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Commentaire de ffi

sur Républicains civiques progressistes vs identitaires ethniques


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ffi ffi 25 mai 2011 17:05

Cette partie de l’auteur montre bien là où il veut en venir.

En gros les identitaires seraient adeptes du choc des civilisations, fervents croyants de la « supériorité » de la race blanche et chrétienne sur les autres civilisations....

Or ceci est faux. Parmi les « identitaires » désignés, le FN n’est pas du tout pro-israélien... Sa position est plutôt en général « chacun souverain chez soi ». Par conséquent, l’éviction des palestiniens de leurs territoire historique est assez mal vu. Je me demande d’ailleurs dans quelle case l’auteur classe-t-il le groupuscule égalité et réconciliation ? Identitaire ou civique ?

Moi-même par exemple, je peux être pris pour identitaire, puisque je relativise fortement la théorie républicaine, que j’étudie le langage dans sa dimension historique et que je plaide plutôt pour une université des moeurs.

Mais, j’ai aussi un point de vue civique, puisque le principes des universités consiste précisément à forger la concorde...

En fait les « Républicains civiques » décris par l’auteur omettent totalement la dimension de la race. Or la race existe. S’il ne faut pas entendre la Race selon les théories du XIXème s’évertuant à justifier l’égalité ou l’inégalité entre les hommes, il faut l’entendre comme ce phénomène général de l’humanité (donc universel au sens d’Aristote), qui fait que tous les hommes, sans exception se sentent membre d’un groupe par filiation et porteurs par conséquent d’un héritage culturel particulier, à défendre.

La défense de cet héritage est viscérale, lié à la survie de l’esprit des anciens dans le monde futur. C’est un hommage qu’on leur doit et qu’on leur rend.

Un pays où coexiste différentes races, c’est-à-dire des groupes de filiation différentes et donc de buts différents (liés aux aspirations transmises par les ancêtres), est tôt ou tard en proie à des troubles civils, du fait de l’absence de concordance et de la divergence des volontés (ex : la Yougoslavie, le Rwanda).

C’est-à-dire que le point de vue « civique », en fait, laisse peu à peu s’installer la guerre civile (qui a déjà lieu de manière larvée, et que l’on nomme pudiquement « incivilités » ou « insécurité »), ceci, faute d’une réflexion sur le rôle des moeurs dans un groupe social, et le lien de celles-ci avec le concept de race (pris dans le sens filiation) : dualité ethos/ethnos c’est-à-dire dualité éthologie/ethnologie.

En fait l’ethnogénèse est toujours possible. L’ethnogénèse française historique est basée sur l’université. Or il est probable que plaider pour la diversité, ce soit plaider pour la désethnogénèse en fin de compte et donc la guerre civile...

Personnellement, je suis pour que l’ethnogenèse à venir se fonde sur les moeurs historiques, car, d’une part, il s’agit du groupe le plus nombreux, et d’autre part, elles ont amplement montré leur pertinence au regard de l’accroissement du bien commun (il suffit de voir la qualité du patrimoine culturel du pays, et le nombre d’inventions scientifiques qui en sont issus).

Les catégorisations de l’auteur sont donc, de mon point de vue, erronées, car elles partent d’un but préconçu qui est de dire « Moi je suis civique, donc je suis bon » « Eux, ils sont identitaires et racistes, donc ils sont mauvais »... Ce but préconçu vise à se placer dans le débat politique contemporain.

Toute réflexion politique doit d’abord reposer sur une compréhension de la réalité politique concrète de la vie humaine. Ici, il s’agit d’un simple calcul électoraliste dont le but est de se tailler une part substantielle pour le concours de beauté devant les électeurs : il faut fonder un système de pensée avec des catégories qui arrangent. D’où cet aspect clivant et manichéen : la substance des « bons » civiques (Nous) opposée à la substance des « méchants » identitaires (Eux).


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