NOJ71
"Vous vous abêtissez. Vous abandonnez la gauche
réformiste pour la gauche radicale. Vous allez donc dépenser votre énergie pour
faciliter le retour de la droite au pouvoir. «
Il faut être aveugle-né pour considérer que »la gauche
réformiste" serait différente ou meilleure que la droite.
Quand on par le de « la gauche
réformiste », de quoi parle on parle ?
Historiquement, la gauche
« réformiste »,
c’est cette frange de l’aristocratie
politique qui regroupe essentiellement des individus représentant la petite
et la moyenne propriété des moyens de production, d’échange et du savoir. Cette
caractérisation de la « gauche
réformiste » demeure plus que vraie sous l’impérialisme, le
capitalisme mondialisé. La gauche « réformiste »
est donc ainsi, l’avant-garde de la petite et moyenne bourgeoisie qui sécrète
le petit et moyen capitalisme. Or, surtout à l’époque actuelle, l’époque du
capitalisme mondialisé, le petit et moyen capitalisme est tributaire des grands
groupes et monopoles du grand capitalisme mondialisé. Ces grands groupes et
monopoles mondialisés sont la mamelle
qui lui apporte des commandes et le commis-voyageur qui écoule ses produits sur le marché mondial, en commençant par le marché
national. La sous-traitance du grand capitalisme est ainsi le monopole du petit et moyen
capitalisme qui en est l’exécutant et
le gestionnaire. La gauche « réformiste » marche donc la main dans la main avec le grand
capitalisme, avec l’ensemble du système capitaliste. La gauche « réformiste », expression et représentant politique du petit et moyen capitalisme,
est ainsi, non seulement l’agent-porteur
des doléances du petit et moyen capital, mais aussi et surtout le réparateur, le mécanicien le plus
compétent en cas de panne de l’articulation entre le petit et moyen capital
d’un côté, et de l’autre, le grand capital. Cette panne s’appelle « crise ». La compétence à la réparer
pour assurer les profits des deux côtés s’appelle « réformisme ».
Quant à « la gauche radicale », « la gauche de la gauche », celle-ci
regroupe des individus ruinés ou menacés de ruine par la concurrence, « la guerre de tous contre tous qui fait
rage dans la société bourgeoise » (Engels), individus qui flirtent
avec le prolétariat, mais sont déroutés
et corrompus par la propagande assourdissante
anti-communiste capitaliste. Cette fraction
groupusculaire et contestataire de
la gauche, « la gauche
révolutionnaire de la gauche » s’illustre en tant qu’épigone des
vieilles icônes de l’opportunisme
dans le mouvement ouvrier : l’anarchisme,
le trotskisme, le maoïsme, le guévarisme,… Elle rejette, de diverses
manières, la doctrine de Marx, Engels,
Lénine et Staline. De concert
avec l’impérialisme, elle dénigre l’expérience combien héroïque de la révolution d’Octobre 1917 en Russie
et de l’URSS de Lénine et Staline. Elle
entend sauter au communisme sans le
Parti communiste de type bolchevik, sans la dictature soviétique du prolétariat. Ce faisant, « la gauche radicale » se situe
pleinement elle aussi dans la voie du réformisme
bourgeois de la « gauche
réformiste ». La « gauche
radicale » est ainsi condamnée
à végéter dans les sables mouvants de l’opportunisme, ne jouant, dans le
mouvement révolutionnaire ouvrier, que
son rôle historique de tête de pont de la bourgeoisie contre-révolutionnaire.