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Accueil du site > Tribune Libre > Euthanasie “active” : la dérive

Euthanasie “active” : la dérive

Une enquête d’opinion récente montre que 94% de nos compatriotes sont pour une législation permettant l’euthanasie active  :

“Une très forte majorité de Français (94%) se déclare favorable à une loi autorisant l’euthanasie dans certains cas comme une maladie incurable (Incurable aujourd’hui, curable demain !)… Si cette adhésion générale est en augmentation de 6 points par rapport à 2001, 58% des personnes interrogées estiment que la loi devrait la permettre seulement “dans certains cas”, note l’institut.
En revanche, 36% estiment “que l’euthanasie devrait s’appliquer à toutes les personnes atteintes de maladies insupportables (attendons ce que la Loi définirait comme “insupportable” !) et incurables”, souligne l’enquête qui montre que “l’opinion apparaît plus favorable à l’euthanasie qu’au début de la décennie, mais dans un cadre plus réglementé qu’auparavant”.

Ainsi il apparait d’actualité de publier à nouveau une note parue sur mon blog en décembre 2008 à propos des critiques engendrées par les travaux de la commission Léonetti.

Un humour grinçant pourrait déclarer : voilà la bonne solution pour régler les problèmes des retraites et de la grande dépendance. Je ne suis pas certain que nos chers compatriotes aient parfaitement saisi les enjeux et les risques d’une telle législation.

C’est reparti avec l’euthanasie ! Un humoriste bas de gamme déclarerait : voilà la bonne solution pour régler les problèmes des retraites et de la grande dépendance. Je ne suis pas certain en effet que nos chers compatriotes "enthousiastes" aient parfaitement saisi les enjeux et les risques d’une telle législation.

Certes, la souffrance doit être soulagée. Des moyens simples, peu onéreux, existent et doivent être utilisés. Ils peuvent, c’est vrai, accélérer le processus morbide ; ils doivent être mis en oeuvre en plein accord avec le patient ou sa famille.
La vision que le bien portant a du mourant est une vision « centrique ». Il l'apprécie à l’aune de sa propre sensibilité : il peut être choqué, voire effrayé à la vue du malade sans espoir, souffrant et attendant l'issue finale. Il “prend” sa place ! Lui, est seul ; c’est sa mort à lui, à personne d’autre, comme sa naissance a été la sienne, unique. Ainsi la vie comporte deux grands passages : la naissance et la mort, dans lesquels nous sommes seuls.
Reprenons la phrase du Pr. Jean Bernard : “Ajoutons de la vie aux jours, lorsque l’on ne peut plus ajouter de jours à la vie” Celui qui meurt a besoin d’affection de douceur, de compréhension, de soulagements. Il ne veut pas que l’on usurpe sa place, la nausée au bord des lèvres.

A vouloir tout mettre dans la Loi, y compris « l’exceptionnel », c’est ainsi que l’on fabrique des « monstres législatifs » incompréhensibles ou, plus grave, des législations de circonstance composées avec la « une » des journaux.

C’est un peu la réflexion qui devrait nous occuper en lisant les multiples récriminations « d’exception » lues ou entendues à propos des conclusions de « la commission Leonetti » Pourquoi un tel acharnement contre le bon sens de cette commission ?

Mon expérience de médecin montre que les demandes d’euthanasie sont à 99% issues des familles désemparées par la maladie de leur proche. Le développement des soins palliatifs et de la prise en compte des besoins des familles a fait et fera régresser de beaucoup ces demandes. Les cas rares où le suicide est techniquement impossible ne justifient pas une légalisation de l’euthanasie et ses risques. La loi est faite pour dire la norme générale et s’appliquer à tous pas à des exceptions. Rappelons deux mots  : celui de Robert Badinter : “Il faut se défier des lois d’exception, surtout lorsqu’elles touchent aux valeurs fondamentales” ; et de Jean-Luc Romero, président de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) : “Ne proposez pas l’euthanasie exceptionnelle, la demande n’est pas exceptionnelle, elle doit être ouverte à tous”.

Tous les médecins un peu « chenus » ont vécu deux périodes : l'une pendant laquelle les familles et les malades réclamaient quelques jours avant la fin prévisible de retourner à leur domicile, pour qu’elle se déroule dans un climat familial et familier. Et, aujourd’hui un processus inverse : lorsque la fin de vie s’annonce au domicile, c’est à l’hôpital qu’on la transfère. Aujourd’hui, il est très difficile d’accompagner à domicile une agonie, les familles en sont le plus souvent incapables, impréparées. Alors, on nous appelle. Le Samu est ainsi sollicité de plus en plus pour des fins de vie, pour « régler le problème » dans l’urgence ! La réalité de cette question récurrente n’est-elle pas, en fait, contenue dans l’immaturité grandissante des entourages face à la mort ? On demanderait à la Loi de pallier à cette inconstance.

Les médecins doivent déjà faire face à de multiples demandes inconsidérées de “solution finale” (alors que les moyens existent pour soulager toutes les souffrances), que serait-ce si une loi irresponsable légalisait l’euthanasie !

Le soulagement demandé doit être absolument procuré, mais jamais ne doit passer dans l’esprit du malade, que l’acte médical entrepris est à visée “finale” Gardons nous bien, sous la double pression des comptables et des “philosophes en pleine forme”, d’oublier un jour “le ballon d’oxygène” Les dérapages sont souvent insidieux, imperceptibles au début. Ils deviennent très vite aveuglants à la surprise de leurs promoteurs eux-mêmes, “apprentis sorciers” et candides. Ces naïfs seront ensuite les premiers à ne pas reconnaître leur chère idée dans l’application qui en sera faite ; les premiers à crier “au loup”

Alors pourquoi toute cette publicité faite à l’euthanasie, qui est tout simplement dépassée ? En l’absence de savoir-faire et de médicaments appropriés, elle pouvait épargner de terribles souffrances, mais on n’en est plus là. Qui parlera au nom de ces malades que l’on a trahis, qui se sont éteints en donnant leur confiance à des gens dont le métier est de leur porter secours ? Qui protégera ces milliers de gens faibles et seuls, si exposés, si fragiles, livrés à des décisions extérieures ? On voudrait faire passer ces pratiques pour des arguments supplémentaires au service de la » grande cause » ? Qui honorera le courage de ces soignants qui ont su dire non et, inventer d’autres méthodes de prises en charge ?

Ne jouons pas aux apprentis sorciers ...

le blog


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27 réactions à cet article    


  • juluch 28 janvier 2011 11:20

    Intéressant votre article du point de vu du médecin.


    L’euthanasie est délicate à juger et surtout à légiférer.

    Dans les Maisons de Retraites il arrive à la demande des familles que le patient en stade terminal, souffrant beaucoup, soit « aider » avec des doses supérieures de morphine.....

    Il y a la souffrance du patient et aussi celle des familles.

    Etant vous même urgentiste, je crois que vous avez vu plus d’une fois des drames dans votre vie professionnelle.

    Je pense que le fait d’aider quelqu’un à partir, à sa demande expresse ou de la famille désespéré (et non pour toucher l’héritage !!!!), doit être pris en compte et envisagé quand il y a plus rien à faire.....

    Des maladies qui seront guéries dans 10 ans ne le seront pas dans l’immédiat ! 

    Des enfants en souffrance ou des personnes âgées sont des gens que les familles chérissent et qui se désespèrent de les voir dans ces états !

    Ayant travaillé de nombreuses années en Maison de Retraite, je pense que je peut dire en toute modestie, que je sais de quoi je parle.....

    La souffrance physique et morale est pas toujours prise en compte actuellement dans les centres Hospitaliers.

    • jlhuss jlhuss 28 janvier 2011 20:18

      La question est effectivement très délicate et ne peut se trancher par des formules toute faites. Ce que je voulais exprimer c’est simplement cette complexité et le fait que la LOI ne peut en aucun cas résoudre cette complexité. Elle peut en revanche provoquer des abus.


    • Philou017 Philou017 30 janvier 2011 03:23

      L’absence de loi pose encore plus de problèmes.


    • jpm jpm 28 janvier 2011 11:43

      Merci pour cette approche pragmatique... et expérimentée du problème. En effet, on peut se demander quelle souffrance l´euthanasie est censée diminuer, celle du malade sous morphine, ou celles des proches qui souffrent de voir la déchéance inévitable de ce dernier. Malheureusement (ou heureusement) on meurt rarement en pleine forme smiley

       


      • Philou017 Philou017 28 janvier 2011 13:05

        Je pense que l’auteur defend un mauvais combat, car on ne comprend ps grand chose à ce qu’il revendique.

        Une loi sur l’euthanasie pas nécéssaire ? Je pense que de nombreux médecins pensent le contraire. Si M Hussonois se satisfait de voir certains patients se transformer en légumes longue durée, on peut comprendre que ce ne soit pas le cas des familles qui souffrent de voir un être cher se dégrader, souvent maintenu en vie artificiellement par des médicaments. L’accusation implicite des familles qui souhaitent l’euthanasie pour leur proche pour écourter leur souffrance à eux est ridicule, car un patient en fin de vie n’est souvent plus en position de s’exprimer. Si cette question était abordée avant la phase vraiment finale de la vie, cela aiderait beaucoup, et une loi peut l’y aider, bien plus que l’hypocrisie actuelle.

        L’euthanasie oblige l’homme à assumer son destin et sa vie, ce que beaucoup n’aiment pas, l’auteur y compris. Mais c’est la moindre des choses pourtant. Assurer comme l’auteur, qu’il n’y a plus de problème à ce niveau est d’une hypocrisie rare.

        Maintenant, tout dépendra de la qualité de la loi et de son intelligence. Je ne suis pas sur que l’on puisse faure confiance aux politques dans ce domaine.


        • Francis, agnotologue JL 28 janvier 2011 13:26

          « L’euthanasie oblige l’homme à assumer son destin et sa vie » (Philou017)

          Diable ! Vous pourriez développer cette idée étrange ?


        • jpm jpm 28 janvier 2011 14:33

          Dans la mesure ou le choix d´en finir revient vraiment à l´intéressé, en concertation avec les médecins, sans pression des proches ni du directeurs financier des comptes sociaux, et surtout dans la mesure ou ce choix reste validé jusqu´au dernier moment, on devrait pouvoir accéder aux dernières volontés du mourrant. Mais dans ce cas, il faut peut être envisager une nouvelle profession d´exécuteur de dernières volontés, car le rôle du médecin est de soigner ou de soulager quand il ne peut plus rien faire. Mais ce ne sont pas des assistants au suicide.

          N´oublions pas aussi qu´on peut parfois changer d´avis dans la vie. Ce qui nous parait aujourd´hui insupportable alors que nous sommes en pleine forme, peut devenir supportable au fil de l´évolution d´une maladie. Il peut donc arriver que certains s´accrochent à la vie malgré leur déclaration du passé... et c´est leur droit.

          Pour l´avoir vécu personnellement, je maintiens que la souffrance des proches est parfois plus insupportable que celle du malade. Il peut donc être dangereux de s´en remettre à leur seul jugement... et je ne parle même pas des héritiers pressés smiley

          Tout cela pour dire, ou plutôt écrire, qu´il faut rester très prudent dans le domaine de l´euthanasie active. Et l´article a le grand mérite d´en montrer les possibles dérives. Ce sont donc des arguments qu´il faut prendre en compte dans l´élaboration d´une nouvelle loi sur un sujet aussi sensible.


        • Romain Desbois 28 janvier 2011 15:56

          Je suis d’accord avec vous jpm même avec cette phrase « car le rôle du médecin est de soigner ou de soulager quand il ne peut plus rien faire. »
          Soulager peut aussi être vu comme abréger la vie quand on ne peut plus rien faire que d’attendre.
          Actuellement (et je viens de le voir), lorsque il n’est la rémission n’est plus possible, l’on délivre de la morphine et de l’oxygène (içi il y avait un relaxant en plus) et on arrête d’alimenter et d’abreuver le patient. Mon amie est restée ainsi 5 jours ainsi avant de mourir.
          Ce n’est pas tolérable.
          Qu’est ce qui est le plus acceptable, euthanasier ou laisser crever ?

          Quand à la phrase extirpée, découlant du serment d’Hippocrate, il y a bien des cas où ce n’est pas appliqué.
          Deux exemples , les soins gratuits aux indigents et l’avortement.


        • jlhuss jlhuss 28 janvier 2011 20:20

          Je ne suis pas dans un « combat », comme vous le dites. Ce sont ceux qui veulent imposer une LOI qui sont dans un « combat », pas moi.
          Je tiens simplement à attirer l’attention sur un sujet très complexe.


        • Philou017 Philou017 30 janvier 2011 03:05

          JL : « L’euthanasie oblige l’homme à assumer son destin et sa vie » (Philou017)
          Diable ! Vous pourriez développer cette idée étrange ?

          Il me parait clair que l’absence de procédure amène bien des gens à s’en remettre au milieu médical pour prendre des décisions à leur place. La peur de la mort est très présente dans nos sociétés, et je pense qu’une loi amènerait plus les gens à assumer l’idée de fin de vie avec responsabilité, que ce soit les personnes en fin de vie ou les familles. Il y a aussi une tendance à s’en remettre aux médecins pour tout ce qui est des problèmes de santé, ce qui est une regrettable fuite devant ces problèmes. Combien de gens vont voir leur médecin pour qu’il leur prescrive le traitement miracle qui va les guérir, ce qui leur évite d’assumer leur responsabilité dans ces problèmes ? Je pense que la problématique est assez similaire pour la fin de vie.

          Jlm : « Mais dans ce cas, il faut peut être envisager une nouvelle profession d´exécuteur de dernières volontés, car le rôle du médecin est de soigner ou de soulager quand il ne peut plus rien faire. Mais ce ne sont pas des assistants au suicide. »

          Pourtant, c’est ce que font régulièrement bien des médecins dans la réalité.Je pense d’ailleurs qu’une minorité de médecins essaient de s’opposer à l’euthanasie, beaucoup plus pour des raisons religieuses personnelles qu’autre chose.

          « Pour l´avoir vécu personnellement, je maintiens que la souffrance des proches est parfois plus insupportable que celle du malade. Il peut donc être dangereux de s´en remettre à leur seul jugement... et je ne parle même pas des héritiers pressés »

          Je suis bien d’accord. Je ne vois pas pourquoi un problème aussi délicat serait de la seule responsabilité de la famille. Pour certaines, ce problème peut apparaitre très délicat. De plus, je ne vois pas pourquoi le famille serait seule à décider du sort d’une personne, d’autant que certaines familles ont des liens tres lâches. Quel prééminence donne un lien familial pour exprimer un jugement de ce genre ? ca peut être pertinent dans certains cas , mais aussi être l’inverse.pour d’autres.

          Dans l’idéal, je verrais bien la création de commissions départementales, composées de trois personnes chargées de traiter les demandes de fin de vie après étude du dossier et audition du patient (ou de la famille s’il n’est plus en position de s’exprimer) et du corps médical. Cette commission serait composée d’un représentant de la justice (juge ou avocat), du corps médical (médecin) et d’un représentant de la société civile (associations humanistes, personnalité, etc). Il ne pourrait s’agir que de personnes de haute moralité, bien entendu, désignées par exemple par le conseil général du département par vote public.

          Cette commission serait donc chargée de valider si un cas est conforme à la prescription de la loi. Cela évite les décisions familiales ou de médecins sous l’influence d’autres critères que l’intérêt du patient ou de la déontologie nécéssaires. Cette commission pourrait être saisie par un membre de la famille et/ou du corps médical.

          Jhuss : « Ce sont ceux qui veulent imposer une LOI qui sont dans un »combat« , pas moi. »

          Mais la situation actuelle est sous le coup de la loi, puisque toute forme d’euthanasie est considérée comme criminelle, bien que la loi semble-t-il permette en fait d’éviter l’acharnement médical (en principe).

          Donc vous combattez pour maintenir le statut quo de la loi, contre une évolution de celle-ci. Vous oubliez de préciser que à cause de ce flou juridique, nombre de médecins et d’infirmières se sont retrouvés devant un tribunal, y compris quand ils avaient l’accord de la famille ;
          http://www.linternaute.com/savoir/societe/euthanasie/debat-actualite.shtml
          http://www.actu.ma/euthanasie-medecin_i52642_2.html

          Ces situations parfaitement déplorables découlent du manque et de l’incohérence juridiques actuels. Une loi claire et adaptée permettrait de les éviter.

          Quand à l’attitude des politiques elle est parfaitement haïssable. Bien qu’une large majorité de Français se prononcent en faveur de l’euthanasie, des élus politiques, le gouvernement y compris, se refusent d’aborder le sujet afin, à l’évidence, de ne pas se mettre à dos un électorat principalement catholique. Un parfait exemple de la lâcheté, du manque de responsabilité et de la corruption morale de nos élus.


        • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 28 janvier 2011 13:26

          La légalisation de l’euthanasie fera un grand bond en avant lorsque ses opposants comprendront que sa légalisation ne contraindra personne à la subir contre son gré.

          Tout comme la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) ne contraint aucune femme à avorter contre son gré.


          • Francis, agnotologue JL 28 janvier 2011 13:30

            Je n’en attendais pas davantage de la part de JPL qui est, comme certains le savent ici, un partisan acharné de la peine de mort ! 

            Le parallèle avec l’IVG a été cité par d’autres avant lui, sur d’autres fils. Lae point commun invoqué étant que ça n’oblige personne ! La comparaison s’arrête là, et, comparaoison n’étant pas raison, celle-ci est particulièrement déraisonnable.

            Il faut dire au sujet de la légalisation de l’IVG, qu’elle a permis deux choses : mettre un terme aux pratiques détestables des « faiseuses d’anges », ainsi qu’au commerce ignoble de cliniciens corrompus ; l’autre chose à laquelle cette loi a mis fin c’est les complications et les souffrances pour la malheureuse qui subissait toujours la triple peine, et le plus souvent une quadruple peine : le drame de l’avortement, les souffrances physiques, le coût exhorbittant pour certaines bourses, et les complications éventuelles dues aux mauvaises conditions d’hygiène .


            Et en aucun cas, la loi sur l’IVG n’a transformé les cliniciens en bourreaux, sauf du point de vue des inconditionnels opposants à l’IVG qui invoquaient le droit à la vie pour les embryons. Souvent ces gens sont des partisans convaincus de l’utilité de la peine de mort.
             
            L’euthanasie, au nom d’une liberté à mourir quand on veut, transformerait, de gré ou de force, les personnels soignants en bourreaux exécuteurs.




          • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 28 janvier 2011 14:08

            Assumez tous vos commentaires dont celui que vous avez fait sur un autre article :
            Quote
            Par JL
            (xxx.xxx.xxx.22) 28 janvier 11:05

            Je ne serais pas surpris que JPL soit opposé à l’IVG ...

            1)
            mais bon, ne faisons pas de procès d’intention ici

            De « l’art » de remplacer le procès d’intention par une prétérition...

            2)
            je pourrais le perdre.

            Effectivement : perdu ! ! !

            Unquote

            Votre lâcheté est répugnante ! ! !


          • Francis, agnotologue JL 28 janvier 2011 14:18

            Lâcheté ? Bigre !  smiley

            Vous perdez les pédales, mon vieux ! Je vous ai répondu, c’est donc vous qui faites preuve de duplicité.

            Personne n’a jamais soutenu que tous les partisans de la peine de mort étaient opposés à la dépénalisation de l’IVG : et c’est tout à fait votre droit d’être une exception dans ce qui s’avère être une règle.


          • Francis, agnotologue JL 28 janvier 2011 13:35

            Je pense qu’il n’est pas inutile de citer ici un autoproclamé philosophe en pleine forme qui écrit sur un autre fuil, je cite :

            « La cause semble entendue. Les opposants à l’euthanasie sont les ennemis de la liberté et au bout du compte, il représentent une entrave à ce que peut devenir le genre humain. »

            A ma question de savoir si le programme « progressiste » qu’il préconise prévoit dans un deuxième temps de « développement des lumières », d’euthanasier ceux représenteront une entrave à ce que peut devenir le genre humain, j’attends toujours une réponse.


            • LE CHAT LE CHAT 28 janvier 2011 14:51

              nos élus qui sont contre ( on a vu au Sénat ) ne veulent évidemment pas que le peuple puisse s’exprimer sur ce vrai sujet de société .

              Le fossé entre les élites et ce que pense le peuple devient chaque jour de plus en plus abyssal !


              • Louise Louise 28 janvier 2011 17:57

                « Je pense que l’auteur defend un mauvais combat, car on ne comprend ps grand chose à ce qu’il revendique. »

                @ Philou.
                Le fait que vous ne compreniez pas ce que dit l’auteur ne signifie pas qu’il défende un mauvais combat !


                • Philou017 Philou017 30 janvier 2011 03:12

                  Je veux dire par là que son raisonnement n’est pas clair, et que son positionnement m’apparait flou, comme la logique den son évaluation. Ce qui fait qu’on a du mal à comprendre son positionnement.et ses arguments.

                  Ce qui me fait penser que l’auteur n’expose pas ses véritables motivations, mais essaie d’argumenter dans une attitude partisane qui ne veut pas dire son nom.


                • Kookaburra Kookaburra 28 janvier 2011 18:12

                  "Mon expérience de médecin montre que les demandes d’euthanasie sont à 99% issues des familles désemparées par la maladie de leur proche."
                  Ni la loi éventuelle, ni ceux en faveur de l’aide à mourir prévoient que les familles puissent demander l’euthanasie pour un proche. C’est absolument exclut. La demande ne peut venir que du malade lui-même.


                  • viva 28 janvier 2011 19:03

                    Chacun se pose des questions sur l’Euthanasie à un moment ou a un autre de sa vie. Cela est normal.

                    Je comprend que des personnes militent pour l’accès aux soins pour tous, que d’autres se battent pour que unité de soins palliatifs soient ouvertes etc ...

                    Je comprend beaucoup moins de quelle façon il est possible de devenir un militant actif du droit au suicide assistée ou au l’interruption de vie assistée ? Quelle est la motivation profonde de ces personnes ???

                    Un exemple ont entend des militants de cette causes dire, si je suis en train de mourrir ou si je souffre je veux que quelqu’un abrège mes souffrances ??? Cela pourrait avoir du sens si l’on ne réfléchi pas à la question pourquoi un médecin devrait il faire cela ???

                    Concrètement qu’est ce qui empêche ces personnes de se préparer à l’avance des petites gélules de façon à pouvoir par eux même abréger leur vie en douceur  ??? Pas besoin de loi pour cela !!!


                    • Philou017 Philou017 30 janvier 2011 03:21

                      "Concrètement qu’est ce qui empêche ces personnes de se préparer à l’avance des petites gélules de façon à pouvoir par eux même abréger leur vie en douceur ??? Pas besoin de loi pour cela !!!"

                      Il faut les avoir sous la main. Que faites vous si vous êtes immobilisé sur un lit d’hôpital suite à un accident ? Et on fait quoi pour une personne dans un coma sans rémission ?

                      Je constate que les arguments des anti-euthanasie sont bien discutables.


                    • jlhuss jlhuss 28 janvier 2011 20:21

                      Encore heureux que « personne ne subira l’euthanasie sans l’avoir souhaité » LOL


                      • Philou017 Philou017 30 janvier 2011 03:18

                        Bien des personnes n’ayant plus la faculté de jugement nécessaire ont subi ou subissent un acharnement thérapeutique de la part de médecins obtus, souvent pour des raisons religieuses. Et certains subissent aussi la souffrance que des médecins refusent de soulager alors qu’ils ont en les moyens, pour les mêmes raisons religieuses, ou simplement parce qu’ils n’en voient pas l’utilité.

                        Personne ne doit subir une euthanasie s’il en a fait la demande explicite, évidemment. Mais que fait-on si la personne n’a exprimé aucune opinion là-dessus ? Vous évacuez le problème, encore une fois.


                      • Louise Louise 28 janvier 2011 20:33

                        ça, ce n’est pas sûr du tout !


                        • slipenfer 29 janvier 2011 08:01

                          Y as-t’il une vie avant la mort ?


                          • kemilein 29 janvier 2011 11:09

                            toute personne qui veut mourir qu’importe son « état » a le droit de pouvoir se suicider « dignement » et sans douleur.

                            désoler mais pouvoir prendre la pilule du dodo c’est mieux que :
                            -se vider de son sang en s’ouvrant les veines
                            -se pendre au plafond, c’est pas classe pour ceux qui vont vous décrocher (puis suffoquer c’est pas vraiment « jouissif »)

                            franchement y’a mieux, y’a pluss digne, bref l’euthanasie pour tout ceux qui veulent point barre, c’est pas a vous de décider a qui, pour quoi, comment, comme l’avortement : pour tout le monde si ca lui chante


                            • foufouille foufouille 29 janvier 2011 12:23

                              le probleme est que proche de la mort, on est facilement influencable
                              surtout avec les organes recuperables

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