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Commentaire de paconform

sur Interdire la fessée !


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Raymond SAMUEL paconform 8 février 2013 17:36

J’ai relevé un message intéressant de THA TON :

- « Interdire la fessée ? admettons. Reste une question : Comment ?

Cette question se décompose en plusieurs parties :

1°) Pourquoi dans le même cas un parent donne une fessée et un autre pas ?

Ma réponse : celui qui la donne le fait d’abord parce qu’il pète les plombs, mais aussi, parce qu’il est le plus fort, parce qu’il en a reçu enfant, parce que c’est normal, parce qu’il aurait honte de ne pas faire de la » bonne éducation« , parce qu’il faut apprendre à obéir aux enfants, parce qu’il ne faut pas leur » laisser tout faire« , parce que c’est bon pour eux...(et pour celui que ça soulage).
Celui qui n’en donne pas c’est celui qui a organisé sa vie de famille de façon à éviter les situations de conflit (ce qui se traduit notamment par très peu d’interdictions, l’enfant collabore volontiers), celui qui respecte les enfants (l’enfant respecté respecte ses parents), celui qui est un modèle de bienveillance (dans ce cas l’enfant ne fait pas de »caprices« ), celui qui n’écrase pas les fourmis, celui qui s’occupe lui-même de ses enfants, qui évite la crèche etc...

2°) La culture c’est à dire notre civilisation prédispose à quoi ? à donner des fessées ou à ne pas en donner ?
On a vu que les trois quarts des commentateurs ci-dessus sont partisans de la fessée, c’est à dire de la contrainte par la peur du parent (et si possible de l’enseignant).
Réponse : notre culture incite à la violence, donc à la fessée.

Comment éviter que les parents ne donnent des fessées (et ne trouvent légitime et même bénéfique d’appliquer des méthodes éducatives générales de la même veine) ?

L’inconscient de nos contemporains a enregistré dès le plus bas âge la normalité de le fessée en particulier et de la violence en général. Cette normalité se traduit par le passage à l’acte dicté par l’inconscient dès que l’adulte se trouve en situation de conflit.
La baffe est une réponse présente dans l’inconscient.

Sortons cette normalité des esprits et le parent cherchera librement une solution en cas de difficulté avec son enfant. La fessée aura disparu de ses réflexes.
Mettre l’interdiction spécifique des »corrections" dans la loi va dans le même sens. C’est bien le moins que l’Etat prenne position sans ambiguïté en rappelant qu’il est interdit de frapper qui que ce soit : son conjoint, son voisin ou plus encore sa voisine, son chien ou son enfant. Il n’y aurait ni contrôles ni condamnation, mais une affirmation ferme : Personne ne frappe personne et surtout pas un plus faible que soi et surtout pas l’enfant qui est sous notre entière responsabilité de parent.

Deux générations devraient suffire pour extirper des esprits cette normalité de l’éducation par la peur.


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