• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de bakerstreet

sur Sherlock Holmes et l'étrange affaire du genre


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

bakerstreet bakerstreet 14 février 2014 17:00
howahkan Hotah

Bouvard et Pécuchet, c’est un régal.

Je n’ai jamais été d’accord avec l’analyse critique de ce livre, qui prétend que ces deux types étaient plus ou moins des idiots, leur incapacité à comprendre et à tirer leçon n’engendrant que des désastres. Même si Flaubert avait pensé au sous titre « encyclopédie de la bêtise humaine », je pense que c’est à tort qu’on prend le mot au premier degré. Il n’est pas sûr que Flaubert ne se concevait pas lui même comme un idiot, comme tout homme un peu lucide.

Plus que « madame Bovary, c’est moi, il faut entendre en sourdine » Mais encore plus : Bouvard et Pécuchet. 

Enfin, Pécuchet, c’était peut être l’autre indien, Maxime du Camp, son copain de toujours, avec qui il se ballada en Egypte, et avant ça, tout jeune, en Bretagne.

« Par les monts et par les plaines » fut rédigé dans son jeune age, au retour de Bretagne. Chronique de deux débraillés, qui chantaient sur les chemins, qui s’enivraient dans les cabarets. 
De l’endroit où j’habite, pas cinq cent mètres pour arriver sur une boucle du Blavet : C’est là que Maxime et Gaston descendirent du coche, jetèrent un coup d’œil sur le panorama. Il n’a guère changé, et pas une fois où je passe, que je ne me mette dans l’œil de Flaubert, j’allais dire l’œil de Bouvard....

L’idiot est supérieur au sage, car il le rire du fou, et se fout de la vanité. 
Mais il est bien difficile de se mordre la queue, c’est vrai. 
En tout cas, le roman est drôle, et fait le tour de l’ambition humaine : 
Tout cela finira plus ou moins à la décharge, comme un vieux poste de télé. 

Alors, pourquoi ne pas s’amuser, sans faire de mal aux autres, le tabou majeur se trouvant placé ici. Et Bouvard et Pécuchet sont des gentils, des types qui se font gruger, mais qui gardent toute une saine énergie. 

Voilà pourquoi quand j’étais gosse, j’adorais les pieds nickelés. 

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès