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Commentaire de hommelibre

sur Différences hommes-femmes : le point sur les recherches


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hommelibre hommelibre 23 mars 2011 22:35

@ Logan : Où est votre démonstration ? Je vois des affirmations mais pas de démonstration, ni à défaut de source.

A aucun moment je n’ai parlé de deux blocs homogènes pour les hommes et les femmes. Je n’ai pas dit non plus qu’il faut se cantonner à un rôle particulier. Je relate des recherches qui disent que des spécialisations peuvent exister et qu’elles se sont pas uniquement socio-culturelles. Je suis personnellement intéressé à la valorisation des différences. Il n’y a aucune notion de domination en cela. C’est vous qui parlez de domination, pas moi. Je ne reprends pas à mon compte la théorie féministe sur la domination masculine. Par contre, à vous lire et à voir comment vous traitez les gens qui ne disent pas la même chose que vous, j’ai l’impression que vous avez un problème avec la domination. Définir l’autre (comme vous le faites avec moi) sans même lui avoir posé une question ni avoir vérifié si c’est bien ce qu’il veut dire est un comportement typiquement dominant dont l’objectif est de démontrer votre supériorité (par ex. par le clivage archaïque/moderne). Je ne vois pas la mise en pratique d’une quelconque coopération... Sous le discours qui se veut novateur, résident encore les réflexes reptiliens.

L’arrogance qui consiste à vouloir interpréter des milliers d’années d’Histoire humaine à partir des 50 dernières années est un obstacle à une vraie réflexion. Tout peut être pensé, repensé, rediscuté. Généraliser le comportement masculin depuis des milliers d’années n’est pas pour moi le signe d’une réflexion.

La domination existe, elle est largement partagée entre hommes et femmes, mais ne s’applique pas dans les mêmes domaines. Je crois qu’on est allé trop vite sur ces questions et qu’il repenser ce qui prétend être la « modernité » comme le reste.

En ce qui concerne la spécialisation, rien n’empêche de changer de rôle, heureusement. Mais l’évolution va dans le sens des spécialisations, pour toutes les espèces. La différenciation sexuelle est le signe le plus évident, mais pas le seul, de cette spécialisation. L’organisation biologique des espèces dites supérieures est une démonstration constante de la notion de différenciation, mais avec une complexité croissante qui suppose que les limites entre les spécialités (cellulaires par exemple) est souvent poreuse.

Les cellules souches sont un exemple formidable à la fois de l’indifférenciation, puis de la différenciation biologique. La plasticité humaine, dont cérébrale, est étonnante. C’est peut-être cela qui en fait l’espèce la plus avancée dans un certain nombre de domaines : langage articulé, pensée abstraite, technologie, entre autres. Les cellules-douches montrent entre autres que nous ne sommes pas « finis » une fois pour toutes. Mais la complexité demande des éléments spécialisés pour fonctionner. Une entreprise, un Etat, a besoin de fonctions spécialisées pour exister et être efficace. Cependant, et paradoxalement, les espèces les plus avancées dans la complexité sont aussi plus plastiques. On peut changer de spécialisation, ou compléter en partie celles dont nous sommes dotés. La spécialisation c’est l’efficacité, la complexité et la conscience. A l’heure actuelle on ne peut donc plus balancer des certitudes sans admettre leur relativité. Y compris dans vos théories.

Vous dites que la finalité est la même. Quelle est-elle ? A part se reproduire et croître, les espèces ont-elles une autre finalité ? Si oui, laquelle à votre avis ?

Et est-il possible de dialoguer avec vous ?


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