème peut apparaitre très délicat. De plus, je ne vois pas pourquoi le famille serait seule à décider du sort d’une personne, d’autant que certaines familles ont des liens tres lâches. Quel prééminence donne un lien familial pour exprimer un jugement de ce genre ? ca peut être pertinent dans certains cas , mais aussi être l’inverse.pour d’autres.

Dans l’idéal, je verrais bien la création de commissions départementales, composées de trois personnes chargées de traiter les demandes de fin de vie après étude du dossier et audition du patient (ou de la famille s’il n’est plus en position de s’exprimer) et du corps médical. Cette commission serait composée d’un représentant de la justice (juge ou avocat), du corps médical (médecin) et d’un représentant de la société civile (associations humanistes, personnalité, etc). Il ne pourrait s’agir que de personnes de haute moralité, bien entendu, désignées par exemple par le conseil général du département par vote public.

Cette commission serait donc chargée de valider si un cas est conforme à la prescription de la loi. Cela évite les décisions familiales ou de médecins sous l’influence d’autres critères que l’intérêt du patient ou de la déontologie nécéssaires. Cette commission pourrait être saisie par un membre de la famille et/ou du corps médical.

Jhuss : « Ce sont ceux qui veulent imposer une LOI qui sont dans un »combat« , pas moi. »

Mais la situation actuelle est sous le coup de la loi, puisque toute forme d’euthanasie est considérée comme criminelle, bien que la loi semble-t-il permette en fait d’éviter l’acharnement médical (en principe).

Donc vous combattez pour maintenir le statut quo de la loi, contre une évolution de celle-ci. Vous oubliez de préciser que à cause de ce flou juridique, nombre de médecins et d’infirmières se sont retrouvés devant un tribunal, y compris quand ils avaient l’accord de la famille ;
http://www.linternaute.com/savoir/societe/euthanasie/debat-actualite.shtml
http://www.actu.ma/euthanasie-medecin_i52642_2.html

Ces situations parfaitement déplorables découlent du manque et de l’incohérence juridiques actuels. Une loi claire et adaptée permettrait de les éviter.

Quand à l’attitude des politiques elle est parfaitement haïssable. Bien qu’une large majorité de Français se prononcent en faveur de l’euthanasie, des élus politiques, le gouvernement y compris, se refusent d’aborder le sujet afin, à l’évidence, de ne pas se mettre à dos un électorat principalement catholique. Un parfait exemple de la lâcheté, du manque de responsabilité et de la corruption morale de nos élus.


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