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Commentaire de easy

sur Modélisation du désastre grec


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easy easy 11 février 2012 15:34

Je rebondis sur l’évocation que Kerjean a fait de Hugo

Victor a fortement évolué et il est éclairant de notre nature humaine de le souligner. Nous y gagnerons plus qu’à le dénier :

Au début de la Révolution de 1848, Victor Hugo se voit élu maire du 8ème arrondissement de Paris, député de la deuxième République dans le rang des conservateurs.
A ce titre, en commandant des troupes face aux barricades dans son arrondissement, il participe pleinement au massacre des ouvriers lors des émeutes de juin 1848. Le tableau La Liberté guidant le peuple, peint en 1830 par Delacroix à la suite des 3 Glorieuses ne lui parle donc pas encore. Il n’y voit alors aucun Gavroche (Il est très troublant de constater que de nos jours ce tableau est associé à Hugo alors qu’en 48, il l’aurait piétiné).

Et ce n’est que 22 ans plus tard, en 1870, face au carnage de la Commune, qu’il voit les choses inversement (en s’écartant alors, l’air de rien, du bonapartisme dont il avait hérité de son père).


Je trouve ce volte-face très intéressant et plutôt que de piédestaliser toujours la rigidité « Moi je ne suis pas une girouette », je crois qu’il faut parler régulièrement du cas d’Hugo pour nous rappeler qu’il existe des trahisons, des conversions, des apostasies très nobles quand elles vont vers plus d’altruisme (Cf le film Mission)

(J’estime qu’il a eu quelques facilités à opérer son retournement parce qu’il avait été éxilé. Ca aurait été plus difficile s’il était resté constamment impliqué dans les affaires parisiennes)
 


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