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Commentaire de easy

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easy easy 18 février 2012 12:23

Au fil des commentaires, je crois discerner la possibilité d’un concept que je vais poser de façon la plus explicite possible.

Posons que Ferry ait cherché à standardiser les esprits et à les standardiser selon sa vision politique. Posons qu’il y ait fait ça après avoir constaté que l’église qui avait jusque là un fort monopole de l’embrigadement en sa faveur devait être remplacée en ce rôle et pour embrigader les enfants vers une autre église dite laïque.

Quoi ? « une autre église dite laïque » ? M’enfin la laïcité n’est pas une église !
C’est ce que j’aurais protesté dans ma jeunesse. Mais aujourd’hui, après avoir observé en quoi consiste la laïcité une fois prise en main et utilisée, je n’en protesterais plus. (je trouve que même la « non violence » posée par Gandhi, a évolué, par lui, en église)

Eglise ou pas église, la laïcité ferryste aura en tous cas réquisitionné tous les enfants en les forçant à une grammaire de communication fortement cataphatique où une chose doit être ou ne pas être. Et dans son concept, de même qu’il était prévu que sur un coup de sifflet il serait possible de mobiliser les hommes dans des tranchées quitte à en faire des assassins ou des charpies, il était prévu que les scolarisés allaient trouver bonnes places dans le système industriel en plein essor

Ce système industriel serait aujourd’hui satisfaisant, pourquoi changer quoi que de soit à l’école ferryste

Or il n’est pas satisfaisant.
Alors l’école de Ferry doit être discutée.

Je propose de commencer à considérer que nous devrions partir de l’école ferryste telle qu’elle est et accepter d’y ouvrir des classes traitant de disciplines surgies de la rue, disons du naturel culturel actuel.
Exemple : trois profs remarquent qu’il y a des élèves rêveurs. On vérifie s’il n’y en a pas 20 et on ouvre alors une classe où l’on étudiera la rêverie (quasiment sans se soucier de débouchés ou alors en remarquant que bien d’ex-rêveurs ont tout de même fait leur trou dans la société)

Idem pour les poètes, pour les comiques, pour les bavards, pour les virtuoses du clavier, pour les bagarreurs, etc.

En somme, aucun des défauts qu’on reproche jusque là aux enfants ne sera plus péjoré mais au contraire valorisé.

Qu’est-ce que ça donnera du point de vue de leurs débouchés à ces enfants formés aux nouvelles disciplines ? Je n’en sais rien mais d’une part la situation actuelle n’offre aucune garantie de débouché aux enfants formés à la rigidité Ferryste, d’autre part j’ai l’impression que les disciplines nées de la rue tel le foot, le Net, la fringue, le graph, la chanson, la politique, la tchatche, se taillent déjà un espace considérable que le Ferrysme n’avait pas prévu. et encore moins pris en compte.


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