Le 18 avril
1951, six pays acceptent le projet de Communauté Européenne du Charbon et de
l’Acier. Ils acceptent le principe d’une autorité supranationale. Ces six pays
sont la France, l’Allemagne de l’Ouest, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas, le
Luxembourg. Je recopie un passage de Jean-Pierre Rioux concernant le projet de Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier, CECA :
« En France, les communistes et la CGT y voient une machine de
guerre contre l’URSS et soulignent les risques de chômage qu’implique la
rationalisation de la production. De Gaulle dénonce
ce « méli-mélo » trop supranational. Les socialistes, quoique
inquiets devant l’allant de cette Europe « noire » des
démocrates-chrétiens Schuman, Adenauer et De Gasperi, sont favorables sans
plus. Les radicaux sont partagés, les indépendants conjuguent antigermanisme et
peur du dirigisme. Seul le MRP salue à peu près unanimement
l’initiative. »
(Jean-Pierre Rioux, Nouvelle histoire de la France
contemporaine, tome 15, Points Seuil Histoire, p.200)
La construction d’une Europe supranationale a été l’oeuvre des démocrate-chrétiens. Plus près de nous, dans les années 1980-1990, le démocrate-chrétien de gauche Jacques Delors en est un autre exemple.