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Commentaire de ffi

sur Les JMJ vues de l'intérieur


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ffi ffi 25 août 2011 15:15

J’entends bien que vous penchez vers le libéralisme par refus de l’ingérence continuelle de l’état, c’est-à-dire par refus du socialisme étatique. C’est une tentation fort commune. Mais refuser l’un ne doit pas pousser à accepter l’autre, car les deux sont anti-chrétiens.

Comment, en effet, pouvez-vous ne pas percevoir la différence entre l’injonction libérale « concurrencez-vous les uns les autres » et la parole du Christ « aimez-vous les uns les autres » ?

Le moyen de la concurrence est antagoniste au moyen donné par Jésus : l’amour réciproque.

Seul l’amour est fécond. La concurrence est la garantie de l’auto-destruction à terme. Sacrifier l’amour pour raison d’efficacité économique est une voie erronée et fausse.

Il faut donc revenir au système d’ancien régime : des monopoles locaux, détenus par les universités locales réunissant tous les artisans y pratiquant une activité particulière. Pourquoi ? parce que les gens doivent s’entendre et agir ouvertement, non secrètement. Ces universités locales sont des instances politiques visant à la concorde. Elles fonctionnent en démocratie directe. L’état leur délègue le ministère politique sur la gestion de l’activité (métier vient du latin ministerium). Il s’agit d’une économie auto-administrée, en démocratie directe, par les travailleurs eux-mêmes.

En bon libéral, vous allez me dire : mais le monopole est intolérable ! Je vous réponds : voyez la concurrence - libre et non faussée - n’a-t-elle pas aboutie à créer des quasi-monopoles mondiaux ? Qu’est-ce qui est mieux ? Des dizaines de millions de monopoles locaux, protégés et limités par la loi, ou une dizaine de multinationales sur le monde entier ? Qu’est-ce qui est plus favorable à la variété des techniques de production, des inventions, et des productions elles-mêmes ?

Et de fait, la France d’ancien régime, anti-concurrentielle, royaume du monopole, fut le théâtre de l’invention de la moitié des techniques contemporaines, avec une variété sans égale de produits... Voyez l’oligopole Coca-Pepsi, ou Mac-Donald/ Quick, ils produisent la même chose, bien qu’ils se concurrencent. Comparez avec le patrimoine gastronomique français en matière de vin. Comparez l’uniformité des architectures modernes, et la variété de l’architecture historique, où chaque ville, chaque région a son style propre.

La concurrence, par la désolation qu’elle provoque, produit un appauvrissement manifeste.

Le chemin de la vie est « aimez-vous les uns les autres », non « concurrencez-vous les uns les autres ». L’histoire l’a montré, l’avenir le montrera encore.


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